Présentation du calendrier 2023

La NFL a divulgué la semaine passée le calendrier définitif de la prochaine saison. On connaissait les adversaires, restait à connaître l’ordre des rencontres d’une saison pour la 3ème fois à 17 matchs. Que nous réserve ce calendrier 2023 ?

LES ADVERSAIRES

Comme le calendrier de la NFL (constituée de 2 conférences de 4 divisions chacune) est tournant, on connaissait déjà l’ensemble des adversaires des Packers pour la saison 2023.

Pour rappel, les Green Bay Packers affrontent en 2023 :

  • comme tous les ans, leurs rivaux de la NFC North : Minnesota Vikings, Chicago Bears, Detroit Lions) en matchs aller-retour, soit 6 matchs
  • les équipes de la NFC South : New Orleans Saints, Atlanta Falcons, Tampa Bay Buccaneers, Carolina Panthers, soit 4 matchs.
  • les équipes de l’AFC West : Kansas City Chiefs, Los Angeles Chargers, Denver Broncos, Las Vegas Raiders, soit 4 matchs.
  • En tant que n°3 NFC North, le n°3 de la NFC East en 2022 : les New York Giants
  • En tant que n°3 NFC North, le n°3 de la NFC West en 2022 : les Los Angeles Rams
  • Pour le 17ème match et en tant que n°3 NFC North, le n°3 de l’AFC North en 2022 : les Pittsburgh Steelers.

CALENDRIER 2023 FACILE ?

Chaque année à cette période, on jauge le prochain calendrier à l’aune de la saison dernière. Or, vous le savez, en NFL, tout va très vite. Depuis la fin de saison dernière, les « trades », la « free agency » et la draft ont remodelé les effectifs durant l’inter-saison. De plus, aucune équipe n’est à l’abri de la blessure d’un joueur majeur (quarterback voire pass-rusher ou coureur selon les équipes), voire d’une cascade de blessures.

Néanmoins, une fois ce constat posé, intéressons-nous tout de même à ce nouveau calendrier qui apparaît un peu moins corsé que l’année passée. D’abord car GB a terminé 3ème de sa division et aura donc 3 matchs contre des n°3 de division.

De plus, en division NFC à affronter, elle troque la NFC East en 2022 qui a envoyé 3 équipes en play-offs contre la NFC South qui fut la division la + faible l’année passée avec un champion de division doté d’un bilan de 8-9 (les Tampa Bay Buccaneers).

D’un autre côté, après l’AFC East en 2022, c’est la très estimée AFC West qui est au menu. Celle du champion en titre : les Kansas City Chiefs. Cependant, Chargers, Broncos et Raiders sont loin d’être des adversaires redoutables.

La facilité supposée du calendrier vaut aussi pour les 6 matchs intra-division de la NFC North, une division cette année très ouverte où ce sont peut-être les Lions qui offrent sur le papier le profil le plus intriguant.

Dis-moi qui est ton QB et je te dirai qui tu es. Les QB adverses dans la division se nomment Kirk Cousins, Justin Fields et Jared Goff. À partir de ce constat, il est aisé de comprendre que les Packers ne partent pas en déficit avec Jordan Love qui a certes tout à prouver mais qui, j’en suis sûr, saura montrer que sa longue couvaison aura porté quelques fruits.

De plus, en face de lui dans la NFC North, notre n°10 va avoir 3 défenses dans le bottom-5 des défenses NFL en terme de points encaissés. De quoi mettre en confiance une jeune attaque sur plus du 1/3 du calendrier.

Enfin, équipe NFC, les Packers rencontreront donc équipes de la même conférence pour 12 matchs sur 17. Or, la NFC a rarement autant souffert de la comparaison avec l’AFC au niveau de la densité des tops teams, encore plus avec le trade d’Aaron Rodgers qui a envoyé notre ancien QB aux New York Jets.

Le calendrier 2023 apparaît donc moins ardu que l’année passée avec 6 des 17 matchs prévus contre des équipes présentes en play-offs en 2022 (contre 7 en 2022 et 10 en 2021).

Dans le début d’une nouvelle ère, les Packers ne seront pas forcément attendus à un haut niveau. Le calendrier 2023 pourrait-il permettre à GB de déjouer les sombres pronostics ?

UNE MISE EN JAMBES ACCESSIBLE

Le mois de septembre NFL s’apparente de plus en plus à une pré-saison avec titulaires. Mais peut-être pas pour les Packers en 2023. En effet, l’effectif sera jeune et l’attaque sera globalement inexpérimentée, ce qui incitera probablement le staff à aligner beaucoup plus que les années précédentes les titulaires en pré-saison.

D’ailleurs, les 3 matchs de pré-saison verra les Packers se déplacer chez les Cincinnati Bengals avant d’affronter à domicile les New England Patriots (avec qui les Packers auront des entraînements en commun) puis les Seattle Seahawks. Soit deux matchs à domicile pour les fans et un seul déplacement de faible distance.

On peut en conséquence espérer une assiduité et une volonté plus explicites lors du camp estival où il pourrait bien se dégager une énergie + que positive.

Cette énergie peut-elle aboutir à un début de saison en fanfare ? En tout cas, les 5 premières semaines offrent une adversité à priori abordable avant une « bye week » précoce en semaine 6.

Dans ces 5 premiers adversaires, aucun n’est allé en play-offs l’année dernière ! De plus, 4 ont été des mauvaises défenses en 2022 : Chicago Bears, Atlanta Falcons, Detroit Lions et Las Vegas Raiders (même si Bears et Falcons ont fait des free agency actives en défense… pour normalement s’améliorer).

Seuls les New Orleans Saints étaient une défense top 10 en 2022 mais ils ont perdu 3 pièces importantes de leur défense avec les DL Onyemata et Tuttle ainsi que le Edge Davenport (celui pour qui les Saints avaient trade-up avec GB en 2018).

Les New Orleans Saints apparaissent néanmoins comme le + gros test de GB avant son bye. L’attaque de NO est inspirante sur le papier avec un duo de coureurs Alvin Kamara – Jamaal Williams et un duo de WR Chris Olave – Michael Thomas. Mais est-ce que leur nouveau QB Derek Carr saura mettre tout cela en musique ? La même question peut être posée pour le head coach Dennis Allen qui a eu la lourde responsabilité de succéder à Sean Payton, 9 ans head coach pour les Saints. NO sort d’une saison à 7-10 dans une faible NFC South, le challenge reste surmontable.

Les Packers affronteront le Saint Cameron Jordan (DE) en semaine 3

Le match 1 pourrait bien enclencher une bonne dynamique en cas de victoire. En effet, c’est un déplacement chez les Bears qui va donner une première tonalité à la saison. De quoi tester l’attaque mais aussi la défense face à un Justin Fields (QB) qui devrait encore jouer + avec ses jambes qu’avec ses bras.

S’en suivra un déplacement en Georgie chez les Falcons pour un nouveau test de la défense de GB contre la course. Point faible séculaire chez les vert et or, elle affrontera le rookie drafté au choix n°8 Bijan Robinson (RB).

Deux déplacements pour débuter la saison, ce n’est pas commun pour les Packers : ce n’est arrivé auparavant qu’en 2016 et en… 1924.

Ensuite, ce seront deux matchs à domicile (Saints et Lions) qui seront rapprochés avec le match du jeudi soir dès la semaine 4 face à Detroit. Puis, après un mini-bye, viendra le déplacement dans le désert du Nevada où GB découvrira la connexion Garoppolo – Adams.

Après ces 5 matchs, il faudra un bilan avec au moins 2 victoires pour que les Packers envisagent leur suite de saison post-bye avec assez de sérénité.

GB retrouvera pour la 1ère fois Davante Adams (WR) avec ses couleurs des Raiders, lui qui a passé ses 8 premières saisons aux Packers

BASCULE APRÈS LA BYE ?

La NFL atteint sa vitesse de croisière à partir d’octobre. Et la saison des Packers devrait connaître sa tonalité dans ce coeur de saison où elle pourrait basculer dans le froid.

La reprise post-bye se fera ainsi en semaine 7 par un déplacement à l’ex Mile High Stadium (1609 m d’altitude) de Denver pour affronter des Broncos qui auront alors une petite idée sur le pari Sean Payton en head coach.

GB basculera ensuite en novembre avec deux réceptions à domicile. D’abord celle des Vikings en semaine 8 qui sera la 1ère équipe présente aux play-offs 2022.

Contre MIN, c’est toujours un match à ne pas manquer pour les joueurs et les supporters. S’il y avait une chose à retenir de 2022, c’est bien la fessée infligée par les Packers aux Vikings en semaine 17. Une victoire contre l’ennemi violet en semaine 8 pourrait avoir un effet booster sur les Packers pour attaquer la seconde moitié du calendrier.

Puis, ce sera la réception des Los Angeles Rams qui ont toujours déjoué dans le froid du Lambeau Field ces dernières années, même l’année de leur Super Bowl en 2021. Il se murmure même que les Rams aient demandé à la NFL de placer ce match (ici début novembre) plus tôt dans la saison ( on se demande bien pourquoi..).

En semaine 10, les Packers se déplaceront en Pennsylvanie chez les Pittsburgh Steelers. Puis en semaine 11, ce seront d’autres californiens qui viendront s’aguerrir aux frimas automnaux du Wisconsin à la mi-novembre.

Suite à la réception des Chargers, les Packers rejoueront encore un jeudi mais cette fois en milieu de journée lors de Thanksgiving. C’est assez rare pour GB puisque la dernière fois, c’était en 2013. Ce sera avec un court déplacement à Detroit, les Lions étant une des équipes historiquement associées aux matchs de Thanksgiving.

Match du jeudi oblige, les Packers bénéficieront donc d’un 2ème mini-bye après la semaine 12, avant le sprint final de fin de saison.

À noter qu’entre le bye week de la semaine 6 et le deuxième mini-bye d’entre les semaines 12 et 13, les Packers devraient être l’équipe qui effectue le – de kms en avion lors de ces 6 matchs : 3 matchs à domicile et 3 déplacements à Denver, Detroit et Pittsburgh.

SPRINT FINAL POUR QUEL RÉSULTAT ?

Avec ce mini-bye et les faibles déplacements kilométriques de milieu de saison, les Packers devraient pouvoir exploiter leur pleine santé pour affronter le sprint final.

Un sprint final qui cette fois les font affronter à la suite 4 équipes qui ont été en play-offs en 2022.

Déplacement à Kansas City en semaine 13 chez le MVP du dernier Super Bowl Patrick Mahomes

Cela commence dans des conditions hostiles : à l’extérieur chez le champion en titre, les Kansas City Chiefs. Forcément, les Packers ne seront pas favoris mais les Chiefs de Mahomes n’ont jamais fait de saison invaincue, on est d’accord ? Bref, le genre de match où GB n’a rien à perdre : le meilleur moyen de créer la surprise lors de cette semaine… 13.

Viendra ensuite un déplacement en semaine 14 à New York chez les Giants qui a tout de l’équipe prête à une saison « gueule de bois » tant ils ont accompli des miracles la saison dernière. D’ailleurs, à l’heure actuelle, leur star, le RB Saquon Barkley, est en pleine grève (« holdout ») mécontent du franchise tag appliqué par NYG.

Restera alors 4 matchs contre des équipes abordables. D’abord contre deux équipes de NFC South (Buccaneers à domicile et Panthers à l’extérieur). Puis, bien sûr deux de NFC North pour ménager le suspense du titre division : en déplacement chez les Vikings en semaine 17 avant le final au Lambeau Field contre les Chicago Bears dans un match qui aura peut-être bien plus d’enjeux que prévu.

AVIS AUX NOCTAMBULES

Comme toujours, il y a un prix à payer quand on est supporter des Green Bay Packers et qu’on n’habite pas le continent nord-américain : les matchs en soirée.

On aurait pu penser que le départ de Aaron Rodgers aurait fait décliner l’intérêt d’exposer les Packers en « prime time », c’est-à-dire avec un début de match à 20h30, heure de New York. Mais c’est oublier que les Packers sont une équipe populaire à travers le pays depuis bien longtemps.

Ainsi, GB est encore dans le haut du classement des équipes les plus diffusées à heure de grande écoute US avec 5 matchs en 2023, c’est-à-dire à 2h30 du matin, heure de Paris. En 2023, seules 4 franchises NFL ont 6 diffusions en prime time et 6 franchises accompagnent GB à 5 diffusions.

Les 5 matchs pour les noctambules européens seront :

  • Semaine 4 vs Detroit Lions (match du jeudi soir)
  • Semaine 5 @ Las Vegas Raiders (match du lundi soir)
  • Semaine 13 @ Kansas City Chiefs
  • Semaine 14 @ New York Giants (match du lundi soir)
  • Semaine 17 @ Minnesota Vikings

On remarquera que sur les 5 matchs en « prime time », 4 seront des matchs de GB à l’extérieur.

À TOI DE JOUER JORDAN !

Jordan Love (QB) aura énormément de pression sur ses épaules mais ses 3 années de couvaison doivent l’avoir préparé à cette échéance.

Pour rajouter encore de la pression, il ne faudrait pas que sous sa houlette, les Packers repassent derrière les Bears au nombre absolu de victoires NFL.

En effet, pour la première fois de l’histoire des Packers (créés en 1921), GB a subtilisé en 2022 ce titre honorifique de leader des victoires en NFL aux Chicago Bears qui en étaient l’unique détenteur depuis la création de la NFL en 1920.

Après plus d’un siècle de saisons NFL, cela a été possible grâce aux 30 dernières années menées par les QB Brett Favre et Aaron Rodgers qui ont rectifié le tir des années 1970 et 1980 faméliques pour la franchise du Wisconsin.

GB a actuellement 790 victoires et les Bears 786. Si les Bears repassaient devant en 2023, ce serait le signe d’un début difficile des Packers version Jordan Love et tout un symbole que les détracteurs du n°10 et les « haters » des Packers s’empresseraient de mettre en lumière.

Tous les regards seront tournés vers Jordan Love

A ceux-là mais aussi aux cheeseheads, je rappellerai le bilan de 6-10 d’Aaron Rodgers lors de sa première saison titulaire aux Packers en 2008, après… 3 ans de couvaison et un départ de son prédécesseur qui ne s’est pas effectué dans l’apaisement le plus total.

Toutefois, malgré un bilan privant alors GB des play-offs, les prémices du talent d’Aaron Rodgers étaient visibles et mettaient en confiance les cheeseheads pour l’avenir. D’autant que dans les 10 défaites de GB en 2008, 5 (soit la moitié) le furent par 3 pts ou moins !

J’attends de Jordan Love une impression similaire. Une impression qui ne sera pas simplement comptable, mais aussi visuelle tant sur le plan technique que de son leadership.

Contrairement à Rodgers en 2008, Love devra composer avec une attaque extrêmement jeune, probablement la + jeune de la NFL en 2023. Cela demandera forcément un plus grand travail de cohésion mais devrait aussi faciliter le leadership de Love en l’absence de vétérans (seul Bakhtiari, drafté en 2013, fait office de vétéran en attaque et c’est un OL, alors qu’Aaron Jones, drafté en 2017, est l’homme le + humble qui soit).

Les exemples de réussite d’une équipe jeune dans un sport collectif sont légion. C’est pourquoi je ne pars aucunement défaitiste pour la prochaine saison, d’autant plus avec un calendrier, une conférence et une division abordables. Bien sûr, il n’est point question d’évoquer le Super Bowl. Mais les play-offs ne sont pas une lubie.

On l’a vu avec la saison 2008 de Rodgers (et avec beaucoup d’autres aussi en fait) : le bilan d’une saison peut vite basculer du négatif en positif, et inversement.

GB ne visera pas en théorie le graal en 2023 et pourtant je suis impatient de voir ce que cette nouvelle version des Packers avec une attaque jeune, une défense + expérimentée et + rugueuse et un head coach + libéré, peut faire.

L’affiche de ce calendrier 2023 est à retrouver en permanence dans l’onglet CALENDRIER 2023 de la page d’accueil.

GreenBayPackersFrance

2 Comments

  1. DavidBrillac

    Patriots en pré-saison, Chiefs, Raiders, Broncos ☹️ et Steelers au programme.
    Pas sûr que ça se reproduise une autre fois à l’avenir de rencontrer nos cinq adversaires des Super Bowl.

    Si Love fait aussi bien que Rodgers en 2008 ( 6-10 ) 7-10 où 8-9 par exemple,il aura réussi sa saison.
    Favre avait commencé par 3 saison avec le même bilan 9-7 à chaque fois.

  2. Guile

    Pas mal de monde va jouer gros cette saison :
    – Love qui devra montrer qu’il vaut un choix de premier tour (ce qui n’était pas forcément attendu en 2020), qu’il a utilisé ces 3 dernières années à bon escient et qu’il peut être plus qu’un one-shot de deux ans
    – LaFleur qui doit montrer qu’il est un vrai entraîneur avec des idées, un plan de jeu, qui innove, qui sait gueuler sur les joueurs quand ils sont nuls (et ne pas déléguer ça à Bisaccia) et qui arrive à s’appuyer sur ses forces (typiquement Jones) match après match sans être obligé de se flageller parce que « on n’a pas assez donné de ballons à Jones ».
    – Barry qui doit montrer que l’année dernière était une erreur et qu’il vaut sa première année encourageante
    – Gute qui doit justifier son choix de Love et d’avoir poussé Rodgers vers les Jets (après avoir perdu Adams parce qu’il a voulu joué au plus malin) en répétant sur tous les toits depuis 3 mois que Love est prêt, qu’il a confiance, qu’il sera un bon QB.
    – Murphy pour avoir avalisé la « stratégie Gute »
    – Sans oublier quelques joueurs type Alexander qui a été trop sur courant alternatif l’année dernière (vu son contrat), Savage (dernière chance), le Bak (qui doit jouer une saison pleine) ou Campbell qui doit montrer qu’il est un joueur solide ou qu’il n’a été qu’un feu de paille.

    Perso, je vois un 6-11 au mieux et encore c’est parce qu’il y a croisement avec la NFC Sud et que les Bears ne semblent pas meilleurs que l’année dernière.

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