Week 4 ~ GB – PIT : Cobbie brillant

Green Bay Packers Pittsburgh Steelers : 27 – 17

Second TD et seconde jeunesse pour Cobb (Photo : packers.com)

Victoire sans trembler et plutôt sans saveur des Packers contre les Steelers, à l’exception de la performance « revival » de Randall Cobb (WR). Le bilan est surtout comptable avec une victoire qui fait revenir GB dans des hauteurs de la NFC (n°4 et leader NFC North) plus conformes à son standing.

GB PREND LA MESURE…

Les Packers aiment mener et gérer un avantage. C’est donc pourquoi, en toute logique, ils donnent systématiquement le ballon à l’adversaire quand ils gagnent le tirage au sort. L’attaque Steelers n’avait marqué aucun point en 1er quart-temps depuis 11 matchs, et c’est donc tout naturellement qu’elle brisa la série avec un TD longue distance de Diontae Johnson (WR) de 45 yards sur Alexander (CB).

On a remarqué l’évolution du système défensif qui laisse plus volontiers Alexander sans soutien d’un safety, comptant sur la qualité d’Alexander pour rendre inviolable son côté. Mais nul n’est parfait, surtout quand le WR effectue une belle poussée pour écarter le n°23. L’arbitre était sûrement mal placé pour ne pas voir cette « OPI » qui a clairement permis le TD. (0-7)

GB commençait sa ritournelle habituelle avec la jeune OL reconduite (25 ans de moyenne d’âge et 2 rookies) : courses et passes rapides. Mais un mauvais block de Deguara (TE) rendait une course d’Aaron Jones (RB) nulle alors que la draft du TE au 3ème tour 2020 se justifie sur ses qualités de block… Puis un oubli de Runyan (LG) permettait un sack de D. Bush (ILB). Cela provoquait un punt qui permit encore de voir les qualités de Bojorquez (P) qui sut faire un rebond « rétro » au ballon permettant à Yiadom (CB) de bloquer un ballon sur les 4 yards adverses. Ce type de rebond, je ne l’ai jamais vu faire par J.K. Scott, l’ancien punter Packer actuellement sans emploi.

Isaac Yiadom (n°24) sauve de la zone d’en-but le beau punt de Bojorquez (Photo : packers.com)

Le 2ème drive de PIT montrait la tendance offensive des Steelers : courses de Najee Harris et petites passes rapides « sideline » de Roethlisberger. Mais Stokes (CB) fut présent cette fois alors que Campbell (ILB), définitivement un « upgrade » par rapport à Kirksey, mettait la pression.

PIT avait déjà laissé passer sa chance. GB mit cette fois A.J. Dillon (RB) à l’ouvrage, notamment avec une 3ème et 3 convertie. Rodgers (QB) se montrait un peu imprécis mais deux petites passes en « middle zone » pour Cobb (WR) permettait de convertir deux 3ème tentatives. Avant que Rodgers ne marque le TD à la course, le côté droit du terrain s’ouvrant devant lui. (7-7)

La défense récupérait de suite le ballon avec un fumble provoqué par Keke (DE), qui enfonçait le RG adverse, et recouvert par Clark (DT). En 3ème tentative, Rodgers eut beaucoup de temps (avec un Nijman (LT) maîtrisant Melvin Ingram (OLB) s’il vous plaît) : il trouvait un Cobb volontaire qui fonçait tête baissée pour le TD. (14-7)

Big Ben misait sur les courtes passes car dès qu’il tentait des passes plus lointaines, il se montrait imprécis avec des lancers souvent trop forts. PIT enquillait un FG de 52 yards grâce au poteau gauche. (14-10)

Différents Packers (Lazard, M. Lewis et même A. Rodgers) montraient l’importance du système de blocks dans le système de Matt LaFleur. GB maîtrisait les 5 dernières minutes de cette 1ère mi-temps. Puis à 13 yards de l’en-but, ce furent 3 passes incomplètes de Rodgers, bien défendues par les Steelers. Même si à cette distance, le choix des passes pouvait se justifier ici, on verra que la course n’est évidemment pas dans l’ADN de Rodgers, prompt à forcer les passes quand la course avance pourtant.

Allen Lazard (n°13) essentiel dans les blocks (Photo : packers.com)

ET ÉCHAPPE À UN TURNOVER CRUCIAL

Forcé au FG, GB voyait le kick de Crosby contré par Fitzpatrick (FS), recouvert… et remonté pour un TD en équipes spéciales à quelques secondes de la mi-temps. Alors que GB avait manqué la balle du 21-10, voilà les Steelers qui passaient devant juste avant la mi-temps !

Mais c’était sans compter un hors-jeu de Joe Haden (CB) signalé et annulant l’action. Ce coup du sort était un peu chanceux pour GB tant les Steelers avaient jailli, certes bien avant la ligne Packers, mais dans le timing du snap de Bradley (LS). Ce block (annulé) fut permis par un alignement ridicule qui ne reconnut pas l’alignement dissymétrique des Steelers (que font les coachs ?), mettant Tonyan (TE) en crucifix pour tenter de ralentir sans succès Haden et Fitzpatrick. Problème de coaching avéré je pense quand on se souvient que le FG de Crosby la semaine passée contre les 49ers avait déjà été sous la menace d’un défenseur de SF. Crosby (K) enquillait son 2ème essai sans que des Steelers désabusés ne bougent. (17-10 à la mi-temps).

GB réussissait à imposer son style dès le début de seconde période, à l’image de la 3ème et 1 converti par A.J. Dillon (RB). Une belle passe « slant » pour Aaron Jones (RB) fit un gain de 27 yards. Mais la machine s’enrayait, le grain de sable prenant la forme d’un croche-pattes de T.J. Watt (OLB) sur un Rodgers, fuyant la poche comme il sait si bien le faire ; la pénalité (« tripping ») fut incroyablement non signalée. GB ne prenait que 3 pts. (20-10). On notera deux voyages en « redzone » sur les deux drives si importants entourant la mi-temps. Laisser 8 pts en route pour une équipe comme GB aurait pu s’avérer fatal.

Mais les Steelers étaient trop démunis offensivement : une faible OL qui permit des rush intérieurs des Packers, un jeu porté sur Najee Harris (RB) prévisible et un Roethlisberger imprécis dès qu’il dépassait les passes de 10 yards.

GB reprenait le manche avec son tracteur A.J. Dillon (course de 25 yards tout droit). Résultat, la play action à 2 yards de l’en-but marchait du tonnerre : Rodgers se décalait vers la droit jusqu’à ce que Cobb (WR) ait un minimum d’espace. 2ème TD du match pour le n°18 : une première pour lui… depuis la saison 2015 ! (27-10)

À 20 mn de la fin, si la cause n’était pas entendue, elle était tout de même très bien engagée avec 3 possessions d’avance. PIT calait encore en raison des mêmes maux et tentait la 4ème et 4. Mais Alexander reconnut la tactique employée (« passe flat ») et ne laissa aucune chance à N. Harris pris avant la ligne de mise en jeu. Malheureusement, sur l’action, emporté par sa fougue, Alexander se fit une entorse acromio-claviculaire. On craignit une fracture à la clavicule mais le n°23 porte actuellement son bras en écharpe et il semble très peu probable de le voir en match dimanche prochain.

GB ne tua pas le match à cause d’un rapide fumble d’Aaron Jones (RB). Mais sans la capacité d’étirer le terrain avec des menaces profondes, les Steelers n’avançaient pas. Les Packers avançaient eux quand ils utilisaient A.J. Dillon mais calaient quand Rodgers tentait des passes longues, le n°12 n’ayant pas encore la mire très bien réglée. Ce fut particulièrement rageant quand A.J. Dillon effectuait 4 courses de suite pour 5, 4, 4 et 6 yards.

Meilleure course 2021 pour A.J. Dillon (Photo : packers.com)

PIT réduisait le score à 4 mn du terme avec un TD de 1 yard de Najee Harris. Le drive avait avancé grâce notamment à une passe sur un tracé « post » de 30 yards de J. Washington (WR) marqué par Yiadom (CB) rentré suite à la blessure d’Alexander. (27-17)

GÉRER LA SUITE… ET LES BLESSURES

Si les Packers font déjà sans les All-Pro Bakhtiari (LT), E. Jenkins (LT/LG) et Z. Smith (OLB), une absence prolongée d’Alexander serait la plus dommageable tant la profondeur n’est pas là à son poste. Stokes justifie son choix de 1er tour mais est encore en apprentissage. Il est en couveuse idéale au poste de CB 2. S’il devait être CB 1, ce serait une autre histoire et cela impliquerait en plus un King ou Yiadom en CB 2. Pas de bonne augure dès le prochain match contre les Cincinnati Bengals qui ont dans leur manche les WR Ja’marr Chase et Tyler Boyd.

Les Packers n’arrivaient pas à conserver le ballon en attaque mais ce fut accessoire grâce à une interception de Stokes qui est très bonne pour le moral du joueur.

Match qui ne restera gravé dans les annales et qu’on aura oublié d’ici quelques années. Mais match gagné. Cependant, les Packers sont encore en rodage en attaque avec un Rodgers pas encore au top de sa forme.

Mais cela s’accommode bien avec les adversaires rencontrés. Pourtant, la défense des Steelers reste forte mais elle doit porter l’équipe sur ses épaules tant Big Ben n’est plus que l’ombre du QB qu’il a été. Mais là encore, le point le plus impressionnant de l’attaque de GB reste que Rodgers n’est pas harcelé avec une OL inexpérimentée. Certes, cela demande aussi un gros travail des TE plus souvent au block qu’en position de receveur. Mais qui aurait dit avant la saison qu’une ligne Nijman-Runyan-Myers-Newman-Turner aurait fait une bonne OL qui vient de passer un sacré test contre le pass-rush Steelers ?

Après un échouage prématuré en semaine 1, le navire vert et jaune continue sa croisière dans une première moitié de saison où il doit accumuler les victoires dans des match-ups abordables avant un premier choc prévisible en semaine 8 chez les Arizona Cardinals, seule équipe encore invaincue en NFL (4-0)

LES STATS

Green Bay Packers :

  • Aaron Rodgers (QB) : 20/36 à la passe, 248 yards, 2 TD
  • A.J. Dillon (RB) : 15 courses, 81 yards, 5.4 yards par porté
  • 131 yards à la course pour GB (+ de 2 fois plus que les Steelers (62 yards))
  • Randall Cobb (WR) : 5 réceptions, 69 yards, 2 TD
  • Eric Stokes(CB) : 8 plaquages, 1 INT, 2 passes déviées
  • Efficacité en 3ème tentative : 60 % (9/15)
  • 35 mn de possession de balle

Pittburgh Steelers :

  • Ben Roethlisberger (QB) : 26/40 à la passe, 232 yards, 1 TD, 1 fumble perdu, 1 INT
  • Najee Harris (RB) : 15 courses, 62 yards, 4.1 yards par porté ; 6 réceptions, 29 yards
  • Dionta Johnson (WR) : 9 réceptions, 92 yards, 1 TD
  • T.J. Watt (OLB) : 3 plaquages, 1 plaquage assisté, 2 sacks, 2 plaquages pour perte, 1 fumble recouvert
  • Efficacité en 3ème tentative : 36 % (4/11)
  • Ray-Ray Mc Cloud (WR) : 3 retours, 33 yards par retour de kickoff
  • 25 mn de possession de balle

L’ACTION DU MATCH

  • La pénalité « limite » pour le hors-jeu Steelers sur le FG bloqué et retourné en TD empêche PIT de mener 14-17 au lieu d’être mené 17-10 à la mi-temps

LES DÉTAILS QUI TUENT

  • Les 5 premiers drives de GB ont mené à des points (3 TD, 2 FG) ; cela n’était plus arrivé depuis 2016
  • Premier match à 2 TD pour Randall Cobb depuis presque exactement 6 ans
  • Aaron Rodgers a égalé Dan Marino pour être le 6ème meilleur marqueur de TD de l’histoire NFL (avec 420 TD)

GBPF

3 Comments

  1. DavidBrillac

    Après la très belle victoire contre les 49ers, une autre victoire au compteur !
    Victoire contre des Steelers en perte de vitesse, mais personne ne voyais les Packers à 3-1 après le fiasco de Jacksonville.
    Après avoir encaissé un TD d’entrée, les Packers ont su plié le match en jouant deux quart temps et scorant 27-3.

    Je retiendrai trois choses de ce début de saison, la ligne offensive composé de pratiquement quatre débutants a fière allure, et permet un bon jeu au sol, et laisse huit fois sur dix le temps à Rodgers de lancer en moins de 2,5 seconde, et Rodgers avec du temps est pratiquement inarrêtable.
    Tout ça sans les deux monstres 69 et 74.
    Deuxième chose, beaucoup de fans ont crié au scandale de n’avoir pris aucun joueur sur le marché en avril, mais force est de constater que ceux trouvés en août font parfaitement l’affaire, et tous titulaires, Cobb, Campbell, Bojorquez.
    Trois le jeune Mattt Lafleur 29-7 si il ne perd que trois autres matchs d’ici la fin de saison, deviendra avec Steiffert le coach avec le meilleur départ en carrière de toute l’histoire.

    Place aux Bengals une équipe que j’aime bien depuis leur Super Bowl contre les 49ers et l’époque Boomer.
    Les Bengals, souvenez vous du premier départ en carrière pour le légendaire Brett Favre, première passe lancer pour lui même 😂 et la suite du match lança sa légende.

  2. Guile

    Match sérieux sans être transcendant. En étant plus tranchant en RZ, on aurait pu plier le match très tôt mais bon, on ne peut pas non plus dire qu’on a tremblé outre mesure vu que Big Ben, mis à part le 1er drive, semble incapable d’être précis à plus 15-20 yards et qu’on a plutôt bien bloqué Harris.

    Le seul (gros) point négatif est la blessure d’Alexander parce que bon le reste du corps de receveur est un peu léger (même si Stokes monte en puissance).
    Du coup, c’est là où je ne rejoins pas ton point 2 @DavidBrillac. Là, on voit que le fait de resigner la chèvre King plutôt qu’avoir pris un CB meilleur que lui en FA va nous handicaper parce qu’on va se retrouver avec King en CB1 face à Ja’marr Chase et rien que d’y penser, j’ai des sueurs. Et c’est pas Yiadom qu’on a récupéré contre Jackson qui va changer quelque chose car il a l’air fait du même bois que King.
    Et dans la même veine, je persiste à dire que couper les L2 (Lowry/Lancaster) ou même juste Lowry pour prendre un DL run-stopper ça aurait été mieux. C’est pas parce que Lancaster a tordu un Alex Mack en fin de course, de carrière, en fin de tout ce que tu veux qui va me faire changer d’avis. D’ailleurs, il a été inexistant contre les Steelers, heureusement que Keke monte un peu en puissance ce qui permet à Clark de ne plus être seul.

    Par contre, je te rejoins sur l’OL. Si Jenkins revient de blessure, on pourrait même imaginer une ligne Nijman-Jenkins-Myers-Runyan-Turner qui aurait un peu de gueule. Et avec le retour du Bak qui bouillonne en sideline ça pourrait être très performant.
    Campbell, je n’y croyais pas et le mec me fait ravaler mon avis semaine après semaine.
    Pour Bojorquez, il n’y a effectivement pas photo avec Scott, le mec envoie du lourd, il est précis, fiable et surtout il limite les retours de punt avec notre ST en mousse donc c’est que du bénéf. Après, ne pas oublier que Gute a dépensé un 5e tour de draft pour JK donc bon il peut bien se rattraper.

    Pour finir sur le match, je suis bien content pour Cobb.
    Je savais bien qu’il allait revenir revanchard et qu’il ne serait pas là pour enfiler des perles mais là avec la blessure de MVS, il montre à LaFleur que ça sert une soupape de sécurité que ton QB trouve les yeux fermés dans le slot.
    Sur des ralentis, tu le vois faire son tracé limite les yeux fermés, il change de trajectoire sans réfléchir, se retourne et le ballon est là prêt à être attraper bref c’était beau.

    Prochain match, les Bengals. Comme dis plus haut, je ne suis pas très rassuré avec la blessure d’Alexander mais normalement on a les moyens de les battre.
    De mon côté, je me souviens de la victoire en OT l’année où Rodgers se fait sa seconde clavicule avec cette back-shoulder pass pour Nelson afin d’égaliser en fin de match et cette passe énorme pour Allison en OT où Romo (je crois que c’est lui mais pas sûr) devient un peu dingue sur les commentaires.

  3. dredge

    Cobb’s Back !
    Qu’est-ce que cela fait plaisir de voir notre « petit » Randallou remarquer à nouveau au Lambeau, de revoir sa « connexion » légendaire avec Rodgers à l’œuvre. Et de le voir prouver à tous (moi le premier) que son retour n’était pas usurpé !
    S’il garde cette détermination et cette forme toute l’année ca ne peut que nous être bénéfique, car franchement on galère toujours à mettre en place un vrai jeu court derrière la ligne adverse, et que je ne suis toujours convaincu par le système très axé tight-ends de Lafleur qui était censé « révolutionner » notre attaque.

    Vous avez tout dit pour le reste. Début de match un peu poussif, on joue deux quarts temps, fin de match vraiment pas maitrisée… Heureusement que Big Ben n’a plus la précision d’antant et que l’on a pu compter sur quelques actions d’éclats en défense pour nous éviter un come back à la SF.
    Mais bon victoire quand même, chaque point est bon à prendre pour prendre une avance confortable dans la division. En attendant des chatons sauvages oranges qui auront certainement dans l’idée de taquiner notre corps meurtri de CBs arghh…

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