3ème tour de draft, et enfin un trade-up ! -_-‘ Pour continuer dans la tendance 2021 : boucher les trous dans l’effectif. Après un CB et un Centre, il nous manquait effectivement un « slot WR ». Poste pourvu par la draft d’Amari Rodgers de l’université de Clemson.

La draft 2021, comme la plupart des drafts, évolue en fonction de « rushs » sur des postes, certains choix impliquant un emballement d’équipes suivantes. Après les QB, CB et pass-rushers au 1er tour, les tackles offensifs au second, le 3ème tour a vu 3 DT pris peu avant son milieu dans une classe faible en quantité :

  • Alim Mc Neill, au choix n°72 des Detroit Lions
  • Milton Williams, au choix n°73 des Philadelphia Eagles
  • Osawaru Odigihizuwa, au choix n°75 des Dallas Cowboys

Le poste de DT venait de perdre une bonne partie de sa cuvée en quelques choix, même si Nixon (Iowa) continuait sa descente.

En fin de tour, il restait un poste où il existait encore un réservoir important : celui de receveur. Dans ce cru très profond de WR, « seulement » 10 WR avaient été choisis avant le milieu de ce 3ème tour.

Puis les Los Angeles Chargers prirent Josh Palmer au n°77, un WR pourtant évalué comme aux alentours du 20ème WR. La Washington Football Team leur emboîtait le pas au n°82 avec Dyami Brown.

Malgré la profondeur encore existante à ce poste, les Packers voulurent sécuriser non pas un choix de receveur, mais LE choix de LEUR receveur. Pour cela, ils usèrent d’un trade-up conclu avec les Tennessee Titans pour monter du n°92 au n°85? Un trade-up un peu cher payé car pour cela, GB dut donner le 1er de leur 4ème tour, le choix n°135. Le 2ème choix de GB au 4ème tour, le choix n°142, aurait été plus équitable mais les Titans n’ont pas cédé et Gutekunst tenait à ce Rodgers ;-).

Oui, ce trade-up fut coûteux mais peut-être bien nécessaire si les Packers voulaient effectivement Amari Rodgers. En effet, entre le n°85 et le n°92, les Houston Texans au n°89 et les Cleveland Browns au n°91 prirent leur WR : Nico Collins et Anthony Schwartz. Il est fort possible qu’une de ces deux équipes ait ciblé Amari Rodgers… ou pas.

Qui est Amari Rodgers ? Eh bien, une sorte d’A.J. Dillon des WR : 1,77 m pour… 96 kg taillé pour le « slot ». Et évidemment, dans le système de Matt LaFleur, Amari Rodgers est tout désigné pour être son couteau suisse à la fois WR et RB, et continuellement en mouvement avant la mise en jeu. De même, sur le poste en souffrance de retourneur des équipes spéciales, il en est le titulaire potentiel tout désigné. Bref, un profil attendu.

Avec un tel gabarit, on se doute que l’ancien joueur de Clemson est explosif mais aussi difficile à mettre au sol. Résultat, il est une machine à yards après contact (« YAC »). Sur les 3 dernières saisons NCAA, Amari Rodgers est le 2ème WR pour les YAC, derrière Devonta Smith, le receveur d’Alabama choisi en n°10 overall. Tout en sachant que le petit bonhomme s’est « fait » les ligaments croisés en mars 2019 ; blessure dont il est revenu après… 6 mois d’absence seulement ! Et sans souci en 2020 donc.

De plus, il a une coordination technique au top, faisant de lui un receveur sûr au niveau de ses routes ; ce dont là aussi on peut se douter ayant reçu les ballons d’un QB annoncé comme générationnel : Trevor Lawrence, le 1st overall parti chez les Jacksonville Jaguars.

Côté négatif, bah c’est un « slot WR ». Avec ce gabarit, difficile de faire de lui un receveur excentré où il ne pourra pas contester les ballons hauts. Bon, quand même quelques « drops » d’inattention à surveiller aussi.

Mais si on lui lance le ballon au niveau de son poitrail, Amari Rodgers a la force et la vitesse (décente : 4.52 s aux 40 yards) pour partir champ ouvert, même s’il manque d’un second souffle sur les longues courses.

Alors les amis, prêts pour entendre des « Rodgers to Rodgers » en 2021 ? -_-‘

En tout cas, le gamin avait une réelle envie de venir à Green Bay. Interrogé il y a quelques semaines sur sa destination rêvée, il a répondu : « Hmmm, Packers au 2ème tour ». Eh bien, visionnaire le petit, même si c’est un tour plus tard. Au 3ème tour, Amari Rodgers apparaît comme un bon investissement, même si le trade-up brûlant un choix de 4ème tour laisse une petite amertume

GBPF