IL est de retour. IL est là pour le camp d’entraînement 2021 et pour la saison qui vient. Oui, Aaron Rodgers est de retour chez les Packers pour reprendre son poste de quarterback, MVP en titre. Et cela n’est pas allé sans concessions de la part de la franchise…
AARON TOUT-PUISSANT… POUR UN TEMPS
Le feuilleton qui nous a tenu en mauvaise haleine depuis plusieurs mois vient de s’achever dans les prémices du camp d’entrainement estival 2021.
Aaron Rodgers s’est bien présenté mercredi dernier au premier jour du camp d’entraînement 2021. Il y a même effectué sa première interview sous la casaque Packers depuis la finale de conférence perdue en janvier dernier. Et fidèle à lui-même, Rodgers n’a pas parlé pour ne rien dire.
Nous en savons donc plus sur les tenants et les aboutissants d’un conflit qui a pourri l’inter-saison. Comment cela s’est-il résolu ? Hmmm, le front office a dû faire profil bas et accepter les desiderata de Rodgers.
Mais si on a l’impression que Rodgers semble devenir l’homme fort des Packers à tout point de vue, la structure de son nouveau contrat laisse à penser que le front office a ravalé sa fierté temporairement pour laisser Rodgers commander… pour 2021 seulement pour le moment. Une sorte d’intérim pour la saison 2021 où tout le monde devra faire profil bas face à Aaron God-gers, du manager général à l’entraîneur en passant par les joueurs. Premier signe de l’influence de Rodgers : le retour complètement inattendu de Randall Cobb, le receveur de 31 ans qui a fait les beaux jours (anciens) des Packers.
UN RETOUR DE COBB QUI VEUT DIRE BEAUCOUP
Sur le papier, c’est une nouvelle qui fait plaisir tant Randall Cobb nous a enchanté pendant ses 8 années en jaune et vert qui avaient suivi sa draft en 2011 (au dernier choix du 2ème tour). Cobb en a même fait une compilation sur son compte Twitter pour célébrer son retour avec une petite vidéo constituée de 3 actions légendaires :
- Le TD de 75 yards à 2 mn 20 de la fin contre les Chicago Bears en semaine 1 2018, TD donnant la victoire 24-23 aux Packers qui avaient été menés 17-0.
- Le TD de 48 yards sur une 4ème et 8 à 40 secondes de la fin, donnant la victoire des Packers chez les Bears en semaine 17 de la saison 2013, victoire donnant un bilan de 8-8 et le titre NFC North et la qualification en play-offs
De bons souvenirs sur lesquels Brian Gutekunst, tout nouveau manager général avait décidé de passer en 2019 laissant partir le n°18 chez les Dallas Cowboys pour un montant non dispendieux (1 an pour 5 M de $). Comme pour Jordy Nelson l’année précédente, Gutekunst avait pressé le pas pour marquer de son empreinte la franchise. Mais Cobb comme Nelson en avaient encore sous le pied pour au moins une année supplémentaire, et ils étaient proches de Rodgers.
Alors oui, business is business mais Rodgers a atteint un tel statut qu’il a souhaité désormais mettre son avis dans la balance des décisions de la franchise. Et force est de constater qu’avec ce retour de Cobb, c’est une énorme couleuvre que vient d’avaler Gutekunst, ce dernier effectuant un échange pour rappeler un joueur qu’il n’avait pas retenu il y a 3 ans. Et on ne peut pas dire que Cobb a rajeuni depuis, en témoigne sa dernière où il n’effectua que 10 matchs chez les Houston Texans.
De plus, s’il est vrai que les Packers étaient en manque d’un pur « slot WR » depuis le départ de Cobb, Gutekunst vient de choisir au 3ème tour de la draft 2021 un véritable mini-Cobb : Amari Rodgers. Ce dernier était destiné à être le couteau suisse des Packers 2021 en étant le retourneur de punts et de kickoffs, le slot WR ainsi que le joueur en mouvement avant les mises en jeu.
Patatras pour le n°8 qui voit d’un coup son potentiel de mises en jeu descendre en flèche. Car si Rodgers impose Cobb, c’est bien pour qu’il soit aligné au maximum. On peut d’ailleurs exprimer une certaine crainte sur le fait que Rodgers cherche à trop approvisionner son pote Cobb, un travers dans lequel le n°12 tombe parfois, notamment quand il cherche désespérément à abreuver Adams de ballons.
Cet échange pour Cobb n’était certainement pas planifié par Gutekunst, et ni par l’entraîneur LaFleur. Rappelons que ce dernier effectue une transition depuis le « pass-happy » de l’ère Mc Carthy pour aboutir à un plan de jeu beaucoup plus équilibré. En conséquence, il n’avait retenu dans l’effectif 2020 des 53 que 5 receveurs pour 4 tight-ends et 4 coureurs.
Avec l’arrivée de Cobb, le club des 5 devient vite un club fermé : Adams, Cobb, Valdes-Scantling, Lazard et Amari Rodgers sont assurés d’avoir leur place. Sauf blessure, voici le quintet de receveurs 2021 pour les Packers.
Alors quid de Funchess, recruté en 2020 pour être WR 2 tout de même ? De St-Brown, pourri par les blessures depuis sa draft en 2018 ? Ou même de Winfree qui effectue un bon début de camp et qui risque de faire le bonheur d’une autre équipe sur les waivers en septembre, à l’instar d’un Fulgham en 2020 chipé par les Philadelphia Eagles.
Ou alors, même LaFleur devra t-il se renier un peu en prenant un 6ème WR dans l’effectif alors qu’il se base avant tout sur la polyvalence de ses coureurs et de ses tight-ends ?
Bref, si en surface, le retour de Cobb est une bonne nouvelle, elle montre des implications presque embarrassantes pour l’encadrement.
Pour le récupérer, les Packers ont dû débourser un 6ème tour de draft. Cela paraît peu mais pas donné non plus pour un WR vétéran en toute fin de carrière. La vraie affaire est que la franchise des Houston Texans , qui avait signé un gros contrat de 3 ans et 27 millions de $ en 2020 (!), va garder 3 M de $ de salaire de 2021.
UN RODGERS SE VOULANT PLUS ENTREPRENANT
Outre ce retour de Cobb (même si publiquement, Rodgers n’a pas dit être lié), Rodgers a évoqué lors de son interview vouloir être beaucoup plus impliqué dans les choix de la franchise, voulant outrepasser clairement sa fonction de joueur.
L’intention pourrait être louable si elle n’avait pas abouti au conflit que nous avons connu. Rodgers a clairement dit être fâché de ne pas avoir été impliqué dans les choix de « free agency » en mars dernier alors qu’il en avait exprimé le souhait. De manière incongrue, il impliquait l’agence de joueurs NFL qui le représente pour justifier des connexions qu’il pouvait avoir, ce qui mélange encore un peu plus les genres dans la vision de Rodgers.
Concernant la free agency, il justifiait même sa volonté de devenir acteur dans le recrutement en disant que les joueurs ne viennent pas à GB pour les vacances mais d’abord à GB pour lui… Heu, Aaron, sympa pour les gens du Wisconsin et leurs paysages. Et depuis des décennies, les joueurs NFL viennent à Green Bay pour faire partie d’une équipe NFL et pas pour aller à la plage ou déambuler dans la « big city » qui n’existe pas, cela ne date pas de toi et de ton arrivée dans le Wisconsin. Après ce rapprochement un peu égotique, il cita ensuite aussi la franchise comme raison de venir à GB. Merci quand même.
Il a dit ensuite vouloir que la franchise apprenne de ses erreurs du passé. Quand il évoqua cela, Rodgers fit surtout référence au fait d’avoir laissé partir des vétérans qui étaient le coeur du vestiaire et de ne pas leur avoir offert des contrats à la hauteur de leur valeur selon le QB.
Il cita ainsi Charles Woodson, Jordy Nelson, Randall Cobb, James Jones, Julius Peppers, Clay Matthews, John Kuhn, Brett Goode, T.J. Lang, Bryan Bulaga, Casey Heyward ou Micah Hyde.
Évacuons les deux derniers noms de Heyward et Hyde qui n’étaient pas des vétérans mais sortaient de leurs contrats rookie. Le caractère vétéran n’a pas joué. Ted Thompson, le manager général de l’époque, a juste fait un très mauvais calcul sur ces joueurs au profit notamment de Randall et Rollins qu’il avait drafté aux 1er et 2ème tours 2015, pour l’insuccès qu’on sait.
Ensuite, si on exclut les noms de Woodson et de Peppers, deux futurs Hall of Famers qui nous auraient bien aidé encore, les autres joueurs n’ont pas spécialement brillé durablement après leur bail Packers.
Alors Rodgers a beau rôle de dire que les copains auraient dû rester, mais c’est comme s’il commandait au restaurant le menu qu’il souhaite sans payer la note. La notion de contrat et de rapport qualité-prix doit forcément rentrer en jeu. Après, outre les affinités personnelles, il faut dire qu’il avait aussi des affinités de jeu, en particulier avec ses receveurs, qui font que ces derniers brillaient particulièrement sous les lancers du n°12.
Bref, on ne peut que le comprendre sur un plan personnel mais il est le mieux placé pour savoir que la NFL est un business sportif au pays du business et que la notion de salary cap est fondamentale dans son sport. Évidemment qu’on souhaiterait tous garder des joueurs qu’on a aimé mais le principe général du sport est que le vieillissement est l’ennemi physique du sportif.
Ce qui ressort également des déclarations de Rodgers, c’est la référence à son titre de MVP, finalement un véritable cadeau empoisonné pour le front office et Matt LaFleur dont le plan de jeu a pourtant contribué à ce que Rodgers retrouve ces grands honneurs.
Rodgers n’a cessé de rappeler que cette distinction montrait qu’il devait savoir de quoi son avenir serait fait après 2021, là où il savait son destin plus incertain. Car même s’il affirme que tout cela n’a rien à voir avec la draft de Jordan Love, il sait très bien qu’avec cette draft d’un QB au 1er tour, le front office avait un plan en tête pour l’après-Rodgers.
LE NOUVEAU CONTRAT DE RODGERS
Au bout de longues semaines de tractations, les Packers et Aaron Rodgers sont finalement parvenus à un accord.
Tout d’abord, Rodgers ne perd aucun $ mais le contrat a été restructuré afin de dégager du salary cap en 2021 (pour notamment accueillir Cobb). Pour cela, la dernière de son contrat en 2023 est devenue une « void year », c’est-à-dire une année où le joueur n’est plus lié par un contrat mais continue à toucher de l’argent de son ancienne franchise. De plus, désormais free agent en 2023, une clause empêchera l’éventualité d’un franchise tag, rendant totalement libre le joueur après la saison 2022.
Un Rodgers qui coûte moins cher en 2021 et qui n’est plus officiellement un Packer en 2023, soit 1 an plus tôt que le précédent contrat, c’est tout bénéfice pour les Packers ça non ?
Eh bien, en fait, la saison 2022 est devenu un casse-tête financier. Les Packers sont actuellement à plus de 50 millions de $ au-dessus d’un cap 2022 évalué à 208 M de $ pour le moment.
2022 est si compliqué car Rodgers va alors compter pour + de 46 millions de $ sur le cap ! Soit + de 22 % du salary cap 2022 sur un seul joueur. Aussi talentueux que Rodgers est, ce n’est juste pas tenable.
Les Packers et Rodgers ont donc signé une paix des braves pour 2021 car la situation devra forcément être réexaminée en 2022. Le contrat actuel de Rodgers lui garantit sa place chez les Packers en 2022, mais pour un montant trop astronomique.
QUID APRÈS 2021 ?
Rodgers est donc le nouvel homme fort des Packers… pour cette année seulement. Gutekunst mange son chapeau le temps d’une année avant de passer à la suite. Et quelle suite ?
Avec un tel cap de Rodgers en 2022, la situation devra être revue, soit pour une nouvelle extension de contrat permettant de lisser le poids financier de Rodgers, soit pour l’échanger.
Et avec un Jordan Love dans sa manche (qui commence là seulement sa 2ème saison), Gutekunst en aura sûrement assez de passer pour le paillasson de service. Force alors est de constater que l’échange de Rodgers est la version la plus probable après la saison 2021.
Maintenant, avec un contrat actuel qui rend Rodgers difficilement échangeable en l’état, l’échange devra forcément impliquer un nouveau contrat sur plusieurs années avec la franchise qui l’accueillera. Cela demandera forcément de longues tractations et c’est pour cela que l’option évoquée que Rodgers puisse avaliser sa destination est possible car le trade s’accompagnera forcément de discussions sur un contrat à long terme de Rodgers ; un contrat que je ne vois pas les Packers offrir en 2022.
Dans cette affaire, GB risque de perdre de la valeur dans un échange qu’elle aurait pu monter avant la draft 2021. Mais les Packers ne se sentaient pas alors prêts à virer un QB MVP et à lancer au feu un QB sans aucune mise en jeu, ne serait-ce que de pré-saison. Et on peut les comprendre.
Mais cette situation laisse les Packers dans l’expectative de la saison 2021 du n°12. Car pour perdre le moins de valeur possible, il faudra que la saison 2021 soit au moins similaire à 2020 : soit une finale de conférence et un titre de MVP. Ouch, le challenge risque d’être difficile à égaler… On l’espère quand même tous bien sûr.
Et quid si Rodgers se blesse durablement comme en 2013 ou 2017 ? Eh bien ce serait une catastrophe à tout point de vue : la valeur de Rodgers pour un échange en 2022 chuterait et Jordan Love devra monter au front dans un effectif au soutien de Rodgers.
ALL-IN
Quoi qu’il en soit, après ces mois de négociations difficiles qui ont étalé le linge sale en public et qui ont rendu la situation au mieux « professionnelle » entre Rodgers et l’encadrement, après un contrat restructuré pour le QB, une chose est claire, les Packers sont en mission : all-in pour 2021 ! Tout autre résultat qu’une victoire au Super Bowl 2021 sera perçu comme l’échec de Rodgers et d’une franchise qui a eu peur d’assumer le choix de Jordan Love à la draft 2020.
GBPF
Retour de vacances donc commentaire tardif 🙂
Premier point, je suis bien content qu’Aaron soit revenu. On dira ce qu’on veut sur le bonhomme (perso, le seul truc que je lui reproche, c’est sa communication foireuse d’intersaison), il en a encore dans le bras et je vais kiffer le voir jouer une saison de plus chez les Packers.
Second point : rien de ce qu’il a dit ne me semble aberrant ou clairement exagéré.
Je comprends bien ton point sur le fait que tu trouves qu’il est un peu égocentrique en disant que les mecs viennent à Green Bay pour jouer avec lui et qu’on pourrait s’appuyer sur lui pour le recrutement.
Oui, je suis d’accord et qu’il y a la franchise et l’histoire de la franchise qui attirent mais quel gros FA on a signé depuis 10 ans voire même 15 ans ? Je parle d’un top player dans le prime de sa carrière qui se retrouve FA et qu’on signe ?
Personne non ?
Parce que je suis désolé mais Zadarius, tout top joueur qu’il est aujourd’hui, il n’était pas considéré comme un top player par les Ravens sinon il aurait été re-signé. Le dernier auquel je pense, c’est Charles Woodson et encore, il a 30 ans lors de sa signature et cela faisait plusieurs années qu’il n’était plus Pro Bowler (il s’est clairement relancé dans le Wisconsin).
On dira ce qu’on veut mais cela fait quelques temps que les Packers n’attirent plus de top cibles en FA (en plus, pendant les années Thompson, on n’essayait parfois même pas) et ça me fait mal de voir ces dernières années, des mecs plutôt aller dans des villes ensoleillées moins performantes que chez nous. Et puis bon, si certains mecs prenaient moins cher pour se coltiner Foxborough, c’est certainement pas à cause de la proximité de Boston ou du climat de la Nouvelle-Angleterre, c’était plus pour Brady non ? D’ailleurs c’est marrant, depuis l’année dernière, ils vont tous à Tampa. Cam Newton, ça attire moins, c’est bizarre.
Ensuite, OK, il a l’air d’aimer avoir ses postes autour de lui mais franchement, on a tous hurlé sur la coupe de Nelson et de Cobb non ?
Quand tu vois le début de saison de Nelson en 2017 avant la clavicule de Rodgers, ça part vers une saison à 10-15 TD (il marque 6TD en 5 matchs avant la blessure de Rodgers). Après, sa saison est bouffée par Brêle Hundley mais à part Mister Bean aveugle, qui peut penser que sa connexion avec Rodgers est morte ? Idem pour Cobb qui sort des saisons Cowboys-Texans meilleures que les WR (hors Adams) qu’on a depuis 2 ans (et j’adore Lazard comme tout le monde le sait).
Je m’attarderais pas sur les gars qu’on a pas gardé après leur contrat de rookie pour les remplacer par Randall et Rollins, rien que d’écrire qu’on leur a préféré Randall et Rollins est un argument valable.
Bref, ce qu’il dit est pas aberrant. Quand tu essaies d’attirer un joueur, tu utilises toutes tes armes et un appel de ton QB HOF est un argument de poids.
Troisième point : pour moi, le résultat de tout ça, c’est plutôt du win-win pour le front office.
1er Win, le court terme : ils font revenir Rodgers qui est quand même le MVP en titre en l’apaisant un peu avec le retour de Cobb donc on peut imaginer que l’équipe sera compétitive cette année et si ça finit au SB, ils arriveront bien à en tirer profit en disant qu’ils ont mis Rodgers dans les meilleures dispositions possibles. En plus, ils font passer Rodgers pour une diva pendant qu’eux camouflent un peu le fait qu’ils soient des clowns.
2nd Win, le moyen terme : Rodgers devient plus facilement transférable en terme de dead money.
Ils gagnent un an pour leur poulain Love parce que bon, on peut toujours se gargariser sur son 12/17 contre des Texans rachitiques, il y a pour l’instant pas de quoi s’en relever la nuit. En fait, pour ce que j’en ai vu, Lafleur va faire de Love ce que Shanahan a fait de Garropolo contre nous en finale NFC : le mec va lancer 8 à 12 fois dans le match mais uniquement des passes sûres à proximité pour mieux courir (et si tu veux voir une passe de plus de 20 yards, tu as intérêt à avoir les yeux bien ouverts parce qu’il y en aura une dans le match). Et puis McCarthy, avec la présaison, a réussi à faire croire à certains qu’Hundley savait lancer un ballon. Enfin, si ça ne marche pas cette année avec Rodgers, ils diront : « Regarder, on a fait ce qu’il a voulu cette année et ce n’est pas mieux donc on le transfère à Denver et on va installer Love qui va nous apporter pleins de SB »
Ah et puis en bonus track, ils vont réussir à faire partir Davante Adams comme ça on n’aura ni QB valable ni top receveur.