Week 7 ~ WAS – GB : Mastered by Commanders

Washington Commanders – Green Bay Packers : 23 – 21

Gibson marque le 1er TD des Commanders (source : commanders.com)

La victoire dans la capitale américaine était obligatoire pour ne pas douter. Eh bien voilà, on y est : avec cette défaite contre les Washington Commanders, les Packers font face à leur plus grosse crise depuis 2018. Le mal est profond et rien n’indique que les Packers en trouveront la solution.

LA DÉFENSE PACKERS AU TURBIN

Les matchs de football américain ont ce charme que tout peut arriver au gré d’une action de quelques secondes. Et quand Rasul Douglas partait pour le TD après avoir récupéré le ballon d’un fumble de Heinicke, on se disait que, enfin, nous les cheeseheads, allions vivre enfin un dimanche sans souci, sans crainte d’une fin de match stressante.

En effet, ce pick-6 allait donner un 21-10 pour GB à 4 mn 30 de la mi-temps et donnait tout ce qu’il fallait pour décourager le QB adverse Taylor Heinicke qui effectuait son 1er match de l’année en remplacement de Carson Wentz.

C’était déjà le 2ème pick-6 de Heinicke, auteur jusque-là d’un « magnifique » 1/6 pour 14 yards et une INT retournée en TD par De’Vondre Campbell sur les 3 premiers drives de WAS.

Seulement, dans un match où les arbitres ont haché la rencontre avec pas moins de 16 pénalités sifflées, les « zèbres » avaient lancé une pénalité à l’encontre d’Eric Stokes (CB) qui avait eu le malheur de toucher l’épaule de Curtis Samuel (WR) au moment de son « double move ».

Comme toutes les règles que la NFL veut voir appliquer à la lettre, ici « illegal contact », cette dernière oblige ses arbitres (qui sont ses employés rappelons-le) à être intransigeants sur la règle. Et donc sachez-le, maintenant un CB ne peut plus toucher (toucher !) un WR quand il fait un « double move » (pied gauche – pied droit puis démarrage de la route ou inversement, le mouvement préféré de Davante Adams). Eh bien, amis WR, j’ai votre solution, faites un double move en allant volontairement vers votre défenseur et vous obtiendrez la pénalité !

Bref, Stokes était pénalisé à l’opposé de l’action où Douglas chopait enfin son pick-6 que Heinicke souhaitait donner à qui le voulait bien.

Mais cette action résumait l’emprise que la défense avait réussi à mettre sur l’attaque des Commanders en 1ère mi-temps.

Car la défense masquait les terribles déficiences offensives et était même responsable de la moitié des points des Packers à la mi-temps par la grâce donc du pick-6 de De’Vondre Campbell (ILB) qui arracha la balle des mains du RB Mc Kissic

De cette attaque, j’attendais des réponses et elles étaient là dès le coup d’envoi par la biais d’une OL totalement renouvelée : seul Myers (C) restait à son poste par rapport au match précédent. Dans cette OL complètement chamboulée, on retrouvait aussi Zach Tom en LT (car Bakhtiari dut reposer son genou qui transforme le n°69 en injury prone), Elgton Jenkins en LG retrouvant son poste d’origine, Jon Runyan en RG, lui qui n’est passé au travers que de son dernier match et Yosh Nijman en RT, un poste que le staff justifiait ne pouvoir lui donner en raison de son inexpérience.

Eh ben, cette OL « new look » a largement rempli son contrat et a été à la hauteur d’un pass-rush Commanders 1er NFL au nombre de QB hits et de « pressures » ! Et même en run block, elle prouvait de suite son efficacité avec des pitchs pour Aaron Jones gagnant aisément des yards (Nijman au block).

Aaron Jones était plus impliqué, on le voulait, et dès le deuxième drive, il avait dépassé son nombre de yards par rapport au match précédent contre les Jets. Si le 1er drive de GB était annihilé par un drop de Lazard (WR), le 2ème ne voyait pas de boulettes Packers si bien qu’à 4 yards de l’en-but de WAS, Aaron Jones recevait une courte passe de Rodgers après une feinte de course. (0-7)

La première fissure dans le bâtiment vert et or viendra des équipes spéciales, ou plutôt d’Amari Rodgers. Clairement, cela fait plusieurs semaines que le n°8 a montré qu’il n’était pas fait pour le poste de retourneur : il a peur et ses mains ne sont absolument pas sûres. Déjà auteur de 4 fumbles cette saison (pour seulement 2 courses de + de 25 yards), eh bien Amari a remis le couvert. Fumble, 46 yards gagnés pour Washington et une machine « burgundy » relancée. Celle-ci sera malgré tout stoppé à 3 yards de l’en-but et GB n’encaissera que 3 pts de cette cagade… tellement prévisible. (3-7)

Le 3ème drive Packers voyait le début des maux qui ont mangé le crâne des attaquants de GB : passes mal ajustées du QB, drops des WR, pénalités pour l’OL.

Puis vint le magnifique pick-6 de Campbell, qui montra l’importance des turnovers dans le football américain, des turnovers dont sont sevrés les cheeseheads en cette saison 2022 (27ème NFL au niveau balance des turnovers). (3-14)

Ron Rivera (!), le head coach, montrait la voie à suivre pour ses Commanders, celle qu’aurait dû suivre les Packers. Bien que WAS était plus performant à la passe depuis le début de saison, il voyait bien les difficultés de Heinicke (QB) à la passe et basait donc son attaque sur le duo de coureurs Gibson – B. Robinson. Et les Commanders réussissaient eux leurs 3ème tentatives (rien que 3 sur ce 4ème drive de WAS quand GB n’en réussira aucune du match, du jamais vu depuis 1999 !).

Les Commanders étaient également aidés par le sort avec ce fumble de Brian Robinson jugé comme tel mais jugé également comme recouvert immédiatement par le RB quand sa possession au ralenti était vraiment minime avant que Savage (FS) ne boxe le ballon pour une récupération qui aurait été Packers.

Heinicke terminait le boulot dans une merveille de timing sur un tracé « post » de… Gibson (RB) dont Stokes ne comprenait pas qu’il devait le marquer. TD de 9 yards au terme d’un drive de 7 mn 20. (10-14)

Les Commanders récupéraient le ballon rapidement puisque mêmes causes, mêmes effets pour l’attaque Packers. Ce 5ème drive de WAS était le drive du fumble provoqué par Gary (OLB) et récupéré par Douglas (CB) pour un retour de TD, comme on l’a vu annulé pour une pénalité sévère et loin du ballon. Douglas (CB) était partout à ce moment-là du match et un peu de réussite lui aurait donné une interception.

Malgré ce coup du sort, la défense se remobilisait et obligeait WAS à taper un FG de 47 yards… sur le poteau !

Pour ajouter à la panoplie négative de l’attaque de GB, celle-ci ne trouvait rien de mieux que de se concentrer sur ce qui marchait le moins la passe. 6 actions et 6 passes tentées pour le 5ème drive de GB en 1ère-temps avec pour résultat un punt.

La première mi-temps se terminait sur une bouillie de football des deux attaques pour un match peu plaisant avec des coupures incessantes pour pénalités. (10-14 à la mi-temps)

L’ATTAQUE PACKERS DANS LE PÉTRIN

Les Commanders allaient sortir le match de sa torpeur en assénant rapidement une coup de canon : une passe profonde sur la droite de Heinicke trouvait parfaitement Mc Laurin (WR) 37 yards + loin, malgré la couverture d’Alexander (CB), présent sans être au plus près. (17-14)

Rien de tout cela côté GB. Pourtant ils repartaient avec de bonnes intentions avec du Aaron Jones (RB) en veux-tu en voilà (3 courses 17 yards) mais sur une 3ème et 1, Rodgers lançait dans les chaussettes de Doubs (WR), pourtant en position bien rapprochée.

Les Commanders eux ne s’encombraient pas et continuaient à pousser sur la course via Gibson et B. Robinson, arrivant quasiment invariablement en 3ème tentative, mais eux les réussissaient, notamment avec cette 3ème et 11 que Curtis Samuel (WR) obtenait tout juste, pourtant marqué par Douglas (CB).

La défense faisait toutefois preuve d’abnégation au terme d’un drive de près de 9 mn (!), en infligeant un nouveau stop en zone rouge avec un blitz de +, Joe Barry étant désormais beaucoup plus agressif dans ses choix. Malheureusement, Gary (OLB) subit une commotion cérébrale sur le plaquage du QB, percutant son compère P. Smith (OLB) et sortant ainsi du match. FG de 31 yards. (20-14)

L’attaque de GB réussissaient 2 first downs mais la machine n’était pas lancée pour autant. Confrontés à une 4ème et 1, alors que cela correspondait à un FG de 54 yards, les Packers tentaient la conversion… à la passe. Au lieu donc de se baser sur la course, GB s’exposait au risque aérien.

LaFleur commandait une passe-écran pour Doubs (WR), sauf que si Amari Rodgers (entré en jeu avec la blessure de Lazard à l’épaule) réussissait son block, Watkins oublia complètement de l’effectuer, témoignant d’une cruelle incompréhension du jeu demandé. Doubs était pris à peine sa réception effectuée et GB était sanctionné d’un « turnover on downs ».

Curtis Samuel (WR) se faisait plaisir en convertissant une 3ème et 8, Douglas (CB) manquant son plaquage et Stokes (CB) se faisait attraper par la provocation du WR, encaissant une pénalité de 15 yards supplémentaires. Là encore, GB défaisait les Commanders en redzone et sauvait les espoirs Packers en se préservant du TD à 2 yards de l’en-but. FG de 19 yards. (23-14)

Malgré tous les efforts défensifs, il y avait désormais + d’une possession d’avance pour WAS et 6 mn 40 au chronomètre.

L’urgence était là. Et les Packers avançaient, pas par des 3èmes tentatives réussies, puisqu’aucune ne le sera, une 1ère depuis 1999 pour GB (!), mais par des pénalités. Ainsi, Zach Tom (LT) subit des mains sur le visage de Montez Sweat (DE), sûrement frustré d’avoir été globalement maîtrisé par le rookie tout le match. Par contre, Tonyan (TE) bénéficiait d’une interférence de passe défensive généreuse.

Cela inspirait Aaron Rodgers, qui sur un rollout vers la gauche, patientait, patientait, le temps qu’Aaron Jones atteigne l’en-but avant de le servir parfaitement, le n°33 réceptionnant acrobatiquement le TD. (23-21)

Il fallait stopper de suite les Commanders, mais Mc Laurin (WR) se jouait une fois de plus d’Alexander (CB), convertissant sur la tête du n°23 une 2ème et 6 puis une 3ème et 9 assassine juste avant le 2 mn warning.

Les Commanders durent punter mais l’essentiel était fait avec seulement 23 secondes et aucun temps mort pour GB qui repartait de ses 18 yards. Une passe en plein milieu pour Watkins (WR) gagnait 28 yards, mais il ne restait plus assez de temps que pour une seule action que GB tentait façon rugby, peut-être bien parce que Rodgers n’a plus le bras pour lancer des bombes de 60 yards…

Comme un symbole, après une quinzaine de secondes de jeu, c’est Aaron Rodgers qui lançait la dernière balle que Runyan (LG) manquait entre ses jambes (une pénalité sur un mauvais block de Nijman étant malgré tout déjà sifflée).

UN DERNIER SURSAUT AVANT L’ABÎME ?

2018 ou 2016, demandais-je après la dernière défaite face aux New York Jets ? Malheureusement, malgré le fait que tout reste encore possible dans une faible NFC cette année, cette odeur de 2018 que je suspectais la semaine passée commence à devenir forte.

Pourtant, on a vu du mieux sur certains aspects. D’abord l’OL, qui a donné beaucoup plus de temps à Rodgers pour s’exprimer. Zach Tom (LT) et Nijman (RT) ont gagné des galons et le poste de RT est destiné à l’un des deux une fois que le Bakh’ sera de retour, au détriment d’un Newman qui risque de ne pas revoir le jour le temps de son contrat rookie, si aucune grave blessure d’un membre de l’OL n’arrive d’ici là.

Mais cette attaque est définitivement malade, en premier lieu son QB dont le questionnement d’une fin de règne comme à venir sur la table. Je n’ai pu m’empêcher de penser au brusque déclin de Peyton Manning au cours de la saison 2015 chez les Denver Broncos. De quoi peut-être garder espoir puisque Manning remportera le Super Bowl portée par une défense Broncos de folie.

Le n°12 n’est plus aussi précis, c’est incontestable désormais. Alors, maintenant, il met un bandage au pouce comme pour mieux justifier ses piètres performances. Ce pouce endolori explique t-il tout ? Sûrement pas, mais cela laisse un motif d’espoir. Mais non seulement, il n’est pas précis mais il manque aussi de vision avec plusieurs fois des joueurs complètement ouverts qu’il ne voit pas ou ne tente plus de voir par une incapacité à scanner ou se donner les moyens de faire confiance à des WR dont les tracés sont certes inconstants.

Car Rodgers n’a en plus pas une assistance des plus rodés. On le savait. Cela aurait pu marcher avec un Rodgers au niveau MVP. Ce n’est malheureusement plus le cas. Il aurait fallu au moins que ce corps de WR soit au complet, ce qui n’a jamais été le cas puisque les blessures ont frappé tour à tour Watson, Watkins, Cobb et Lazard. Et il faudrait que ces WR soient irréprochables quand le ballon est lancé correctement par Rodgers. Or, sur ce match, les WR Packers ont battu un record de drops cette saison.

Le problème est profond et le départ d’Adams en est une des composantes. Mais tout cela ne s’explique pas non plus par une simple non addition de « gros noms » sur le corps de WR. Les Packers ont actuellement le même bilan que les Chicago Bears ou les New England Patriots que ne peuvent envier les cheeseheads niveau receveurs. Et que dire des New York Giants qui ont un bilan de 6-1 avec des receveurs sortis de nulle part.

Quant à la défense, cela fait 3 dimanches et 3 défaites (Commanders, Jets, Giants) qu’elle maîtrise son adversaire une grande partie du match avant de couler au 4ème quart-temps, notamment face aux coups de butoir à la course de son adversaire.

Pour moi, c’est un corollaire de l’inefficacité offensive. Cela s’est traduit sur ce match par une gestion du chronomètre totalement subie par les Packers avec des Commanders utilisant 37 mn du match en attaque. Le chronomètre avait déjà été perdu contre les Jets et les Giants alors que la maîtrise du ballon était la signature des succès de l’ère LaFleur.

Forcément, à trop axer de manière assez inexplicable le jeu à la passe et avec cette inefficacité aérienne, GB redonne trop vite le ballon à l’adversaire. Et cela se paie en fin de match. Ce n’est pas un hasard si les Packers subissent à la course en fin de match quand cette défense demande le plus d’énergie aux moments les plus avancés dans la rencontre.

Le fait de laisser trop longtemps sa défense sur le terrain se voit encore plus quand on compare le nombre de mises en jeu. La défense Packers a effectué ainsi 37 % de mises en jeu en + que la défense adverse contre les Commanders et les Jets.

Vous rajoutez à cela l’incapacité (et la malchance) de ne pas provoquer et récupérer des turnovers qui font des Packers la 27ème équipe NFL dans la balance des turnovers et vous avez un cocktail qui donne des Packers au bord du gouffre.

Ce sont dans ces situations au pied du mur que l’on peut juger de la capacité de réaction et des liens autre que professionnels qui peuvent exister entre les joueurs. Et entre les joueurs et le staff, avec en substance cette relation LaFleur – Rodgers qui ne ressemble qu’à une caresse perpétuelle dans le sens du poil du QB quadruple MVP.

Pour moi, un hypothétique regain passe par un plus grand dynamisme de l’attaque d’abord. Mais que faire ? L’OL a grandement amélioré son jeu cette semaine. Eh bien, encore une fois, on voit que le seul athlète qui surnage reste Aaron Jones (RB) et qu’encore une fois, il n’est pas assez servi. En fait, il est servi puis oublié des minutes durant dès qu’une course est inefficace.

Et voilà comment on aboutit à un ratio 75 % / 25 % de balance passe-course, un déséquilibre incompréhensible que même Mike Mc Carthy n’aurait pas osé faire. Et pour le 2ème match de suite ! Alors qu’il est objectif de dire que Rodgers a son plus faible corps de WR jamais connu.

Il ne reste pour moi plus que cette issue de secours : se baser sur son meilleur joueur offensif actuel, seulement 21ème RB NFL au nombre de courses tentées, pour qu’une dynamique se réenclenche… peut-être.

Plus de courses, plus de courses qui réussissent, moins de temps passé pour la défense sur le terrain, une défense qui a un avantage à défendre au 4ème quart-temps et pas un débours qui l’oblige à ne pas se concentrer que sur la passe, voilà la solution sportive qui donne un maigre motif d’espoir. Une solution qui ne devra pas être découragée par l’écueil Bills qui arrive ce dimanche soir.

Quant à LaFleur, il apparait inconcevable qu’il soit remplacé en cours de saison, et en fin de saison, mon petit doigt me dit que quoi qu’il se passe pour les Packers cette saison, Rodgers tirera sa révérence, laissant un dead cap monstrueux (mais peut-être heureux ?).

Dans cette situation de « perdu pour perdu », il n’est cette fois pas impossible que les Packers soient cette fois réellement dans la partie du recrutement d’un WR avant la trade deadline, avec Cobb et Watson absents.

Les Packers sont sur un fil d’équilibriste entre deux falaises, et le fil commence à tanguer dangereusement…

LES STATS

Washington :

  • Taylor Heinicke (QB) : 20/33 à la passe, 201 yards, 2 TD, 1 INT
  • Brian Robinson (RB) : 20 courses, 73 yards, 3.7 yards par porté
  • Terry Mc Laurin (WR) : 5 réceptions, 73 yards, 1 TD
  • Jamin Davis (LB) : 3 plaquages, 2 plaquages assistés, 2 plaquages pour perte
  • 38 courses tentées !
  • Efficacité en 3ème tentative : 44 % (7/16)
  • Efficacité en redzone : 25 % (1/4)
  • 7 pénalités pour 54 yards concédés
  • 37 mn de possession de balle

Green Bay :

  • Aaron Rodgers (QB) : 23/35 à la passe, 194 yards, 2 TD
  • Aaron Jones (RB) : 8 courses, 23 yards, 2.9 yards par porté ; 9 réceptions, 53 yards, 2 TD
  • De’Vondre Campbell (ILB) : 7 plaquages, 5 plaquages assistés, 1 QB hit, 3 plaquages pour perte, 1 passe déviée, 1 INT, 1 TD
  • 12 courses tentées (pour 47 yards à la course)
  • 0 sack concédé
  • Efficacité en 3ème tentative : 0 % (0/6)
  • Efficacité en 4ème tentative : 0 % (0/1)
  • Efficacité en redzone : 100 % (1/1)
  • 9 pénalités pour 69 yards concédés
  • 23 mn de possession

L’ACTION DU MATCH

  • Le pick-6 de Douglas annulé, décrit dans l’article, sonne le début de la fin pour les Packers

LE DÉTAIL QUI TUE

  • Cela faisait 370 matchs (!!!) que les Packers n’avaient pas fait un zéro pointé en 3ème tentative, soit depuis… 1999 !

GreenBayPackersFrance

4 Comments

  1. Guile

    Là, on peut commencer à se dire que le mal est vraiment profond.

    De mon point de vue, ce n’est pas un problème uniquement de qualité de joueurs. L’équipe a, des deux côtés du ballon, des joueurs de qualité (Offense : Rodgers, Jones, Dillon, Bak, Jenkins, Tonyan, Lazard voire même Cobb ou Doubs / Defense : Clark, Gary, Alexander) qui trouveraient sans problème leur place dans d’autres équipes donc je me dis que si des joueurs de ce niveau sont au mieux inconstants, au pire nuls c’est qu’ils ne sont pas mis dans les meilleures dispositions pour gagner (même si clairement, ils peuvent augmenter leur niveau individuel).

    J’ai l’impression qu’on essaie pas de jouer avec les forces de nos joueurs et qu’après on pleure parce qu’ils n’arrivent pas à faire ce à quoi ils ne sont pas bons :
    – On a 3 CB qui sont plutôt bons en man-to-man et en étant très près de leurs receveurs => on les fait jouer en zone à 10y du mec
    – On a des LB et des S agressifs => on les fait jouer dans une espèce de prevent à la con où on prend cross sur cross parce que le QB d’en face à la place de lancer en zone médiane
    – On a des WR qui ont chacun une vraie force mais on ne s’appuie pas dessus => Lazard et Cobb sont super bons en tracés courts type slant, on leur fait reprendre le rôle d’Adams et de MVS / Watson est rapide sur des tracés droits comme MVS mais on lui fait faire des jet-sweep
    – On pousse la « versatility » de l’OL à l’extrême => Jenkins est G, on le fait jouer T / Newman est T, on le fait jouer G
    – On a un QB qui a du mal dans les lancers profonds et pas de WR pour ça (sauf Watson qui est blessé un match sur 2) : on lance des balles à plat sur les côtés ou des balles longues
    – On a super coureur (Jones) : on le laisse sur le banc (contre les jets) pendant la moitié des snaps
    – On a un buldozer (Dillon) => il se prend 3-4 fois le mur, on le range au garage.

    A un moment, tu dois mettre tes joueurs dans les meilleures dispositions pour gagner et j’ai l’impression que le coaching staff ne sait pas le faire. Ou alors tout le monde s’est vu trop beau et il serait temps de dégonfler le melon.

    J’ai vu passer des news sur le fait que le FO cherche activement un WR mais encore une fois c’est à contre-temps.
    C’est il y a 2 ans ou l’année dernière qu’il fallait vendre la baraque et la caravane pour un WR.
    Il y a 2 ans, nous étions à un WR (et un coordinateur défensif ) du SB.
    L’année dernière, nous étions à un WR (et un coordinateur de ST) du SB.
    Là, nous sommes à un WR de rien donc autant finir comme ça.
    Au mieux, ils arrêteront les conneries et vu le niveau de la NFC, les playoffs en 10-7 ça pourrait être possible. Au pire, ça finit loin, Rodgers part en retraite, LaFleur reste avec Love et Gute prendra un joueur dont l’équipe n’a pas besoin avec le choix super haut de draft.

    En tout cas, ça devrait être une boucherie contre les Bills et à 3-5, il faudra lancer l’opération « Run the table n°2 » mais avec un QB qui 6 ans de plus…

  2. dredge

    Pour moi le gros problème vient du coaching et du management. Cela fait 3 ans qu’on surnage avec un head coach peu inspiré et qui se liquéfie des qu’il y a de l’adversité en face, et des « têtes pensantes » qui n’ont jamais su faire fructifier nos choix de draft et notre sex appeal à la free-agency. Fallait que ça craque à un moment, et là je pense que c’est l’année.

    Et le pire dans tout ça, c’est qu’on va vivre une saison moche mais au moins avec des joueurs talentueux. Vu qu’on a cédé à tous les caprices d’un Rodgers qui va clairement se casser dans un an en foutant bien la merde avant de partir (faut voir ses dernières déclas, il crache sur tout le monde), on va devoir vendre ensuite nos meilleurs joueurs et tenter de survivre avec une équipe bis complétement en reconstruction. Les 20 glorieuses c’est terminé les gars, et ça va faire mal au derche …

  3. Guile

    @dredge : Je suis assez d’accord avec toi, de mon point de vue c’est en grande partie une mauvaise utilisation du personnel par le coaching staff.

    Les 3 dernières années ont pu laisser penser qu’ils étaient bons mais quand tu regardes le début de fiasco de Hackett à Denver ou même la purge offensive des matchs des Bears avec Getsy en OC (même si bon, ce sont les Bears), tu peux commencer à te dire que les bonnes performances offensives (surtout 2020) étaient dues à la qualité du QB, d’Adams, de Jones et de la ligne offensive mais pas vraiment au coaching staff.

    Pour Rodgers, je crois quand même que dans sa dernière déclaration chez Pat McAfee, il s’inclut dans ceux qui ne sont pas au niveau (et heureusement vu certains lancers).
    Après c’est peut-être la méthode de la dernière chance parce que, quand tu vois certaines attitudes sur le terrain, tu peux penser que certains joueurs ont l’impression de super bien jouer alors que non (par exemple, vu le niveau de nos CB, quand ils font tout un sketch sur le terrain sur une passe défendue alors que McLaurin t’a fait l’amour toute la soirée bah ça m’énerve).
    On peut cautionner ou pas la méthode mais au final, s’il a poussé des gueulantes à l’entraînement, dans les vestiaires, bref partout et que ça reste pareil, il ne lui reste pas beaucoup de choix : il laisse tomber et coule avec le bateau, il prend sa retraite tout de suite ou il parle dans la presse comme il le fait pour que tout le monde le déteste et se sorte les doigts (vu qu’il va prendre sa retraite, je pense qu’il s’en tape que tout le monde le déteste).
    Ou il peut distribuer des baffes en sideline mais t’imagine les réactions 🙂 (mais j’aimerais bien)

  4. Laogurdr

    Alors GBPF pas d’échauffement pour nous rassurer et nous dire que nos chers Packers ne vont se prendre qu’une petite fessée ce soir et pas une énorme taule face aux Bills 😂😂
    Au moins je n’attends rien de ce match à part éventuellement une surprise de l’attaque qui sait car si l’attaque est ne serait-ce que moyenne la défense fera le taf ça c’est sur mais si il laisse le ballon les 3/4 du temps à Allen c’est sur que la défense va exploser en route.

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