Selon le QB des Packers Aaron Rodgers, la ligne offensive 2019 fut une plus solides qu’il ait eu devant lui en carrière. Et la titularisation d’Elgton Jenkins au poste de Garde gauche à partir de la semaine 3 n’y est pas étrangère. On parle pourtant là d’un rookie !
Elgton Jenkins (LG) – 2ème tour, 44ème choix général
Stats : 16 matchs dont 14 comme titulaire, 571 mises en jeu, 0 sack autorisé
Sa sélection au choix n°44 fut moins surprenante que celle de Rashan Gary au choix n°12, pass-rusher alors que GB avait investi énormément sur les Smiths Bros en free agency, et que celle de Savage au choix n°21, FS répondant certes à un besoin mais que personne n’imaginait sélectionné aussi haut.
On savait qu’un joueur de ligne offensive était une forte potentialité pour GB lors de ses 3 premiers choix, et c’est finalement Elgton Jenkins, Centre de l’université de Mississippi State, qui fut sélectionné au 3ème choix des Packers dans cette draft 2019, au rang 44.
Le choix de l’ancien Centre de Mississipi State répondait à un réel besoin, l’intérieur de la ligne offensive Packers ayant été en grande souffrance en 2018 avec aux postes de Gardes deux anciens joueurs non draftés : Lane Taylor (LG) et Justin Mc Cray (RG).
Le nom de Jenkins naviguait en pré-draft de la fin de 1er tour au 3ème tour, en étant aux environs du 10ème OL choisi dans cette cuvée. De fait, Jenkins fut en effet le 9ème OL choisi dans la draft 2019 et peut-être que le rush sur les joueurs de ligne offensive juste avant le choix de second tour des Packers (4 OL dans les 9 choix précédents le choix 44) a forcé la prise du joueur de Mississippi State.
Bien en a pris aux Packers. Car Jenkins est de manière quasi unanime le meilleur OL rookie de la NFL. Ce titre lui est contesté par le Centre des New Orleans Saints Erik Mc Coy et il est aussi vrai que l’OL choisi en n°1 de la draft 2019 Jonah Williams (Cincinnati Bengals) a vu sa saison se terminer sur blessure avant même d’avoir commencé.
Et pourtant, si le recrutement de Billy Turner en free agency avait réglé le poste de Garde Droit (RG), Lane Taylor était toujours considéré comme le LT titulaire à la reprise du camp d’entrainement estival. Le débat a cependant très vite été posé sur la table pour savoir lequel du rookie ou de Taylor serait nommé titulaire pour la saison. Car Jenkins effectuait des performances de très haut niveau dans les matchs du mois d’août. Mais prime au vétéran, l’ancien Bulldog a dû se contenter de rôle de doublure pour l’ouverture de saison au Soldier Field de Chicago.
Mais dès la 2e semaine lors de la réception des Vikings, et de manière assez surprenante, Jenkins fut utilisé en rotation avec Taylor, participant notamment au drive de TD à la course d’Aaron Jones en début de 2e QT avec notamment un gros block sur Linval Joseph (DT), excusez du peu. De bonne augure pour la suite.
On savait qu’avec son profil de « couteau suisse » (il a joué à tous les postes de la ligne offensive à l’université), il serait prêt à remplacer un titulaire blessé. Et signe du destin, dans ce jeu de remplacement qu’est la NFL où le malheur des uns fait le bonheur des autres, Taylor, le Left Guard titulaire depuis le début de la saison 2016, se déchira le biceps à l’entrainement avant le match contre les Denver Broncos en semaine 3, l’envoyant directement sur la liste des blessés, forfait pour la saison.
En place donc dès la 3e semaine de saison régulière, Jenkins allait montrer une solidité incroyable dans le relatif anonymat de son poste. Il montra vite que contrairement à son prédécesseur, il n’allait pas être le maillon faible de l’OL de GB. Bien au contraire, il s’imposa comme un maillon très fort, positionné aux côtés du Tackle All-Pro David Bakhtiari.
L’ancien Bulldog a été un véritable roc dans la protection de passe, avec aucun sack concédé en 571 mises en jeu, mais aussi une activité incessante et une intelligence d’adaptation impressionnante pour son âge. Il fit oublier la ligne « portes de saloon » 2018 qui prenait des gros courants d’air par l’intérieur.
Rodgers a ainsi été sacké 25 % de moins qu’en 2018. Si tout le mérite ne peut être attribué qu’à un seul homme, l’apport de Jenkins a grandement consolidé un secteur qui était devenu le point faible de l’attaque de Green Bay. Et pourtant, Jenkins a à protéger Aaron Rodgers qui reste le QB qui tente de prolonger au maximum les jeux (plus longue moyenne de temps pris pour un lancer), ce qui rend plus difficile le travail de ses bloqueurs.
L’ancien joueur de Mississippi State s’est avéré être aussi un véritable atout pour le jeu de course avec une qualité de « block » au-dessus de la moyenne, en particulier pour un rookie, créant de nombreuses brèches pour Aaron Jones (RB). Il a très vite assimilé les schémas et les attente du système de l’entraineur en chef LaFleur. Et cela s’est traduit sur le terrain. Si le coureur Aaron Jones a pu produire une saison statistique aussi probante, c’est aussi en partie grâce au travail de Jenkins.
Jenkins a été élu dans la All-Rookie Team de l’année (la sélection par la presse des meilleurs rookies de la saison) et beaucoup s’accordent à dire que Jenkins a été le meilleur OL de la dernière draft. Il intègre même selon beaucoup d’observateurs le top 10 NFL à son poste voire mieux. En effet, en cours de saison, son pourcentage de « pass-blocking » fut mesuré parmi les meilleurs Gardes NFL : Marshall Yanda (Baltimore Ravens), Zach Martin (Dallas Cowboys), David De Castro (Pittsburgh Steelers) ou encore Quinton Nelson (Indianapolis Colts). Au choix n°44, le choix de Jenkins apparait comme un complet « steal ».
Puisque tout ne peut pas être parfait, le n°74 a connu quelques problèmes de pénalités (6 pour « holding », 3 pour faux départ), mais rien de vraiment rédhibitoire ni d’anormal pour un rookie. Cela sera son principal axe de travail et de progression durant l’intersaison, s’il ne se repose pas sur ses lauriers.
Après deux saisons en tant que GM, Brian Gutekunst a rapidement remis Green Bay sur le devant le scène NFL par des investissements en free agency bien sentis et plusieurs « picks » réussis lors des deux dernières drafts qu’il a dirigé (là où son prédécesseur Ted Thompson a quasiment totalement raté ses trois dernières).
La sélection de Jenkins en est le symbole. Le jeune joueur s’affirme même comme le meilleur garde des Packers depuis le départ de TJ Lang (RG) à la fin de la saison 2016. Avec la baisse de régime d’Alexander (CB) en seconde année, Jenkins peut peut-être être le meilleur choix de la jeune carrière du manager général de GB.
GBPF et The_Chosen_One
Dans le prolongement de nos échanges de ces 2 derniers jours sur un autre post.
Une ligne 2020 avec Bakhtiari – Jenkins – Patrick – Rookie – Turner
ou Bakhtiari – Rookie – Jenkins – Turner – Bulaga (si on prolonge ce dernier) ne me parait pas du tout plus faible qu’avec Linsley au centre.
Pour mon avis, en draftant Jenkins, on s’est offert le luxe de pouvoir se passer de Linsley. $8,5 millions d’économie de cap, de quoi s’offrir un renfort intéressant sur un poste à besoin, et si on complète pas $2-3M supplémentaires on peut s’offrir un starter.
En plus je vois quelques futurs rookies déjà largement capable de compenser cet éventuel départ.
Meilleur choix de la dernière draft a un poste où nous avions un besoin urgent de solidité.
Après la draft, j’avais râlé qu’on ne prenne pas un OL au premier tour (Lindstrom, Risner par exemple) mais il m’a fait taire 🙂
Même si on ne peut pas être heureux d’une blessure d’un joueur, la longue indisponibilité de Taylor a été une super nouvelle pour ce joueur et pour l’équipe.
100% d’accord avec l’article, le mec est bon pour protéger son QB, arrive à ouvrir des brèches pour son RB et son seul défaut, cette année, c’est sa propension à faire des fautes.
Je gage qu’il va bosser à fond en intersaison pour gommer tout ça…
Des choix comme ça, on en demande plus…
Salut !!!
Jenkins meilleur rookie Packers de l’année il n’y a même pas débat !!! Quel bien fou il a fait à la ligne il a fermé les portes du « Taylor’s saloon » 😂.
Je ne sais quel choix Gute va faire pour l’OL mais effectivement comme tu le dis @TCO couper Linsley ferait économiser 8.5M sur le cap. Je n’avais pas même pas remarqué qu’il allait coûter autant. Clairement on peut avoir nettement mieux pour ce prix. Sinon Biadasz de l’excellente école d’OL du Wisconsin me plaît énormément. Mais il risque d’être déjà parti au 30ème choix et si on prend un WR clairement il ne sera plus là au 62ème. Idem pour Ruiz et TJ McCoy par contre pourquoi pas reformer un duo qui a bien marché en 2018 à Mississippi State avec Darryl Williams qui sera probablement encore dispo.
@Laogurdr
Biadasz a tendance beaucoup descendre ces dernières semaines, je ne sais pas trop pourquoi. Actuellement il oscille entre fin 2nd – fin 3e, en gros entre pick 50 et 100. Fin de 3e, ça serait une aubaine et un pick « no brainer » comme on dit.
à voir si le combine ce soir lui remet le vent en poupe et le remet dans le top 50. Sinon comme centre j’aime bien Hennessy.
y a du beau linge en IOL qui devrait encore être dispo au 3e tour, mais ils n’ont pas forcément une vrai expérience de centre : Lemieux, Bredeson, Stenberg, Kraemer, Kindley.
Pour certains d’entre eux faudra certainement dégainer un trade up au 3e, mais avec tous nos picks en fin de draft c’est typiquement un move qu’on peut faire.
@TCO effectivement la côte de Biadasz descend pas mal en ce moment comme souvent les joueurs à l’intérieur de l’OL ont tendance à être sous-estimé dans les différentes mocks drafts au profit de postes avec plus de hype(notamment les purs OT). Ils descendent un peu tous dans les prévisions à part Cesar Ruiz qui semble avoir une sacré hype en ce moment. Ce qui m’arrange car je ne suis pas hyper convaincu par lui.
Je n’ai même pas parlé de Lemieux car je trouve que c’est un top Guard et je reste persuadé qu’il sera dans le top 20.
Par contre effectivement Stenberg semble captable entre 50 et 100 et apparemment il plaît beaucoup à GBPF vu qu’il le choisi dans sa mock draft.