Green Bay Packers – Los Angeles Rams : 24-12

De retour de semaine de repos, les Packers n’ont aucunement tremblé face à de faibles Rams, décimés par les blessures. Une victoire qui rappelle des saisons positives avec la 2ème plus grosse marge positive de la saison et la 2ème fois seulement de la saison que les Packers dominent au score de bout en bout d’un match.

2 touchdowns pour A.J. Dillon

PEU DE SUSPENSE

La chaîne ESPN qui retransmettait le match nous a rappelé un des écueils majeurs des Packers en 2022 : son incapacité à marquer des points en début de mi-temps. Une statistique très importante quand on sait que GB était leader en la matière en 2020.

Cela faisait donc 8 matchs que les Packers n’avaient marqué aucun point sur leur 1er drive du match ! Incroyable. Ce fut cette fois chose faite, mais avec seulement un FG à 3 pts. La faute principalement à un « holding-tripping-pass interference » de Ramsey (CB) non sifflé sur Watson (WR) sur une passe à 5 yards de l’en-but. C’était sur 2ème tentative. Sur la 3ème, une des rares erreurs de Tom (LT) autorisait le sack.

Auparavant, ce 1er drive posait les bases de la recette Packers qui marche : des courses du duo A. Jones – A.J. Dillon (5 courses pour 35 yards) et des petites passes (Doubs : 2 réceptions pour 16 yards). (3-0)

Un 1er drive avec des points allait-il mettre l’attaque sur des bons rails ? Patatras, Rodgers allait être en déconnexion avec Lazard (WR) sur une passe profonde. Lazard parti pour une « deep corner » stoppa sa course pour recevoir le ballon, à tort ou à raison. Rodgers a t-il lancé trop fort ou mal interprété le tracé du n°13 pensant à une improvisation profitable ? Quoi qu’il en soit, le résultat fut une interception donnée à Rapp (SS) 5 mètres + loin que Lazard.

En ce début de match, la défense de GB était efficace avec deux sacks (Preston Smith et Enagbare) et des stops de Kenny Clark mais laissait aussi transparaître ses habituelles errances (course de 15 yards de Akers, 3ème et 15 convertie par une réception de Van Jefferson).

Les Rams avaient recollé au score (3-3). L’interception passée, GB repartait sur ses bases avec son tracteur hivernal : A.J. Dillon (5 courses, 26 yards) et une pincée de Cobb (WR). « Quadzilla » complétait une 4ème et 3 sur une course de 4 yards et marquait son TD en force sur 8 yards. (10-3)

La défense soufflait le chaud (fumble de Quay Walker (ILB), mais non récupéré) et le froid (3ème et 13 convertie encore réussie par le WR Van Jefferson). Les Rams furent forcés au FG de 55 yards dans le froid polaire… finalement converti à 46 secondes de la mi-temps par le kicker Rams T. Gay qui devint le 3ème kicker de l’histoire à enquiller un FG de + de 50 yards au Lambeau Field. (10-6)

Keisean Nixon (CB) rappelait à la NFL toute entière qu’il avait le potentiel d’être un des meilleurs retourneurs NFL (qu’on a laissé sur le banc 10 semaines durant derrière un incapable à ce poste) avec un retour de 49 yards… annulé par un holding imaginaire de Garvin (OLB).

Ce flag faisait repartir GB de leurs 13 yards et annulaient tout espoir d’un TD qui aurait foudroyé les espoirs bleus et or. (10-6 à la mi-temps)

TRANQUILLE DOMINATION

Ce n’était que partie remise. GB creusait son sillon dès le début de cette 2ème mi-temps derrière A.J. Dillon et quelques réceptions aux tracés bien sentis des rookies Doubs et Watson. De plus, les holdings défensifs des Rams étaient signalés. Et voilà comment GB imposait sa force dans un drive de 7 mn abouti avec le 2ème TD d’A.J. Dillon (17-6)

Et le coup de grâce venait en fin de 3ème quart-temps. Les Rams n’avaient fait qu’un « 3 and out » après le 2ème TD de Dillon et acculés, ne puntaient qu’à mi-terrain. Un retour de Nixon et un facemask Rams sur le retour, et voilà les Packers qui étaient aux portes de la redzone.

Il ne fallut que quelques jeux pour que GB arrive en terre promise avec un superbe design de jeu à 2 RB : play action pour Dillon et passe dans le flat pour Aaron Jones qui allait cueillir le TD en profitant d’un block de Watson. (24-6)

Les Rams bougeaient encore. D’abord favorisés par une pénalité fantôme (low block d’Alexander alors qu’il était poussé dans le dos), ils mettaient en lumière les carences défensives patentes des Packers. Course de 19 yards d’Akers (RB) : sa + longue de la saison ! Et TD tout en facilité pour le TE Higbee (son 1er de la saison !), fruit d’une soft couverture de Douglas (CB) et d’une incompréhension sur la zone avec Amos (SS). (24-12)

À l’entrée du 4ème quart-temps, Nixon (CB) n’était cette fois pas privé de son retour pour 52 yards, à la grande joie de son staff en ligne de touche. Rodgers voulait se faire plaisir à la passe, obtenant une « DPI » sur une passe profonde pour Watson (WR). Mais Nijman (RT) se troua sur une 3ème et 10 : sack de Leonard Floyd (OLB).

La fin de match fut moins précise des deux côtés. Côté GB : interception aisée de Rasul Douglas (CB) qui voulut s’enflammer à vouloir faire une remontée façon rugby au risque de perdre le ballon. Côté Rams : un fumble provoqué par Ramsey sur Aaron Jones (RB) avec des arbitres qui laissaient pour une fois l’action de course bloquée debout durer sans siffler.

Il restait pourtant 11 mn de jeu mais on sentait que les Rams n’en avaient plus sous la pédale. Un sack de Preston Smith (OLB) annihilait leur 4ème drive.

GB récupérait le cuir à 9 mn du terme.. et n’allait plus le lâcher ! En revenant à ses bases au sol, GB avançait sans que LAR ne puisse rien faire. En redzone, Rodgers tentait bien de faire perdurer la série de TD de Watson (WR) mais celui-ci ne comprit pas » l’audible » qui le visait, la balle partant au sol sur 3ème et 2.

GB tentait la 4ème et 2 à 4 yards de l’en-but, et la réussissait pour… 3 yards. Avec 4 tentatives à 1 yard du TD, les Packers avaient l’occasion de faire leur plus grand écart au score de la saison. Mais LaFleur choisit de ne pas humilier son ami Sean Mc Vay, en faisant s’agenouiller Rodgers par 3 fois. Face à un autre coach (hormis Saleh des Jets ou Shanahan des 49ers peut-être aussi pour les mêmes raisons), il en aurait sûrement été tout autre.

LE RÉVÉLATEUR DAUPHIN

Cette victoire facile contre les Rams rappelle les 3 dernières saisons quand les Packers étaient sur leur rythme de croisière à l’approche des play-offs. Convaincant ?

Eh bien pas vraiment, car cette victoire vaut avant tout par la grande faiblesse adverse avec sûrement les pires OL et DL présentées en match actuellement en NFL. Les Rams étaient pour ce match décimés dans les tranchées. D’ailleurs, aucune autre OL n’a connu autant de combinaisons en saison (14 !) dans l’ère du Super Bowl.

Pas de quoi pavoiser donc, surtout quand la défense de GB permet la meilleure performance du RB et du TE adverse, tout en autorisant de manière ridicule des 3ème et longues.

De toute façon, on va vite être fixés avec le déplacement chez les Miami Dolphins ce dimanche, des dauphins à l’attaque aérienne explosive.

Une victoire chez les Dolphins et GB pourrait se mettre réellement à croire à ses chances. Car l’aide extérieure nécessaire pour que GB aille en play-offs est + que réalisable avec 1 défaite nécessaire des Seattle Seahawks (Chiefs, Jets et Rams à jouer) et 2 défaites nécessaires des Washington Commanders (49ers, Browns et Cowboys). Non, le défi le plus dur pour que GB atteigne la 7ème place qualificative NFC est bien de remporter 3 victoires consécutives sur @Dolphins, vs Vikings et vs Lions.

Mais qui sait ? En 2010, les Packers n’avaient validé leur dernière place qualificative qu’avec une victoire à la dernière journée. La défense s’en sortait alors avec une vague de turnovers improbable alors qu’un playmaker émergeait en attaque (le RB Starks).

Réponse dès ce dimanche dans une ambiance qui va finalement se tempérer et offrira donc un moindre choc thermique aux Packers.

LES STATS

GREEN BAY PACKERS :

  • Aaron Rodgers (QB) : 22/30 à la passe, 229 yards, 1 TD, 1 INT
  • Aaron Jones (RB) : 17 courses, 90 yards, 5.3 yards par porté, 1 fumble perdu ; 4 réceptions, 36 yards, 1 TD
  • A.J. Dillon (RB) : 11 courses, 36 yards, 3.3 yards par porté, 2 TD ; 3 réceptions, 35 yards
  • Romeo Doubs (WR) : 5 réceptions, 55 yards
  • Preston Smith (OLB) : 2 plaquages, 1 plaquage assisté, 2 plaquages pour perte, 2 sacks, 4 QB hits
  • Quay Walker (ILB) : 5 plaquages, 1 plaquage pour perte, 1 sack, 1 QB hit, 2 passes déviées, 1 fumble forcé
  • Rasul Douglas (CB) : 7 plaquages, 1 plaquage assisté, 1 passe déviée, 1 INT
  • Keisean Nixon (CB) : 31,7 yards de moyenne sur 3 kicks returns, 18 yards de moyenne sur 2 punt returns
  • 5 sacks
  • 2 turnovers commis (1 fumble, 1 INT)
  • Efficacité en 3ème tentative : 44 % (4/9)
  • Efficacité en 4ème tentative : 100 % (2/2)
  • Efficacité en redzone : 60 % (3/5)
  • 4 pénalités pour 80 yards concédés
  • 37 mn de possession

Los Angeles Rams :

  • Baker Mayfield (QB) : 12/21 à la passe, 111 yards, 1 TD, 1 INT
  • Cam Akers (RB) : 12 courses, 65 yards, 5.4 yards par porté ; 3 réceptions, 35 yards
  • Tyler Higbee (TE) : 4 réceptions, 27 yards, 1 TD
  • Leonard Floyd (OLB) : 3 plaquages, 2 plaquages assistés, 2 sacks, 2 plaquages pour perte, 3 QB hits
  • Taylor Rapp (SS) : 6 plaquages, 1 plaquage assisté, 1 passe déviée, 1 INT
  • 156 yards offensifs
  • 0 sack encaissé
  • Efficacité en 3ème tentative : 36 % (4/11)
  • Efficacité en redzone : 50 % (1/2)
  • 8 pénalités pour 76 yards concédés
  • 23 mn de possession de balle

LE MOMENT DU MATCH

  • À 6 mn de la mi-temps, sur la ligne des 17 yards des Rams, 4èmeet 3 convertie par.. une course de 4 yards d’A.J. Dillon ; puis une course de yards d’A.J. Dillon avant une course de 8 yards d’A.J. Dillon pour le TD

LES DÉTAILS QUI TUENT

  • 14ème victoire consécutive au mois de décembre pour les Packers. Next stop : Miami.
  • Avant ce match, les Packers étaient les 31ème NFL au nombre de TD à la course

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