Waow ! De quelle résilience les Packers ont fait preuve en cette semaine 3 pour le premier match marquant de Jordan Love aux manettes du poste de QB ! En effet, en remontant un écart de 17 points au 4ème quart-temps, les Packers ont effectué un renversement rare, le 2ème de la sorte dans l’histoire de la franchise.
Green Bay Packers – New Orleans Saints : 18-17
Un petit point, un seul petit point. Le même qui était en défaveur de GB la semaine passée face aux Atlanta Falcons. Et comme la semaine passée, ce petit point a changé l’issue du match… et l’ensemble des commentaires à l’égard bien sûr de l’équipe mais surtout d’un joueur : Jordan Love.
Celui-ci n’a pas été parfait bien sûr mais il a sonné la révolte et a montré des capacités de leader qui n’étaient pas encore affirmées. Love s’est comporté en leader, en capitaine d’un bateau vert et or pourtant à la dérive durant 3 quart-temps. Il a mené ses coéquipiers derrière lui dans une remontée à peine croyable compte tenu des circonstances.
Car dès le départ, les Packers partaient en déficit de talent évident : tous les joueurs incertains n’étaient finalement pas présents. Exit l’indispensable Aaron Jones (RB), le WR 1 Christian Watson, le LT 1 David Bakhtiari, le CB 1 Jaire Alexander et le LG 1 Elgton Jenkins. Et GB perdait aussi son ILB All-Pro Campbell au 2ème quart-temps, de même que le CB 5 remplaçant poste pour poste Alexander.
Dans ces circonstances, GB était loin d’être favori. D’autant plus avec tous ces joueurs absents en attaque face à une défense top 5 NFL en ce début de saison qui n’avait encaissé jusque-là qu’un seul TD.
AUTO-DESTRUCTION
La défense de GB donnait le ton avec un sack de Clark (DT) en 3ème tentative. L’attaque, elle, se mettait en difficulté dès les premiers jeux avec une double pénalité (pour une 1ère et 25).
Malgré cela, GB avançait et tentait la 4ème et 2 sur un trick play innovant : Emanuel Wilson (RB) part sur une course à droite, stoppe et redonne la balle à Love. Malheureusement, le QB glisse et dans un grand écart tente de lancer pour un Wicks (WR) totalement libre. Mais trop en déséquilibre, Love surdosa sa passe.
L’audace ne paya pas et NO récupérait le ballon au milieu du terrain. NO avançait difficilement, notamment à la course, mais le WR star Olave permettait un gain de 15 yards par exemple. En 3ème et 5 à 8 yards de l’en-but, Carr (QB) trouvait sur une passe laser papy Jimmy Graham, presque 37 ans, qui marquait le TD sur son unique réception du match malgré le marquage serré de Douglas (CB). (0-7)
L’OL ne permettait pas à l’attaque de GB de s’exprimer. Insuffisante en run block et trop pénalisée, elle facilitait le travail de la défense de NO qui n’en demandait pas tant.
La défense de GB répondait présent et un sack de Gary sur 3ème et 12 forçait le punt des Louisianais. L’attaque butait par contre. Avec logiquement la course en 1ère intention, GB se mettait en difficulté pour la passe ensuite. D’autant plus que la défense aérienne de NO était agressive voire un peu pénalisable et que les placements de ballon de Love n’étaient pas optimaux permettant les contestations de ballons.
GB puntait et… se le faisait retourner en TD. Shaheen (WR) n’eut pas à forcer son talent, l’équipe spéciale de GB se translatait comme un seul homme vers sa droite. Sauf qu’au seul crochet, toute l’équipe de GB était prise à contre-pied. Le TD était d’une facilité déconcertante, presque autant que le TD de Nixon sur retour de kick face aux Vikings en fin de saison passée.
Nul doute que Rich Bisaccia a dû passer une soufflante tellement ce TD de 76 yards n’a pas demandé un grand talent de Shaheen. (0-14)
Alors que la physionomie du match était plutôt équilibrée, les Packers se retrouvaient avec un déficit de 2 TD à la moItié du second quart-temps.
GB se devait de réagir… et de délaisser un jeu de course inefficace. Ça avançait bien mais confronté à une 3ème et 9, Love subissait le CB blitz de Taylor (CB) et ne put s’en sortir, concédant un très coûteux sack, sortant GB de la zone de FG.
Ce drive de 6 mn finalement stérile faisait mal au moral, d’autant plus que GB rendait la balle aux Saints avec 4 mn 30 avant la mi-temps.
Et ça commençait très mal avec une course de 19 yards du RB Saints Tony Jones. Le genre d’action qui fait débuter un naufrage. En plus, Ford (S) manquait l’interception. Et NO avançait, avançait à la course, même sur une 4ème et 1. Olave rajoutait son petit exploit avec une réception à 1 main en sideline pour 27 yards, à 30 secondes de la mi-temps.
Acculés sur leurs 7 yards, la défense Packers faisait preuve d’abnégation en obligeant NO au FG. Cela aurait pu être beaucoup mieux avec une passe déviée de Brooks (DT) alors que Mc Duffie (ILB) et Douglas (CB) rodaient derrière lui pour intercepter. De même, sur la 3ème tentative, Nixon laissait filer le ballon entre ses doigts dans la endzone ; mais cela faisait « dropper » Olave (WR) derrière qui ne s’attendait pas à pareille offrande. Un TD d’Olave sur cette action aurait été cauchemardesque.
Il y eut certes ces occasions manquées mais le FG encaissé juste avant la mi-temps apparaissait comme un moindre mal. (0-17 à la mi-temps)
GB repartait avec les mêmes mauvaises bases en 2ème mi-temps. C’était même cauchemardesque : block manqué de Deguara (TE) pour une perte de 7 yards d’AJ Dillon (RB), faux-départ de Musgrave (TE), et pour finir interception pour Love. Bon, le lancer de Love sur 3ème et 14 était un peu désespéré pour un Doubs bien couvert et ressemblait finalement à un punt tronqué de 41 yards.
Carr allait dérouler son jeu sans chichis et sans risques (bcp de tracés « flat »). Mais sur 3ème et 9, il se faisait prendre par un Gary (OLB) plein de rage qui faisait une prise de judo au QB pour le projeter violemment au sol. Blessé à la clavicule, Carr devait quitter définitivement les siens.
À partir du changement de QB pour les Saints et l’entrée en jeu du QB 2 Jameis Winston, le visage offensif de NO, déjà pas folichon, allait définitivement être annihilé.
Côté GB, on avait alors compris en attaque : fin de la course en 1ère tentative, place au Jordan Love show… ou pas. En tout cas, GB avait compris à la fois ses points forts du moment et l’urgence de la situation. Ça ne cliquait pas de suite avec encore des ballons contestés.
Mais la défense était plus agressive (blitz) pour redonner le ballon à l’attaque qui remontait le terrain avec l’utilisation en RB d’un Patrick Taylor apportant de la plus-value par rapport à AJ Dillon. Doubs nous gratifiait d’une réception plongeante le long de la ligne pour 30 yards. Arrivés en redzone, un block manqué de Touré (WR) ne permettait qu’un gain de 3 yards à Musgrave sur 3ème et 5.
4ème et 2 à 13 yards de l’en-but pour ouvrir le 4ème quart-temps. Contrairement au début de match, il fallait évidemment la tenter. C’était une passe en 1ère intention pour le RB Taylor excentré. Seulement, le RB stoppa sa course après 1 yard quand le QB l’attendait 2 yards plus loin. Turnover on downs en redzone adverse. Et cela ressemblait vraiment au dernier espoir consumé de GB. Et pourtant…
RENAISSANCE
Après un 3 and out de NO, GB et Love ne se décourageait pas. En mode full up-tempo, les WR se démarquaient plus à l’image de Reed sur l’extérieur pour 31 yards et de Doubs 17 yards. Et c’était le TD pour Reed. Non, le n°11 se faisait retirer le ballon de ses mains par… la jambe du CB. Arf !
Un lancer sous-dosé plus tard pour Heath (WR), et voilà comment GB ramenait ses premiers points par un FG de Carlson. Mais là encore, le butin paraissait bien maigre compte tenu de la belle remontée du terrain des Packers. (3-17)
11 mn à jouer. Winston passait un first down avec M. Thomas (WR) mais Gary ramenait les Saints à la raison avec son 3ème sack (- 8 yards). S’en suivait une belle défense de Ballentine, CB 6 du depth chart sur la star Olave et voilà de nouveau GB avec le ballon avec 8 mn 30 au chrono.
Love attaquait fort la profondeur en visant Wicks et Doubs, et récoltait des DPI justifiées pour de gros gains faisant remonter le terrain (67 yards) en deux jeux.
Puis vinrent 4 tentatives pour 2 petits yards. Incompréhension avec Wicks (WR) sur la première, drop de Reed pour un TD tout fait (même si la balle de Love était un peu lente), course de Taylor en 3ème tentative pour surprendre (1 yard).
Et revoilà GB dos au mur en 4ème et 1 pour le TD. Et LaFleur renvoie P. Taylor ! Non, tout le monde y a cru, même 2 DL Saints directement sur le RB mais c’est bien Love qui conservait le ballon et marquait le TD après un petit crochet sur le LB All-Pro en 2019 Demario Davis. Waow ! (9-17)
Mais pas de Lambeau leap pour Love. Pourquoi ? Le jeu avant tout. Car comme si cela ne suffisait pas dans l’agressivité, GB tentait la conversion à 2 pts. Cette fois, Love n’y allait pas en 1ère intention et oubliait Touré (WR)… pour mieux le retrouver 3 secondes plus tard après avoir dansé entre les joueurs dans un mouvement Mahomes-like. (11-17)
Ce n’était que 2 pts mais cete conversion avait définitivement mis en fusion un Lambeau Field jusque-là atone puis stressé.
La défense se mettait au diapason : nouveau 3 and out avec encore un Gary pour mettre la pression sur la 3ème et 3 lancée en tribunes.
5 mn 20, c’était largement suffisant pour marquer le TD du 18-17. A.J. Dillon convertissait la 3ème et 1. Love courait le long de la ligne pour 24 yards devant une défense de NO exsangue. Et Love attaquait encore et encore la profondeur : Reed en corner pour une réception plongeante de 30 yards !
2ème et 3 à 8 yards. Love cherchait son « go to guy » Romeo Doubs mais le n°87 ne s’était pas assez séparé et le lancer était un poil haut. 3ème et 3 : on remet ça ! Cette fois, Doubs prenait l’avantage sur son démarrage, backshoulder pass : TOUCHDOWN !!! Carlson, parfait depuis le début de saison, remplissait sa mission : transformation à 1 pt pour la première prise d’avantage de GB à moins de 3 mn de la fin.
Oui, mais voilà, 3 mn c’est long. Et NO a un top WR marqué par un CB habitué au practice squad. 28 yards le long de la ligne de touche malgré le beau marquage de Ballentine. Puis un tracé « drag » létal semant Ballentine pour 10 yards juste avant le 2 mn warning.
Mais La défense résistait en augmentant le trafic dans l’interzone et c’est Savage (FS) qui attrapait sur 3ème et 8 un M. Thomas (WR) qui s’était démarqué de Douglas.
4ème et 4 yards et 1 mn 10 à jouer. Place au kicker rookie non drafté issu de l’université de Notre-Dame : Blake Grupe. 46 yards, pas insurmontable mais pas aisé non plus dans une forte ambiance qui plus est. Je me projetais néanmoins sur la minute restante pour une remontée de Love.
Kick du field goal. La balle passe a droite ! Premier FG manqué de la saison pour le K des Saints. Victoire Packers après avoir remonté le 8ème + large écart dans toute l’histoire des Packers.
PREMIÈRE PIERRE
L’expérience se construit sur des moments charnières. Et ce match en est le tout premier dans la carrière de Jordan Love. D’ordinaire effacé, Love a sur ce match joint le geste à la parole et s’est affirmé comme un vrai leader. GB a son nouveau QB, et probablement pour longtemps.
J’entends les esprits chagrins qui vont pointer son taux de complétude de passes mais l’essentiel est ailleurs. Love fait avancer les chaînes, il ne joue pas timoré et n’hésites plus à attaquer toutes les parties du terrain. Contre les Falcons, le QB visait le milieu du terrain. Contre les Saints, ses passes étaient très majoritairement en extérieur. Et il attaque la profondeur, il est le QB mesuré comme le + agressif (sur la moyenne des cibles de ses lancers). Non sans écueil (voir l’interception et son taux de complétude). Mais cette agressivité ne le rend pas prévisible.
Bien sûr, il y a encore à parfaire au niveau des placements de ballon vers ses receveurs, mais je pense qu’il y a une marge de progression évidente avec une alchimie à mettre en place avec des Reed, Wicks et Musgrave, tous rookies dois-je le rappeler.
L’alchimie, elle est déjà évidente avec Romeo Doubs et il me tarde de voir si cette connexion pourrait devenir létale en redzone ou en 2 mn warning.
Outre des capacités de leader, Love montre aussi un calme olympien, que ce soit dans sa poche que dans ses réactions envers ses coéquipiers lors d’actions négatives (pour ça, y’a du changement par rapport à avant). Et même lorsque les Packers accumulaient les pénalités offensives qui tuaient dans l’oeuf certaines vélléités vertes et or.
Bref, je m’avance peut-être mais je pense que Love est là pour longtemps, n’en déplaise aux esprits chagrins qui auraient voulu son échec. Et peut-être Matt LaFleur aussi, allez savoir, lui dont le plan de jeu fut pour moi sans faute dimanche dernier. Les fautes furent le fruit de l’exécution approximative de jeunes joueurs encore en apprentissage.
LaFleur a su changer son fusil d’épaule à temps en délaissant complètement un jeu de course qui n’avançait de toute façon à rien. Le run block est en-dessous de la moyenne en l’absence de Bakhtiari et Jenkins, et A.J. Dillon reproduit toujours son même mouvement de pied (crochet vers la droite) qui le rend ultra prévisible et qui le fait manquer parfois le couloir évident déblayé par ses coéquipiers.
Cette victoire a été obtenue avec une attaque presque bis et sans l’appui providentiel d’un quelconque turnover. La victoire n’en est que plus triomphante. GB a marqué 2 TD face à une défense dans le top 5 statistique du début de saison, là où les Titans et les Panthers n’en avaient marqué qu’un seul en tout.
Pour la défense, il y a évidemment le tournant de la blessure du QB adverse David Carr. En l’absence de jeu de course, les Saints n’ont pas montré un profil flamboyant où seul Chris Olave a surnagé.
Mais grâce doit être rendue à cette défense privée de son CB 1, et rapidement de son ILB 1 puis du CB remplaçant le CB 1. Elle a tout de même limité l’attaque adverse à 252 yards et à un seul jeu > à 20 yards (une réception d’Olave pour 28 yards). De même, elle n’a encaissé que 10 points sur les 10 drives offensifs de New Orleans.
Côté GB, le punt return TD a fait l’effet d’un coup de couteau et on compte sur Bisaccia pour corriger le tir.
Ce n’est qu’une victoire qui a forcément eu son petit coup de pouce du destin avec le field goal manqué et la blessure du QB 1 adverse. Mais l’impression donnée dans cette remontée fantastique est celle d’une équipe qui n’a pas peur de faillir avec un état d’esprit frais.
Peut-être que Love et compagnie vont faillir ce jeudi soir face aux Detroit Lions qui font un bel épouvantail, mais pour moi l’essentiel n’est pas là : cette équipe fait plaisir à voir jouer et j’aime assister à son développement aux limites peut-être inconnues.
Pour sa première saison en tant que titulaire, Jordan Love en est à 8 TD (7 à la passe, 1 à la course) après les 3 premiers matchs de cette saison. Brett Favre dut attendre sa 5ème saison titulaire (1996) pour atteindre la même marque après 3 matchs et Aaron Rodgers sa 4ème saison titulaire (2011). Dans les deux cas, Favre et Rodgers gagnèrent le titre MVP et le Super Bowl cette même année. Étonnant non ? ^^
LES STATS
GREEN BAY PACKERS :
- Jordan Love (QB) : 22/44 à la passe, 259 yards, 1 TD, 66.4 rating ; 9 courses, 39 yards, 4.3 yards par porté, 1 TD
- A.J. Dillon (RB) : 11 courses, 33 yards, 3.0 yards par porté
- Romeo Doubs (WR) : 5 réceptions, 73 yards, 1 TD
- Rashan Gary (OLB) : 3 plaquages, 3 sacks, 3 plaquages pour perte, 4 QB hits
- Rudy Ford (SS) : 6 plaquages, 1 plaquage assisté, 2 passes déviées
- Efficacité en 3ème tentative : 44 % (8/18)
- Efficacité en 4ème tentative : 33 % (1/3)
- Efficacité en redzone : 66 % (2/3)
- 11 pénalités pour 90 yards concédés !
- 32 mn 35 de possession de balle
New Orleans Saints :
- Derek Carr (QB) : 13/18 à la passe, 103 yards, 1 TD, 104.6 rating
- Jameis Winston (QB) : 10/16 à la passe, 101 yards, 80.5 rating
- Kendre Miller (RB) : 9 courses, 34 yards, 3.8 yards par porté
- Chris Olave (WR) : 8 réceptions, 104 yards
- Alontae Taylor (CB) : 5 plaquages, 2 plaquages pour perte, 1 sack, 5 passes déviées, 1 QB hit
- Efficacité en 3ème tentative : 28 % (4/14)
- Efficacité en 4ème tentative : 100 % (1/1)
- Efficacité en redzone : 50 % (1/2)
- 7 pénalités pour 102 yards concédés
- 27 mn 25 de possession de balle
LE MOMENT DU MATCH
- La blessure du QB de NO Derek Carr au 3ème quart-temps aplati sur un plaquage de Gary change une attaque gestionnaire (10 pts en 5 drives) en attaque inefficace (0 pt en 5 drives).
- Le TD à la course de Jordan Love sur 4ème et 1 à 7 mn de la fin relance pour de bon la machine Packers
LES DÉTAILS QUI TUENT
- Les Packers ont marqué 18 pts dans les 11 dernières mn du match
- Les Packers ont gagné leur 11ème victoire de suite dans leur 1er match à domicile de la saison, + longue série NFL en cours
GreenBayPackersFrance
Wouah, je te savais plutôt très optimiste de par la lecture des articles et les écoutes des podcasts et je te suis assez souvent mais là tu franchis un cap que je ne suis pas encore prêt à franchir 🙂
Alors oui, la victoire est motivante, elle fait du bien et elle montre le début de trucs qui peuvent être assez sympa sur Love, Doubs, Reed et d’autres.
Mais, désolé, pour avoir vu le match en direct, je ne peux pas me défaire de la purge offensive que furent les 3 premiers quart-temps ou faire comme si cela n’avait été qu’une péripétie parce que les mecs glissaient, avaient des moufles, etc.
En étant juste réaliste (pas pessimiste j’insiste), s’il y a en face une équipe un poil plus performante offensivement que les Saints, jamais les Packers ne raccrochent le wagon.
Alors oui, je veux bien être optimiste et tout ce qu’on veut dans le positivisme, l’enflammade et compagnie mais il ne faut pas oublier que :
– Sur le papier, on s’attendait tous plus ou moins à un début de saison à 2-1 voire 3-0 (donc aucune surprise là-dedans) parce que le calendrier mettait en face des Packers, les Bears et les charlots de la NFC Sud.
– On peut toujours me dire ce qu’on veut sur les équipes de la NFC Sud qui sont surprenantes (soit !) mais au final, les Saints ont battus les Panthers (ai-je besoin d’argumenter ?) et les Titans qui sont à l’arrêt Tannehill et qui ne bougeront pas des masses de la saison à ma avis. Idem pour les Falcons, qui à part les Packers, ont battu…. les Panthers…. Ce WE contre les Lions, ça a été autre chose.
– L’équipe a une victoire contre les Bears (ai-je à nouveau besoin d’argumenter ?) qui est surtout dues à 2 actions de classe d’Aaron Jones en début de 3e QT. Faudrait pas oublier la purge offensive qu’était la première MT.
– A un ou deux mètres prêt à gauche, ça fait 20-17 pour les Saints.
– La défense cache un peu (beaucoup?) les trous d’air de l’attaque et le problème, on l’a vu contre les Falcons, c’est qu’elle finit (logiquement) par s’essouffler en fin de match parce que tenir tout le monde sous les 20 points ça demande des efforts et si ton attaque ne t’aide pas bah tu finis par ne plus pouvoir tenir la route. Le jour où la défense se fait ouvrir, je ne suis pas sûr que l’attaque puisse suivre le rythme d’un match qui se finirait à 30 points et plus pour gagner (Genre est-ce que tu vois cette offense gagner 34-31 contre une autre équipe que les Bears ? Moi pas actuellement)
Donc en résumé sur 12 QT, offensivement :
– 3 ont été vraiment bons : 3e contre les Bears, 3e contre les Falcons et 4e contre les Saints
– 2 ont été pas mal : 4e contre les Bears (faut pas oublier qu’une partie des points vient du pick-six et 2nd contre les Falcons
– le reste a été lamentable (la 1ère MT des Bears, le 1er et le dernier quart contre les Falcons puis les 3 premiers contre les Saints).
Après, comme je l’ai dis plus haut, offensivement il y a plusieurs choses qui frémissent, qui donne envie d’en voir plus et qui font attendre les prochains matchs avec impatience.
De là, à entrer dans le monde de my little poney et de voir des arcs-en-ciel et des étoiles pleins les yeux, je n’y suis pas encore 🙂
Mais je ne perds pas espoir d’arriver à choper ce que tu as pris avant d’écrire ton article parce que ça à l’air d’être de la bonne 🙂
PS : Pour LaFleur, pour l’instant, je reste toujours dans le camp des sceptiques.
Mince je ne m’attendais pas à autant de louanges après ce match !
Alors je serai beaucoup plus mesuré que toi, car on a quand même bénéficié d’un nombre incroyable de circonstances favorables. Je suis sûr que si on rejoue la dernier quart temps 100 fois, on perd la rencontre 99 fois. Et si Carr ne se blesse pas, on a selon moi aucune chance de remonter, tellement ils ont le momentum à ce moment du match …
Mais bon je retiendrai quand même notre défense (qui montre en ce début de saison une solidité et une fougue qui font plaisir à voir), et j’espère que cette victoire au forceps donnera des ailes à Love et au carnet de jeux offensifs. Je reste néanmoins preneur d’une belle surprise contre les gros chats bleus et gris (qui sont largement favoris selon moi) !
Si tu as vu le match dans les conditions du direct comme moi, je ne sais pas comment tu as fait pour ne pas vibrer pour un des comebacks historiques de la franchise.
Avec des « si », si on stoppe Bijan sur la 4ème et 1… Alors oui, NO perd son QB 1 au 3ème quart, mais qui pouvait croire que GB allait gagner malgré cela ?
Tu dis que pour GB, le 2-1 c’était prévu, heu, 80 % des cheeseheads français ne le voyaient pas de cet avis. On était même partis pour le 1st pick selon certains.
Moi, je suis désolé, je kiffe + ces matchs que ceux de la saison 2022 avec Rodgers aux commandes. On est en plein renouveau, on a l’équipe la + jeune NFL, on joue avec la moitié de notre attaque et la moitié de notre salary cap contre NO. À un moment, faut juste profiter du moment et laisser de côté le perfectionnisme.
Cette équipe ne peut que progresser. Doubs est 2ème année, les autres sont rookies, notre LT est un 7ème tour, notre RT un 4ème tour et ils forment une des meilleures paires en pass protection.
Tout me laisse à penser que les erreurs commises sont effectuées par les joueurs et que si les plays sont bien exécutés, les anti-LaFleur mangent leur chapeau sur ce match.
Je sais être critique quand il le faut et je vais peut-être l’être après le match de DET. Mais pour l’instant, je regarde et je vois un QB et une équipe qui surprennent agréablement tant bcp, et même bcp de cheeseheads, ne voyaient que de la négativité dans cette reconstruction.
Go Pack go !
Pour rassurer Guil, n’étant ni fumeur ni buveur je n’ai rien consommé d’illicite avant le match contre les saints, même pas des champignons sauvages que je ne n’aime pas !
Et comme GBPF ( Julien ) je peux dire de cette extrêmement jeune équipe, la plus jeune, whaou.
Jordan Love l’avenir des Packers, oui sans aucun doute, faire un comeback pareil avec la pression qu’il a ( beaucoup de fans pensent qu’il ne réussira jamais, qu’il est trop effacé, que l’on ne peut pas avoir 3 franchise quaterback à suivre Etc ) avec l’équipe la plus inexpérimenté de la NFL, ses quatre meilleurs joueurs offensive blessé faire son début de saison, moi je dis bravo petit, continue.
Je vais voir dans quelques minutes ce que cela donne contre les Lions, mais cette équipe de jeunes ainsi que son jeune coach, ont tous l’avenir devant eux, contrairement à beaucoup d’équipe qui ont un peintre en guise de QB comme les Bears par exemple.
Go Pack Go !
Ah ! J’aime bien les débats un peu enflammés ! 🙂
J’ai eu des problèmes de streaming au 4e QT qui m’ont obligé à relancer plusieurs fois la vidéo ce qui doit expliquer que je me suis moins enflammé que toi. Par exemple, sur le TD de Doubs, je vois la réception, je me lève de mon canapé en levant les bras du TD et en envoyant balader 2-3 trucs et là j’ai la vidéo qui freeze puis je n’ai réussi à la relancer qu’au moment où Carlson passe l’XP. Niveau enflammade, bah ça a fait un bide 🙂
OK, je comprends ton point de vue et comme je le disais, je partage certaines choses mais je suis plus prudent sur d’autres.
Niveau 1st pick, bah écoute je suis passé à côté de ces avis là. Franchement, 1st pick avec une équipe où tu as Aaron Jones, Kenny Clark, Gary, Alexander faut pas pousser non plus. Il y a suffisamment de talents et de joueurs expérimentés dans cette équipe pour que ça évite le 1st pick et de loin. Ceux qui ont dis ça n’ont pas dû voir les effectifs des Bears, des Cards, des Panthers ou des Texans….
J’ai vu des pronos de fans un peu pessimiste (genre 3-4 W dans la saison) mais de ce que j’avais lu (après, je n’ai pas le suivi que tu as pour animer le site et co-animer le podcast), plus de 80% (dont moi) tablaient sur une saison à 7-8 W donc du niveau de la première saison de Rodgers et cela, justement parce qu’en plus des Bears, le calendrier faisait croiser la NFC Sud. Peut-être que j’ai occulté les autres mais faut pas se leurrer, dans la vie de supporter comme dans la vie tout court, tu auras toujours des extrêmes dans un sens comme dans l’autre (par exemple, j’ai vu un gars qui pronostiquait 13W en disant que les Packers de cette année seraient les Vikings de l’année dernière), si tu commence à sur-réagir sur des positions extrêmes, tu peux y passer tes journées et tes nuits 🙂
Bref, j’avais plutôt l’impression que la grosse majorité des fans voyaient cette saison justement comme une bonne saison pour voir si Love pouvait devenir le franchise QB et si tous les jeunes WR/TE pouvaient s’affirmer.
Après, ne t’excuse surtout pas de kiffer. En comparaison de l’année dernière, perso, je prends aussi plus de plaisir à regarder les matchs. Et puis, peut-être qu’on ne demande juste qu’à vibrer parce que nous n’avons pas forcément l’attente minimale des PO voir du SB donc ça doit aider un peu aussi 🙂
Pour LaFleur, je ne sais pas. Il y a quelques années, j’étais vraiment déçu pour lui qu’il ne soit pas au moins mentionné pour la discussion de COY quand ça enchaînait les saisons à 13W. Je t’avouerais que l’année dernière à vraiment écorné l’image que j’avais de lui en tant que coach avec ses attitudes de pom-pom girls sur le bord du terrain, son habitude de disparaître si ça n’avait pas tourné dans son sens à la MT, ses insondables excuses sur le fait de ne pas impliquer Jones… Bref, cette année, pour mon ressenti personnel, il part bien de plus loin que Love dans mes attentes.
Pour Love, étant donné que c’est sa première saison de starter, en pré-saison, j’étais parti sur le fait que je lui donnais la saison entière pour voir des trucs intéressants pour les années à venir et force est de constater que ça part vraiment bien.
Mis à part son taux de complétion qui est un peu douteux, je trouve qu’il gère vraiment bien le truc et je trouve même qu’il est sous-jugé par rapport à d’autres. Quand tu vois les commentaires sur Brock Purdy (bon OK c’est un 7e tour) qui lance dans un fauteuil avec une défense de fer et un McCaffrey à fond, je trouve qu’hors cheesehead ça ne file pas vraiment de crédit à Love.
Je reste déçu que le FO n’ait pas pu offrir à Rodgers ce qu’il avait toujours souhaité (faire toute sa carrière chez les Packers) mais ça Love n’y est pour rien donc je ne vois pas pourquoi je lui en tiendrais rigueur.
Après voilà, tu kiffes à fond, je suis un peu plus dans la retenue pour l’instant (parce que ça ne reste que les Bears et la moitié de la NFC Sud) mais c’est pas grave, je supporte à fond et je vais te dire, j’espère même qu’on fera les PO sur un des derniers strapontins parce que ça apporterait vraiment un shot d’expérience à cette équipe et ça pourrait la lancer (ouais le mec qui parlait de 13W avait vraiment de bons arguments 🙂 ).
Et puis une fois arrivé en PO, qui sait… A partir du moment où Flacco s’est pris pour un croisement entre Favre et Elway, une jeune équipe peut se souder, s’enflammer et renverser tout le monde.
Ne me dis rien pour le match contre les Lions, je n’ai pas pu le voir la nuit dernière donc je veux me le mater ce soir en replay sans rien savoir du résultat, du déroulé du match, etc… 🙂
Go Pack Go !