Draft 2023 – 1er tour : le monstre du Van Ness ?

Les Packers n’ont pas fait de vagues en ce 1er jour de draft 2023. Ils ont fait un choix plutôt logique dans la tendance de leur GM, à une position premium et sans trade.

Première nuit de la draft 2023 et la première impression est que les Packers n’ont pas fait parler d’eux plus que cela, ce qui devrait ravir la plupart des cheeseheads. Pas de trade-up, pas de trade down, un choix au pick annoncé depuis la récupération de ce choix 13 des Jets et un joueur choisi à un niveau conforme à l’ensemble des mocks drafts présentés.

En effet, Lukas Van Ness était toujours cité entre les choix 8 et 16. Dès lors, son pick au 13ème rang n’a pas surpris grand-monde.

Et finalement, il ne surprend pas trop les cheeseheads tant le joueur présente les caractéristiques classiques du choix de 1er tour de Brian Gutekunst : un pick défensif avec un joueur jeune pas forcément omniprésent au niveau universitaire mais avec un niveau athlétique mesuré par l’échelle RAS très important. Un niveau athlétique qu’il a fait exploser à la face de la NFL lors des tests combine qui l’ont placé au niveau de ce choix attendu en 1ère moitié de 1er tour de draft

Lukas Van Ness coche donc toutes ces cases qui en font un élément que notre GM a repéré comme un énorme potentiel.

Dès lors, l’arrivée de Van Ness s’apparente une fois de plus à un « projet » car il arrive à un poste où il ne sera pas titulaire d’emblée, les postes de pass-rusher étant occupés par un Preston Smith au contrat coûteux ces deux prochaines années (OLB) et un Rashan Gary (OLB) qui devrait obtenir une extension de contrat ces prochains mois.

Toutefois, il pourrait débuter les matchs en début de saison si Rashan Gary n’est pas totalement remis de sa déchirure aux ligaments croisés du genou.

LE RASHAN GARY BLANC ?

Il réside une première interrogation pour ce choix, c’est le poste auquel il va être destiné. Defensive End (DE) en 2022 dans le schéma 4-3 d’Iowa, il était parfois aligné en DT dans le même schéma, un poste de DT où il avait d’abord commencé en 2021, sa première vraie année universitaire (car « redshirt » en 2020).

À l’échelon professionnel, il semble malgré tout destiné au poste de EDGE à l’instar d’un Rashan Gary, DE à Michigan et dont la faible production statistique avait questionné lors du choix de l’actuel n°52. La communication du site des Packers l’a d’ailleurs rapidement classé comme un LB.

Par son gabarit (6-5, 272 lbs), Lukas Van Ness apparaît comme un fac-similé de Rashan Gary (6-4, 277 lbs), sélectionné tout juste un choix + haut (12ème choix) au 1er tour de la draft 2019. Ainsi, leurs vitesses évaluées au « combine » sont en tout point similaires 4.58 aux 40 yards (4.58 pour Gary), 1.64 aux 10-yard split (1.63 10-yard split).

Sa polyvalence et son côté athlétique fait de lui le profil aimé des défenses de GB ces dernières années, un joueur capable de s’aligner la main au sol comme debout au moment de la mise en jeu.

Si je le vois plus aligné en base au poste de Edge comme un Rashan Gary, je pense aussi qu’il peut être utilisé comme un perforateur lancé au centre de la ligne comme a pu l’être Za’darius Smith (OLB) en 2020.

De plus, si la base de la défense des Packers est en 3-4, on sait que les formations « nickel » à 2 DL à l’alignement sont majoritaires, même si la proportion de la formation de base 3-4 a augmenté sa proportion en 2022 avec l’émergence de T.J. Slaton au poste de NT sur 1ère et 2ème tentative.

Alors, le poste de Edge, déjà une position premium, est plus primordial à GB que le poste de DE où c’est vrai la profondeur actuelle de la position se résume au sophomore Wyatt et à Clark quand ce dernier est accompagné de T.J. Slaton sur la ligne.

UN DIAMANT À POLIR

Le cas Van Ness est intrigant. Entré à l’université d’Iowa en pleine pandémie du Covid en 2020 et « redshirtant » cette année-là par l’occasion, le n°91 a bossé sa muscu (et avec d’autres choses peut-être aussi…) pour gagner près de 30 kg de muscles !

Si bien que son explosion au combine 2023 sonne comme l’assimilation de son nouveau physique ces deux années précédentes, une assimilation progressive grâce à un temps de jeu limité qui lui a permis de ne pas subir un contre-coup dans sa carrière qui ne lui aurait peut-être pas permis d’être choisi aussi haut à la draft.

Van Ness est explosif avec des jambes surpuissantes travaillées au hockey sur glace dans sa jeunesse. Clairement son parcours universitaire ne lui a pas donné l’endurance adéquate, lui qui n’a jamais effectué + de 50 % des mises en jeu d’un match. Cet aspect est pour moi plus parlant que le fait qu’il n’ait jamais été titulaire, l’université d’Iowa appliquant le respect des aînés dans les titularisations.

Évalué avec une notation athlétique RAS de haut niveau (9.39), similaire à celle de Nick Bosa par exemple, Van Ness a les bases physiques de puissance et de vitesse pour faire carrière en NFL. Green Bay est une destination idéale pour lui afin de se développer derrière les deux titulaires, lui qui doit améliorer la capacité de son moteur et sa technique de mains alors qu’il est pourtant pourvu de mains bien plus grandes que la moyenne.

Une fois de plus, les Packers misent un premier tour sur la défense, comme c’est le cas depuis 12 ans… à l’exception notable de Jordan Love (QB) en 2020.

Pour un succès plus que mesuré dans le temps puisque la défense des Packers a plus primé par sa médiocrité que par ses succès. Et pas plus loin que l’année dernière où des observateurs et moi-même envisageaient une défense top 5 NFL.

Le coordinateur défensif Joe Barry, déjà décrié l’année dernière, aura encore une charge supplémentaire sur ses épaules avec un matériel encore + conséquent et qui sera encore peut-être renforcé des prochaines heures.

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