Échauffement Week 17 – 2022 : GB – MIN

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Here we go ! Cela faisait quelques années que la rivalité Packers – Vikings n’avait pas abouti à de tels enjeux dans le match retour. Les Vikings postulent aux éventuels rangs 1, 2 et 3 de la NFC tandis que les Packers jouent tout simplement leur ticket pour les play-offs.

LE TRÈFLE VIOLET

Quoi de mieux que la réception des Vikings au Lambeau Field en week 17 pour donner la tonalité de la saison 2022 des Packers. En effet, du résultat de ce match découlera l’évaluation de cette saison si particulière des Packers.

Une défaite et ce serait la quasi-élimination des play-offs (en fonction des autres résultats malgré tout) dans la droite ligne du creux connu par GB en milieu de saison (5 défaites consécutives de la semaine 5 à la semaine 9).

Une victoire face à l’actuel n°2 NFC dont le WR 1 est en passe de battre des records NFL, et ce serait un coup de boost pour une équipe qui semble trouver des éléments positifs dans son effectif pouvant, pourquoi pas, être la base d’un run en play-offs.

GB pourrait craindre une équipe n°2 NFC. On doit bien sûr la respecter mais cette équipe du Minnesota a tous les éléments qui jouent en sa faveur cette saison.

D’abord, les Vikings sont épargnés par les blessures, ce qui est le lot en général des franchises qui réussissent leur saison régulière. Ainsi, les Vikings n’ont pas de blessés titulaires longue durée, hormis leur rookie de 1er tour Lewis Cine (S) depuis la semaine 4 et depuis la semaine 13 Jonathan Bullard, un DL de leur défense 3-4.

De plus, MIN présente la particularité d’un très faible différentiel de points (+ 5), le 10ème NFL, peu approprié pour l’actuel 2ème bilan NFL (12-3, à égalité avec les Bills et les Chiefs). Ce faible différentiel est même historiquement bas (le + bas de l’ère du Super Bowl) pour une équipe aussi haut classée.

C’est même encore « pire » quand on analyse les marges de points dans les victoires et les défaites des Vikings. Ils n’ont ainsi que la 26ème marge positive (5,83 pts) lors de leurs (12) victoires. Au contraire, leurs 3 défaites (Eagles, Cowboys, Lions) se soldent par la 32ème marge négative, soit la pire NFL : 21,67 pts !

Bref, cette équipe n’apparait pas aussi redoutable que son bilan le laisse paraître et Kevin O’ Connell, le head coach « rookie », semble marcher dans les mêmes pas chanceux qu’un certain Matt LaFleur, auteur d’un bilan de 13-3 lors de sa première saison de head coach en 2019.

Preuve que ces Vikings savent forcer leur destin, ils sont à 11-0 dans leurs matchs à une possession d’écart, du jamais vu dans l’histoire NFL. Leur seule victoire de + d’une possession fut d’ailleurs celle contre les Packers en week 1 (23 à 7)

JEFFERSON, MISSILE AIR-AIR

L’identité des Vikings a bien changé depuis quelques années. Deux mouvements symbolisent cette mutation de la franchise violette.

D’abord, le limogeage en fin de saison dernière du head coach (à pedigree défensif) des Vikings depuis 2014 : Mike Zimmer. Son licenciement ressemblait fort à celui de Mike Mc Carthy pour les Packers en 2018 avec une équipe semblant démissionner au détriment de son coach.

Mais il y eut aussi la draft au choix n°22 de la draft 2020 de ce qui est maintenant la pierre angulaire de MIN : le WR Justin Jefferson. Tombé dans l’escarcelle violette par la grâce (notamment) du choix des Eagles en n°21 porté sur un Jalen Reagor, désormais WR 4 aux Vikings, Jefferson débute sa carrière comme un receveur générationnel. En témoigne le fait qu’il ne lui manque que 209 yards pour battre le record total de yards NFL à la réception sur une saison. Précisons néanmoins que depuis l’année passée, la saison à 17 matchs facilite nécessairement le fait que les records bruts soient battus.

Justin Jefferson (WR) est donc désormais l’arme n°1 des Vikings. Les Packers l’ont appris à leurs dépens en semaine 1 quand celui-ci leur avait passé 184 yards et 2 TD.

Et le head coach Vikings l’a bien compris : les Vikings sont actuellement la 3ème équipe NFL qui joue le + de passes dans leur balance offensive de jeu. La défense des Packers doit donc d’abord se concentrer sur les phases aériennes.

Le souci, c’est que bien que désormais foncièrement aérienne, l’attaque de MIN dispose toujours d’un bon atout au sol avec Dalvin Cook (RB), actuel 7ème NFL au nombre de yards totaux. Cook n’est néanmoins que le 17ème RB NFL au nombre de yards par course. Ceci est donc gérable pour une défense.

Mais quand on est la 29ème équipe NFL au nombre de yards encaissés par course comme l’est GB, cela reste un vrai souci à gérer. Le head coach adverse pourrait être bien inspiré d’infléchir sa balance course/passe qui est la + portée sur la passe en NFL depuis 3 matchs et même la + portée sur la passe pour les équipes jouant à l’extérieur..

Mais alors comment résoudre cette équation ? Elle est seule et unique : appuyer sur le point faible de cette attaque, sa ligne offensive. Cette faiblesse est cependant relative puisque la plupart des analystes évaluent cette ligne dans la moyenne, voire légèrement au-dessus de la moyenne.

L’OL des Vikings est un chantier depuis plusieurs années avec plusieurs hauts choix de draft dépensés : 5 joueurs d’OL choisis lors des 5 dernières drafts. Mais cette fois, l’OL violette semble avoir enfin trouvé sa pépite en la personne de Christian Darrisaw (LT), 1er tour de draft 2021 qui a appris son métier la saison dernière. Désormais, Darrisaw a franchi un palier qui en fait un des meilleurs à son poste en NFL et le meilleur élément de l’OL violette.

Avec O’Neill (RT), Darrisaw (LT) forme une bonne paire de tackles et donc un sacré challenge pour Preston Smith (OLB) et Enagbare (OLB) qui devront faire de l’exceptionnel pour ennuyer Cousins (QB).

Cependant, le match-up à exploiter pour GB est bien à l’intérieur de l’OL de MIN, d’autant + que celle-ci ne sera pas en pleine possession de ses moyens. Ainsi, le C titulaire Bradbury est absent pour le match alors que le LG Cleveland sera présent mais avec une épaule douloureuse.

Avec en +, le RG rookie Ingram encore un peu vert, la clé de la défense Packers sera bien dans la pression que pourra exercer le trio de la DL constitué de Clark, Reed et… Wyatt. Ce dernier, 1er tour de draft 2022, a enfin pu s’exprimer la semaine passée à la faveur de la blessure au mollet de Lowry (DE). Et ce qu’on a vu du rookie contre une OL correcte des Dolphins fut prometteur.

Avec un Clark en pleine ascension hivernale comme chaque année et un Reed qui lui aussi est + en + consistant, le pass-rush Packers a la possibilité de mettre Cousins (QB) sous pression intérieure . D’ailleurs, l’OL Vikings est 27ème NFL au nombre de sacks subis (45). Il y a donc bien des possibilités d’attaquer le QB.

En plus, Cousins sera sous pression vu qu’il affiche des statistiques en baisse lorsqu’il ne joue pas le « match de midi » ^^.

Le temps accordé à Cousins sera réellement la clé de l’équation à résoudre pour la défense Packers. D’autant plus qu’il est certes focalisé sur Jefferson, mais il ne manque pas de cibles avec les WR Thielen et K.J. Osborn, ainsi que le TE T.J. Hockenson récemment acquis par trade aux Lions.

UNE ATTAQUE PACKERS QUI TOURNE ENFIN ROND ?

Comme contre les Dolphins, on ne peut pas dire que l’attaque Packers ait été bien huilée tout au long de la saison, en témoigne une 19ème place NFL au nombre de points marqués.

Mais à en croire leur nombre de points encaissés (25,9) qui les classent 28ème NFL de la catégorie, les Vikings offrent les arguments pour faire briller une attaque. Rodgers en profitera t-il pour faire une performance + digne de son rang ? Si son cru 2022 est décevant, on a cru déceler contre les Dolphins la semaine passée des prémices de renouveau. Définitivement, cette confrontation mettra aussi le curseur de la saison du n°12 vers le positif ou le négatif.

La défense aérienne de MIN offre des possibilités si on en croit son 31ème rang NFL en yards par passe complétée et son 26ème rang de % de passes complétées. Et celle-ci ne compense pas par un nombre d’interceptions exceptionnel (12ème NFL néanmoins).

La menace défensive de MIN viendra du pass-rush. S’il ne paraît si dominateur avec un 15ème rang NFL au niveau des sacks, il reste efficace, à l’instar des Packers, avec un taux de pression dans le top 7-8 NFL. Méfions-nous d’un Za’darius Smith (OLB), l’ancien Packers passé à l’ennemi. Celui-ci s’est finalement bien remis d’une blessure problématique au dos et comptabilise 9 sacks. Avec Danielle Hunter (11,5 sacks), il compose une paire de pass-rushers de vieux de la vieille.

Mais par rapport à la semaine 1, l’OL ne sera plus vraiment la même. Vous vous souvenez de l’OL Packers de la semaine 1 ? Nijman – Runyan – Myers – Hanson – Newman ! Seul le Centre Myers est resté à sa place depuis. Avec les retours d’E. Jenkins en LG mais aussi de Bakhtiari en LT (de retour cette semaine après une appendicite), l’OL Packers sera Bakhtiari – E. Jenkins – Myers – Runyan – Nijman et n’a plus rien à voir avec celle qui avait eu tant de mal en semaine 1. On peut donc faire confiance à l’OL pour mieux protéger Rodgers qu’en semaine 1 et profiter des lignes secondaires Vikings.

Normalement, le corps de receveurs sera au complet avec un Watson (WR) qui devrait être présent mais un peu diminué. Sa présence reste cependant essentielle pour étirer la défense Vikings.

Mais il faudra aussi que l’OL puisse ouvrir des brèches à la course, avancer au sol étant devenu primordial à la réussite de ces Packers 2022.

Or, les Vikings sont 15ème NFL en yards encaissés par course. Plutôt correct avec Harrison (DT) et Tomlinson (DT) au centre de la DL violette. Le matchup à suivre en attaque sera donc la capacité de l’OL à faire avancer les coureurs Packers, ce qui permettrait de faire avancer GB selon le plan de jeu établi.

Reste un facteur X avec les équipes spéciales. Habituellement un énorme caillou dans la chaussure Packers, les special teams vertes et or renaissent avec Keisean Nixon (CB), auteur d’un retour de 93 yards la semaine passée.

Déjà le meilleur retourneur de kickoff de la NFL, Nixon est malheureusement blessé et incertain pour dimanche. Sa présence serait un énorme + pour GB, plus habitué à débuter des drives hors de ses 25 yards.

Attention côté Packers car le retourneur adverse, Ngwangu, est le 2eme NFL derrière Nixon. Même si les couvertures de retour ont été exemplaires ces dernières semaines côté GB, il faudra éviter de donner des gros yardages gratuits.

NFL: Minnesota Vikings at Green Bay Packers

LES COMPOSITIONS PROBABLES

GREEN BAY PACKERS

Attaque :

Rodgers (QB) – A. Jones (RB) – D. Bakhtiari (LT) – E. Jenkins (LG) – Myers (C) – Runyan Jr (RG) – Y. Nijman (RT) – Tonyan (TE) – Watson (WR) – Doubs (WR) – Lazard (WR)

Défense :

Clark (DT) – Wyatt (DE) – Reed (DE) – Enagbare (OLB) – Campbell (ILB) – Q. Walker (ILB) – P. Smith (OLB) – Douglas (CB) – Alexander (CB) – Savage (FS) – Amos (SS)

MINNESOTA VIKINGS

Attaque :

Cousins (QB) – D. Cook (RB) – Darrisaw (LT) – Cleveland (LG) – Schlottmann (C) – E. Ingram (RG) – O’Neill (RT) – T.J. Hockenson (TE) – Jefferson (WR) – Thielen (WR) – K.J. Osborn (WR)

Défense :

H. Phillips (DT) – D. Tomlinson (DE) – Blacklock (DE) – Hunter (OLB)  – Kendricks (ILB) – Hicks (ILB) – Z. Smith (OLB) – Dantzler (CB) – Peterson (CB) – Bynum (FS) – H. Smith (SS)

Coup d’envoi dimanche 1er janvier 2023 à 15h25, heure locale, 22h25, heure de Paris.

BONNE ANNÉE 2023 À TOUS !!!

GreenBayPackersFrance

1 Comment

  1. Guile

    Je vais enfoncer une porte ouverte mais je ne m’attendais clairement pas à ça…
    Un 41-17 avec 14 points dans le garbage time parce que les seconds et troisièmes couteaux sont entrés à 41-3, l’idée ne m’avait même pas effleuré.
    Surtout lorsque le punt a été bloqué et que les Cornus étaient à 2 yards de l’en-but.

    Mais la défense n’a pas lâché le morceau pour ne prendre qu’un FG, la Ferrari Nixon a traversé le terrain et la défense a embrayé et suivi le rythme avec un pick-6. A un moment, l’attaque avait parcouru autant de yards que le nombre de points obtenu par la ST et la DEF. J’ai juste halluciné sur mon canapé.

    Finalement la défense a fait la majorité du job avec les INT et le strip sack recouvert. L’attaque a juste eu à être sérieuse (faut pas se leurrer, ce n’était pas follichon, juste efficace) et mettre les points quand elle en avait l’occasion. Crosby s’est même fendu d’un FG de 56 yards dans le froid !

    Je ne sais pas ce qu’ils avaient mangé dans la semaine niveau défense mais c’était le jour et la nuit par rapport aux 15 matchs précédents. En fait, on a eu la défense qu’on attendait tous en début de saison au vu des noms sur le papier.
    Clark est en forme, Slayton peut enfin jouer et montrer qu’il prend toute la place au milieu, Campbell est revenu à un niveau décent, Walker a couru partout (même s’il doit toujours se canaliser et éviter les fautes bêtes) et le fait de mettre Alexander en man-to-man sur Jefferson l’a réveillé. Il l’a mangé tout le match même si j’ai eu peur qu’il ne s’emballe trop tôt sur sa petite danse au 1er QT.
    Même Savage a monté le niveau et Cook qui nous faisait régulièrement mal a été bien contenu.
    Tony Romo a passé la soirée à louer les ajustements de Barry mais je me demande dans quelle mesure il n’a pas eu trop le choix (et qu’il y a été forcé par les joueurs) parce que vu le niveau de la défense depuis le début de l’année, s’il était si bon que ça, il aurait fait les ajustements bien avant.

    LaFleur a montré que quand l’équipe tient le score, il arrive à ne pas se faire dessus et à rester sur la stratégie qui marche : course, passe courte en slant et quelques impros par moment. Après, presque 4 ans, ça serait bien qu’il y arrive quand c’est plus dur.

    En plus, combiné à la défaite des Commanders contre les Browns, les Packers ont leur destin en main. Une victoire contre les Lions et c’est direction les playoffs ce qui était difficilement imaginable il y a quelques semaines.
    S’ils restent dans la lignée de ce match, ils peuvent battre des Lions on-fire depuis que les Packers ont été minables contre eux fin octobre.

    Pour l’instant, ça reste une belle perf sur un match mais si le match des Lions est dans la même veine et se solde par une victoire, je ne sais pas qui va nous recevoir en wild-card mais ils feront moins les malins qu’il y a quelques semaines.
    Pour l’instant, ça penche vers les 49ers, la némésis de LaFleur.

    Go Pack Go !

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