Green Bay Packers – Minnesota Vikings : 29 – 29 (après prolongations)
Wow, wow, wow…. Deux matchs seulement dans la saison 2018 et les supporters des Packers ont déjà connu un lot incroyable d’émotions qui ont fait le « grand huit » au cours des deux derniers matchs. Si contre les Bears, le match s’est terminé par une victoire au goût sirupeux, le match contre les Vikings s’est lui fini sur un invraisemblable match nul alors que Minnesota avait la victoire au bout du pied sur un field goal de 35 yards. Mais cette victoire violette aurait eu une sacrée amertume dans la bouche des cheeseheads, tant les Packers auraient dû plier la rencontre dans le temps règlementaire mais une mauvaise gestion du chronomètre, une attaque poussive et des décisions arbitrales qui ont clairement fait pencher la balance dans le camp de Minnesota ont fait échapper une victoire à portée de main.
RODGERS LIMITÉ
27°C au coup d’envoi, annonciateurs d’un match chaud bouillant.
Ce n’était plus un secret pour personne, Aaron Rodgers était présent au coup d’envoi pour affronter le rival du Minnesota. Il portait une large genouillère de protection. Cependant, on comprit vite que le n°12 allait être limité dans ses mouvements, à la fois latéraux et de rotation. Or, ce sont ces mouvements qui lui permettent de ne pas subir plus de sacks que l’OL le permettrait. Comme par exemple, essayer d’éviter Sheldon Richardson (DT), qui repoussait Mc Cray (RG), et Griffen (DE), qui se jouait de Kendricks (TE),se partageant le sack qui annihilait le 1er drive Packers.
Globalement, j’ai trouvé les tactiques de jeu plutôt classique et pas tant adaptées que ça au genou de Rodgers. De la course uniquement en 1ère intention et un jeu de passe qui n’avait pas la soupape de sécurité des courses de Rodgers (ce qu’il a malgré tout fait pour obtenir un first down tête la première sur une course de 7 yards).
Pourtant, le jeu de course rencontrait un certain succès (45 yards à la course pour le 1er quart-temps dont une course de 16 yards de Montgomery (RB)). Mais après ce feu de paille, GB retombait dans le schéma des courses trop prévisibles de Jamaal Williams (RB) en 1ère tentative et s’en remettait à Rodgers. Mais le n°12 était privé de sa mobilité et faisait face à une top défense en couverture. Car l’OL de GB a été meilleure que face aux Bears alors que la DL Vikings est impressionnante, ce qu’on pourrait résumer en fait par un Bulaga (RT) qui maintenait bien mieux son rusher (Hunter le plus souvent).
UN BLOCK PUNT POUR COMMENCER
Après un 1er drive défensif où on a vu la DL commencer à dessiner sa domination sur l’OL Vikings, il est vrai amputé de 2 titulaires (LG et C) puis d’un 3ème en cours de match (le RT), et un Jaire Alexander (CB) omniprésent, un miracle survint.
Une belle action préparée avec Josh Jackson (CB), tapi dans l’ombre, qui giclait sur l’extérieur obligeant le joueur Vikings à s’écarter, ouvrant la porte à Geronimo Allison (WR) qui plongeait de tout son long pour toucher le ballon qui volait en l’air (block punt). Le temps suspendait son vol et Josh Jackson récupérait l’offrande dans l’en-but : touchdown ! (7-0) De quoi mettre de la confiance à une attaque dont on sentait déjà qu’elle n’allait pas effectuer le meilleur de ses matchs. VIDÉO
Après ce coup du sort en équipes spéciales, les Vikings reprenaient de l’allant sur le retour de kickoff suivant (46 yards, les ramenant proches du milieu du terrain) et distribuaient tranquillement leur jeu jusqu’à la « zone rouge » où King (CB) effectuait des appuis à contre-temps qui le mettaient hors de portée d’un tracé court croisé (« slant ») de Treadwell (WR). Et ce n’est pas Clinton-Dix (FS) qui sauva King en lisant l’action à l’envers… (7-7)
Les Packers répondaient du berger à la bergère par une aussi belle distribution [1ère réception en carrière NFL de Valdes-Scantling (WR)]. Bien protégé par son OL, Rodgers trouvait par deux fois Adams (WR) pour terminer le drive en TD sur un « cutback » du n°17. (14-7)
Les Packers stoppaient les Vikings avec un 3 and out. La course était stoppée (Corey Toomer, ILB, effectuait ses premières mises en jeu) et Cousins n’arrivait pas à sortir de sa zone de confort de 15 yards max pour passer le ballon (bonne couverture de King sur Diggs). Comme dans un effet miroir, les Packers subissaient également un « 3 and out ». Cela permettait à J.K. Scott (P) de montrer sa puissance de jambe avec un punt de… 63 yards !
Les Vikings n’y arrivaient toujours pas, la ligne défensive de GB prenant comme prévu l’ascendant sur l’OL Vikings en stoppant la course et en pressant Cousins. Alexander (CB) se montrait encore une fois tranchant sur un blitz.
UN ARBITRAGE INCOMPRÉHENSIBLE
GB devait, à 6 mn 30 de la mi-temps repartir de leurs 9 yards. Une bonne distance qui permettait de peut-être atteindre la mi-temps sur un score large en cas de très bon drive.
Dès la première mise en jeu, Rodgers envoyait du lourd le long de la ligne de touche gauche. Graham était prêt à recevoir l’offrandemais le défenseur attrapait tout simplement ses bras avant l’arrivée du ballon. Aucun coup de sifflet arbitral dans une Lambeau Field huant. Une première erreur qui va en appeler beaucoup d’autres…
Et même rapidement, puisque 2 actions plus tard, Rodgers trouvait Adams sur la gauche pour une réception avec les 2 pieds rasant le bord du terrain. Réception de 24 yards. Non ! Pourquoi ? Interférence de passe… offensive pour rien d’autre qu’une touchette de bras tendu comme il y en a des centaines chaque semaine NFL, touchette qui sert avant tout à repérer son défenseur qu’à le repousser. La NFL est dans la voie du non contact, et la suite va nous le prouver…
Suite à ces deux erreurs d’arbitrage coup sur coup, vraiment pénalisantes, GB puntait de ses 8 yards, offrant une position en milieu de terrain aux Vikings qui avançaient et durent tenter un field goal de 48 yards… qu’ils manquaient !
Cela laissait 1 mn 37 à Rodgers pour remonter 62 yards. Une pénalité sévère pour un plaquage de Eric Kendricks sur Rodgers faisait avancer de suite les Packers de 15 yards. Cette pénalité n’avait sûrement pas lieu d’être mais elle n’eut pas la même conséquence irréversible que les précédentes puisqu’elle fut juste préférée à une autre pénalité de Griffen pour hors-jeu sur la même action. En « no-huddle », les Packers avançaient bien mais le handicap de Rodgers l’empêchait d’être aussi rapide qu’à l’accoutumée dans ce genre de situation. Sans temps mort, Rodgers ne pouvait empêcher le chrono de tourner et les Packers se contentaient d’un FG de 37 yards de Crosby.
17-7 à la mi-temps.
La seconde période repartait sur les mêmes bases que la première avec des attaques poussives. Minnesota ne pouvait déployer son jeu, son OL ployant sous les coups de butoir de la DL Packers (sack de Clark après une pression extérieure de Matthews). On remarqua l’entrée en jeu de Davon House (CB) qui remplaçait Kevin King blessé aux adducteurs, une entrée en jeu qui aura des conséquences funestes. Si Clay Matthews a été mieux en vue ce dimanche, c’est quand il se confrontait au RT Vikings d’un niveau intrinsèque passable. Les performances de « rusher » du n°52 sont depuis l’année passée clairement proportionnelles au niveau du Tackle offensif qu’il a en face de lui. Mike Pettine, le coordinateur défensif, le voit bien et Clay Matthews a beaucoup plus été appelé dans des jeux de couverture alors que Reggie Gilbert (OLB) a été plus impliqué dans le pass-rush.
Balle aux Packers et sur une 3ème et 4, Rodgers trouvait le long de la ligne gauche en profondeur Jimmy Graham pour la même action pour laquelle une interférence de passe défensive n’avait pas été appelé. 34 yards sur l’action. Encore une 3ème tentative et cette fois, le n°12 trouvait Adams, qui subissait à la réception un tardif choc casque contre casque de Sendejo (SS) justement sanctionné. De nouveau une 3ème tentative dans la zone rouge et Rodgers trouve Jimmy Graham pour un TD de 12 yards ! 24-7, le match est bien parti pour être plié.. mais non ! Le TD de Graham est annulé pour un holding supra litigieux de Lane Taylor (LG) qui tombe au sol avec son défenseur sans l’entrainer plus que son adversaire ne l’entraine. Un nouveau coup dur arbitral qui donne un score de 20-7 (FG de 40 yards), soit 2 possessions d’écart au lieu de 24-7, 3 possessions d’écart à 21 mn du terme…
UNE DÉNATURATION DU JEU ?
Les Vikings rendaient de suite le ballon, la pression défensive des Packers était trop forte. On assistait même à une action « cocasse » et conséquence directe de la nouvelle NFL imbuvable qu’on risque de voir naître. Mike Daniels (DT) enfonce son adversaire direct et enserre Cousins (QB). Pensant que l’action serait arrêtée et ne voulant pas risquer une brutalité, Daniels desserrait l’étreinte, mais pas de coup de sifflet et Cousins trouvait Cook (RB) pour 4 yards. Une action symbolique qui en dit long sur cette nouvelle NFL qui favorise l’attaque à outrance et par extension nivelle le niveau des QB par le bas. À se demander pour les franchises NFL si cela va devenir vraiment nécessaire de tant investir que ça sur un nouveau QB à la draft par exemple, si le poste majeur du football américain devient si protégé. Cela va enlever une notion fondamentale du poste de QB : savoir contrôler les rushs autour de soi et la peur qu’ils engendrent par leurs possibles chocs violents. Si le QB ne risque que de se faire toucher de la main, où est la peur ? Le QB, même mauvais, saura qu’il ne risque aucun choc, et pourra donc balancer des « bombes » à tout va vers des WR disposant de gants supra-collants et à qui les CB ne doivent pas trop toucher sous peine d’une interférence de passe défensive. Si cette réflexion est un peu une extrapolation et peut prêter à sourire pour certains, j’ai bien peur qu’on ne soit pas si loin de cet état de fait dans quelques années…
Balle en main, 20-7, 20 mn à jouer, cela aurait pu commencer à sentir bon. Mais non, c’était un 3 and out, subi notamment à cause d’un sack de Parry qui gagnait son duel face à Taylor (LG).
Car cette fois, les Vikings commençaient leur remontée vers la lumière. Toujours sans course et avec des petites passes (meilleure réception : Rudolph (TE), 23 yards mais 22 yards après réception). Pourtant, la pression défensive était encore là (Gilbert, Matthews) mais il y avait le dixième de retard qui manquait à l’action d’éclat (malchance, fatigue ?). Cousins avait pris son rythme et trouvait simplement Diggs qui enrhumait dans son mouvement « pré-snap » le vieux Tramon Williams (CB), pour le coup peu attentif : un simple et brusque changement de direction avant la mise en jeu permettait à Diggs d’être complètement seul pour le TD.
À 20-14, à l’aube du 4ème quart-temps, le match n’était plus le même. GB se devait de réagir. Et cette fois, l’attaque trouvait son rythme car Jamaal Williams arrivait à faire autre chose que s’empaler sur un mur. Et tout de suite, ça ouvrait des voies, notamment à Geronimo Allison (WR) qui convertissait une réception de 9 yards en 22 yards même si l’action aurait dû être arrêtée à la prise de balle pour contact. Puis la machine s’enrayait. 3ème et 2 yards, Rodgers demande un temps mort car il voit que la tactique semble fébrile pour une action si cruciale. Échange Rodgers – Mc Carthy et le n°12 revient sur le terrain en manifestant ostensiblement son agacement. Erreur. Car je pense que les coordinateurs défensifs ne sont pas plus bêtes que moi et savent bien reconnaître dans l’agacement du n°12 un jeu de course appelé au lieu d’un jeu de passe. Bingo, Jamaal Williams ne gagnait pas un pouce. Et Rodgers lançait un regard noir vers la touche… FG. 23-14.
Oh, il ne restait que 7 mn 30 et il y avait plus d’une possession d’écart, de quoi voir venir. Normalement. Car Pettine aura appris une chose, du moins je l’espère, c’est qu’il est « criminel » de laisser le Davon House 2018 au marquage du WR 1 adverse avec beaucoup de profondeur derrière lui sans assurer sa couverture. Boum ! Évidemment, Diggs prenait de vitesse House largué à 3 m, Brice (SS) revint trop tard ayant choisi d’abord le côté opposé où naviguait Thielen (WR). TD de 75 yards pour Minnesota. Et voilà comment un match qui devait être normalement maîtrisé devint un match à couteaux tirés. (23-21)
GB reprenait la même recette que le drive précédent. Avec succès au départ et en calant en s’approchant vers l’en-but. Pourtant, la 1ère tentative attendue de Jamaal Williams (RB) gagnait 4 yards, mais la 2ème butait sans gain, mais néanmoins faisait griller un premier temps mort des Vikings à 2 mn 24 de la fin alors que GB en était alors démuni. Confronté à une 3ème tentative et 6 yards, les Packers choisissaient cette fois l’option de passe chère au n°12, sans succès, arrêtant le chronomètre à 2 mn 13 après le FG réussi. (26-21)
Allait-on subir un terrible dernier drive des Vikings pour ramasser la mise ? Non ! L’affaire était entendue dès la 1ère action avec Kirk Cousins qui visait Treadwell qui laissait échapper le ballon pourtant dans ses mains. Le cuir flottait dans l’air et Clinton-Dix (FS) bien placé, interceptait et le relançait jusqu’au 13 yards des Vikings.
Oui mais voilà, avec 2 temps morts et le temps mort automatique des 2 mn côté Vikings, deux solutions s’offraient aux Packers :
- jouer sécurité : courir et faire griller ces 3 derniers temps morts en espérant que Jamaal Williams fasse un exploit
- achever la bête en tentant de marquer le TD
Après une course en 1ère tentative, c’est le 2ème choix qui fut privilégié, le plus ambitieux. Rodgers tenta par deux fois de se connecter avec Adams (WR), sans succès. Avec 2 mn 04 au moment de la première tentative, il aurait bien mieux fallu tenter une passe à ce moment là, la course ne grillant pas plus de temps (4 secondes) que la tentative de passe. Quitte à courir ensuite pour griller les deux temps morts. Laissant toujours quasiment 2 mn à jouer… mais sans temps mort aux Vikes, mettant plus de pression sur Cousins. C’est le point le plus discutable de la gestion tactique offensive de fin de match.
Ce fut donc un FG de plus et il restait donc 1 mn 45 et deux temps morts aux Vikings. (29-21). Mais ce n’est pas qu’un FG qu’il fallait que les violets marquent, mais bien un TD converti à 2 pts ! Loin d’être gagné ! Et pourtant, ces dernières 105 secondes furent un festival d’occasions manquées par les défenseurs Packers.
L’IMPROBABLE DERNIER DRIVE VIKINGS
La première action du dernier drive Vikings dans le temps règlementaire aurait dû tout simplement achever le match. Reggie Gilbert (OLB) repousse 2 linemen à lui tout seul, Clay Matthews (OLB) en profite pour croiser sa course et débouler directement sur Cousins (QB) qui panique et balance une bombe sur le côté droit vers son jeune WR Coley, tout en étant sacké au moment de lancer la balle. Alexander (CB) au marquage récupère l’offrande, interception. C’en est fini et le rookie CB part faire son Lambeau Leap.
L’impensable survint alors : pénalité contre Clay Matthews pour une brutalité contre le QB ! Juste incompréhensible, le ralenti montre bien le n°52 plaquer le torse de Cousins avec son bras droit dans le dixième suivant la libération de la balle. Ensuite, Matthews fait tomber au sol Cousins principalement par la vitesse de l’impact… et la gravité ! Puisque les arbitres n’ont pas révisé leur théorie de la pomme qui tombe de Newton, GB était pénalisé et Minnesota était sauvé des eaux par ces gens zébrés. Pour la petite histoire, la NFL, tels les meilleurs avocats des plus grands criminels, a affirmé que ce plaquage était un modèle du genre pour montrer ce qu’il ne faut pas faire à un QB désormais. Eh bien, comme je l’ai dit auparavant, les QB peuvent désormais emmagasiner une confiance hors norme car il ne leur arrivera plus de contact « viril ». Il faut juste noter la réaction de Cousins qui jamais ô grand jamais ne réclame une pénalité et qui est dépité au moment de voir l’interception d’Alexander, comprenant ce qui aurait dû être la fin du match. VIDÉO
Seconde action après la pénalité de 15 yards. Cousins trouve Cook (RB) pour une petite passe. Whitehead (S) a intelligemment anticipé et cogne le coureur, ce qui fait voler la balle dans les bras de Wilkerson (DE) qui jongle sans attraper le ballon ! C’est juste pas possible !
Josh Jackson veut lui aussi tenter l’interception mais est lobé de justesse pour une réception de 12 yards de Thielen (WR). 3 actions plus tard, Cousins balance une ogive qui traverse les mains de son receveur Coley pour rebondir sur la main gauche d’un Alexander (CB) surpris.
Et enfin, sur le touchdown égalisateur, Daniels (DE) démonte le Centre adverse pour plaquer Cousins au niveau de la taille mais la balle part vers le potelet orange droit. Et là Alexander (CB) et Brice (SS) se gênent. Ou plutôt Brice arrive lancé mais jauge mal sa trajectoire. Alexander qui le voit débouler à pleine vitesse ne termine pas son action sur Thielen pensant que Brice va percuter Thielen. Brice, de son côté, arrête son effort de peur de plaquer fort son coéquipier ! Pendant ce temps là, le ballon passe dans le chas d’une aiguille entre les deux joueurs pour atterrir dans les bras d’un Thielen tout heureux de retomber sur le potelet orange signe du TD. Alignement des astres quand tu nous tiens..
Bien sûr, rien n’était encore fait puisqu’il fallait encore que Minnesota convertisse à 2 pts. Mais après s’être fait fait tabasser à coups de trèfles à 4 feuilles, de pattes de lapin et de fers à cheval violets, que croyez-vous qu’il arriva à GB ? Conversion à 2 pts bien sûr, par un mouvement similaire de Diggs (WR) sur Tramon Williams, bien aux fraises ce dimanche dernier. (29-29)
31 secondes à jouer avec Rodgers sur une jambe et sans temps mort, c’était mission impossible. Pas pour le n°12. Une réception de 27 yards de Graham le long de la ligne de touche droite plaçait Crosby en position pour un FG de 52 yards… qu’il réussissait ! Mais non, dernier temps mort Vikings. Aargh ! Allez Mason, tu as le sang froid d’un crotale, tu ne vas te laisser décontenancer par cela. Il faut croire que si, sa deuxième tentative passant 30 cm à gauche des poteaux…
C’était parti pour des prolongations que les Vikings avaient arraché par je ne sais quel miracle. En fait si, vous mélangez de la chance et un arbitrage favorable, vous saupoudrez cela de gestion tactique adverse toujours un poil foireuse dans les moments critiques et vous finissez avec une pincée de vieux CB exténués par la chaleur. Vous obtenez ces prolongations improbables.
UN KICKER VIKINGS AU PIED BOT
Premier drive de « l’overtime » pour les Vikings. La défense oblige les violets à un FG de 49 yards… manqué !
Balle en main, les Packers n’ont qu’à se mettre en position de FG pour gagner. Mais ils n’arriveront pas à passer le milieu du terrain. Ils punteront après un sack sur Rodgers du CB Alexander dans un jeu magnifiquement dessiné : Kendricks (LB) faisant mine de blitzer occupe Taylor (LG) pendant que Bakhtiari (LT) se retrouve avec Griffen (DE) et le blitz du CB à défendre, il ne put rien faire.
4 mn à jouer en prolongations dans ce qui annonçait une mort lente de la défense, épuisée par tant d’efforts et d’injustice. Ce fut le cas, les passes étaient réceptionnées et Murray (RB) douchait les espoirs cheeseheads par une course de 9 yards, amenant à un field goal quasi inratable de 35 yards. Eh bien, le rookie Carlson réussit l’exploit de le manquer à la dernière seconde, ponctuant pour le kicker un magnifique 0 sur 3 sur le match. Pour la petite histoire, le pauvre rookie a été licencié cette semaine et n’est désormais plus un Viking. Cruel monde la NFL.
DES FONDATIONS ET DE L’ESPOIR
Ce match a été totalement fou. Je retiendrai d’abord que nous avons tenu en respect le finaliste NFC 2017 et même dominé avec un Aaron Rodgers privé de sa mobilité. Sans cette pénalité imbuvable sur Clay Matthews, le match était fini à 1 mn 45 de la fin. On a vu que même après cette action litigieuse, les Packers avaient 100 fois les moyens de clôturer le match. Mais le destin semblait violet, tout comme il semblait bleu et vert un soir de janvier 2015, en finale NFC dans la grisaille de Seattle. L’inexpérience d’un kicker aura permis aux Packers de ne pas repartir bredouille et moralement abattus. Ils n’ont pas perdu de terrain sur leur rival de division, c’est déjà ça !
Si GB a dominé 80 % du match, c’est grâce à une défense qui tient la route et qui peut facilement se retrouver dans la 1ère moitié NFL… si aucun des titulaires ne se blesse. Car la blessure de King laissant entrer House fut la première racine du retour des violets. Les rookies CB Jackson et Alexander ont de l’énergie à revendre, le rookie de 1er tour a fait un match plein qui aurait dû être récompensé par une interception injustement retirée. Le jeu de course Vikings a été stoppé, il reste maintenant aux lignes secondaires à être plus constantes. Tramon Williams (CB) et Kentrell Brice (SS) sont passés à côté de leur match et ont été impliqués dans tous les bons coups Vikings. Reggie Gilbert s’affirme et la ligne défensive confirme tout le bien qu’on pense d’elle.
Les retours d’Aaron Jones (RB) et d’Oren Burks (ILB) vont faire énormément de bien en semaine 3, apportant ce qui manque à leurs deux postes en leur absence : de la vivacité. En attaque, les Packers devront faire avec un Aaron Rodgers handicapé jusqu’à au moins la semaine de repos, posée en semaine 7. D’ici là, il faudra composer avec, mais on a vu dimanche que même dans cette situation et face à un rival de qualité, GB est position de gagner.
LES STATS
Green Bay :
- Aaron Rodgers (QB) : 30/42 à la passe, 281 yards, 1 TD ; 15 yards à la course
- Jamaal Williams (RB) : 16 courses, 59 yards, 3.7 yards par portée
- Jimmy Graham (TE) : 6 réceptions, 95 yards
- Davante Adams (WR) : 8 réceptions, 64 yards, 1 TD
- Jaire Alexander (CB) : 6 plaquages, 1 plaquage assisté, 0.5 sack
- Mason Crosby (K) : 5/6 au FG, 48 yards pour le plus long FG
- J.K. Scott (P) : 5 punts, 45.2 yards net
- 2 sacks pour la défense
- Efficacité en 3ème tentative : 30 % (4 sur 13)
- Efficacité en zone rouge : 20 % (1 sur 5)
- 38 mn de possession de balle
Minnesota :
- Kirk Cousins (QB) : 35/48 à la passe, 425 yards ; 4 TD, 1 INT
Je nuancerais les stats de Cousins car il rajoute 141 yards et 1 TD après l’erreur de jugement sur le plaquage de Matthews qui terminait le match à 1 mn 45 de la fin, l’action d’Alexander aurait dû aussi lui rajouter une 2ème INT. Tout de suite moins reluisant. Et nous n’oublierons pas le TD de 75 yard obtenue sur la tête de Papy House.
- Dalvin Cook (RB) : 10 courses, 38 yards, 3.8 yards par portée
- Adam Thielen (WR) : 12 réceptions, 131 yards, 1 TD
- Stefon Diggs (WR) : 9 réceptions, 128 yards, 2 TD
- Mackensie Alexander (CB) : 7 plaquages, 1 sack
- Daniel Carson (K) : 0/3 au FG
- Efficacité en 3ème tentative : 50 % (7 sur 14)
- Efficacité en zone rouge : 66 % (2 sur 3)
- 8 pénalités pour 70 yards concédés
- 4 punts, 31 yards de punt net de moyenne
- 32 mn de possession de balle
Merci pour l’article et je suis à 100% d’accord avec le titre, c’était un match imperdable (et on a quand même failli le perdre).
En tout cas, au delà des erreurs d’arbitrage sur lesquelles je ne reviendrais pas, on aurait dû plier le match bien avant et ce match est symptomatique de nos difficultés :
– Pass-rush : Gilbert est le seul à réussir régulièrement à passer. Perry je n’ai pas de souvenir de lui sur le match et pas de bol pour Clay, quand il réalise une bonne pression il est pénalisé.
– Cornerback : Il ne faut pas avoir de blessé parce que House…. On peut le remplacer par un des mecs qu’on a pris dernièrement, quoiqu’il arrive ça ne peut pas être pire… En plus Tramon Williams n’a pas été non plus fameux sur le match donc on a 3 CBs pas mal et ils sont rookies ou sophomore…
– Safety : L’interception de Dix c’est un peu l’arbre qui cache la forêt, il a été loin d’être transcendant. Brice après un bon match contre les Bears est passé à coté. Il faudrait tester Greene et Josh Jones va revenir mais c’est assez léger… Y a Reid de dispo sinon j’avais abordé le sujet il y a quelques semaines : tenter Earl Thomas avec les Seahawks (surtout vu leur début de saison).
– McCarthy : le play call du 4e QT est désespérant, à pleurer, la gestion des temps-mort c’est toujours une blague et je comprends pas qu’il n’ai pas tenté un challenge sur au moins une des décisions arbitrales bizarres (pour les amateurs du RCT, il doit aimer ce que Mourad Boudjellal n’apprécie pas de la part du corps arbitral 😀 ).
En plus, on prend dans les 53 une cargaison de WR et de TE pour au final jouer tout le temps avec les 3 mêmes WR (quelques apparitions de MVS) et Graham (un peu Kendricks mais trop peu de Lewis et pas de Tonyan).
Après, il y a pas mal de points positifs, les retours prévus vont faire du bien et on peut être optimiste pour la saison (tant que Rodgers joue).
De la à jouer la gagne au SB, il reste un gap et puis vu qu’on se tire une balle dans le pied tous les WE en alignant un « grand stratège » au bord du terrain et en le laissant jouer avec un casque et un menu à pizza…
très bon résumé, l’expression parfaite de ce que nous ressentons tous.
Les verts et or en progrès surtout en défense, mais plombé par des vieux démons : House qui a changé en mal la defense à lui tout seul, et notre éternel McCarthy, avec son playcall daté, sa gestion du chrono minable et son utilisation risibles des temps morts.
Zimmer appelle le temps mort dans la demi seconde qui précède le snap de Bradley pour le FG de la gagne de Crosby, avec le résultat que l’on sait. Ce maudit McCarthy par 2 fois (!) appelle un time out alors que les lignes sont à peine en place ou même pas, ne mettant aucune pression au K adverse, qui ratera malgré tout heureusement pour nous.
D’autre part, dans un autre style, je trouve assez lamentable de la part de Zimmer de tirer sur l’ambulance de ce pauvre Kicker rookie justifiant son cut après ses ratés de dimanche. Car c’est uniquement les arbitres qui permettent aux Viks d’être en mesure de Kicker 2 fois en OT, et le HC de Minnesota semble l’avoir occulté.
A moins que lui et son front office soit particulièrement énervé que les pots de vins offerts aux arbitres pour les maintenir dans le match n’ait pas pu être capitaliser en win par le kicker. C’est ma théorie.
Très bon résumé comme d’hab’.
Après avoir revu le match en condensé, quelques réflexions en vrac:
Encore quelques soucis en début de match pour McCray, il est vrai face à une bonne défense.
Encore un bon match de Geronimo qui s’affirme clairement comme le WR3, je suis content pour ce joueur qui m’a plût dès ses 1ers snaps de présaison il y a 3 ans.
J’avais un peu ragé en voyant qu’on draftait un punter, mais alors là, je suis impressionné par l’impeccable Mr Scott! Mea culpa.
Même si je suis pas encore fan d’Alexander, au contraire de Jackson, il me semble clair qu’on a pris 2 vrais joueurs de football, pugnaces, agressifs et avec de l’instinct. Ils devraient nous faire oublier Pippo et Bimbo :-))
A ce sujet, je suis également confiant sur l’avenir de cette défense, qui ne sera sans doute pas au top encore cette année, mais en comblant intelligemment les trous l’année prochaine, ça devrait causer sérieux dans le futur.
Mention pour Gilbert, pas loin d’être notre pass rusher le plus perturbant pour l’adversaire (faut il s’en réjouir ou en pleurer?…) et Montgomery, malgré ses limites, il reste un joueur polyvalent et utile.
Débuts encourageants pour Toomer, à suivre.
Pas envie de revenir sur nos deux boulets, notre HC et D.House, on a déjà tout dit sur le sujet de trop nombreuses fois, malheureusement.
Merci pour l’article et la dose d’humour (tabassé à coups de trèfles à 4 feuilles c’est tout à fait ça), il faut bien ça pour surmonter une farce pareille et c’est encore plus criant en revoyant le match… Les réactions de Rodgers sont vraiment à voir sur certains jeux, je crois qu’il était plus frustré que nous et qu’il a battu son record de « f*** » sur ce match…
L’action de Clay, c’est vraiment l’arbre qui cache la forêt de médiocrité arbitrale. Avec le recul, le pire c’est Adams qui se fait prendre la tête en sandwich dans la endzone par Kendricks et un Smith en mode diving elbow drop qui lui enlève à moitié le casque (action non revue par les refs malgré un delay of game volontaire de GB car dans les deux dernières minutes, encore une règle à la con).
Et les commentateurs de même que Blandino qui n’ont pas un mot pour la faute évidente et se contentent de déblatérer sur le fait que ce soit un catch ou pas… Bref, comme chaque saison, la NFL nous chante l’air de la protection des joueurs mais le 17 se fait quand même défoncer le citron comme si de rien n’était. J’ose même pas imaginer ce que ça va être à MIN au retour si les refs nous entubent déjà à domicile.
Autre détail: mais que foutait Patrick au retour en ST o_O ? Le voir « sprinter » pour gagner quelques yards c’était… Agh ! Moment de déconcentration après le TD de Jackson sur le punt contré, jamais on ne doit se prendre un retour plein centre comme ça. Mais globalement, ce niveau en ST me va même si j’aimerais qu’on capitalise plus sur les bons punts de Scott.
La D aussi est clairement meilleure que l’an dernier et arrive à maintenir son effort pendant 3 QT sur 4 à peu près jusqu’ici malgré le personnel limité. Sachant qu’il manque du monde et que la faiblesse de nos LBs fait peser le gros du boulot sur la DL et les DBs, ça me va mais on est pas encore où je voudrais, à savoir une D entre 10 et 15, là on est plus 20-25.
Le point positif de ce match c’est que le sentiment d’injustice doit bouillir dans le vestiaire et que ça devrait donner un peu de la hargne qui a longtemps manqué à cette équipe (malgré le marsh mallow qui nous sert de HC). Et puis on aurait pu être 0-2 comme 2-0 alors 1-0-1 c’est 75% de réussite après tout !
Direction WSH et espérons un match moins polémique contre Smith, le pote à Rodgers. Les Skins sont à notre opposé avec une D top 5 et une O au fond du trou mais c’est très relatif vu qu’ils ont joué des adversaires nettement moins saignants (ARZ et IND).
On a normalement une belle série avant la bye pour stocker des W prenables et finir 5-0-1 dans l’idéal ce qui nous permettrait d’aborder tranquillement Rams et Patriots chez eux ainsi que la suite du calendrier puisqu’un 50% sur les matches suivants devrait suffire pour aller en PO (10-5-1).
en effet, un so****** arbitrale, voilà ce qu’on a subi dimanche.
content de voir que je suis pas le seul amateur du RCT 🙂