Green Bay Packers – Dallas Cowboys : 31-28 (OT)
Les températures négatives sont arrivées dans le Wisconsin et ce coup de froid a eu le don de réveiller les Packers face à des Cowboys qui avaient tout de l’équipe idéale pour relancer la saison de Green Bay. Ce fut loin d’être parfait mais ce fut un match épique. Un tournant de la saison 2022 ?
GB COURT ET INTERCEPTE
Que s’est-il passé cette semaine pour qu’enfin Aaron Jones (RB) ait la portion de mises en jeu que son talent réclamait ? Peut-être un titre MVP évaporé pour Rodgers, que sais-je ?
En tout cas, les Packers ont enfin fait la part belle au jeu au sol et, comme par hasard, avec une balance de jeu parfaitement équilibrée (50-50), GB a empilé les yards pour un maximum 2022 de 431 yards sur ce match.
Cela n’a pas porté directement ses fruits. Certes, les Packers avançaient mais restait muet sur ses 3 premiers drives (dont un FG de 54 yards manqué et un fumble perdu de Rodgers).
Avec ce fumble perdu et récupéré par DAL aux 10 yards de GB, et alors que le score était de 7-0 pour les Cowboys en milieu de 2ème quart-temps, on commençait à plier la valise Packers de la saison 2022.
D’autant plus que le premier TD Cowboys avait fait mal au moral avec un drive de 8 mn 20 qui utilisa les forces texanes qui mirent à mal la défense Packers : un WR d’exception avec Lamb, des draws plays pour des courses tout droit de Pollard et des tentatives cruciales (3ème et 1, 4ème et 1, converties en QB sneak par le vigoureux Prescott). (0-7)
Alors avec ce fumble, cela ressemblait fort au tocsin des espoirs 2022 verts et jaunes. Mais Ford (S) souffla sur les braises Packers par la grâce d’une interception en endzone remontée sur 34 yards.
ÉLÉMENTAIRE MON CHER WATSON !
Et la plus belle action offensive de l’année arriva, ou tout du moins la plus vintage : deep sideline pour Christian Watson (WR) qui reçut l’offrande dans ses bras pour un TD de 58 yards.
Une libération pour Watson dans une action en tout point similaire à la première action de la saison quand il sema le CB des Vikings Peterson mais laissa filer ce qui aurait été un TD historique : touchdown d’un rookie sur sa 1ère mise en jeu ! Une libération accentuée par ses deux drops de début de match qui ne valaient rien qui vaillent à ce moment-là.
Une libération pour Rodgers qui délivra une ogive parfaite montrant que sa précision pouvait être retrouvée sur des jeux qu’il affectionne.
Une libération pour le Lambeau Field. Non, les Packers n’allaient pas mourir ce soir, en tout cas pas sans combattre. Et Watson (WR) valait peut-être bien la mise des Packers à la draft 2022. (7-7)
Et quand Rudy Ford (S) remettait le couvert avec une 2ème interception remontée aux portes de la redzone Cowboys, Lambeau Field commençait à bouillonner, peut-être bien pour la 1ère fois de l’année.
Aaron Jones utilisait ensuite toute sa vivacité pour partir 12 yards plus loin en direction du potelet orange pour une célébration de TD à la Marshawn Lynch. (14-7)
Ce fut presque un cauchemar éveillé pour les Cowboys quand sur le retour de kickoff, ils perdaient le ballon… qu’ils recouvraient avec chance. Cela avait le mérite de les booster pour que dans la dernière 1 mn 40 de la 1ère mi-temps, ils remontent 66 yards pour égaliser avec Dalton Schultz (TE). (14-14 la mi-temps)
GB débutait avec le cuir la 2ème mi-temps, sans succès. Ce drive s’achevait sur une nouvelle passe longue bien dosée pour Watson (WR) mais ce dernier, ayant perdu le ballon des yeux, ne crut pas en son étoile et stoppa trop tôt sa course.
La défense imposait un 3 and out, une défense où Savage replacé en slot CB était plus à l’aise alors que son remplaçant Ford au poste de FS améliorait la position.
Mais le drame tant attendu arriva : le « muffed punt » d’Amari Rodgers, son 7ème fumble de la saison. Le coaching staff a fait des évolutions tactiques pour ce match contre Dallas, en attaque, en défense… mais pas en équipes spéciales. La sanction tomba : fumble récupéré par DAL au milieu du terrain.
Ce coup sur la tête assommait les Packers, incapables de réagir sur Lamb (réception de 30 yards) puis sur Pollard (course de 13 yards pour le TD). (14-21)
Cela ressemblait fort à un changement de momentum. Confirmé par un 3 and out de GB où E. Jenkins (LG) se fit déborder tout cru pour concéder le sack. Reconfirmé par une défense qui ne repoussait plus les vagues bleues et argentées. TD de 35 yards de Lamb où Savage, Alexander, Amos, Ford et Douglas se perdaient face aux seuls Lamb et Gallup. (14-28)
GB ne se séparait pas, à raison, de son jeu de course. Mais butait un peu trop loin de la zone de FG. Les Packers se confrontaient à une 4ème et 6 en début de 4ème quart-temps qui ressemblait fort à une 1ère balle de match. Rodgers avait du temps et décocha pour… Watson qui croisait sa course en profondeur. TD de 39 yards !!! (21-28)
Après une pression de Preston Smith (OLB) sur 3ème et 9, Dallas redonnait le ballon à Green Bay. Avec sa base de jeu à la course, il ne fait pas bon courir après le score pour GB. Reprenant le cuir à 9 mn de la fin, GB mettait 6 mn à atteindre la redzone. Si bien que le field goal n’était plus une option.
Mais par une « play action », Rodgers trouvait encore Watson (WR) sur le même type de tracé que le précédent touchdown. 3ème TD pour le rookie, du rarement vu et même du jamais vu chez les Packers depuis 1978 et un certain James Lofton (WR), meilleur joueur des Packers dans les années 80 et dans le top 5 dans l’histoire des WR Packers. (28-28)
Il restait 2 mn 30 mais les Cowboys subissaient un sévère 3 and out. Avec 1 mn 38 et deux temps morts, c’était sûr, Rodgers allait mener GB à la victoire, mais avec 2 courses pour 9 yards et sans se presser, les Packers se trouvaient acculés avec une 3ème et 1 et 30 secondes à jouer. La play action de la 3ème et 1 était mal exécutée et Rodgers ne trouva personne, occasionnant une grosse colère du n°12, passant ses nerfs sur un head coach de plus en plus affaibli dans ses prérogatives.
Le sort du match allait se décider par les prolongations. DAL gagnait le tirage au sort et débutait avec le ballon. Les Cowboys avançaient mais commettaient un très handicapant holding. Obligé à une 4ème et 3 alors qu’un FG de 52 yards était possible, Prescott subissait la pression de Reed (DT) pour délivrer une passe incomplète vers Pollard (RB). Turnover on downs !
Il ne suffisait plus que d’un FG pour que GB remporte la mise. Encore confronté à une 3ème et 1, Rodgers gérait beaucoup mieux la situation avec une « slant » pour Lazard (WR) qui gagnait 36 yards. Aaron Jones (RB) gérait en grattant encore du terrain.
Il restait à convertir un FG de 28 yards à convertir pour Crosby. Victoire en prolongations ! (31-28)
BELIEVE
Avec cette 4ème victoire des Packers en 10 matchs seulement, les Cowboys confirment leur statut de souffre-douleur de Rodgers (avec les Bears). Avant ce match, les Packers se situaient entre deux eaux, entre l’espoir de play-offs et un pick haut à la draft.
Mais cette victoire, et surtout l’énergie qui s’en est dégagée, ne laisse place à aucun doute : les Packers vont se battre avec leurs armes du moment. Même si Gary (OLB) manque et va manquer énormément, la défense pourra peut-être bien bénéficier du regain de l’attaque si celle-ci commence à utiliser les recettes qui marchent.
En défendant avec l’avantage au score, chose qu’elle n’a pas vraiment fait cette saison, la défense, taillée pour la défense aérienne, pourrait bien mieux s’exprimer si c’est l’adversaire qui court après le score.
Watson a réussi un match historique mais gardons nous bien de nous enflammer. Cependant, il offre ce que GB n’avait pas depuis le début de l’année : une vraie menace profonde. Avec un WR capable d’aller chercher les ogives de Rodgers, c’est toute la tactique des défenses adverses, trop habituées à mettre beaucoup de monde au plus près de la ligne de mise en jeu, qui pourrait être repensée.
Avec quasiment autant de mises en jeu contre les Cowboys que lors des matchs de la semaine 3 à la semaine 9, Watson a pu enfin s’exprimer et offre au bout de quelques matchs les capacités d’un Valdes-Scantling dans sa 4ème année. De plus, ses quelques tracés montrent des ersatz de flexibilité qui pourraient faire du n°9 une arme redoutable à l’avenir. En tout cas, il a gagné ses galons de titulaire à part entière dans un corps de WR qui devrait récupérer cette semaine Randall Cobb et dans quelques semaines Romeo Doubs.
Pas le temps de faire des plans sur la comète au niveau d’une participation pour les play-offs. Avec autant de défaites dans les 9 premières semaines, les Packers ne peuvent pas se poser de questions avec le match du jeudi soir dans lequel se profile la réception des Tennessee Titans de Derrick Henry (RB). Mais avec cette victoire contre les Cowboys, comme le dit Aaron Rodgers, « we are not dead ».
LES STATS
Green Bay Packers :
- Aaron Rodgers (QB) : 14/20 à la passe, 224 yards, 3 TD, 1 fumble perdu
- Aaron Jones (RB) : 24 courses, 138 yards, 5.8 yards par porté ; 2 réceptions, 18 yards, 2 TD
- Christian Watson (WR) : 4 réceptions, 107 yards, 3 TD
- Adrian Amos (SS) : 8 plaquages, 1 plaquage assisté, 1 plaquage pour perte, 1 sack
- Rudy Ford (FS) : 4 plaquages, 2 passes déviées, 2 INT retournées pour 68 yards
- 2 sacks concédés contre une équipe à 4 sacks de moyenne par match
- Efficacité en 3ème tentative : 46 % (6/13)
- Efficacité en 4ème tentative : 100 % (1/1)
- Efficacité en redzone : 66 % (2/3)
- 6 pénalités pour 40 yards concédés
- 36 mn de possession
Dallas Cowboys :
- Dak Prescott (QB) : 27/46 à la passe, 265 yards, 3 TD, 2 INT
- Tony Pollard (RB) : 22 courses, 115 yards, 5.2 yards par porté, 1 TD
- Cee Dee Lamb (WR) : 11 réceptions, 150 yards, 2 TD
- Demarcus Lawrence (DE) : 5 plaquages, 2 plaquages assistés, 1 plaquage pour perte, 1 QB hit, 1 sack
- Bryan Anger (P) : 5 punts, 49,2 yards de moyenne (+ long : 58 yards), 3 « inside 20 »
- Efficacité en 3ème tentative : 33 % (5/15)
- Efficacité en 4ème tentative : 66 % (2/3)
- Efficacité en redzone : 75 % (3/4)
- 9 pénalités pour 83 yards concédés
- 31 mn de possession de balle
LE MOMENT DU MATCH
- Score de 7-0 pour les Cowboys : interception de Rudy Ford en endzone retournée sur 33 yards, 3 jeux plus tard : TD de 58 yards de Watson pour revenir à égalité en 2 mn de jeu.
LES DÉTAILS QUI TUENT
- Les Dallas Cowboys avaient un record de 195 victoires et 0 défaite quand ils entraient au 4ème quart-temps avec au moins 14 pts d’avance ; désormais, 1 défaite…
- Avant le match des Cowboys, les Packers avaient une moyenne de 17,1 pts offensifs, sa plus faible moyenne depuis 1991 !
GreenBayPackersFrance
Très belle victoire des Packers sur un rival historique depuis le Ice Bowl et l’ère Lombardi.
En voyant l’expression du visage de Mike changer dans le quatrième quart temps, je suis dit, ça va le faire ^^
Favre s’est souvent cassé les dents sur l’armada invincible de Troy Aikman et toutes les stars de l’époque, mais Rodgers s’en est fait un fossoyeur 8-2, et ça, ça me fait toujours autant plaisir !
On a retrouvé Rodgers que beaucoup trop de gens sur TDA voudraient déjà enterré et retraité, et enfin aperçu le talent élémentaire de Watson.
Je me demandais après son troisième TD si j’avais déjà vu un WR rookie Packers marqué 3 TD dans un match, j’avais un doute avec Sterling Sharpe, mais il faut donc remonter jusqu’en 78 et le légendaire James Lofton, pour voir pareil exploit, c’est dire la performance de Watson.
Si Watson et son compère Doubs font aussi bien que le duo de troisième tour des années 90 Robert Brooks-Antonio Freeman, les Packers auront un retour sur investissement.
Ce sont à coup sûr de bon joueurs contrairement à cette buse d’Amari Rodgers, non content d’usurper le patronyme du légendaire Rodgers le vrai, ce tocard a encore failli nous faire perdre un match, qui peut-être, est un tournant de notre saison.
J’avais milité dès la fin de la saison passée pour son renvoi pur et simple tellement le garçon transpirait la peur derrière sa visière.
Bon vent à lui en USFL ou ailleurs mais pas en NFL et surtout plus à Green Bay.
L’un s’en va l’autre arrive, Ford à l’instar de Campbell et Douglas la saison passée, est peut-être la bonne pioche 2022, en tout cas le garçon à du punch à revendre, et deux interceptions dans le même match reste un bel exploit en NFL.
S’il pouvait être là solution, ça permettrait de mettre Savage ailleurs qu’au poste de safety, où il n’a pas le niveau.
Après les nombreuses interrogations sur Bakthiari, voici venu le temps des rires et des chants ^^ non le temps des interrogations sur son alter-ego à sa droite. Mais où est donc passé la septième compagnie^^ non Jenkins ?
Une catastrophe contre les Cowboys, et à la cave depuis le début de la saison.
Tout le côté aveugle de Rodgers a du mal à revenir après la même blessure, inquiétant.
Pas le temps de savourer et rebelote après-demain dans un match titanesque contre les anciens Oilers, un match qui nous dira si on a encore le droit de rêver, ou de tirer un trait sur la saison, chaque match sera une finale !
Go Pack Go !