Ted Thompson s’est éteint

Ted-Thompson

Ted Thompson (1953-2021)

À quelques jours d’un match important dans l’histoire des Packers, son ancien manager général, en poste de 2005 à 2017, s’en est allé, à seulement 68 ans. À ce poste essentiel, le plus élevé dans la hiérarchie sportive d’une franchise, il a construit l’effectif des Packers durant 13 saisons, et encore une grande partie des joueurs qu’il a choisi seront présents ce dimanche en finale NFC.

Il est assez incroyable de penser que Ted Thompson aura duré 13 saisons à son poste. Personne d’autre dans l’histoire des Packers n’aura duré aussi longtemps à ce poste, à l’exception du mythique Curly Lambeau, le premier à ce poste pendant 14 saisons de 1936 à 1949, si mythique que le stade des Packers porte son nom. Et quand on sait que la période moderne est beaucoup moins encline à la stabilité, la durabilité de Thompson à ce poste est une gageure.

Mais Thompson était arrivé au bout de sa route professionnelle quand, aux premiers jours de 2018, l’organisation Packers lui fit honorablement passer la main, afin de laisser son successeur Brian Gutekunst prendre les manettes du management sportif.

Avant de prendre en main le poste de manager général des Packers en 2005, Thompson avait débuté sa carrière d’encadrement sportif en 1992 en étant recruteur (« scout ») pour les Packers. En 2000, l’ancien head coach des Packers (1992-1998) Mike Holmgren devenu manager général des Seattle Seahawks le prit sous son aile comme bras droit jusqu’en 2004. Avec Holmgren, il bâtit une équipe compétitive qui atteindra le Super Bowl en 2005 (perdu contre les Pittsburgh Steelers) avec notamment la draft en 2000 de Shaun Alexander, MVP de la saison 2005. Mais cette rançon du succès des Seahawks en 2005, Thompson ne la vit pas, occupé par ses nouvelles fonctions de manager général des Packers prise cette même année, une équipe alors au-dessus du « salary cap ».

Et pour son baptême du feu à la draft 2005, il prit une décision qui allait influer sur au moins les 15 années suivantes des Packers : la draft d’Aaron Rodgers (QB). Douze années plus tard, la draft 2017 était sa dernière et marquait une fin compliquée pour ce découvreur de talents.

Adorant avoir de nombreux choix de draft, Thompson se laissa convaincre de laisser son 29ème choix aux Cleveland Browns en échange du 33ème (1er choix du 2ème tour) du 1er choix de 4ème tour. En faisant cela, ils délaissaient T.J. Watt, devenu un des meilleurs pass-rushers de sa génération, que les Pittsburgh Steelers s’empressaient d’attraper avec le choix n°30 alors que les Browns prenaient le TE Njoku. Avec le 33ème choix, les Packers prenaient Kevin King (CB), comblant un besoin évident mais le joueur ne comblera jamais les attentes. Avec le 4ème tour glané, il drafta Vince Biegel, pass-rusher coéquipier… de T.J. Watt chez les Badgers de Wisconsin ! Mauvaise pioche (Biegel fut viré au bout d’une saison et est actuellement sans équipe). Thompson s’était peut-être planté de numéro de maillot…  Si Aaron Jones (RB) n’avait pas été pris par GB avec le 182ème choix, cette draft 2017 aurait été un fiasco, suivant celle de 2015 qui pour le coup aura été un pur ratage.

Lors de sa mise à l’écart en 2018, des problèmes de santé avaient été avancés pour expliquer la retraite de Thompson. Peut-être sont-ce ces problèmes d’alors qui l’ont emporté aujourd’hui. Les Packers ont déjà annoncé que son nom serait apposé sur une façade du Lambeau Field avant le début de la saison 2021. Et nul doute que les Packers auront encore plus de motivation ces prochaines semaines à retrouver le sommet de la NFL pour honorer encore plus justement sa mémoire.

Lors de la « retraite » de Ted Thompson début 2018, j’avais déjà évoqué sa riche carrière de manager général des Packers de 2005 à 2017 : article que vous pouvez retrouver ici.

GBPF

3 Comments

  1. Guile

    Ah Ted.
    Les premières années, j’ai aimé tes choix (Rodgers, Raji, Matthews, Nelson, Cobb…) qui nous ont emmené au SB en 2010 et à une attaque de feu en 2011 puis j’ai moins aimé avec tes drafts à moitié ou presque complètement foireuse des dernières années (comment on peut effectivement préférer King et Biegel à Watt) ou ton incapacité à mettre fin au McCarthysme et au Caperskysme alors que l’équipe plafonnait.

    Tu resteras le gars qui a sélectionné Rodgers et celui qui fut incapable de lui apporter ce qu’il manquait ou de prendre les décisions qu’il fallait pour aller de nouveau au SB.

    Mais bon Ted, avec toi les Packers sont restés les Packers et dans le fond c’est ce qui compte. Merci pour tout Monsieur et bon voyage.

  2. The_Chosen_One

    le message est clair pour dimanche et pour le 7 février (j’espère)

    WIN IT FOR TED

  3. DavidBrillac

    Mauvaise période pour les anciens Packers.
    Petite pensé aussi pour l’une des gloires des Packers des années 60, le polyvalent Paul Hornung, et son célèbre numéro 5, ainsi que notre super coach des linbackers , le gourou de Clay Matthews, lélectrisant et joyeux Kevin Green.

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