Retour de semaine de repos pour les Packers qui retrouvent leurs meilleurs ennemis : les Chicago Bears. Après un match aller marqué par le « still own you » d’Aaron Rodgers, l’affiche apparaît encore plus déséquilibrée que lors de la première confrontation.
UNE DÉFENSE BEARS MOINS ARMÉE QU’À L’ALLER
En effet, l’atout maître des Bears, leur défense, n’est plus aussi consistante que lors du match de semaine 6.
Elle a déjà tout simplement perdu son joueur star, le pass-rusher Khalil Mack, out pour la saison en raison d’une blessure au pied.
Alors, quand celui qui est censé être le meilleur joueur de la défense est absent, c’est déjà un manque. Et ce manque est encore criant quand celui qui incarne la ligne défensive est également absent. C’était le cas d’Akeem Hicks (DT) depuis la semaine 9 pour une blessure à la cheville. Le vétéran était motivé à revenir pour ce derby contre les Packers. Mais il sera finalement out et son absence devrait peser lourd dans la balance.
Le pass-rush de CHI affiche pourtant un chiffre de 33 sacks. Certes, les rushers Quinn et Gipson font le taf. Mais ce chiffre, un peu comme celui des Vikings – n°1 NFL en sacks, est un peu en trompe l’oeil tant les Bears ne sont plus si dominants que cela en défense. D’ailleurs, ce chiffre de 33 sacks doit beaucoup à un début de saison en fanfare avec Mack : 3,6 sacks de moyenne sur les 5 premiers matchs, alors que ça tourne à 2,1 sacks sur les 7 matchs suivants.
Le pass-rush Bears est donc en perte de vitesse. Celui qui avait mis en difficulté l’OL Packers en semaine 6 (3 sacks avec un Rodgers s’échappant souvent) n’apparait donc plus aussi impressionnant.
Ainsi, le poste de NT est en souffrance entre Goldman, qui peine à retrouver son niveau d’avant son année « opt-out » en 2020 et l’obscur Tonga. L’intérieur de la DL Bears a fait par exemple 1/3 de pressions de moins sur le QB adverse que celle des Packers depuis le début de saison. Cette faiblesse centrale sera à exploiter pour A.J. Dillon face à la 15ème défense NFL contre la course, en terme de yards par course concédée.
Avec un pass-rush moins impactant, les lignes secondaires Bears sont plus exposées et leur vrai niveau est mis à jour. Les cornerbacks J. Johnson et Vildor sont des failles que Rodgers (QB) devrait exploiter à plein.
Résultat, les Bears encaissent une moyenne de 23.9 pts par match (soit quasi exactement les points marqués par les Packers en semaine 6), seulement 21ème NFL, pas top pour une défense qui doit porter son équipe.
UNE ATTAQUE DES BEARS TOUJOURS AUSSI TRISTE
Eh oui, car ce n’est pas l’attaque des Bears qui a donné des gages de sûreté en 2021, loin de là. Comme toute équipe qui se cherche au niveau du poste de QB.
Les Bears ont choisi de mettre (trop) rapidement leur rookie Justin Fields au feu, derrière une ligne offensive aisément dans le dernier quart NFL, en témoigne les 40 sacks encaissés (2ème + mauvais total NFL). Résultat, un rookie déjà blessé avec des côtes fêlées.
À peine remis, les Bears choisissent de le remettre au front face à un pass-rush Packers sûrement revigoré par la bye week. Certes, le vétéran Andy Dalton sort d’une prestation à 4 interceptions contre les Arizona Cardinals mais c’est peut-être jouer avec la santé du plus gros investissement sur l’avenir (deux 1ers tours de draft) de la franchise.
Le plan de jeu des Bears se basera avant tout sur la course : 7ème équipe NFL dans le pourcentage de jeux de courses (et même dernier NFL en nombre bruit de jeux de passe).
C’est dans ce domaine que les Bears offrent le plus de garanties avec notamment un David Montgomery (RB) qui était absent au match aller et qui sort d’un match à 90 yards contre les Cardinals. Rien de fantastique mais avec Herbert (RB) en duo, la force offensive de CHI résidera là.
Or, la défense Packers a déjà montré qu’elle pouvait se donner les moyens de stopper la course, en annihilant par exemple un Dalvin Cook (Vikings) sur une 1ère mi-temps. Seulement, les Bears n’ont pas un Justin Jefferson (Vikings) à la réception capable d’empêcher l’adversaire de se focaliser sur un seul aspect du jeu.
Ainsi, la défense des Packers devrait donc d’abord blinder son jeu contre la course avec sûrement plus d’implication de T.J. Slaton (DT) aux côtés de Kenny Clark (DT).
Le pass-rush sera mieux doté qu’au match aller où Preston Smith (OLB) dut de suite sortir sur blessure. L’objectif sera bien sûr de mettre la pression mais surtout de couper les extérieurs pour éviter que Fields (QB) ne courre, ce qui reste sa plus grande force actuellement. Quant à Campbell (ILB), peut-être un peu diminué car de retour de Covid, il sera sûrement attentif et près de la ligne pour stopper la course et surveiller Fields.
Au niveau aérien, les Packers avaient tenté le pari Yiadom en CB 2 au match aller. Ce dernier avait de suite montré son profil à la Kevin King qui avait permis aux Bears de se mettre en confiance dès leur premier drive avec un TD. Maintenant que Rasul Douglas (CB) complète les lignes secondaires avec Stokes (CB) et des safeties retrouvés, Savage (FS) et Amos (SS), les Bears devraient tomber sur un os avec en plus l’absence du WR 3 (Goodwin) et le retour de blessure du WR 1 A. Robinson.
La défense Packers n’a encaissé que 14,4 pts de moyenne au Lambeau Field cette saison. La muraille verte et or va t-elle continuer à monter ses lignes de parpaings ? ^^
Après un match aller disputé mais finalement maîtrisé par les Packers, difficile de voir Green Bay être plus en difficulté à domicile face à des Bears au bilan de 1 victoire et 6 défaites sur leurs 7 derniers matchs, avec cette victoire sur un field goal à la dernière seconde contre les Detroit Lions, actuelle plus mauvaise équipe NFL.
Reste à assurer l’essentiel, notamment pour des équipes spéciales qui seront scrutées après la pause « bye week » pour savoir s’il y a quelque chose à sauver dans cette unité. Dans une affiche aussi déséquilibrée, les turnovers peuvent toujours faire basculer un match nocturne aux températures proches de 0°C et aux conditions venteuses.
LES COMPOSITIONS PROBABLES
GREEN BAY PACKERS
Attaque :
Rodgers (QB) – A. Jones (RB) – Nijman (LT) – Runyan (LG) – Patrick (C) – Newman (RG) – Turner (RT) – Deguara (TE) – Adams (WR) – Valdes-Scantling (WR) – Lazard (WR)
Défense :
Clark (DT) – Keke (DE) – Lowry (DE) – Gary (OLB) – Barnes (ILB) – D. Campbell (ILB) – P. Smith (OLB) – Stokes (CB) – Douglas (CB) – Savage (FS) – Amos (SS)
CHICAGO BEARS
Attaque :
Fields (QB) – D. Montgomery (RB) – J. Peters (LT) – Whitehair (LG) – Mustipher (C) – J. Daniels (RG) – Borom (RT) – Kmet (TE) – Graham (TE) – A. Robinson (WR) – M. Mooney (WR)
Défense :
Blackson (DT) – Goldman (NT) – Nichols (DE) – Gipson (OLB) – Ogletree (ILB) – R. Smith (ILB) – R. Quinn (OLB) – Vildor (CB) – J. Johnson (CB) – Gipson (FS) – E. Jackson (SS)
Coup d’envoi dimanche 12 décembre 2021 à 19h20, heure locale, 2h20, heure de Paris.
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