Aaron Rodgers, cet indécis…

Aaron Rodgers : stop ou encore ?

Vous pensiez que Rodgers serait un Packers à vie ? Lui qui l’avait quasiment assuré l’année passée quand il avait remporté son bras de fer avec le front office avec un nouveau contrat de 3 ans à 150 M de $ garantis à la clé. Eh bien non, une nouvelle fois, tout semble encore remis en cause en 2023.

UN RODGERS ÉNIGMATIQUE MAIS LOQUACE

Eh oui, comme il aime à le faire depuis une paire d’années, Rodgers se répand dans les médias et particulièrement dans une émission internet hebdomadaire présentée par l’ancien punter NFL Pat Mc Afee.

Ainsi, à la mi-janvier, Rodgers reprenait sa rengaine de l’homme qui aime à se faire désirer. Évoquant ainsi sa situation, il n’était pas « émotionnellement » en état de donner des indices sur sa décision. Toutefois, alors qu’une rumeur de retraite pouvait poindre, il réaffirmait sa volonté d’être potentiellement compétitif et ne considérait pas comme un joueur rincé, à tel point qu’il croit possible de gagner un 5ème titre MVP… s’il se trouve dans la bonne situation, à Green Bay ou ailleurs.

Et voilà comment le n°12 remit de la menue monnaie dans la manège médiatique sur sa future équipe en 2023 alors que la signature de son énorme contrat l’année dernière devait au moins avoir cet avantage : celui de garantir la fin d’un cirque médiatique à l’inter-saison. Mais non, au cours du même interview, à l’idée de continuer en NFL sous d’autres couleurs, il dit alors qu’il ne faut « jamais dire jamais… »

Bref, Rodgers cherche une nouvelle fois à mettre la pression sur le front office car s’il a signé un contrat de 3 ans, le deal était apparemment convenu entre les deux parties que c’était plutôt un 3 x 1 an ; c’est-à-dire que ce contrat pouvait être encore renégocié à chaque inter-saison tout en sachant, et c’est Rodgers qui le dit, que le QB n’a pas la possibilité de bloquer un échange (« trade ») comme cela a été évoqué dans la plupart des médias.

Et donc, selon le QB, s’il reste à Green Bay, 2023 doit être un nouveau chapitre du « on continue encore un tour de manège (défectueux) ». Rodgers a en effet toujours dit qu’il ne souhaitait pas faire partie d’une reconstruction de franchise, mais plutôt d’un « reboost » de franchise.

Donc oui pour apporter du sang frais à la draft, comme le corps de receveurs en 2022, mais on continue à chercher le Super Bowl (sic) avec des joueurs essentiels, enfin ceux que le n°12 considère comme tels, enfin ses potes quoi !

Ainsi, Rodgers considère comme des membres essentiels des Packers les David Bakhtiari, Randall Cobb, Marcedes Lewis et Robert Tonyan. Que des joueurs décevants en 2022 sauf Bakhtiari (LT), mais ce dernier a joué un match sur 2 tout en étant doté d’un contrat en or massif.

UN TRADE ?

Alors que sa conférence d’après-match après la honteuse défaite contre les Detroit Lions en semaine 18 laissait penser à une retraite tant Rodgers jouait sur l’émotion pour évoquer son futur, ses récentes interventions dans le Pat Mc Afee show ont donc relancé les spéculations de trade du QB.

Après une saison 2022 à oublier des Packers, la valeur marchande de Rodgers a bien baissé (je dirais environ de moitié) dans une valeur de trade par rapport à l’année dernière quand il sortait d’une saison MVP (ce 4ème titre étant pour moi le moins « mérité » de ses 4 trophées).

Pour quelles destinations ? D’abord une équipe qui manque d’un grand QB 1 ou d’un QB sur contrat rookie et sur lequel la franchise mise.

Une fois ce critère rempli, il faut à la fois une équipe qui a du cap space pour absorber d’abord ses 31,6 M $ de cap hit en 2023 (même si tout peut se renégocier ensuite) et qui a des prochains picks de 1er tour non utilisés pour l’échange.

Troisième critère, une équipe qui ne soit pas en « reconstruction », et donc capable d’aller en play-offs dès son arrivée.

Et enfin, il faudra considérer un aspect personnel non négligeable pour un homme de bientôt 40 ans qui ne cherchera pas à faire une quelconque concession.

Deux franchises se détachent au fil des jours et des rumeurs qui remplissent l’espace médiatique entre les finales de conférence et le Super Bowl vu que le Pro Bowl et ses épreuves de cour d’école ne font plus recette.

NEW YORK ?

D’un côté, ce sont d’abord les New York Jets qui sont sortis du bois, à la faveur du recrutement de Nathaniel Hackett en tant que coordinateur offensif. L’ancien head coach des Denver Broncos en 2022 était surtout l’ancien coordinateur offensif des Packers pour les 3 premières saisons de l’ère LaFleur (2019-2021). Déjà, l’année passée, son recrutement apparaissait comme un appât pour attirer Rodgers dans ses filets. L’idée paraissait farfelue mais néanmoins, les Broncos avaient besoin d’un grand QB et vendirent la baraque aux Seahawks pour avoir Russell Wilson.

Surtout les Jets apparaissent comme une équipe complète à laquelle il ne manque qu’un QB pour viser les étoiles, tant ils ont drafté haut et plutôt bien ces dernières années. En 2022, ils ont manqué de peu les play-offs avec un Zach Wilson en QB 1 qui leur a fait perdre de grandes possibilités de réussir.

Quant à l’environnement de New York, il pourrait ne pas déplaire à Rodgers, certes en trip ayahuasca mais qui pourrait fort bien s’accommoder d’un « rooftop » à Manhattan en saison.

Reste le problème du salary cap pour les Jets qui sont à – 3 M $ actuellement. Mais un échange pouvant inclure un joueur non rookie comme le TE Tyler Conklin (7,3 M $ en 2023) règlerait le souci. Et puisque les rumeurs disent que le président des Jets ferait tout pour avoir Rodgers à New York, alors que le QB légendaire de la franchise Joe Namath fait tout son possible en lobbying, le financier ne pourrait qu’être un détail.

OU LAS VEGAS ?

La piste la plus récente et la plus chaude (dans tous les sens du terme) nous vient du désert du Nevada. En effet, les Raiders, jamais craintifs à l’idée d’être sur le devant de la scène NFL pour faire des mouvements audacieux, apparaissent avec insistance dans les conversations récentes.

Et surtout, ils ont désormais un lobbyiste de renom avec leur WR 1 Davante Adams. Orphelin de son pote David Carr (QB), éjecté des Raiders et pour qui il était soit-disant venu (le fameux « QB hall of Famer to a QB Hall of Famer »…), l’ancien Packer enflamme les réseaux sociaux en indiquant que le meilleur environnement de Rodgers en 2023 serait le sien et qu’il était à la recherche de la future maison pour son QB.

Les Raiders ont du cap space (-17,5 M$) et de la monnaie d’échange en joueurs qui pourraient convenir à un échange (le TE Waller ou le WR Renfrow).

DES PACKERS RODGERS DÉPENDANTS

Alors que seule la retraite semblait pouvoir éloigner Rodgers de Green Bay toute cette saison 2022, voilà que les rumeurs de trades n’ont jamais été aussi pressantes, alimentées par Rodgers lui-même, jamais avare de mettre de l’huile sur le feu par ses phrases elliptiques. Un Rodgers presque offensé de savoir que des discussions de front office se font sans lui, laissant penser qu’il se prend vraiment pour le GM bis.

Le front office est à la croisée des chemins avec Jordan Love qui a déjà effectué 3 saisons à cirer le banc, un Love qui devait être le futur de la franchise eu égard à son choix dans la draft 2020 (1er tour après trade up).

Difficile de concevoir une 4ème année de Love dans les mêmes conditions à Green Bay alors que la saison précédente des Packers est la première sans play-offs depuis 2018.

Alors que Rodgers semble désormais accepter de pouvoir éventuellement jouer ailleurs en NFL, tout indique que c’est le moment pour Green Bay de tourner la page. Mais pour cela, il faudra d’abord convaincre le QB pour que tout cela se passe sans esclandre et que les Packers récupèrent la juste mise de laisser partir le n°12.

Tout cela ne devait pas durer, mais Rodgers a déjà indiqué qu’il ne prendrait pas de décision avant au moins le Super Bowl. De plus, les trades ne peuvent normalement pas être divulgués avant la nouvelle saison NFL qui débutera le 18 mars 2023.

En tout cas, alors que GB a largement poussé les coûts financiers de ses plus gros contrats de joueurs sur les prochaines années, le futur de la franchise des Packers, à court ou long terme, dépendra complètement de la décision de son joueur actuellement le plus important.

GreenBayPackersFrance

6 Comments

  1. DavidBrillac

    Pas partisan de laisser partir le joueur absolu que toutes les franchises en mal de quaterback serait près à s’arracher, mais comme Favre avant lui, je crois malheureusement que le moment est venu, et que le cirque médiatique doit s’arrête, et qu’il est temps que Jordan Love ait sa chance.
    Au moins on pourra juger sur pièce et on sera fixé pour les saisons suivantes du numéro 10.

  2. Guile

    Comme David, absolument pas fan de l’idée (et c’est un euphémisme).
    Je pense qu’il a encore au moins une saison voire deux dans le bras pour peu qu’on lui file un OC créatif qui appelle les jeux de manière cohérente (donc pas Lafleur), du matos qui drop pas (pour ceux qui n’ont pas vu la stat Pro Football Reference comptabilise 41 drops de WR/TE cette année contre 13 l’année dernière) et qu’il arrive à esquiver les blessures.
    Franchement, qui arriverait à lancer correctement avec le pouce cassé ? Je rappelle que Wilson en 2021 s’était arrêté plusieurs match (j’ai un doute pour la case opération) pour grosso modo la même chose.

    Après, j’ai l’impression que c’est inéluctable cette année, que niveau Gute et LaPaquerette ça saute sur l’occasion d’une saison moyenne pour s’en débarrasser à « moindre frais » parce que ça fait 2 ans qu’ils aimeraient bien mais qu’ils seraient passés pour les buses ultimes de mettre dehors le MVP.

    Pour un peu, je lui souhaite de partir chez les Raiders ou les Jets (et pourtant qu’est ce que ça me ferait mal de le voir là-bas) et de remporter le SB en étant MVP.

  3. DavidBrillac

    @Guile, ouais comme tu dis, dans les deux cas ce serait bizarre de le voir dans une autre tenue, même si elle est verte, le voir enfiler la tenue des Jets comme Favre avant lui serait étrange.
    Les Raiders étant la maison de retraite des Packers, je le vois plutôt là-bas avec Adams qui nous a quitté pour ne jouer qu’avec et seulement son meilleur ami Dave Care, mais qui maintenant se retrouve à poil et qui fait le forcing pour récupérer Rodgers avec lui à Vegas.
    Mais les Jets ont l’air d’être prets a faire des folies pour Rodgers pour avoir un vrai quarterback qui lance des vrais ogives et non des saucisses volantes estampillé Zack Wilson.
    Par contre, je ne suis pas sûr de mon coup, mais Aaron devra sûrement choisir un autre numéro au Jets, le 12 étant sûrement retiré pour Joe Namath.

  4. Guile

    Effectivement le 12 de Joe Namath est retiré chez les Jets. Après, peut-être qu’il l’autorisera à le porter (ça s’est déjà vu).

    De mémoire, les Raiders n’ont pas l’habitude de retirer des maillots donc il peut y aller porter son cher n°12.

    Mais bon, les Jets quoi… Pfff…

  5. Green Bay Packers France

    Joe Namath à déjà été interrogé sur le sujet et a précisé qu’il autoriserait Rodgers à porter le numéro 12 s’il venait aux Jets…
    Quant aux Raiders, tu as bonne mémoire car en effet, ils n’ont aucun numéro retiré.

  6. Guile

    Joe Namath a dit ça ? Arf, ils essaient vraiment tout les bougres pour arriver à leurs fins…

    Espérons qu’Aaron revienne de sa retraite sans son et dans le noir revigoré pour une saison de plus dans le froid du Wisconsin et en indiquant qu’il est prêt à signer un nouveau contrat dans lequel il s’assoie sur 30M par an parce que Bart Starr et Vince Lombardi lui sont apparus en ayant transcendé la force comme Obi-Wan-Kenobi et Yoda pour lui dire qu’il ne peut par partir sans ramener le Lombardi à la maison une nouvelle fois.
    (et s’il disait ça, ça ne serait pas plus ridicule que ses histoires d’ayahuasca et de retraite méditative dans le noir).

    Allez Aaron, franchement, le vert des Jets est dégueulasse et il n’y a rien à faire dans le désert.

Laisser un commentaire