Échauffement Week 10 – 2021 : GB – SEA

Une semaine après l’intermède Jordan Love, Aaron Rodgers revient aux affaires pour le retour des Packers à Green Bay face aux Seattle Seahawks qui enregistrent eux-même le retour de leur QB Russell Wilson.

RUSSELL WILSON DE RETOUR

Le dernier match face aux Kansas City Chiefs fut une déconvenue, tant sur la prestation de Love que sur la tactique offensive adoptée par Matt LaFleur et les jeux catastrophiques des équipes spéciales.

Les Packers accueillent en semaine 10 un rival honni de la NFC : les Seattle Seahawks ; et ce depuis des défaites douloureuses dans le nord-ouest des Etats-Unis comme « le Fail Mary » en 2012 ou la finale NFC 2014.

Mais c’est oublier aussi que les Seahawks n’ont pas gagné à Green Bay depuis 1999 et que Russell Wilson en est à un bilan de 0 victoire et 4 défaites au Lambeau Field. Ce même Russell Wilson (QB revient d’une opération au pouce contractée en semaine 5 face aux Los Angeles Rams.

Comment le n°3 bleu marine aura récupéré de cette blessure à sa main lanceuse ? Car sans lui, il n’y aurait pas eu de match contre GB tant les Seahawks se sont rendus Wilson-dépendants depuis la dissolution de la « Legion of Boom », coeur de la défense qui avait amené les Seahawks au titre de la saison 2013.

Le QB de SEA avait encore entamé la saison 2021 tambour battant avec 10 TD pour une seule interception, et un « rating » de 125.3, de loin le + élevé des QB titulaires cette saison.

Son niveau affiché pour ce retour conditionnera totalement la performance de son équipe. Il sera alors sous la menace d’un plaquage rugueux qui pourrait toucher le pouce endolori.

De plus, Wilson ne pourra pas compter sur son RB 1 Cris Carson, toujours sur la liste réserve des blessés pour une blessure au cou. Et on ne peut pas dire qu’Alex Collins, le RB remplaçant, ait fait des étincelles. Alors, même si la défense contre la course des Packers reste leur talon d’achille, celle-ci ne cesse de s’améliorer dans ce secteur au fil des semaines et a ainsi maintenu les Chiefs à une moyenne de 3.7 yards par course la semaine passée.

En l’absence de Keke (DE) toujours pour commotion cérébrale, la défense contre la course devra se retrousser les manches comme elle a su le faire à KC avec notamment la plus grande implication d’un prometteur T.J. Slaton (DT).

Après, il faudra contenir ce qui était la meilleure attaque aérienne en profondeur de ce début de saison avec les deux roquettes que sont D.K. Metcalf (WR) et Tyler Lockett (WR) : 80 réceptions et 11 TD à eux deux.

Ce sera un formidable test pour la défense aérienne Packers, clairement top 10 NFL. Elle est ainsi 4ème NFL en terme de yards par passe concédée. Ce match des Seahawks constituera un examen pour la défense en profondeur qui est performante depuis le début de saison. Ainsi, seule une réception évitable de Ja’marr Chase (Bengals) est à créditer au titre des réceptions longues accordées (70 yards).

Clairement, face à la double menace des receveurs adverses, les safeties Amos (SS) et Savage (FS) ne pourront jouer aussi près de la ligne de mise en jeu qu’à l’accoutumée. De plus, le retour de Stokes (CB), absent contre les Chiefs, est essentiel car le n°21 est le + rapide de l’escouade défensive de GB et cette vitesse permettra au rookie d’être aux basques des roquettes Seahawks (pitié, faites que Kevin King la limace ne soit pas aligné en titulaire).

La défense devra donc respecter le jeu aérien long de SEA qui est sa force principale. Mais aussi aux variations de jeu de Wilson qui peut aussi bien trouver ses deux cibles préférées et aussi le TE Everett en middle zone ; sa connexion avec D.K. Metcalf en redzone est d’ailleurs létale. On comptera sur la clairvoyance de Campbell (ILB) pour contrer cela.

Pour couper le mal à la racine, cela passera évidemment par le pass-rush qui a été loin d’être ridicule contre l’OL top 10 des Chiefs. Face à SEA, les Packers auront à faire à une OL historiquement faible (qui explique en partie d’ailleurs le style de jeu de leur QB). Même si elle n’est pas dans les pires de la ligue cette année, elle reste quand même dans le dernier tiers NFL.

Ainsi, l’OL de Seattle est 27ème NFL en terme de sacks concédés (26) et Russell Wilson est un des QB titulaires ayant un taux de pressions adverses concédées dans les plus élevés de la ligue. Il y a donc de quoi faire pour Rashan Gary (OLB), un des pass-rushers NFL les plus prolifiques en terme justement de « pressures » alors que Kenny Clark (DT), s’il revient en bonne condition de son dos meurtri la semaine passée, devrait se régaler face à un faible Centre adverse.

Car l’enjeu du pass-rush sera le même que face aux Arizona Cardinals : contenir le QB adverse dans la poche, ce dernier n’étant jamais plus dangereux qu’en mouvement et en improvisation.

La confrontation 2016 avait bien débuté par un TD d’Adams

RODGERS AUSSI !

L’information a été officialisée dès le samedi matin, heure locale. Aaron Rodgers revient après une pause de 10 jours pour cause de Covid-19, pause fortement polémique pour le n°12 dont les interventions pendant cette période ne furent pas forcément des plus appropriées.

Côté terrain, le shériff est de retour en ville et tout de suite les Packers affichent un meilleur visage. Cela aurait pu être encore plus sympa si le retour du n°12 avait été accompagné par celui du n°69 David Bakhtiari (LT). Mais si le Bakh’ a bien été réactivé définitivement dans l’effectif des 53, c’est par obligation réglementaire depuis qu’il avait repris les entraînements officiels il y a 3 semaines. Bakhtiari sera encore absent et devrait vraisemblablement être présent semaine 11 contre les Vikings.

Doit-on craindre le pass-rush adverse ? D’abord, il ne pourra pas être en mode full-blitz comme contre Love. Les défenses adverses respectent logiquement beaucoup plus les lectures de Rodgers.

De plus, le front-7 de Seattle est loin, très loin d’être transcendant. N°30 NFL en terme de sacks, c’est presque le vieux Carlos Dunlap (OLB) qui reste le plus volontaire de cette escouade. Alors que Bobby Wagner (ILB), au contrat monstrueux (18 M de $ / an ; à comparer avec les 2 M de $ / an de De’Vondre Campbell), n’est plus aussi dominateur qu’auparavant.

Or, on sait que si Rodgers n’est pas harassé et qu’on lui laisse le temps de scanner le terrain à sa guise, le n°12 plante sa dague quasiment où il le souhaite. Certes, il aura en face de lui une très honnête « secondary » emmenée par un correct duo de safeties (Diggs-Adams) et un CB qui s’affirme en la personne de D.J. Reed. Cela reste largement prenable le côté opposé à Reed est beaucoup plus exposé et Rodgers ne manquera pas de le rappeler, d’autant plus que SEA est une des mauvaises équipes NFL dans la création de turnovers (30ème pour les interceptions notamment).

Bien sûr, on espère que LaFleur, même avec Rodgers aux manettes, ne refera pas la même erreur que face aux Chiefs en menant une attaque déséquilibrée au niveau de la balance des jeux. Seulement les gros bébés de la DL Seahawks sont + efficaces contre la course (15ème défense en terme de yards concédés par course).

Même si on espère un plus qu’un tiers de jeux de course, cette défense de Seattle incite vraiment à la passe, alors que Rodgers retrouve Valdes-Scantling (WR) dont il apprécie la menace profonde qu’il représente. Ce match pourrait aboutir au final à une orgie de points si Wilson (QB) trouve la faille dans les lignes secondaires Packers.

Et on scrutera les équipes spéciales qui ne pourront pas faire pire, s’il vous plaît, que la semaine passée face aux Chiefs.

LES COMPOSITIONS PROBABLES

GREEN BAY PACKERS

Attaque :

Rodgers (QB) – A. Jones (RB) – E. Jenkins (LT) – Runyan (LG) – Patrick (C) – Newman (RG) – Turner (RT) – M. Lewis (TE) – Valdes-Scantling (WR) – Adams (WR) – Lazard (WR)

Défense :

Clark (DT) – Lowry (DE) – Lancaster (DE) – Gary (OLB) – Campbell (ILB) – Barnes (ILB) – P. Smith (OLB) – Stokes (CB) – Douglas (CB) – Amos (SS) – Savage (FS)

SEATTLE SEAHAWKS

Attaque :

Wilson (QB) – A. Collins (RB) – D. Brown (LT) – D. Lewis (LG) – K. Fuller (C) – G. Jackson (RG) – Shell (RT) – Everett (TE) – D.K. Metcalf (WR) – Lockett (WR) – Eskridge (WR)

Défense :

Hyder Jr (DE) – P. Ford (NT) – A. Woods (DT) – R. Green (OLB) – Wagner (ILB) – J. Brooks (ILB) – Mayowa (OLB) – D.J. Reed (CB) – Tre Brown(CB) – Q. Diggs (FS) – J. Adams (SS)

Coup d’envoi dimanche 14 novembre 2021 à 15h25, heure locale, 22h25, heure de Paris.

3 Comments

  1. dredge

    Malgré le fait qu’il ne devrait pas être à 100% (autant physiquement que tactiquement), le retour de notre GM non officiel préféré laisse quand même espérer beaucoup plus de choses que s’il n’avait pas été là. Et puis cela augure quand même un match beaucoup plus plaisant avec les deux QB stars à la baguette, j’ai hâte !

  2. Guile

    C’est sûr que j’ai plus confiance avec Rodgers que sans.
    Après Wilson ne sera pas forcément dans un meilleur état parce qu’il me semblait que son absence devait être plus longue à l’origine donc ça sera un match de reprise après une blessure sur sa main lanceuse, pas simple donc surtout s’il fait un peu froid.

    J’ai lu que selon le protocole COVID de la NFL, Rodgers n’aurait même plus de test à faire pendant 90 jours. Soit grosso-modo la fin de saison (SB inclus).
    De là, à penser que c’était volontaire pour avoir une semaine de repos supplémentaire, éviter Mahomes tout en montrant que Love ne valait pas un 1er tour et être peinard jusqu’au SB à LA, il n’y a qu’un pas… 🙂

    Bref, logiquement ça devrait le faire même si rien n’est sûr en NFL surtout en ce moment au vu de quelques résultats surprenants.
    En tout cas, il faut reprendre la marche en avant pour viser les deux premiers strapontins NFC. Je dis les deux premiers parce qu’au rythme actuel, le second tapera un 7e pas très flamboyant.

  3. DavidBrillac

    Pas de soucis les gars, Wilson est incapable de battre Rodgers au Lambeau Field, les deux fois où il nous a battus dans l’état de Washington, le destin, la chance, les arbitres, son seigneur, sa femme et son amant, tout était de son côté.

    Rodgers doit se faire pardonner de ses convictions alambiqué, qui nous ont coûté notre première place dans la NFC.
    La défense des Seahawks ne pourra pas stopper Rodgers et sa bande même sans David Beckham.
    Go Pack Go !

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