GBPF vous avait déjà proposé des profils pour les joueurs captables au choix n° 30 en 2020, premier choix alors des Packers. Pour être revenu et avoir été de nouveau été défait en finale de conférence, GB va devoir de nouveau choisir en fond de tiroir, au n°29 cette fois. À moins que pour que sa 4ème draft, le manager général Brian Gutekunst nous refasse son petit trade-up des familles.

UN CHOIX IMPORTANT

Si la draft 2020 était un cru plutôt exceptionnel de profondeur au niveau des WR, cet année c’est d’abord sur le poste de tackle offensif que cette cuvée a du relief. La promotion de WR est pas mal non plus, de même que celui des cornerbacks. Bref, 3 positions qui sont tout à fait des cibles de postes à pourvoir dans l’effectif. On a pu constater dans le passé que les Packers pouvaient passer outre le caractère « besoin » du choix pour cibler le meilleur joueur disponible. Brian Gutekunst, avec sa manie du trade-up, semble lui beaucoup plus influencé par son évaluation et le coup de coeur qu’il peut porter à des joueurs particuliers.

Ainsi, en leurs temps, les trade-ups au 1er tour pour Jaire Alexander (2018) ou Darnell Savage (2019) ne furent pas forcément compris. Les cheeseheads sont loin d’avoir regretté ces choix depuis mais ils furent des surprises à être choisis aussi haut. Auraient-ils été disponibles au choix originel des Packers (montée du n°30 au n°18 pour Alexander, montée du n°30 au n°21 pour Savage) ? Nul ne le sait.

La draft étant un pari sur l’avenir, à celui qui aura la meilleure boule de cristal, il est possible de trouver au numéro 29 un titulaire en puissance comme de se planter en beauté. Ainsi, en 2017, les Dallas Cowboys sélectionnèrent au n°28 Taco Charlton (DE) dont la carrière s’obscurcira ensuite ; les Packers laissèrent leur choix n°29 aux Cleveland Browns qui prirent le TE Njoku et les Pittsburgh Steelers récoltèrent sans frémir T.J. Watt (OLB) au n°30 pendant que Kevin King fut le choix des Packers au n°33 issu de l’échange avec les Browns. Oui, soupirons tous ensemble.

LES FORCES EN PRÉSENCE

Tous les ans, quelle que soit la valeur du millésime d’ailleurs, il y a une ruée sur les QB, ce qui fait que ce poste est forcément surévalué. D’autant plus que cette cuvée 2021 est évaluée comme une des meilleures de ces dernières années. Ainsi, il est possible que les 4 premiers choix soient uniquement des QB, ce qui n’est tout simplement jamais arrivé dans l’histoire de la draft ! Et il est acquis, sauf cataclysme nucléaire, que Trevor Lawrence soit choisi en n°1, lui qui est annoncé comme un QB générationnel comme le furent Peyton Manning (1998), Andrew Luck (2012) ou… Tim Couch (1999) ; pour ce dernier, il n’a évidemment pas du tout confirmé son évaluation pré-draft.

Comme l’an passé, du côté des receveurs, un trio se détache (avec comme l’an dernier un duo du Crimson Tide) et devrait assurément se trouver dans le top 15 : Ja’Marr Chase (LSU), Devonta Smith (Alabama) et Jaylen Waddle (Alabama). Et il n’est pas exclu que comme l’année passée, les choses s’emballent après le choix n°20 sur ce poste toujours flashy avec des gars comme Rashod Bateman (Minnesota), Rondale Moore (Purdue) ou Ka’darius Toney (Florida). Ces 3 derniers noms peuvent néanmoins être considérés pour le choix n°29 de GB.

Les Packers ont un besoin au poste de tackle offensif avec un Bakhtiari qui reviendra (à temps ?) d’un genou brisé et un Turner voué à être remplacé. Cela tombe bien, ce millésime est très talentueux mais les autres équipes s’en lèchent les babines aussi. Penei Sewell (Oregon) est promis au top 6 alors que Christian Darrisaw (Virginia Tech) et Rashawn Slater (Northwestern) sont des valeurs sûres pour le top 15 ; même si certains voient beaucoup mieux Slater en Garde.

Jalen Mayfield (Michigan) ou Teven Jenkins (Oklahoma) peuvent eux naviguer dans les eaux des Packers, alors qu’un Creed Humphrey, Centre d’Oklahoma, starter en puissance au poste de Centre pourrait bouleverser les plans de GB s’il venait à tomber au n°29 pour ce poste qui n’est pas un besoin premier mais permettrait de laisser Elgton Jenkins en LG et pérenniser le côté gauche ‘blindside » inaccessible pour l’adversaire. Cependant, capter un Centre aussi haut n’est pas dans l’ADN des Packers.

Autre poste talentueux dans cette cuvée et répondant à un besoin des Packers : cornerback. Mais dans la même veine que le poste d’OT, 3 noms se détachent et devraient partir dans la 1ère moitié du 1er tour : Patrick Surtain (Alabama), Jaycee Horn (South Carolina) et Caleb Farley (Virginia Tech). Pour ce dernier néanmoins, il n’y a pas réel consensus et celui-ci navigue du milieu à la fin du 1er tour où GB pourrait venir le subtiliser.

En dehors de ces 3 noms, le poste de cornerback, il est vrai très difficile dans la transition NCAA – NFL, fait l’objet de toutes les supputations et les mêmes noms naviguent de la fin de 1er tour à la fin de 2ème tour : Kelvin Joseph (Kentucky), Tyson Campbell (Georgia), Eric Stokes (Georgia), Greg Newsome (Northwestern), Asante Samuel Jr (Florida) ou Aaron Robinson (Central Florida).

Comme vous pouvez le constater, les postes de WR, d’OT et de CB peuvent tout à la fois être des choix de 1er comme de 2ème tour, compte tenu de la profondeur des postes.

Après des opportunités peuvent se présenter à des postes bien moins fournis dans ce millésime.

C’est le cas du poste de DT où certaines évaluations ne placent même pas un élément dans le premier tour. Si Christian Barmore (Alabama) est le consensuel n°1 du poste, même si considéré comme un peu inconsistant, le sous-évalué, car considéré comme petit, Onwuzurike (Washington) ou le plus athlétique Nixon (Iowa) pourraient être très bien un choix de GB. Lorsque Kenny Clark (DT) fut choisi au n°26 de la draft 2016, beaucoup le considéraient comme un « reach » plutôt vu en milieu de 2ème tour. On regrette pas notre n°97 hein ?

Enfin, le poste de pass-rusher est blindé à GB mais il est tellement essentiel qu’on ne peut faire la fine bouche sur le « slide » d’un « edge » athlétique comme peut l’être Za’darius Smith. Et puis, Preston Smith était un petit peu sur la sellette à l’inter-saison après sa saison 2020 plutôt effacée. Dans les Gregory Rousseau (Miami Florida), Ronnie Perkins (Oklahoma), Kwity Paye (Michigan), Carlos Basham (Wake Forest) ou Jaelan Phillips (Miami Florida), au moins un voire deux ou trois de ces noms seront là au choix n°29.

UN TRADE-UP ?

Maintenant, vous le savez, Brian Gutekunst a toujours effectué des trade-ups dans le 1er tour pour monter de quelques places en se délestant souvent d’un 4ème tour. Cette année encore, GB a deux 4ème tours qui se suivent : le n°135 et le n°142, et l’un deux pourrait très bien servir de monnaie d’échange. Des équipes en mal de « picks » pourraient être plus enclines à se laisser tenter par une offre d’échange. Cela pourrait être la Washington Football Team (n°19), les Indianapolis Colts (n°21), les Pittsburgh Steelers en n°24 ou les Baltimore Ravens en n°27.

L’habitude de Gutekunst semblant être une tendance, nul doute qu’une équipe souhaitant effectuer un trade down en fin de 1er tour prendra l’initiative de contacter les Packers. Et si pour mieux surprendre, Gutekunst ne bougeait pas, voire effectuait un « trade down » ? Personnellement, je n’y crois pas vraiment mais ce serait une vraie surprise et brouillerait plus les cartes sur la stratégie Packers. Bon, elle est déjà apparue un peu fumeuse après le 1er tour choisi sur Jordan Love (QB) l’année passée après un petit trade-up.

Comme chaque année, si le top 15, voire top 20 de la draft rassemble l’ensemble des simulations derrière un ordre établi, le troisième tiers du 1er tour est déjà beaucoup moins consensuel et les surprises commencent à fleurir. Et tout ça sans compter sur les possibilités d’échange qui peuvent être effectués pendant la draft. Ce qui fait le charme de la draft en fait.

Des fiches des joueurs les plus probablement captables au choix n°29 vous seront proposés prochainement.

GBPF