C’est parti pour le tryptique final qui va décider de la couleur de cette saison 2022 si spéciale pour les Packers. L’entame de ce tiercé se fait en Floride, à Miami, actuellement le coin le plus « chaud » des USA où les Packers évolueront dans des températures tempérées alors que le pays quasi tout entier affronte une vague de froid polaire historique.
AIR FLORIDA
Jouer les Dolphins, c’est jouer l’attaque aérienne la + explosive de la NFL avec les Kansas City Chiefs. L’attaque de MIA se résume néanmoins à trois noms : Tyreek Hill et Jaylen Waddle forment le duo de WR le + rapide de la NFL et ils sont servis leur QB gaucher Tua Tugavailoa.
N°1 en yards par passe et n°1 en passes de + de 40 yards complétées avec un Waddle n°1 en yards par réception, cela fait peur pour une défense de GB 21ème NFL en yards par passe complété.
Cependant, en analysant plus finement, on s’aperçoit que l’attaque de MIA est 24ème NFL en terme de % de passes complétées. Tugavailoa est donc loin de faire mouche à chaque fois, surtout avec des receveurs 2ème NFL en termes de drops !
En fait, les grosses stats aériennes sont dues à un énorme potentiel de yards après réception (« YAC ») permis par la vitesse des deux WR précités. Miami est ainsi la seule équipe avec Kansas City à avoir plus d’un RB-WR-TE classés dans le top 20 du YAC total.
La « soft zone » de la défense des Packers n’est donc pas du tout adaptée (mais l’est-elle vraiment contre n’importe quelle attaque ?) à ce profil de WR qui, s’il a le moindre espace de quelques mètres à la réception, peut faire des dégâts immenses et immédiats.
Les lignes secondaires devront donc coller au + près des deux lutins virevoltants, tout en sachant qu’en l’absence de Stokes, aucun CB ne peut rivaliser en vitesse. Néanmoins, un Rudy Ford, désormais titularisé en FS, a montré qu’il était capable d’être très rapide et peut interrompre les lignes aériennes (ou au pire rattraper les boulettes de ses coéquipiers).
Ce challenge aérien ne pourra réussir que si le pass-rush exerce une certaine influence sur Tugavailoa (QB). L’OL des Dolphins est plutôt correcte mais elle alterne de bons éléments (le vétéran LT Armstead ou le jeune Centre Connor Williams) et des + mauvais (le LG qui est en fait le LG 2 ou le RT) où le pass-rush Packers devra appuyer fort.
On compte sur un Clark (DT) renaissant et un Enagbare (OLB) toujours aussi étonnant pour mettre de la pression sur le QB, ce qui reste le meilleur moyen de stopper l’attaque aérienne des Dolphins. Si Tugavailoa joue dans un fauteuil, les lignes secondaires de GB risquent de courir en vain après leurs adversaires.
La défense de GB peut peut-être s’en sortir dans ce match car l’attaque à la course de MIA est moyenne : 22ème NFL en terme de yards par course. Cette attaque au sol est de plus très irrégulière, à l’image de son RB 1 Raheem Mostert : 57 yards de moyenne par match mais 136 yards la semaine passée chez les Buffalo Bills.
Un Mostert qui ravive de douloureux souvenirs puisqu’il avait marché à lui seul sur la défense Packers en finale de conférence NFC 2019. Mostert peut remercier GB car ce match a véritablement lancé sa carrière alors qu’il errait depuis des années d’équipe en équipe.
Les Dolphins sont clairement tournés vers l’attaque aérienne puisqu’ils sont 29ème NFL en % de courses tentées (et 31ème en courses tentées brutes). La force offensive de MIA correspond donc au moins mauvais aspect de la défense de GB qui ne fait actuellement plus un match sans interception.
Toutefois, conscient des problèmes de GB contre la course, le head coach Dolphins Mike Mc Daniels pourrait être tenté de voir si Mostert peut pénétrer aisément les lignes comme l’a tenté Sean Mc Vay avec le faiblard Akers lundi dernier. Et peut-être tenter de gagner le temps de possession face aux Packers, les Dolphins étant 29ème NFL dans cette catégorie.
UNE DÉFENSE DOLPHINS QUI NE TIENT PAS TOUTES SES PROMESSES
Quant à la défense, elle correspond aussi aux forces offensives de GB. Elle est moyenne contre la course (n°19 NFL en yards concédés par course) et autorise facilement les petites passes (n°30 en % de passes complétées). Tout ce qui fait la force de l’attaque Packers en 2022.
Alors, le plan de jeu est simple : reproduire celui effectué contre les Rams, avec une différence de taille, l’adversité sera bien plus consistante. Mais rien d’irrémédiable.
D’abord pour les bases au sol, en ayant encaissé une moyenne de 130 yards au sol sur leurs 6 derniers matchs, les Dolphins offrent les possibilités d’exploiter notre duo infernal Aaron Jones et A.J. Dillon.
Côté aérien, les lignes secondaires sont ronflantes sur le papier (les safeties Rowe et Holland, le CB Howard) mais elles ont bien déçu depuis le début de saison : n°30 NFL en terme de passes complétées subies et n°29 au nombre d’interceptions.
Cependant, cette défense aérienne autorise une moyenne par passe tentée plutôt correcte (n°15 NFL pour les yards encaissés par passe tentée). Ça tombe bien, l’attaque de GB trouve son rythme de croisière quand les passes à distance mesurée sont complétées, et moins quand Rodgers (QB) tente à tout prix la profondeur.
Pour cela, l’OL devra continuer sur sa bonne série, avec Zach Tom encore au poste de LT, en l’absence prolongée de Bakhtiari, mal remis de son opération de l’appendicite. Cette bonne série est à nuancer quand on vient de rencontrer de faiblards pass-rush Bears et Rams.
Le pass-rush Dolphins a de belles individualités avec Christian Wilkins (DE), Jaelan Phillips (OLB) et Bradley Chubb (OLB), fraîchement acquis pour un 1er tour de draft aux Denver Broncos. Mais ce dernier est pour l’instant décevant et l’OL Packers dans sa forme actuelle a les arguments pour contrôler un pass-rush adverse tout de même meilleur que la moyenne (n°13 NFL au niveau des sacks).
Si la défense des Dolphins ne semble pas insurmontable, GB devra contrer cette attaque aérienne. Et une fois n’est pas coutume, les équipes spéciales pourraient jouer un rôle essentiel pour GB depuis que les Packers ont sorti du placard un Keisean Nixon (CB) qui est devenu en quelques matchs l’actuel meilleur retourneur statistique de la NFL.
En face, les Dolphins sont l’équipe NFL qui accorde le + de yards en retours de kickoff et même 1 des 3 return kickoff TD réussis cette saison. Alors, Nixon sera t-il le facteur X que Green Bay attend depuis des années en équipes spéciales ? Les Packers auront bien besoin de ça pour maintenir leurs espoirs de PO.
LES COMPOSITIONS PROBABLES
MIAMI DOLPHINS
Attaque :
Tugavailoa (QB) – Mostert (RB) – Armstead (LT) – R. Jones (LG) – C. Williams (C) – R. Hunt (RG) – Shell (RT) – Gesicki (TE) – T. Hill (WR) – Waddle (WR) – C. Wilson Jr (WR)
Défense :
C. Wilkins (DE) – R. Davis (DT) – Sieler (DE) – J. Phillips (OLB) – J. Baker (ILB) – E. Roberts (ILB) – Chubb (OLB) – Howard (CB) – Kohou (CB) – Rowe (S) – Holland (S)
GREEN BAY PACKERS
Attaque :
Rodgers (QB) – A. Jones (RB) – Tom (LT) – E. Jenkins (LG) – Myers (C) – Runyan (RG) – Nijman (RT) – Tonyan (TE) – Watson (WR) – Doubs (WR) – Lazard (WR)
Défense :
Clark (DT) – Reed (DE) – Lowry (DE) – Enagbare (OLB) – Walker (ILB) – Campbell (ILB) – P. Smith (OLB) – Alexander (CB) – Douglas (CB) – Ford (FS) – Amos (SS)
Coup d’envoi dimanche 25 décembre 2022 à 13h00, heure locale, 19h00, heure de Paris.
Alors qu’il y a de ça 1 mois j’étais dépité au fond du seau à me dire que la fin de saison allez être très longue à penser au gachis de cette défense et à me plonger déjà à fond sur la draft, ils vont réussir à me faire espérer les saloupiots!!!! Allez même si ils ne finissent pas en playoffs il y a de l’espoir et rien que ça a la vue de l’automne cataclysmique bah ça fait plaisir.
Bon OK tout n’est pas parfait loin de la mais au moins il y a du cœur !!!
Tu as raison ça fait plaisir, même si on rage toujours au cours des matchs, ils n’ont rien lâcher, je vous avais dit que tanker n’avais jamais fait partie de l’ADN des Packers, même pas en. 88 l’or du dernier match de la saison pour chopper Troy Aikman à la draft 89.
Encore deux victoires contre nos chers ennemis, et une défaite des Commanders et le tour de force inimaginable fin novembre sera réalisé.
Go Pack Go !
Il y a eu un peu de tout pendant ce match.
J’ai d’abord cru que ça finirait comme Eagles-Packers càd un match offensif où l’équipe finit par ne plus pouvoir suivre le rythme.
Puis à 10-20 ballon Dolphins, une large défaite de Noël et pendant un bon moment, un match qu’on pouvait gagner et qu’on finirait par perdre à force d’être nul en RZ (et dire qu’il y a 2 ans, 80% de nos passages en RZ finissaient en TD…).
Mais bon les gars se sont accrochés étant donné qu’ils savaient que tout ce qui pouvait tourner pour eux en termes de résultats avaient tourné pour eux (j’avoue, je ne m’attendais pas à la défaite des Lions contre les Panthers).
A priori, Tua est en protocole post-commotion ce qui peut expliquer sa seconde mi-temps nébuleuse.
En analysant froidement, heureusement qu’ils n’ont pas lâchés parce que vu comment la défense se faisait découper à la course et à la passe, on aurait dit journée porte ouverte.
J’espère que les blessures de Nijman, Watson et Nixon ne sont pas graves parce que l’équipe a vraiment besoin d’eux.
Quel retour de kick-off de Nixon ! Et après les Phins qui font un engagement style onside-kick pour ne pas lui redonner le ballon. J’ai beau me creuser, je ne me souviens pas d’un retourner Packers qui filait autant les jetons aux équipes adverses. J’espère qu’on pourra le garder l’année prochaine.
Beau fake punt aussi. Je pense que LaFleur arrive à foirer tout ce qu’il essaie de faire dès qu’il sort de sa zone de confort.
D’ailleurs le TD de Lewis, c’est le 2e comme ça. Pour un peu, je suis sûr que LaFleur pense pouvoir gagner le SB à la dernière seconde avec.
Enfin bref, tout reste possible et prenons notre revanche sur les Cornus.
Go Pack Go ! (et bonnes fêtes de fin d’année à tous).