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Eh bien voilà, une fois de plus, la saison sera passée bien vite avec la même impression année après année qu’elle nous file entre les doigts après avoir commencé avant-hier. Pour cette exceptionnelle 18ème semaine (avec le rajout d’un 17ème match de saison régulière), les Packers se déplacent chez les Lions qui n’ont rien à espérer, si ce n’est un peu d’orgueil à défendre. Pour GB, les enjeux sont également tout autre, maintenant que le rang de n°1 NFC est assuré

UN MATCH SANS ENJEU MAIS PAS SI ANODIN

Le calendrier NFL prévoit toujours des joutes intra-division en dernière semaine afin de garder un maximum du suspense dans des matchs qui peuvent compter double. Mais point de cela cette année pour les Packers qui ont « locké » la couronne NFC North il y a plusieurs semaines maintenant et même le rang de n°1 NFC la semaine passée.

Alors toutes les conditions sont réunies pour avoir un match de type « pré-saison » plutôt qu’un match de dernière semaine de saison régulière.

Et pourtant, côté Green Bay, il y aura plus d’enjeux qu’en apparence. Ainsi, si la possible mise à l’écart de nombreux titulaires a pu être imaginée, il n’en est rien. Matt LaFleur l’a affirmé : l’équipe-type sera alignée au coup d’envoi.

En effet, avec l’assurance d’être exempté de tour de wild-card, ne pas jouer contre les Lions signifierait 3 semaines sans match entre le match contre les Vikings et le tour de division. Même si les joueurs s’entraînent (en intérieur), rien ne remplace l’adrénaline d’un match et des vraies conditions de match en extérieur.

Aaron Rodgers ne peut que se souvenir de la douloureuse expérience de 2011 où les Packers paraissaient invincibles après une saison régulière à 14 victoires et 1 défaite avant la dernière journée. Mike Mc Carthy avait alors mis au repos quelques gros titulaires dont bien sûr Aaron Rodgers (QB), mais aussi Greg Jennings (WR), Clay Matthews (OLB) et Charles Woodson (CB) qui n’eurent donc pas de match entre le 25 décembre 2010 et le 15 janvier 2011.

Malgré leur absence dans cette semaine 17 de 2011, cela n’avait pas empêché des Packers emmenés par Matt Flynn (QB) de battre 45-41 (!) à domicile des Detroit Lions pourtant qualifiés pour les play-offs (au rang n°6).

Vous connaissez sûrement la suite. Une des attaques les plus prolifiques de la NFL s’est liquéfié en tour de division (défaite 20-37) face à des New York Giants, n°4 NFC car vainqueur d’une faible NFC East, et surtout opiniâtres, audacieux et avec une grosse ligne défensive.

3 fumbles perdus (dont un de Rodgers), 4 sacks encaissés, une interception d’Aaron Rodgers, un Hail Mary touchdown encaissé juste avant la mi-temps. Bref, une catastrophe qui n’était jamais arrivée à une équipe à 15 victoires dans l’histoire de la NFL.

Alors, puisque la peur n’évite pas le danger, les Packers titulaires 2021 vont jouer en semaine 18, la dernière de cette saison. Sûrement au moins une mi-temps. Aaron Rodgers a un titre de MVP à tenter ou consolider, c’est selon. Davante Adams a une petite vingtaine de yards pour aller chercher le record de yards à la réception dans une saison Packers (détenu par un Jordy Nelson, mais dans une saison à 16 matchs, rappelons-le).

Ce match de semaine 18 peut être aussi l’occasion de faire revenir des grands blessés. Ce ne sera pas le cas de Za’darius Smith (est-ce que ça le sera un jour pour le n°55 ?), d’Alexander (CB), de Billy Turner (RT) ou de Randall Cobb (WR).

Mais s’il y a un corps de joueurs où l’alchimie collective compte plus que tout, c’est bien la ligne offensive. Et les Packers ont déjà l’assurance de voir le retour de Josh Myers, au poste de Centre si stratégique. Il se peut même qu’on revoit enfin le Bakh’. David Bakhtiari (LT) est certes très expérimenté mais il serait très intéressant qu’il retrouve du temps de jeu face à une équipe des Lions au faible pass-rush, plutôt qu’en tour de division où il ne faudra pas être rouillé face à un pass-rush forcément + fort.

DES LIONS DÉGRIFFÉS

En attaque, les Packers devraient pouvoir en effet voir venir face à la défense des Lions. Le pass-rush des Lions, privé de ses deux éléments les plus consistants présents au match aller (les pass-rushers Trey Flowers et Romeo Okwara), est famélique. Sur le podium des équipes effectuant le moins de sacks cette saison (seulement 26 sacks en 16 matchs), le pass-rush Lions qui sera aligné dimanche effectue bien moins de pressions sur les QB adverses que… Kenny Clark (DT) seul !

Donc oui, ce match est l’occasion idéale pour que des joueurs de ligne offensive fassent leur retour et que pour Aaron Rodgers améliore tranquillement ses statistiques tout en prenant un plaisir apparent face à une des plus mauvaises défenses (30ème NFL) contre la passe (blessures des CB Okudah et Oruwariye).

Contre la course, DET est un peu moins mauvais (18ème NFL en terme de yards par course) mais est aussi sur le podium des équipes accordant le + de courses de + de 20 yards. Une confrontation idéale pour Aaron Jones (RB) qui, dès qu’il a franchi le premier rideau, peut aller très loin. Mais Aaron Jones est aussi un peu trop sujet aux blessures. Alors, s’il pourrait débuter le match, A.J. Dillon et Patrick Taylor ont + le profil pour encaisser les chocs et manger le chronomètre en cas d’avance substantielle pour les Packers.

En défense, les Packers vont aussi aligner les titulaires. La présence de Kenny Clark (DT), peu enclin aux blessures, permettra de sécuriser le milieu de ligne face aux courses de De’Andre Swift et Jamaal Williams qui donnent aux Lions une moyenne de yards par course dans le top 10 NFL.

Pourtant, malgré cette efficacité à la course, les Lions sont une équipe davantage portée sur la passe : 12ème NFL en terme de nombre de jeux appelés pour la passe. Peut-être grâce à la tenue de sa ligne offensive avec une paire solide de Tackles (Decker à gauche et le rookie Sewell à droite).

Mais cette ligne offensive est plus faible en son centre (le C n°1 Ragnow absent), où là encore Clark sera le premier maillon pour mettre la pression contre le QB adverse Jared Goff (QB). Ce dernier sera de retour mais il n’a plus la même escouade à la réception qu’au match aller. Exit son « go-to-guy » T.J. Hockenson (TE), de même que son WR Cephus, tous deux blessés.

Cependant, Goff s’est trouvé un nouveau chouchou en la personne du petit frère du WR des Packers Equanimeous St Brown : Amon-Ra de son prénom (oui, on est original dans la famille). Le n°14 des Lions a tellement brillé qu’il a été élu rookie offensif du mois de décembre et pourrait, avec 15 yards à la réception face aux Packers, battre le record de la franchise pour le nombre de yards à la réception pour un rookie (817 yards), record qui n’est même pas détenu par Calvin « Megatron » Johnson (756 yards en 2007).

Le plan de jeu défensif devrait donc être similaire que face aux Vikings la semaine passée. D’abord, annihiler le jeu de course et surveiller de très près à priori l’unique menace des Lions à la réception.

Seul questionnement : la durée sur le terrain des titulaires dépendra t-elle du score ou sera t-elle déterminée avant le coup d’envoi. En tout cas, une chose est sûre, Matt LaFleur, en passe de battre le record de % de victoires sur ses 3 premières saisons de « head coach », ne lâchera pas le morceau sur cette rencontre.

LES COMPOSITIONS PROBABLES

DETROIT LIONS

Attaque :

Goff (QB) – Swift (RB) – Decker (LT) – J. Jackson (LG) – E. Brown (C) – Vaitai (RG) – Sewell (RT) – B. Wright (TE) – St-Brown (WR) – Raymond (WR) – J. Reynolds (WR)

Défense :

Brockers (DE) – Mc Neill (DT) – N. Williams (DE) – A. Bryant (OLB) – D. Barnes (ILB) – Reeves-Maybin (ILB) – C. Harris (OLB) – W. Harris (CB) – Melifonwu (CB) – T. Walker (FS) – Marlowe (SS)

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GREEN BAY PACKERS

Attaque :

Rodgers (QB) – A. Jones (RB) – D. Bakhtiari (LT) – Runyan Jr (LG) – J. Myers (C) – R. Newman (RG) – Y. Nijman (RT) – Deguara (TE) – Adams (WR) – Lazard (WR) – Valdes-Scantling (WR)

Défense :

Clark (DT) – Lowry (DE) – Lancaster (DE) – Gary (OLB) – Campbell (ILB) – Barnes (ILB) – P. Smith (OLB) – Stokes (CB) – Douglas (CB) – Savage (FS) – Amos (SS)

Coup d’envoi dimanche 9 janvier 2022 à 12h00, heure locale, 19h00, heure de Paris.

GBPF