On y est, les Packers attaquent les play-offs directement en tour de division après avoir été exempté de tour des wild-card grâce à leur place de n°2 NFC. Et dans le dernier carré NFC, les Packers accueillent une vieille connaissance et même leur plus grand rival des années 2010 hors NFC North : les Seattle Seahawks.
LE TEST DE LA SAISON
On va savoir. On va savoir si le bilan de 13 victoires et 3 défaites était un indicateur fiable du niveau de cette équipe 2019 si différente des autres de l’ère Rodgers.
Ou si le bilan de 13-3 était surévalué, comme pourraient l’indiquer certaines données :
- le calendrier le plus facile de la NFL : un « strenght of schedule » au ratio victoires-matchs de 45.6 %, le plus faible pour une franchise NFL en 2019
- 8 victoires sur 13 obtenues avec une possession d’écart maximum
- 3 victoires sur 13 obtenues sur des adversaires avec un bilan positif : une contre les Kansas City Chiefs, deux contre les Minnesota Vikings
- Sur ces 3 victoires obtenues contre des adversaires avec un bilan positif, deux l’ont été obtenues en l’absence du meilleur joueur offensif adverse : Patrick Mahomes, le QB des Chiefs en semaine 8 ; Dalvin Cook, le RB des Vikings en semaine 16.
- La première victoire des Packers contre les Vikings cette saison en semaine 2 l’a été en grande partie grâce à 4 turnovers provoqués, son meilleur score dans cette catégorie statistique en 2019.
Mais GB est dans le dernier carré NFC alors, une victoire, obtenue de quelque manière que ce soit, sera un élément renforçant la légitimité du bilan de Matt LaFleur, entraineur en chef « rookie » rappelons-le.
UNE ATTAQUE SEAHAWKS DÉPLUMÉE
Pour ce match test, ce sont les Seattle Seahawks qui se présentent pour jouer à Lambeau Field, un avantage normalement indéniable pour les locaux. Les « aigles de mer » habitués à une ambiance plutôt tempérée au bord de l’océan Pacifique viendront dans une toundra aux abords enneigés et à la température glaciale (- 7 °C), avec même un risque de neige pour la fin de match.
L’attaque 2019 des Seahawks est basée sur la course. Pour preuve, SEA est 4ème attaque à la course pour le nombre de yards par match en saison régulière. Je devrais dire était basée car quand on perd pour blessures son RB 1, son RB 2 et son RB 3 (Cris Carson, Rashaad Penny et C.J. Prosise), cela remet un peu son plan de jeu en question.
C’est pour cela que SEA a fait sortir de sa retraite « The Beast », son légendaire coureur Marshawn Lynch. S’il aime toujours les Skittles, Lynch n’est plus de première jeunesse et les 2 matchs qu’il vient d’effectuer n’impressionnent pas vraiment (12 courses, 34 yards contre les San Francisco 49ers ; 6 courses, 7 yards contre les Philadelphia Eagles). Il reste néanmoins une arme redoutable en situation de « goal line ».
Les Seahawks n’ont donc pas grand-chose à proposer à la course. On compte sur la DL Packers pour ne pas se faire de mauvaise surprise. Le problème, c’est qu’elle n’est pas en parfaite santé : Kenny Clark (DT) sera présent, mais avec un dos douloureux, alors que Tyler Lancaster (DT) est touché par l’épidémie de gastro-entérite touchant l’équipe (Vitale – FB, D. Williams – RB et Josh Jackson – CB touchés également). On espère qu’ils soient présents avec de bonnes forces pour accompagner Dean Lowry (DE). Car Seattle est devenu unidimensionnel pour ces play-offs et elle doit le rester.
Car il y a assez à faire avec Russell Wilson, le QB des Seahawks. D’abord, on le sait tous, il est un des QB les plus mobiles de la NFL et n’hésites à manger de l’espace à la course si on lui en laisse l’opportunité (encore 45 yards en 9 courses contre les Eagles la semaine passée).
Et Wilson a en plus un bras puissant et précis qui lui permet de se connecter avec son receveur favori Tyler Lockett (1057 yards, 8 TD cette saison). Ce qui est embêtant, c’est que désormais Wilson a une vraie deuxième cible avec le WR rookie, 900 yards et 7 TD pour sa première saison, excusez du peu. À titre de comparaison, le WR 1 de GB Davante Adams a cumulé 997 yards et 5 TD cette saison ; mais il est important de noter que le n°17 de GB a manqué 4 matchs en 2019.
Pour contrer cela, l’unique recette sera de mettre sous pression Russell Wilson en ne lui ouvrant pas de possibilité de s’échapper à la course, même si son total de yards à la course est le plus faible depuis 2016. Le pass-rush doit refermer la nasse sur le QB des Seahawks. Les Smiths sont attendus au rendez-vous avec un Kenny Clark dont on espère qu’il ne sera pas trop diminué.
Le pass-rush de GB a de quoi festoyer contre les Seahawks. Celle-ci fait partie des plus mauvaises en protection de passe de la ligue. Ainsi, seules 4 équipes font pire que SEA dans le nombre de sacks accordés à leurs adversaires rapportés au nombre de tentatives de passe. Cette OL jouera sans son Centre titulaire (Britt) et sans très probablement son LG 1 (le vétéran Iupati). De plus, au poste de LT, D. Brown le titulaire (genou) et son remplaçant Fant (adducteur), devraient pouvoir jouer mais seront handicapés par des blessures.
Bref, une OL Seahawks parmi les moins performantes de la NFL et à moitié blessé, avec un jeu de course proche du néant, cela offre une confrontation à priori très favorable pour la défense des Packers.
UN ADVERSAIRE DÉFENSIF QUI CONVIENT AUX PACKERS
Côté défense, les Seahawks offrent un profil idéal pour cette attaque Packers 2019 qui offre enfin un jeu de course qui soit une vraie alternative à la passe.
En effet, SEA est 29ème défense NFL contre la course en terme de yards encaissés par course (4.9 yards). Et cerise sur le gâteau, les Seahawks sont la 4ème défense qui encaisse le plus de yards à la passe captés par des coureurs. Eh bien, c’est juste exactement le profil d’un Aaron Jones (RB) qui a éclos cette année, débarrassé de ses petites blessures et à qui on a enfin fait confiance.
Matt LaFleur le sait, et Aaron Rodgers aussi, le succès éventuel de ces Packers dans ces play-offs passera par les performances du n°33. Le profil de la défense Seahawks devrait permettre à GB de gagner des yards à la course et permettre ainsi de dégager de la pression pour le jeu de passe de Rodgers.
Oh, ce n’est pas que Rodgers nécessite qu’on lui enlève de la pression pour ce match, le pass-rush des Seahawks est tristoune : 29ème NFL au nombre de sacks effectués (28) pour cette saison 2019. Alors que l’OL de GB commence à trouver sa vitesse de croisière, Rodgers devrait jouer avec une certaine latitude lui permettant de trouver ses WR, normalement. Méfiance tout de même à Jadeveon Clowney (DE) et à Ziggy Ansah (DE), même si ce dernier est incertain pour une blessure au cou.
En fait, la force de la défense des Seahawks repose sur sa capacité à provoquer des turnovers, que ce soit des fumbles (4ème NFL) ou des interceptions (5ème NFL). Bon, niveau interceptions, ils tombent sur un os avec Aaron Rodgers qui a le plus faible total d’interceptions cette saison (4), même s’il sort de deux matchs consécutifs où il se fait intercepter. Reste aux coureurs et receveurs de prendre bien soin du ballon, GB ne rééditera pas toujours son exploit de gagner un match en effectuant 3 turnovers en première mi-temps comme contre les Vikings en semaine 16.
Bref, on le voit, les Seahawks ressemblent fort à un adversaire idéal à ce stade de la compétition, surtout quand ceux-ci ne jouent pas à domicile. Allez les Packers, vous avez remporté les 8 derniers matchs contre les Seahawks quand les matchs étaient joués à domicile. Alors, on ne brise pas une si belle tradition.
GO PACK GO !
LES COMPOSITIONS PROBABLES
GREEN BAY PACKERS
Attaque :
Rodgers (QB) – A. Jones (RB) – Bakhtiari (LT) – Jenkins (LG) – Linsley (C) – Turner (RG) – Bulaga (RT) – Graham (TE) – Adams (WR) – Allison (WR) – Lazard (WR)
Défense :
Clark (DT) – Lowry (DE) – T. Lancaster (DE) – Z. Smith (OLB) – Martinez (ILB) – P. Smith (OLB) – Alexander (CB) – King (CB) – T. Williams (CB) – Savage (FS) – Amos (SS)
SEATTLE SEAHAWKS
Attaque :
Wilson (QB) – M. Lynch (RB) – D. Brown (LT) – J. Jones (LG) – Hunt (C) – D.J. Fluker (RG) – Ifedi (RT) – Graham (TE) – Hollister (TE) – Lockett (WR) – D.K. Metcalf (WR)
Défense :
Clowney (DE) – Reed (DT) – P. Ford (DT) – Ansah (DE) – M. Kendricks (OLB) – Wagner (ILB) – K.J. Wright (OLB) – S. Griffin (CB) – Flowers (CB) – Diggs (FS) – Mc Dougald (SS)
Coup d’envoi dimanche 12 janvier 2020 à 17h40, heure locale, 00h40, heure de Paris.
GAMEDAY !!!;
j’espère qu’on sera pas aussi minable que lors de notre dernier match post bye (49ers)
Si on joue à notre niveau, on doit leur rouler dessus des 2 côtés du ballons.
On serait bien inspiré de gagner « facilement » afin de ne pas trop cramer de jus en vue de la finale NFC où on sera clairement pas favori.
Allez Aaron (Rodgers), c’est le moment de ressortir ton costume de superhéros !!
en espérant que LaFleur a gardé l’essentiel de son playbook pour les PO.
Go pack Go