Week 2 ~ ATL – GB : Espoir déçu

Le rookie Bijan Robinson (RB) a fait souffrir les Packers

L’apprentissage doit forcément se faire par des expériences douloureuses et frustrantes. C’est ce qu’ont vécu les Packers à Atlanta dans un match qu’ils contrôlaient jusqu’au 4ème quart-temps avant de perdre pied.

Atlanta Falcons – Green Bay Packers : 25-24

Ce n’est pas l’euphorie qui retombe à GB car on savait que le challenge serait plus élevé qu’en semaine 1 chez de pauvres Bears. De plus, c’est une défaite d’un seul petit point qui indique que le match aurait pu basculer en la faveur des Packers sur quelques actions.

Disons que c’est plutôt la frustration qui est le sentiment dominant. GB aurait pu se retrouver à 2-0 et surprendre la NFL mais elle a dû composer avec de nombreux blessés en attaque. Malgré cela, GB avait le match en main 24-12 à l’entrée du 4ème quart-temps pour voir les Falcons remporter la mise dans la plus grosse remontée subie par les Packers dans un 4ème quart-temps depuis… la finale NFC 2014 de sinistre mémoire.

La raison principale en est simple pour moi : les Falcons ont su imposer leur jeu de course, les Packers non.

Et ça, on pouvait le pressentir avant le match quand la liste des blessés annonçait Aaron Jones (RB) et David Bakhtiari (LT) auquel s’est rapidement ajouté pendant le match le Garde gauche Elgton Jenkins (entorse du genou).

C’était la chance pour A.J. Dillon de faire taire ses détracteurs. Il n’en fut rien. Certes, l’OL avait un + gros challenge contre la DL des Falcons par rapport à la semaine passée, mais le n°28 prouve de + en + qu’il n’est qu’un RB de complément. Désavantagé par ses lourds appuis, il cherche en plus à les multiplier quand ses qualités lui demanderaient de garder sa vitesse pour mieux percer le mur au travers des brèches données (parfois) par son OL. A.J. Dillon nous a en + gratifié de sa spéciale : « le pied dans le tapis time », en perdant son équilibre sans contact sur quelques courses cruciales.

De manière générale, j’ai été déçu qu’Emanuel Wilson n’ait pas eu plus de portés. Son dynamisme aurait été + adapté à la surface synthétique comme il a pu le prouver sur la course où il a pu bénéficier de bons blocks.

PROMESSES DE L’AUBE

GB débutait en fanfare avec un flea flicker à la Brady. La balle était parfaitement dosée pour Wicks (WR) en profondeur. A.J. Terrell (CB) commit alors la faute intelligente : une « DPI » flagrante qui faisait gagner 44 yards aux Packers mais qui empêchait le TD.

GB n’en profitait pas et devait prendre le FG de 51 yards. Mal organisés, GB subissait un « delay of game » fâcheux repoussant la tentative à 56 yards. Alors que Carlson avait montré sa force de coup de pied, LaFleur restait trop frileux après ne pas avoir demandé de temps mort pour éviter la précédente pénalité.

Mais les Packers récupéraient de suite le cuir avec Douglas (CB) qui interceptait un ballon flottant de Ridder percuté par Clark (DT).

Là encore, GB n’avançait pas car ne put poser son jeu de course. Ici, Wilson, sur un de ses 3 portées du match était pris de suite (- 5 yards), en raison de blocks oubliés (par Musgrave notamment).

Une 3ème et 7 convertie au centre du terrain par Ridder lançait le 2ème drive des Falcons et permettait à ATL de poser son jeu de course par Bijan Robinson (RB), Tyler Allgeier (RB) et aussi Desmond Ridder (QB).

Une « DPI » fantôme donnait aux Falcons 4 tentatives à 1 yard de l’en-but au lieu d’une 3ème et 1. Mais la défense sortait les barbelés sur la goal line et obligeait ATL à un simple FG. (3-0)

Cette victoire défensive motivait l’attaque. Love trouvait Doubs (slant de 15 yards) et Musgrave (flat, 15 yards) et le QB courait même seul pour 24 yards.

LaFleur dut recourir au challenge pour valider une 3ème et 2 de AJ Dillon qui avait trébuché lui-même (une mauvaise habitude qui lui est propre).

À 9 yards de l’en-but, LaFleur commandait une motion de Reed qui prenait le ballon donné par Love pour aller kicker le poteau orange de coin. Touchdown. (3-7)

Jayden Reed marque son 1er TD en NFL

La défense de GB mettait la pression, obligeant ATL à une 3ème et 15 mais Ridder trouvait London (WR), seul au milieu de 5 Packers pour 22 yards, dont Alexander, son garde du corps attitré qui fut un peu aux fraises sur l’ensemble de la soirée. Et d’ailleurs quelques jeux plus tard, le n°23 relâchait une interception tombée dans ses bras sur 4ème et 4. Les Falcons concédaient tout de même le turnover on downs à 41 yards de l’en-but de GB.

Drake London (WR – Atlanta Falcons) en apesanteur

Cette fois, l’attaque de GB carburait bien. Course, passe courte. Mais arrivé en redzone, Love eut le pêché mignon de tenter le TD en coin avec Dontayvion Wicks (WR) quand Musgrave, en slant au milieu, s’était démarqué. Le ballon était bien dosé mais la réception compliquée avec un marquage à la culotte d’A.J. Terrell qui gêna bien le n°13. Field goal de 33 yards. (3-10)

Il restait 3 mn dans cette 1ère mi-temps, Atlanta ballon en mains voyait Bijan Robinson (RB) dérouler son jeu dans une attaque accélérée étouffante pour la défense de GB. ATL tentait même la 4ème et 1 avec un « sweep » très bien exécuté par le rookie RB à 30 secondes de la mi-temps. Audacieux.

Deux jeux plus tard, Ridder trouvait London pour le TD de 3 yards sur un tracé curl qu’Alexander (CB) ne put contester. La transformation était manquée mais on le sait, scorer avant la mi-temps est toujours de bonne augure, surtout quand on part avec le ballon dans la seconde période. (9-10 à la mi-temps)

LE BREAK PUIS L’IMPUISSANCE

De retour des vestiaires, la défense de GB avait rechargé les batteries. 3 and out. Mais cela aurait pu être beaucoup mieux pour GB si Quay Walker, bien placé, n’avait pas relâché le ballon de l’interception, d’autant plus qu’il avait du champ et des coéquipiers avec lui pour rééditer le même exploit que la semaine passée (pick-6).

Néanmoins, l’attaque convertissait avec un TD de Wicks sur un tracé « post » puis un crochet fatal au safety (32 yards). Auparavant, Doubs avait montré ses qualités de « drag toe » pour un catch en limite de touche. La jeunesse des WR se porte bien ! (9-17)

Wicks en réception lui aussi de son 1er TD NFL

Sur le 2ème drive d’ATL dans cette seconde période, les Falcons appuyaient avec succès par les runs de Robinson et Allgeier. Mais une fois de plus, la défense sortait le stop quand il le fallait, cette fois en redzone avec un sack de Clark (DT) en 3ème tentative. Bon, les Packers s’en sortaient avec un peu de chance puisqu’un TD avait été annulé pour une moitié de talon en dehors de l’en-but à la réception. (12-17)

Comme pour mieux refaire le coup de la 1ère mi-temps, Love lançait long côté gauche. Le lancer était sous-dosé mais le CB paniquait et faisait la DPI sur Doubs (WR). Puis une succession de 3 réceptions de Reed (toujours en tracé « out ») amenait le TD du 12-24.

On arrivait en fin de 3ème quart-temps et la vie était belle à GB. Mais il faut bien dire que les Falcons ont osé sur ce match et tenté beaucoup plus que ne l’ont fait les Packers.

Sur 3ème et 1, un « flea-flicker » à 3 lançait un Mack Hollins (WR) seul en profondeur. Savage revint à toute vitesse mais comme à son habitude sauta bien trop tôt, ce qui lui fit manquer l’interception et réussir la réception de 45 yards pour le WR.

Sentant que c’était le drive ou jamais pour recoller au score, ils tentèrent la 4ème et 4 sur une magnifique play action qui faisait mordre la défense de GB et surtout Rashan Gary (OLB) qui ne contint pas la poche et laissait le boulevard à Ridder pour un TD à la course. Gary (OLB) fut plus transparent que d’habitude et je me demande s’il n’était pas sur la retenue compte tenu de la surface synthétique du terrain, sachant que son « torn ACL » le fut sur le turf des Detroit Lions. (19-24)

Il restait quasiment 12 mn mais GB rendait de suite le ballon. Love avait mal apprécié la couverture sur la 1ère tentative où il tenta de jouer long sur deux WR en tracés croisés. Doubs était libre, Wicks était couvert, c’est le second que le QB visait par son lancer un peu forcé pour éviter la contestation. Deux jeux plus tard, il s’en fallu de peu qu’AJ Terrell n’intercepte Love, victime des mêmes syndromes qu’Alexander et Walker.

Ouf, la défense se ressaisissait avec Douglas (CB), le meilleur des lignes secondaires Packers dimanche dernier, qui déviait la passe sur 3ème tentative. Field goal de 39 yards. (22-24)

Encore 8 mn, il restait du temps. Encouragé par une 1ère course d’AJ Dillon de 5 yards, LaFleur remettait le couvert 1 fois pour 4 yards et 1 autre fois pour 0,5 yard. Il semble que GB tentait la 4ème mais de tentative, il n’y eut point, Jordan Love se trompant de signal et partant seul pour le sneak : faux-départ.

En redonnant le cuir aux Falcons à 6 mn de la fin, même si ça faisait beaucoup de temps, on sentait le déroulement de l’épilogue de ce match. On sentait que fort d’un plus grand temps de possession, les Falcons allaient finir d’user la défense des Packers. C’est ce qu’il se passa, avec en +, encore une fois Alexander battu par London pour une réception de 20 yards.

Les Falcons passèrent le FG en laissant 57 secondes à GB (25-24). Mais on sentait que ça n’allait pas le faire pour Love et compagnie, trop peu habitués encore à ce genre de situation avec qui plus est des absents de marque pour être performant à ce moment du match particulier.

DES ENSEIGNEMENTS, PAS DE CONCLUSION HÂTIVE

Dommage pour les Packers qui étaient si près d’avoir un bilan de 2-0 du plus bel effet. Mais d’abord, dans une équipe en reconstruction, il est nécessaire de s’appuyer sur ses cadres, ce qu’elle n’a pas pu faire en attaque.

Alors GB pouvait s’en remettre à sa défense. Mais celle-ci n’a pas été exemplaire. Dès le début du match, elle n’a pas su contenir l’avancée en yards de l’équipe adverse. Mais en plusieurs actions clés, elle a limité au score les Falcons : interception de Douglas, goal line stop sur 3 tentatives, turnover on downs en milieu de terrain par l’interception manquée d’Alexander.

Alexander a été la boussole de cette défense, et elle pointait vers le bas dimanche dernier. Alors qu’on attend du CB le mieux payé de la NFL qu’il soit exemplaire dans ses prestations, le n°23 a semblé absent et s’est fait mangé tout cru par le jeune, certes prometteur, Drake London (WR).

London est ainsi le marqueur du TD qui laisse espérer Atlanta avant la mi-temps, un moment du match qu’on sait toujours crucial. Ou encore le receveur de la 1ère action (20 yards) sur le drive qui donnera l’avantage définitif à Atlanta.

On savait que les Falcons avaient une spécialité avérée à la course. Après 2 matchs, ils sont même largement les leaders NFL en % de jeux joués à la course (56,5 %).

Les Packers étaient préparés en conséquence avec leur schéma majoritairement 3-4 désormais traditionnel, comme en témoigne les 61 % de mises en jeu du NT T.J. Slaton ; mais on remarqua aussi des formations à 4 DL (+ 2 rushers) sur certains jeux. Dire que le coordinateur défensif Joe Barry est resté sans rien faire à attendre que les Falcons courent est juste fallacieux. Seulement, on l’a vu avec Alexander, la défense à la passe n’a pas su laisser les Falcons uni-dimensionnels pour se concentrer uniquement sur la course. Même si des blitz auraient pu être lancés (je n’ai pas souvenir d’un seul).

L’autre élément qui a surpris la défense est que ATL avait un 3ème coureur : son QB. L’agilité de Ridder a sorti ATL de quelques mauvais pas. Quant au pass-rush de GB, l’os à ronger de l’OL adverse était bien plus dur que face aux Bears, l’OL Falcons s’en sortant même mieux que face aux Panthers.

Enfin, le coaching adverse a été agressif, et cette agressivité a payé avec 3 quatrièmes tentatives réussies à des moments cruciaux : dernier drive de la 1ère mi-temps, touchdown de Ridder à la course pour le 19-24, dernier drive donnant l’avantage 25-24.

Matt LaFleur a souffert la comparaison sur le plan de l’agressivité avec ce FG non tenté de 56 yards, décision qui suivait un delay of game coûteux où le temps mort aurait dû être pris. De même, il aurait dû selon moi faire prendre plus de mises en jeu à Emanuel Wilson compte tenu du niveau d’actuel d’A.J. Dillon et du run block présenté. Face à une bonne défense contre la course, il faut un RB capable de gros cutbacks à la Aaron Jones. Et pas ceux patauds d’AJ Dillon qui en plus a le don de se prendre les pieds dans le tapis

Bref, sur le match de ce dimanche, beaucoup ont blâmé le plan de jeu défensif en prenant une action ici ou là (Campbell (ILB) assigné sur le RB par exemple). Même s’il y aurait à redire bien sûr, je blâmerai beaucoup plus l’exécution des joueurs qui a failli tant offensivement que défensivement, et la fin de match est typique de GB d’une équipe qui a dû subir un jeu de course constant.

Ce jeu de course a fait perdre la bataille du chronomètre et la défense a physiquement baissé pavillon en fin de match. De notre côté, absence d’Aaron Jones et mauvais run block ont rendu GB unidimensionnel, ce qui n’a pas permis de sécuriser la fin de match.

J’attends de voir si les cadres offensifs manquants seront de retour pour le 1er match à domicile contre les invaincus New Orleans Saints. Si tel était le cas, ce match sera alors une bonne évaluation de ce que la saison 2023 pourrait nous réserver.

LES STATS

Atlanta Falcons :

  • Desmond Ridder (QB) : 19/32 à la passe, 237 yards, 1 TD, 1 INT, 79.8 rating ; 10 courses, 39 yards, 3.9 yards par porté
  • Bijan Robinson (RB) : 19 courses, 124 yards, 6.5 yards par porté ; 4 réceptions, 48 yards
  • Tyler Allgeier (RB) : 16 courses, 48 yards, 3.0 yards par porté
  • Drake London (WR) : 6 réceptions, 67 yards, 1 TD
  • Kaden Eliss (LB) : 6 plaquages, 1 plaquage pour perte, 1 sack, 1 QB hit
  • Efficacité en 3ème tentative : 40 % (6/15)
  • Efficacité en 4ème tentative : 75 % (3/4)
  • Efficacité en redzone : 40 % (2/5)
  • 6 pénalités pour 110 yards concédés
  • 36 mn 15 de possession de balle

GREEN BAY PACKERS :

  • Jordan Love (QB) : 14/25 à la passe, 151 yards, 3 TD, 113.5 rating ; 2 courses, 25 yards
  • A.J. Dillon (RB) : 15 courses, 55 yards, 3.7 yards par porté
  • Jayden Reed (WR) : 4 réceptions, 37 yards, 2 TD
  • Dontayvion Wicks (WR) : 2 réceptions, 40 yards, 1 TD
  • Kenny Clark (DT) : 1 plaquage, 5 plaquages assistés, 0.5 sack, 2 QB hits
  • Quay Walker (ILB) : 8 plaquages, 9 plaquages assistés, 1 passe déviée, 1 QB hit
  • Rasul Douglas (FS) : 4 plaquages, 2 passes déviées, 1 INT
  • Efficacité en 3ème tentative : 33 % (3/9)
  • Efficacité en 4ème tentative : 0 % (0/1)
  • Efficacité en redzone : 66 % (2/3)
  • 7 pénalités pour 40 yards concédés !
  • 23 mn 45 de possession de balle

LE MOMENT DU MATCH

  • À 12 mn de la fin du match, la 4ème et 4 transformée en TD par la course de Ridder galvanise les Falcons qui reviennent alors à 19-24 ; en cas d’échec, les Falcons restaient à 12-24, balle aux Packers

LES DÉTAILS QUI TUENT

  • Atlanta Falcons en semaine 2 : 2ème attaque NFL (Bills : 1er), 2ème attaque à la course (Eagles : 1er)
  • les 3 TD de Jordan Love contre ATL sont des réceptions de rookies
  • Jordan Love a le meilleur rating NFL pour un QB après 2 matchs

GreenBayPackersFrance

5 Comments

  1. dredge

    Je ne suis même pas déçu, car j’avais senti que la victoire en W1 était surtout à mettre au crédit de Bears aux fraises. Dans ce match je te rejoins sur le fait que certains de nos cadres ont sous-performés, mais clairement je blâme surtout LaFleur.

    Faut se rappeler que même si on se fait rouler dessus à la course et aux niveaux des stats, on arrive quand même à mener 24 à 12 à la fin du 3ème quart temps.
    C’est pas normal de disparaitre complètement offensivement, de continuer à appeler les mêmes jeux stéréotypés, et de forcer autant notre défense à jouer, ce qui a fait qu’elle a finit par lâcher logiquement. Et ce qui m’énerve, c’est qu’on a clairement un QB qui peut jouer double menace (voir son super gain de yards en début de match), et on utilise absolument pas ses capacités de course de temps en temps pour surprendre l’adversaire !

  2. Guile

    Plutôt de ton avis @dredge, de mon point de vue le 4e QT est avant tout une faillite de LaFleur qui n’a pas su appeler d’autres jeux que des trucs stéréotypés pour faire avancer le ballon et courir le chrono. J’ai attendu en vain un jeu pour Musgrave qui, je trouve, se libère pas mal et a été plutôt pas mal sur la première partie du match.
    Mais non, LaFleur s’est enferré dans des jeux de courses avec Dillon alors que celui-ci était à coté de ses pompes : la glissade sur le 3 et 1 est assez symptomatique de lui.

    Comme je disais la semaine dernière, sa zone de confort c’est une marge de 20 pts. En-dessous, si la situation commence un peu à tourner, il est incapable de proposer quelque chose.

    Dans l’absolu ça serait trop facile de tomber sur les interceptions manquées ou le fait que la DEF a lâché en fin de 4e QT même si bon, j’ai bien râlé sur Savage qui ne sait juste pas sauter pour dévier le ballon. Limite il n’avait qu’à plonger en travers bras et jambes écartées juste devant le receveur pour toucher le ballon ou le gêner.

    Les Falcons ont attaqué sur ce qu’ils avaient montré la semaine et sur ce que tout le monde attendait : la course. Je suis assez d’accord avec toi GBPF pour dire qu’on a vu Barry tenter des trucs, essayer de s’adapter et très honnêtement, avant le 4e QT, ils n’ont concédé que 12 points. Arrivé à ce niveau, c’est à l’attaque de faire le job et de ne pas laisser la DEF s’épuiser petit à petit.

    Enfin bref, contrairement à dredge, je suis frustré et déçu parce que de mon point de vue, les joueurs ont fait le job (bon sauf Dillon) mais ils n’ont pas été aidé par le HC. On en revient aux mêmes manques que depuis son arrivée : je suis incapable de définir son style de jeu, sa patte, tout ce que vous voulez, on dirait qu’il prend des jeux à gauche à droite sans avoir d’imagination, il ne sait pas réagir, s’adapter, s’appuyer sur les points forts de ses joueurs quand ça devient dur. Bref, c’est un coach moyen et j’anticipe que ce n’est pas le dernier match où nous allons nous dire : à un coach prêt ça passait.

  3. Green Bay Packers France

    Les coachs sont toujours la première cible facile à viser. J’ai pointé des actions de LaFleur que j’aurai fait différemment.

    Mais le dernier quart-temps, c’est 12 mn ballon Falcons, 3 mn ballon Packers pour 3 drives.

    Le 1er drive, 1st down, double tracé croisé de Wicks et Doubs, Doubs est complètement libre, Wicks est marqué mais Love vise Wicks et force le lancer.

    Le 2nd drive, ce sont les 3 courses d’AJ Dillon. Lancer le tracteur sur 3ème et 1 me parait pas inapproprié. D’ailleurs, on tente la 4ème avec un QB sneak qui aurait sûrement marché mais Love se trompe dans le signal.

    Le dernier drive, il reste 1 mn. ATL met la pression sur l’OL avec notamment R. Walker en LT et Royce Newman en LG sur des situations évidentes de passe. Love n’a pas su gérer cette situation de remontée fantastique qu’il connaît pour la 1ère fois.

    L’exécution des joueurs (Love, Dillon, OL) est pour moi + à blâmer dans ce dernier quart. J’aime aussi bcp Musgrave mais il est pour l’instant + un Big WR qu’un TE complet.

  4. DavidBrillac

    Inutile de revenir sur sur le cas Dillon, j’ai déjà tout dit sur lui, encore une saison dans le Wisconsin et bye bye.
    À +12 au début du 4ème, je me suis dit qu’un field goal devait suffire pour gagner le match, mais avec 3 minutes de temps effectif, ils n’ont pas réussi.

    Le jeune Rodgers avait fini sa première saison sur un 6-10, mais je me souviens très bien de cette saison où il avait du perdre une bonne demi-douzaine de match par moins de trois points d’écart, qui aurait très bien pu se transformer en 10-6 qui est le seuil d’une belle saison réussie.
    La plus jeune équipe de la NFL 2023 peut très bien cette année faire pareil, 6-11 où 10-7, mais pour ça il faudra arrêter saison après saison de se faire rouler dessus à la course, jamais on ne va régler ce problème chronique, qui nous tue bien trop souvent.

    Qui pensait malgré des imprécisions que Jordan Love serait au bout de deux matchs sur un 6-0 avec un rating proche de 120 ? Pas grand monde, les deux prochains matchs à la maison, s’ils sont gagnés, mettront les Packers en bonne position.

    Dans le spectacle, il y a les acteurs qui sont des stars et leurs collègues intermittents du spectacle qui sont des inconnus, nous on avait une star David Bakhtiari qui est devenu un intermittent du spectacle, mais qui est payé comme une super star, et qui a priori choisi même les matchs qu’il a envie de jouer.
    Je crois que le moment de nous dire au revoir mon cher David est arrivé, peut-être que les Packers de l’Est voudront aussi de toi pour rejoindre la diaspora Packers à New-York.

  5. Guile

    J’entends GBPF et je pourrais presque être d’accord avec toi. Presque 🙂

    Oui, il y a quelques mauvaises exécutions (ce n’est jamais que le 3e match en saison de Love et comme tu dis, Dillon nous a fait sa spéciale) mais perso, je retiens plutôt une impression générale que LaFleur n’a pas essayé quelque chose qui sortait un peu de l’ordinaire pour essayer de surprendre et d’avoir le 1st down.

    Je suis d’accord que c’est pas aberrant de le voir lancer Dillon sur une 3-and-1 mais, de mon point de vue, c’était hyper attendu. D’ailleurs, quand sur la première course, il fait 6 yards, je me dis qu’on va voir Dillon sur les 3 tentatives. Et si moi je me dis ça devant mon écran, bah le DC des Falcons se le dit aussi.

    OK Musgrave c’est plus un big WR là tout de suite mais tu ne peux pas essayer un petit tracé latéral (qui avait très bien marché précédemment) ou une petite curl voire une petite stop histoire de gagner 2 yards ? Vu sa carrure, il ne se fera pas arracher le ballon.

    Pour moi, nous sommes toujours dans la même discussion depuis 2-3 ans et notamment les deux années de MVP de Rodgers où le bilan est 13-3 puis 13-4. On se disait que le playcalling était pas ouf (pour être gentil) et on espérait que LaFleur planquait des trucs pour les playoffs (ce qui n’était pas le cas).

    On peut dire ce qu’on veut sur les mauvaises exécutions mais elles arrivent, aucun joueur n’est parfait. Mais justement, c’est le boulot du HC de compenser et dans les situations de besoin de proposer quelque chose d’autre pour sortir du plan habituel et surprendre l’adversaire.
    Et cela, force est de constater que LaFleur ne sait pas le faire. Attention, je ne dis pas que c’est un mauvais entraîneur, une pompe ou ce que tu veux comme adjectif, je dis juste qu’au final, dans la philosophie générale, il est plus proche du conservateur McCarthy que des Shanahan ou McVay.
    On a nous vendu (survendu) la filiation entre les 3 (Shanahan, McVay et LaFleur) mais force est de constater que les deux premiers proposent des choses, innovent un peu chaque année alors que LaFleur bah que dalle (rien que McVay avec des Rams qu’on annonçait au fond du seau bah ça fait largement plus rêver que LaFleur).

    Tu as vu quoi de foncièrement différent cette année des années précédentes ? Rien, les joueurs changent, le style (ou l’absence de style) reste. Tu vas me dire que ce n’est que le second match mais bon, les premiers matchs de la saison c’était bien là qu’il fallait tenter des trucs, essayer d’imposer une patte vraiment visible vu qu’on s’attend tous à une saison de transition.

    Pour l’instant, ça part comme les années précédentes et la semaine dernière tu t’en sors parce qu’Aaron Jones te sort 2 actions d’affilées de grande classe et que ce sont les Bears. Mais la première MT était clairement une purge.

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