2eme victoire en 5 jours pour les Packers qui commencent donc parfaitement la saison 2025 après avoir encore annihilé une grosse attaque.
DES COMMANDERS ÉTOUFFÉS
On appréhendait ce début de saison, et voilà que les Packers viennent de battre avec maîtrise deux supposés cadors de la NFC. On se posait même des questions sur cette défense avant la saison, ayant bien peur que le pass-rush ne suffirait pas à masquer les carences des cornerbacks. Mais tout cela, c’était avant l’arrivée de Micah Parsons (DE).
Un seul joueur ne fait pas une escouade mais force est de constater qu’il influence grandement les jeux auxquels il participe. L’explosivité, la vitesse et la puissance de Parsons ont forcément un impact sur le jeu offensif adverse : que ce soit par une pression, une prise à deux (voire à trois) ou une pénalité.
Parsons est ainsi un gros domino qui influence tout le reste de la défense qui est galvanisée par ses succès à chaque jeu. Les autres membres du front-7 sont mieux libérés, les cornerbacks sont agressifs sans craindre le big play alors que les linebackers et les safeties verrouillent plus facilement l’entre-jeu.
Que ce soit Jared Goff ou Jayden Daniels, aucun des deux QB rencontrés par les Packers n’a pu attaquer la profondeur. Quand ils pouvaient lancer dans des conditions + ou – acceptables.
La 6ème attaque NFL en 2024 (29 pts de moyenne) a été réduite à18 pts au total dont 8 pts à 3 mn de la fin du match. 11 yards offensifs au 1er quart-temps. 77 yards offensifs à la mi-temps. Une bérézina que le score de 14-3 à la mi-temps ne sanctionnait pas assez.
L’attaque des Packers n’avait en effet pas assez capitalisé sur ce festival défensif en n’enquillant que 14 pts sur leurs 6 drives de 1ère mi-temps.
D’abord pour avoir été trop opiniâtre sur le 1er drive où GB tentait une 4ème et 3 quand un FG de 50 yards aurait pu être tenté. De plus, cette 4ème fut tentée en profondeur pour Golden mais le lancer de Love était un poil sous-dosé et permettait au rookie CB Amos de dévier la balle.
Cette 4ème succédait à une 3ème tentative transformée en spectaculaire TD de Reed (WR) sur 39 yards. Mais celui-ci fut annulé pour un faux-départ de du RT Belton (le titulaire Tom étant blessé). Outre le TD refusé, Reed se réceptionnait mal sur son épaule et se brisa la clavicule : opération et deux mois d’absence à venir.
GB menait ensuite deux longs drives qui privait WSH du ballon. Kraft empilait les yards after catch sur sa réception de 67 yards.
Et Doubs marquait le 1er TD sur une « slant » d’école qui rappelait furieusement les connexions Rodgers-Adams. (7-0)
Le 2ème TD vint grâce d’abord à l’effort colossal de Malik Heath (WR) qui réussissait à capter un ballon 50 cm en-dehors du terrain tout en gardant les pieds dedans (37 yards). Avant le traditionnel TD de Jacobs, son 10ème d’affilée. (14-3)
Comme contre les Lions, Jacobs ne fut pas forcément à la fête au niveau de ses gains. Le n°8 a eu peu d’opportunités permises par l’OL, lui qui cherche toujours la pénétration intérieure. Il a également vendangé une ouverture qui aurait dû être un gros gain. Mais il reste une arme létale en situation de « goal line » et surtout, il est respecté par l’adversaire qui ne peut pas alléger son front-7 face à un tel coureur.
Jordan Love (QB) avait lui aussi trouvé son rythme. Mais s’il était irréprochable dans le petit jeu, ses deux deep balls sur le rookie Golden (WR) n’étaient pas parfaites et empêchaient GB d’assommer son adversaire. Il s’est montré par contre plus protecteur du ballon, ne tentant pas l’impossible. En conséquence, il garda aussi trop longtemps en plusieurs occasions, ce qui alimenta des « throwaways » et des sacks. (14-3 à la mi-temps)
DES PACKERS SÉRIEUX
Malgré un retour de Deebo (WR) sur 60 yards pour ouvrir la 2ème mi-temps, WSH ne marquait pas, le kicker Commander manquant le FG de 52 yards sur le poteau.
La défense de GB contrôlait le jeu de course ainsi que les courses du QB Jayden Daniels. Côté pass-rush, les pressions de Parsons, Gary et Van Ness faisaient des dégâts, tout comme les blitz de Cooper (ILB) (mais pas ceux de Q. Walker, à contre-temps sur ces actions).
Côté GB, on ne prenait que 3 pts sur le 1er drive avec un Jordan Love qui hésitait trop sur quelques actions. Ce drive de 54 yards se terminait par un FG de 22 yards seulement. (17-3)
Toujours impuissants, les Commanders s’en sortaient par la grâce d’une pénalité de Hobbs (CB) sur une 4ème et 7 non convertie par WSH. Alors que les holdings ou « hands in the face » sur Parsons pourraient être sifflés quasiment toutes les deux actions…
Finalement, au terme d’un drive de presque 5 mn, Jayden Daniels eut plus de temps et trouva Zach Ertz dans la « middle zone ». Le TE se joua de Quay Walker pour marquer le TD de 20 yards en tout début de 4ème quart-temps. Une belle piqûre de rappel pour les Packers : si le pass-rush n’est pas menaçant, les portes peuvent bien s’ouvrir derrière. (17-10)
Seulement 7 points d’écart, c’était presque incongru au vu de la physionomie du match. Heureusement, GB prenait conscience de la menace. Un jeu spécial pour le rookie S. Williams gagnait 16 yards. Mais surtout Love s’appuyait sur Kraft (TE) pour avancer et conclure : TD de 8 yards. Un Kraft qui aura réussi une performance mémorable, sa meilleure en carrière, NFL et College inclus ! (24-10)
Les Commanders comprenaient aussi l’urgence et tentaient la 4ème et 4 : passe déviée de Nixon (CB) qui en aura effectué 5 sur le match, performance jamais vue depuis quelques années en NFL. Typiquement, son style agressif bénéficie à plein de l’arrivée de Parsons (DE) et du pass-rush dominateur de GB.
Même si GB ne misait pas que sur Jacobs en attaque, les Packers n’avançaient pas en pêchant dans l’exécution. Mc Manus enquillait un FG de 56 yards et rattrapait son précédent FG sur poteau de 48 yards. (27-10)
Il restait 7 mn à jouer mais les 3 possessions d’écart semblaient être un gouffre. Mais à l’image d’un Parsons exténué par son manque de préparation estivale, GB laissait plus de temps à Jayden Daniels (QB), bien que restant toujours agressifs dans leur plan de jeu (sack de Brooks). Mais c’est justement sur un blitz annihilé que Deebo se retrouvait en un contre un contre E. Williams (SS), clairement en retard à l’allumage. (27-18)
Mais grâce à l’effort de la défense, le chronomètre avait tourné. Il restait 3 mn et WSH reprenait le cuir au 2 mn warning. Les Commanders ne se sortaient pas de leur camp et leur dernière action était un lancer incomplet de J. Daniels… sous pression de Micah Parsons.
UNE DÉFENSE POUR ALLER LOIN
Après avoir rentré deux grosses attaques 2024, les Packers détiennent une défense top 5 dans tous les compartiments du jeu. Mention spéciale aux points concédés (n°5 NFL contre deux gros adversaires et avec deux TD « garbage time ») et aux yards concédés à la course (n°2 NFL derrière les Browns).
La défense donne le « la » à la prestation des Packers. Cependant, l’attaque n’est pas en reste (n°6 NFL en points marqués) avec notamment une OL satisfaisante alors qu’elle jouait sans son LG et son RT titulaires face aux Commanders.
Tout n’est pas parfait mais le jeu de passe arrive à se développer grâce à une multiplicIté des cibles qui rend la blessure de Reed (WR) moins dommageable que si elle avait eu lieu dans d’autres effectifs. Avec Watson (WR) aussi absent, il ne faudrait pas non plus que cela s’accumule mais GB a montré + de formations à 2 TE alors que Wicks et Heath ont prouvé qu’ils pouvaient être des cibles sur lesquelles Love pouvait compter.
Avec Micah Parsons, les Packers font désormais peur et les power rankings n’ont jamais autant bien classé GB depuis que Jordan Love est aux manettes. Mais ils seront désormais attendus et les vidéos de GB avec Parsons vont être bien mieux analysées par leurs adversaires.
Après ces deux bonnes premières prestations, les cheeseheads vont être aussi plus exigeants. Les deux matchs à venir chez les Browns et les Cowboys font désormais bien moins peur qu’avant la saison et deux victoires de plus sont attendues avant la bye week, déjà là en semaine 5 mais qui servira à Reed (WR) et Tom (RT).
Le déplacement chez les Cowboys sera d’ailleurs très suivi avec le retour de Parsons au Texas sous le maillot des Packers. Tiens, ce weekend, les Cowboys ont gagné de justesse face aux Giants, mais en encaissant 37 points et 506 yards. Sûrement une coïncidence…
LES STATS
GREEN BAY PACKERS :
- Jordan Love (QB) : 19/31 à la passe, 292 yards, 2 TD, 113.9 rating
- Josh Jacobs (RB) : 23 courses, 84 yards, 3.7 yards par porté, 1 TD
- Tucker Kraft (TE) : 6 réceptions, 124 yards, 1 TD
- Edgerrin Cooper (ILB) : 7 plaquages, 3 plaquages assistés, 0.5 sacks, 2 QB hits
- 0 turnover
- 404 yards offensifs
- Efficacité en 3ème tentative : 42 % (5/12)
- Efficacité en 4ème tentative : 0 % (0/1)
- Efficacité en redzone : 80 % (3/4)
- 10 pénalités pour 77 yards concédés
- 32 mn 30 de possession de balle
WASHINGTON COMMANDERS :
- Jayden Daniels (QB) : 24/42 à la passe, 200 yards, 2 TD, 85.4 rating ; 7 courses, 17 yards
- Austin Ekeler (RB) : 8 courses, 17 yards, 2.1 yards par porté ; 2 réceptions, 7 yards
- Zach Ertz (TE) : 6 réceptions, 64 yards
- Dorrance Armstrong (DE) : 4 plaquages, 2 plaquages assistés, 1 plaquage pour perte, 1 sack, 1 QB hit
- 0 turnover
- 230 yards offensifs
- Efficacité en 3ème tentative : 31 % (5/16)
- Efficacité en 4ème tentative : 33 % (1/3)
- Efficacité en redzone : 100 % (1/1)
- 5 pénalités pour 30 yards concédés
- 27 mn 30 de possession de balle
LE MOMENT DU MATCH
- La passe déviée de Nixon (CB) sur la 4ème et 4 de WSH tentée dans leur propre camp à 7 mn 45 de la fin du match marque la fin d’un potentiel retour des Commanders
LES DÉTAILS QUI TUENT
- Les Washington Redskins et Commanders n’ont pas battu les Packers chez eux depuis 1988
- 11 yards offensifs au 1er quart-temps pour WSH : du jamais vu en NFL depuis 2018
- 10ème match consécutif avec un TD pour Jacobs (RB)
- 1ère fois depuis 1995 (!) qu’une défense, sur ses deux premiers matchs de la saison, réduit l’attaque adverse à moins de 250 yards offensifs !
GreenBayPackersFrance
On se rend compte de la performance quand on voit les Lions en coller 52 aux Bears
Magnifique ! Pas d’autres mots pour décrire le superbe début de saison des Packers, contre deux gros morceaux NFC, dont un en concurrence directe pour le titre NFC Nord et l’autre pour une place en playoff.
Le tout avec la manière s’il vous plaît, les Lions et leur attaque de feu, réduite au néant par notre jeune, puissante, perturbatrice et très rapide défense.
Goff et Daniels perdu sur le terrain, sans solutions, était comme deux chiens dans un jeux de quilles, danger à droite, danger à gauche, danger au centre ( Merci Jerry 😂 ) voilà comment annihiler deux des meilleures attaques de la NFL, sous les ordres de Jeff Hafley.
De l’autre côté, l’attaque fait très bien son boulot, malgré 4 titulaires en moins, ça ne s’est pas vu sur le terrain, pas d’erreurs de ce côté du ballon, avec un Tucker Kraft qui nous sort le match de sa jeune carrière, tout comme Richard Nixon.
Depuis bientôt 40 ans que je suis les Packers, j’ai rarement vu, voir jamais un DB des Packers dévier 5 ballons dans le même match, chapeau !
Évidemment que l’arrivée de Parsons, les poches remplies de millions de dollars, change la donne pour la saison des Packers et de toute la NFC.
Maintenant, et, c’est ce qui est assez incroyable, c’est que cette équipe qui impressionne tout le monde, a encore des progrès à faire, en attaque, mais surtout sur les pénalités trop nombreuses, et sur les équipes spéciales.
C’est l’année du 27 pour les Packers !
27 contre Détroit.
27 contre Washington.
27 comme l’âge de Bart Starr pour son titre en 1961, 27 comme l’âge de Brett Favre pour son premier Super Bowl en 97.
27 comme l’âge de Aaron Rodgers pour son premier Super Bowl en 2011.
27 comme l’âge de Jordan Love pour son premier Super Bowl en 2026 😏
Go Pack Go !