Dimanche dernier avait lieu la soirée la plus connue du football américain : le Super Bowl. Pour une nuit, toute la planète parle de football américain. Enfin… tout autant (voire plus) des à côtés (concert de la mi-temps, publicités, nombre de téléspectateurs) que du match en lui-même où seul le résultat brut est souvent évoqué. Les Philadelphia Eagles ont donc fait chuter, 41 à 33, les favoris New England Patriots au terme d’une saison qui fut réellement folle, surtout en NFC. Des Eagles dont les Packers pourraient s’inspirer sur quelques points. Retour sur une saison et un champion spéciaux.
DES PLAY-OFFS ÉTONNANTS
La vainqueur du Super Bowl LII est surprenant. Les Philadelphia Eagles ont déjoué les pronostics et ont formidablement représenté la conférence NFC symbolisant le renouvellement inattendu de cette conférence en 2017.
En effet, des 6 équipes NFC ayant fait les play-offs en 2016, une seule a réédité la performance en 2017, les Atlanta Falcons (champion NFC 2016). Et encore, les Falcons se sont qualifiés en arrachant le dernier strapontin du 6ème rang avant de chuter en match de division contre les futurs champions.
Exit les Green Bay Packers (finaliste NFC en 2016 s’il était besoin de le rappeler), les Seattle Seahawks, Dallas Cowboys ou New York Giants, tous victimes de l’absence de joueurs clés (blessures ou suspension pour Ezekiel Elliott, le coureur des Cowboys), et exit également les Detroit Lions.
Côté AFC, si les New England Patriots, les Pittsburgh Steelers et les Kansas City Chiefs ont dominé sans surprise la saison régulière, les équipes de play-offs ont néanmoins été renouvelés pour moitié. Les Jacksonville Jaguars, Tennessee Titans et Buffalo Bills ont pris la place des Houston Texans, Oakland Raiders et Miami Dolphins.
Au final, 8 des 12 équipes de play-offs ont été renouvelées entre 2016 et 2017. Un sacré changement voulu par la NFL grâce au plafond salarial (« salary cap »). Mais on s’aperçoit vite que, plus que le salary cap, ce sont les blessures de joueurs majeurs qui handicapent les équipes : Aaron Rodgers chez les Packers, J.J. Watt chez les Texans, Derek Carr chez les Raiders, Richard Sherman chez les Seahawks… Dans un sport qui gagne de plus en plus en vitesse avec des gabarits qui n’ont jamais été aussi importants, les blessures se multiplient malgré un discours apparent et hypocrite de la NFL qui dit faire de la sécurité des joueurs une priorité absolue.
Ce renouvellement des équipes en play-offs n’a pas abouti à un champion AFC original. Les New England Patriots sont le champion AFC 2017, pour la 4ème fois en 7 ans. Ils ont même été de toutes les finales AFC depuis 7 ans (2011) ! Mais il s’en est fallu de peu pour que les Jacksonville Jaguars ne surprennent les Patriots. Ils auraient dû même gagner ce match mais l’inexpérience, la peur de gagner (tactique devenant ultra conservative) et un soupçon de malchance (fumble retourné en touchdown mais arrêté injustement à l’endroit du fumble) ont laissé Tom Brady (QB) et ses ouailles de nouveau postuler à un Super Bowl.
Par contre, en NFC, le renouvellement a été tel que cela a forcément abouti en 2017 à un champion NFC inédit : les Philadelphia Eagles, au bilan de 7 victoires et 9 défaites en 2016 ! Un sacré retournement de situation qui ne s’est pas arrêté à une participation au Super Bowl puisqu’ils ont réussi à faire chuter des Patriots favoris des parieurs.
Les Eagles champions ! Cela n’était jamais arrivé dans l’ère du Super Bowl (52 ans). Par contre, cette franchise historique de la NFL avait déjà remporté 3 titres : en 1948, 1949 et 1960, battant lors de ce dernier titre…. les Green Bay Packers de Vince Lombardi, infligeant au mythique coach des Packers sa seule défaite dans une finale de championnat.
Mais quel est donc la recette de ces Eagles 2017 et comment les Packers peuvent s’en inspirer pour redevenir l’équipe leader qu’ils peuvent être ?
UN MODÈLE EAGLES ?
Quarterback
Une équipe c’est d’abord un quarterback. À la recherche du graal pendant des années après l’ère Donovan Mc Nabb (1999-2009), les Eagles cherchaient désespérément leur boss en attaque. Après une expérience heureuse (Pro bowl en 2013) puis malheureuse (contesté par… Mark Sanchez (!) en 2014) avec Nick Foles (sacré ironie de l’histoire) de 2012 à 2014, les Eagles profitent d’une place avantageuse à la draft 2016 (8ème place) pour effectuer un trade-up ambitieux à la recherche de LEUR QB.
Ce QB, c’est Carson Wentz et le prix est cher payé. Après que les St Louis Rams aient chipé le QB Jared Goff au 1er choix après un « trade-up », les Eagles obtiennent par un « trade-up » également le 2ème choix général 2016 ainsi qu’un 4ème tour 2017, mais pour cela ils doivent débourser :
- leur 8ème choix 2016
- leur choix de 3ème tour 2016
- leur choix de 4ème tour 2016
- leur 1er tour 2017
- leur 2ème tour 2018
Rien que ça ! À ce prix, le jeune QB Carson Wentz issu de l’université du Dakota du Nord se devait d’être le « franchise quarterback » des Eagles pour de nombreuses années alors que Wentz faisait loin de faire l’unanimité avant la draft.
On peut le dire après cette saison 2017, le pari a été gagnant. Après une 1ère saison d’apprentissage (bilan de 7-9), Wentz trouvait en 2017 la bonne carburation grâce à un collectif au diapason. Il était même sur la lancée d’un titre de meilleur joueur de la saison (MVP) quand une blessure au genou stoppa net son élan.
Bienheureux furent les Eagles d’avoir en QB 2 Nick Foles, de retour aux bercails en 2017 avec un contrat de 2 ans. Mais ce retour n’a pas été gratuit : 11 M de $ pour ces 2 années. Cependant, Foles a assuré le « job ». Alors qu’on pensait que la blessure de Wentz allait stopper net les ambitions de titre des Eagles, Foles a su mener sa barque, bien aidé par des lignes dominantes et un jeu de course efficient.
Les Eagles montrent qu’avoir un QB d’expérience en QB 2 est une assurance tous risques en cas de blessures. Miser sur un jeune sans expérience peut être une arme à double tranchant. Pour les Packers, l’expérience Hundley a basculé du mauvais côté du tranchant.
Alors, GB doit-il miser comme les Eagles sur une assurance tous risques en QB 2 ? Oui, si les Packers en ont les moyens mais il me parait prioritaire de consolider d’abord le reste de l’équipe. Car si Foles a pu mener les Eagles au succès, c’est bien parce que Philadelphie possède une défense top 3 NFL. Les Packers ont eux eu une défense dans les 10 dernières au classement. Alors dans le même contexte que Hundley, un QB comme Foles n’aurait probablement pas eu le même succès qu’à Philadelphie.
On l’a vu, c’est Aaron Rodgers qui sublime les Packers alors que les Eagles ont pu interchanger le QB avec le même succès, preuve que les Packers ont une équipe beaucoup moins complète que celle des Eagles. GB a un QB d’exception et n’a donc rien à envier aux Eagles (loin de là) dans ce secteur. Alors, il faut selon moi d’abord renforcer tous les secteurs de jeu avant de surpayer un QB 2 d’expérience. Mais il est toujours possible de faire des bonnes affaires pour éviter une potentielle nouvelle saison « Hundleyesque ».
Des lignes dominantes… et coûteuses
Je le répète souvent, si le QB est le joueur le plus important du football important, toute équipe NFL doit avoir deux bonnes lignes, offensive et défensive, si elle veut être performante.
Les Eagles ne dérogent pas à la règle. Pour chacune des lignes, Philadelphie se place sur le podium en 2017. De nombreux observateurs certifient même que l’OL des Eagles était la meilleure cette année. Celle-ci est de qualité et a une certaine profondeur car on aurait pu penser que la blessure en milieu de saison de Jason Peters, le LT Pro-Bowler, aurait eu raison de cette muraille. Mais le jeune Vaitai (LT), drafté au 5ème tour de la draft 2016, a su maintenir la digue Eagles.
Mais cette qualité se paie au prix fort. Les 5 membres titulaires de l’OL Eagles sont expérimentés (30 ans de moyenne d’âge) et coûtent en moyenne 7,5 M de $ / an. Ils forment la ligne offensive la plus chère de la NFL et couvrent 26,5 % de la masse salariale des Eagles.
Les Packers, eux, ont une ligne plus jeune (28,5 ans de moyenne) et surtout beaucoup moins chère en 2017 (4,7 M $ / an – 12ème NFL). Si les positions de Tackle sont valorisés à GB par des joueurs Elite assis sur le podium NFL de leurs postes (Bakhtiari et Bulaga), la position de Garde (LG et RG) a clairement été jugé par les Packers comme un poste sur lequel il n’était pas nécessaire d’offrir des gros contrats (départs des Pro Bowlers Sitton et TJ Lang). Ainsi, l’OL ne compte que pour 19 % dans le « cap » des Packers.
Même explications pour la ligne défensive. Cette fois, la ligne des titulaires Eagles est plus jeune (27,5 ans de moyenne) mais leur coût est tout aussi dispendieux. Elle forme la 4ème ligne défensive titulaire (Cox-Jernigan-Curry-Graham) la plus chère en NFL en 2017 (Jacksonville mène la danse dans cette catégorie).
Green Bay n’est que la 23ème équipe NFL au niveau de la dépense pour sa ligne défensive. En effet, seul Mike Daniels (10 M de $ par an) a un gros contrat. Kenny Clark (DT), Dean Lowry (DE) ou Montravius Adams (DT) étant sur des contrats « rookies » peu onéreux.
Pour être un peu plus honnête, les Packers affichaient le plus souvent en 2017 un schéma défensif avec une ligne composée de 2 DT (Clark et Daniels) entourés de deux pass-rushers : Nick Perry et Clay Matthews (OLB). Ainsi, si on cumule les rémunérations 2017 de ces 4 joueurs, on atteint la somme de 33 M de $ !!! Les Packers ont compris qu’il fallait investir dans les joueurs qui sont au plus près du point d’attaque puisque l’argent dépensé pour ces 4 joueurs les amène sur la 3ème marche NFL de l’argent dépensé pour les joueurs qui s’alignent sur la ligne défensive.
Alors, non, les Packers ne négligent pas ce secteur mais Nick Perry et Clay Matthews (OLB) ont terriblement déçu en 2017. À eux deux, ils ont coûté 21 M de $ dont 15 M de $ pour le seul Clay Matthews : ça fait cher le sack ! (2 M de $ le sack pour être exact…). Et en 2018, ils vont coûter tout autant (!), avec cette fois des contrats qui s’équilibrent entre les deux joueurs. Assurément, la paire d’OLB est le plus mauvais rapport qualité-prix des Packers 2017. Clay Matthews s’apparente de plus en plus à un vieux lion qui ne domine que des adversaires faibles. Nick Perry a intérêt à produire une saison 2018 de feu, sinon il s’avérera être une grosse arnaque (une très bonne demi-saison en 2016 en tout et pour tout depuis… 2012 !).
Les Eagles ont fait le choix d’avoir des lignes de choix en payant au prix fort ses joueurs. Ligne offensive et ligne défensive des Eagles constituent 53 % de leur salary cap. Rien que ça ! Les Packers sont beaucoup plus précautionneux. Ils paient peu sur leurs LG et RG. De plus, les purs joueurs de ligne défensive sont jeunes (à l’exception de Mike Daniels) et ne représentent que 9 % du « cap » (28ème NFL).
Mais dans le système défensif « capersien » qui faisait la part belle aux pass-rushers, nous nous devons d’intégrer les OLB pour la défense sur la ligne des Packers. Le corps 2017 des Packers à cette position ressemble à une erreur de casting : 2 stars surpayées et souvent blessées, des drafts inopérantes (Kyler Fackrell, Vince Biegel) et des mauvais choix (départ de Julius Peppers, TJ Watt délaissé à la draft).
Ces manques à ce poste si stratégique dans la défense 2017 des Packers est une explication de la différence des destinées des Eagles et des Packers cette année. J’en veux pour preuve l’action défensive qui a fait basculer le Super Bowl en faveur de Philadelphie : un fumble créé par un sack de Brandon Graham (DE) et récupéré par Derek Barnett (DE). À 2 mn de la fin et seulement 5 pts d’avance, c’est cette action de rush sur le QB qui a écarté Tom Brady d’une remontée inexorable. VIDEO
Un jeu de course efficient
Si Nick Foles a pu emmener l’attaque des Eagles vers le succès, c’est aussi parce qu’il a été soutenu par un jeu de course important. Jugez plutôt : les Eagles ont le 3ème jeu de course NFL en saison régulière si on se réfère au nombre de yards à la course par match (132 yards par match).
Ce jeu de course s’est appuyé sur un duo percutant et complémentaire : Legarette Blount – Jay Ajayi. Blount est le cheval de trait (766 yards, 4,4 yards par course) alors que Ajayi est l’adepte des gros gains (5,8 yards par course, 2ème RB NFL dans cette catégorie derrière Alvin Kamara des New Orleans Saints).
Au Super Bowl, leur travail a encore été primordial avec 150 yards gagnés par les deux compères (et un TD pour Blount).
Les Packers peuvent, je pense, également compter enfin sur un duo de coureurs percutant avec Jamaal Williams en cheval de trait et Aaron Jones pour obtenir des gros gains. Les deux jeunes coureurs ont déjà montré ces qualités lors de leur saison rookie en 2017.
Les Packers sont ainsi la 17ème équipe NFL pour leur jeu de course (108 yards par match). Certes, c’est loin de la 3ème place des Eagles mais sachez que les Packers étaient 20ème en 2016 et que l’avenir semble prometteur pour le jeu de course de GB, surtout en compagnie d’Aaron Rodgers. Car les deux jeunes n’ont que très très peu cotoyé le n°12, Ty Montgomery étant le RB n°1 durant les 4 premiers matchs avant une fracture aux côtes. La seule vraie cohabitation eut lieu en semaine 5 lors du match chez les Dallas Cowboys avec un match dantesque d’Aaron Jones (125 yards, 1 TD). On peut raisonnablement espérer un jeu de course qui ait encore plus la part belle en 2018 à GB.
Un tight-end dominant
Qui est le receveur des Eagles en 2017 qui a obtenu le plus de yards à la réception ? Un tight-end ! Zach Ertz.
Avec 824 yards, 8 TD en 74 réceptions, Zach Ertz s’invite sur le podium des tight-ends NFL en 2017 derrière Rob Gronkowski (New England Patriots) et Travis Kelce (Kansas City Chiefs). D’ailleurs, on remarquera que le Super Bowl réunissait 2 des 3 meilleurs TE 2017… Un hasard ?
Bien sûr, les Eagles ont pu s’appuyer aussi sur un bon receveur qui apporte une réelle menace profonde (Ashlon Jeffery), chose qu’ils n’avaient pas en 2016. Mais quand Jeffery atteint péniblement le top 25 à son poste, Ertz est dans le top 3. De plus, un TE dominant apporte une sécurité pour des passes à courte et moyenne distance : une arme presque imparable.
Cela, les Packers l’avaient compris puisqu’ils avaient cassé leur tirelire à l’inter-saison pour s’adjuger au prix fort les services de Martellus Bennett. On connait la suite. L’investissement Bennett s’est avéré être un fiasco après avoir laissé partir Jared Cook à l’inter-saison, qui fut bien plus efficace lors de la 2ème partie de la saison 2016.
Mais voilà, si le besoin avait bien été identifié, l’exécution a pêché. Un peu comme sur le poste de pass-rusher, de mauvais choix ont été faits. On peut espérer que le nouveau manager général rectifie le tir.
Les Eagles ont eu la 13ème attaque NFL à la passe lors de la saison régulière 2017 (234 yards par match à la passe), les Packers la 25ème (198 yards par match). Alors oui, il y eut une différence majeure : un QB 2 qui ne fut pas à la hauteur à GB. Mais le poste de tight-end est aussi une explication. Car sur le poste de receveur, Davante Adams – Jordy Nelson – Randall Cobb apparaissent bien supérieurs à Ashlon Jeffery – Nelson Agholor – Torrey Smith.
Des lignes secondaires pas décisives
Le Super Bowl l’a montré, la faiblesse identifiée chez les Eagles était la défense contre la passe. Avec un Tom Brady qui a passé plus de 500 yards (505), le moins que l’on puisse dire, c’est que les lignes secondaires de Philadelphie n’ont pas été à la fête, loin de là.
Et ce n’était pas une nouveauté puisque les Eagles avaient la 17ème défense contre la passe en saison régulière (227 yards par match encaissés). Comme quoi on peut être une équipe qui remporte le Super Bowl avec une défense contre la passe suspecte.
Les Packers avaient la 23ème défense contre la passe en saison régulière avec 237 yards par match encaissés, soit 10 petits yards de plus que les Egales en moyenne sur un match…
Là où la défense aérienne des Packers fut exécrable, ce fut au niveau des TD encaissés : 29 TD, soit le 29ème rang NFL. Les Eagles étaient un peu meilleurs avec 24 TD encaissés, soit le 18ème rang NFL. Meilleurs que les Packers mais pas faramineux non plus.
Là où la défense aérienne de Philadelphie s’est distinguée, c’est dans le fait de ne pas avoir toléré de gros gains à la passe. Ainsi, les Eagles sont au 5ème rang pour le nombre de passes de + de 20 yards encaissées (40 sur la saison, autant que les Jaguars, quand les Packers en ont pris 55 [27ème NFL]).
Plus que par la qualité de leurs lignes secondaires, dont on a vu sur d’autres statistiques qu’elle n’était pas exceptionnelle, j’explique cela par la qualité de leur ligne défensive (voir plus haut) qui permet à plus de joueurs de jouer prudemment la couverture. On en revient à la qualité au point d’attaque, chose que n’ont pas eu les pass-rushers Packers. En ne harcelant pas le QB adverse comme l’ont fait le plus souvent les 4 gros bébés de la ligne défensive Eagles, les pass-rushers Packers ont laissé trop de temps au QB adverse pour mettre encore plus à mal des lignes secondaires pas folichonnes.
Un entraineur adaptable et audacieux
Quelle surprise de voir une équipe vainqueur du Super Bowl avec un entraineur qui n’en est qu’à sa 2ème année de « head coaching ». Cet homme providentiel, c’est Doug Pederson, 50 ans et ancien QB… des Green Bay Packers ! 🙂
Oh, pas grave si vous ne le connaissez pas car il n’a jamais été titulaire. Il a d’abord effectué un premier séjour à GB de 1995 à 1998 où il fut le 3ème QB, sauf en 1998 où il gagna le statut de QB 2. Pendant ce laps de temps, il a fait partie de l’effectif vainqueur du Super Bowl 1996, celui où les Packers vainquirent… les New England Patriots ! Ironie de l’histoire quand tu nous tiens. Avec cette bague de champion obtenue (en n’ayant joué que quelques minutes dans la saison 1996 !), Doug Pederson fait désormais partie du cercle très fermé des quelques personnes à avoir été champion NFL en tant que joueur mais aussi en tant qu’entraineur en chef.
L’histoire est parfois savoureuse car il quitta les Packers en 1998 pour rejoindre… les Philadelphia Eagles en 1999, en étant dans les « valises » d’un certain Andy Reid, un QB coach aux Packers qui devint alors head coach des Eagles. Oui mais voilà, les Eagles draftaient la même année en second choix général Donovan Mc Nabb, leur futur QB durant une décennie. La vie de QB 1 de Pederson dura 9 matchs, le temps d’un bilan de 2 victoires et 7 défaites avant de passer la main au jeune QB afro-américain qui portera les Eagles à un Super Bowl en 2004, perdu… contre les New England Patriots !
Et comme s’il fallait boucler la boucle, Pederson revint à Green Bay en 2001 pour y passer de nouveau 4 années, toujours en QB 2 dans l’ombre de l’inoxydable Brett Favre.
Doug Pederson a pris les rênes en tant que coach des Eagles au début de la saison 2016 en même temps qu’il a hérité du jeune QB Carson Wentz. Pour les quelques matchs des Eagles que j’ai pu voir, j’ai remarqué deux qualités : une réactivité et une audace au-dessus de la moyenne. Lors de la réception des Atlanta Falcons en match de division, un vent important souffle à Philadelphie. Le plan de jeu est manifestement de mettre le QB Nick Foles en confiance qui tente des passes longues. Mais la précision n’est pas là. De plus, le QB subit un sack et commet un fumble, heureusement recouvert par son coureur Blount.
Sentant le vent contraire, Pederson revient aux fondamentaux et base son attaque sur le jeu de course. Foles arrête ses folies et revient à des passes courtes. Les Eagles vaincront les Falcons 15 à 10.
Par ailleurs, une action du Super Bowl me vient à l’esprit : début de second quart-temps, les Patriots sont menés 10 à 3. Brady donne le ballon au coureur James White (RB) qui lui-même donne le ballon à Danny Amendola (WR) qui lance le ballon pour … Tom Brady esseulé sur la droite du terrain ! Heureusement, Brady est très « gauche » dans ses mouvements et manque une réception toute faite. VIDÉO
Eh bien, devinez quoi, ni une ni deux, les Eagles allaient appliquer exactement le même jeu à un moment clé du match, à 40 secondes de la mi-temps. 4ème tentative sur les 1 yard des Patriots, Philadelphie choisit crânement de tenter le TD. Foles fait semblant de donner des consignes, se décale vers son RT quand la mise en jeu est soudainement faite dans les mains du coureur Corey Clement, un rookie de surcroît. Celui-ci passe la balle à un jeune joueur, Trey Burton, le TE n°3 (!), qui effectue une passe parfaite sur la droite du terrain (comme les Patriots l’avaient tenté) mais cette fois dans les mains du QB Foles. Touchdown ! Grâce à la première réception en carrière de Nick Foles, tout simplement ! 22-12 à la mi-temps. VIDÉO
Quelle audace à ce moment si critique de la partie la plus importante de la jeune carrière d’entraineur de Doug Pederson ! Comment ne pas penser aux deux 4ème et 1 sur les 1 yards adverses de la finale de conférence NFC 2014 ? Las, les Packers se sont contentés alors d’enquiller deux FG aux Seattle Seahawks. Une tactique prudente mais on a vu dimanche dernier que l’audace paie.
Et quel affront pour l’entraineur adverse Bill Bellichick à qui Pederson montre comment faire pour réussir cette tactique, à un moment décisif qui plus est.
Un front office agressif
Depuis 2 ans et la mise en place du nouveau tandem coach Pederson – QB Wentz, les Eagles sont extrêmement agressifs sur le marché des transferts et des échanges en cours de saison (« trades ») .
Après une saison 2015 qui les a vu notamment échanger Lesean Mc Coy, encore un des meilleurs RB aujourd’hui, contre Kiko Alonso, un linebacker désormais aux Miami Dolphins, les Eagles commencent l’année 2016 en frappant fort avec la draft de Carson Wentz (voir plus haut). On se dit que les Eagles s’enterrent en ayant misé tout leur avenir sur un QB qui ne donne pas toutes les garanties de réussite.
D’autant plus que pour pouvoir glaner Wentz, les Eagles avaient en amont échangé en mars 2016 des joueurs clés (Demarco Murray – RB, Kiko Alonso – ILB, Byron Maxwell – CB, Mark Sanchez – QB) pour récupérer en contrepartie des tours de draft.
Dans la même optique de tout miser sur Wentz, les Eagles allaient cette fois effectuer un mouvement de choix : échanger avantageusement celui qui était le QB titulaire en 2015, Sam Bradford. Ils profitaient du désarroi des Minnesota Vikings qui venaient de perdre leur QB titulaire Teddy Bridgewater pour leur refiler Sam Bradford à un prix très élevé : un 1er tour de draft 2017 et un 4ème tour de draft 2017 ! Merci les Eagles d’avoir dépouillé les Vikings 🙂
Cet échange de Bradford remettait à flots le navire Eagles après avoir tant dépensé pour Wentz, récupérant grâce à cela un 1er tour 2017 (14ème choix) et un Derek Barnett (DE) déjà essentiel dans le front-7 des Eagles.
Mais les Eagles ont continué à être très agressifs en 2017. Dès le mois d’avril, les Eagles sont les grands animateurs du marché des transferts. Ils vont ainsi récupérer beaucoup de joueurs qui seront titulaires, jugez plutôt :
- Ashlon Jeffery (WR) : 9,5 M $ pour 1 an
- Torrey Smith (WR) : 15 M $ pour 3 ans
- Stefen Wisniewski (G) : 8 M $ pour 3 ans
- Nick Foles (QB) : 11 M $ pour 2 ans
- Chris Long (DE) : 4,5 M $ pour 2 ans
- Patrick Robinson (CB) : 0,75 M $ pour 1 an
- Chance Warmack (G remplaçant) : 1,5 M $ pour 1 an
- Legarette Blount (RB) : 1,25 M $ pour 1 an
Les Packers, lors du marché des transferts 2017, n’avaient jamais été aussi actifs depuis 10 ans. Et pourtant, c’est sans commune mesure avec les Eagles. Ces derniers avaient ainsi investi 28,4 M $ pour 2017 sur les 8 joueurs pré-cités. Les Packers ont eux tout de même investi 20 M $ sur les contrats 2017 de Bennett (TE), Kendricks (TE), Davon House (CB), Jahri Evans (RG), Ahmad Brooks (OLB), Ricky Jean-François (DT) ou Quinton Dial (DT).
Comme je vous ai dit, les Packers n’avaient jamais fait autant d’achats lors de la free agency depuis longtemps, mais ça reste un tiers de moins en valeur monétaire sur 2017 que les Eagles. Et puis au-delà de la valeur, il ne faut pas se manquer sur les joueurs. Alors qu’on voit que les Eagles ont quasiment fait mouche sur toutes leurs acquisitions, la free agency des Packers laisse un goût amer, symbolisé par le fiasco de l’épisode Bennett. Jahri Evans (RG) restera la seule vraie satisfaction de la free agency 2017.
Mais les Eagles ne se sont pas arrêtés aux transferts, ils ont aussi été super actifs dans les échanges, là encore en récupérant des joueurs qui deviennent titulaires de suite :
- Tim Jernigan (DT) dans un échange de 3ème tours avec les Baltimore Ravens. En gros, les Ravens se débarrassent d’un bon joueur, mais surtout d’un gros salaire.
- Ronald Darby (CB) en donnant un 3ème tour de draft 2018 et le WR Jordan Matthews aux Buffalo Bills
- Jay Ajayi (RB) en donnant un 4ème tour de draft 2018 aux Miami Dolphins
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, les Eagles n’ont pas hésité à renouveler une très grande partie de leur effectif titulaire.
Clairement, les Eagles sont passés en mode « win now », multipliant les acquisitions pour entourer au mieux son QB prometteur.
Mais un avenir incertain…
Alors pourquoi ne pas faire pareil ?
D’abord, les Eagles vont devoir faire avec leur effectif actuel. Car cette agressivité dans les trades a une conséquence immédiate : les Eagles vont être handicapés dans la draft 2018. Ils ont déjà la conséquence de leur titre, à savoir le choix n°32, un endroit où il n’est pas gagné d’avoir un joueur prêt à être titulaire la première saison. Puis, leur choix suivant sera… le choix n°127 au 4ème tour ! Pour la draft 2018, les Eagles n’ont ainsi que 6 choix : leur choix de 1er tour (mais en étant le dernier à choisir), puis 2 choix de fin de 4ème tour, 2 choix de fin de 5ème tour et un choix de fin de 6ème tour. Clairement, les Eagles n’ont pas de marge pour le renouvellement de leur effectif.
De plus, les Eagles se sont mis en grand danger au niveau du plafond salarial. Ils ont maximisé leur cap 2017 en ayant une marge de 3,5 M $.
Mais à présent, ils sont virtuellement au-dessus du « salary cap » 2018 (avant sa révision) pour presque 5 M $ alors que dedans vous ne comptez pas les agents libres dont Legarette Blount (RB) et Patrick Robinson (CB) acquis justement en 2017.
Alors les Eagles vont devoir dégraisser ou restructurer. Mais restructurer, on sait ce que ça veut dire : cela signifie repousser sur les années suivantes les charges salariales. En gros, reculer pour mieux sauter. Ils sont déjà 5 M $ au-dessus du cap virtuel alors il est sûr que Philadelphie ne pourra pas être aussi actif sur le marché des transferts qu’en 2017.
Mais les Eagles ont une différence avec les Denver Broncos qui avaient également appliqué la méthode du « win now » pour remporter le Super Bowl en 2015 : un quarterback jeune. Les Broncos avaient embauché un Peyton Manning d’expérience mais usé, et qui allait bientôt les lâcher en rase campagne.
Les Eagles ont la chance d’avoir un QB « Elite » jeune [on peut le considérer comme tel vu qu’il avait de grandes chances d’être nommé meilleur joueur de l’année s’il n’avait pas été blessé] avec Carson Wentz. Jeune, ça veut dire pas cher car sous contrat rookie (tel est la NFL depuis le nouvel accord propriétaires-joueurs de 2011). Ainsi, le salaire de Wentz ne dépassera pas 7,2 M $ en 2018 et n’ira pas plus loin que 10 M $ en 2020. C’est beaucoup mais modique car dans le même temps, les salaires des meilleurs QB vont approcher, voire dépasser, les 30 M $ / an.
Grâce à cette manne dégagée par le contrat rookie de Wentz, les Eagles vont pouvoir manager ce plafond salarial qu’ils tutoient d’un peu trop près actuellement. Sans cela, ils seraient très proches du gouffre. Ils ont donc une fenêtre le temps du contrat rookie de Wentz (fin en 2020) pour rester compétitifs, à l’instar des Seattle Seahawks dont la fenêtre de titre a correspondu au contrat rookie de Russell Wilson (2012-2015), énorme coup fait par les Seattle Seahawks : un QB « Elite » glané au 3ème tour de draft 2012 ! Cela a permis à Seattle de payer leurs joueurs défensifs Elite et d’en recruter d’aussi bons à la free agency.
Les Packers n’ont pas la chance d’avoir un QB à prix discount. C’est peut-être pour cela qu’ils ont toujours été précautionneux avec le « cap » sous l’ancien manager général Ted Thompson. 2018 arrive et les Packers ont 20 M de $ de marge sur le plafond salarial. Mais Aaron Rodgers commence à vieillir (34 ans) et il serait peut être temps pour GB d’adopter un mode « win now » pour ces prochaines années.
Car si on rêve tous qu’Aaron Rodgers dure le plus longtemps possible, il va falloir commencer à songer à la draft de son successeur. Oh, pas pour 2018 ou 2019, mais après la question se posera comme à l’époque de Brett Favre, et si les drafts 2020 et après laissent disponibles un QB au gros potentiel aux choix des Packers, il faudra sûrement saisir l’opportunité. Nous espérons tous que Rodgers garde son niveau stratosphérique des années durant, mais même le Dieu Aaron n’est pas éternel. Il vaudra mieux anticiper la baisse de niveau du n°12 que d’être pris par le temps et de chercher le QB Elite trop rapidement. Les Denver Broncos sont ainsi dans le marasme depuis 2 saisons après leur Super Bowl 2015.
Avant d’envisager un quelconque successeur à Aaron Rodgers, il va falloir penser aux prochaines années du n°12, actuellement payé comme… le 7ème QB de la NFL. Hé oui, inflation quand tu nous tiens, le contrat signé en 2013 donnant une moyenne de 22 M de $ à Rodgers est devenu faiblard comparé au tout nouveau contrat n°1 actuel… : celui de Jimmy Garoppolo, néo-QB des San Francisco 49ers, 27,5 M de $ par an…
Mais malgré le jackpot envisagé pour Aaron Rodgers à qui il reste 2 années de contrat (2019-2020), il reste de la marge d’ici là pour que les Packers tentent des choses sur le marché des transferts et surtout les concrétisent en succès !
En conclusion…
2017 restera une année spéciale, à l’image de son champion, encore vierge de Super Bowl gagné avant dimanche dernier. Il y a eu un certain alignement des astres pour que les Eagles réussissent mais elle est d’abord la résultante d’une bonne aggressivité à la draft (gros trade-up à la draft 2016 pour obtenir Carson Wentz) ainsi que sur le marché des transferts et sur les échanges de joueurs (« trades »). Cette technique est à courte vue et n’a pu marcher que grâce au contrat rookie de Carson Wentz et surtout sur le fait que les Eagles ne se sont pas trompés de bonhomme en choisissant ce QB. Les Eagles ont donc une fenêtre qui est là en théorie jusqu’en 2020 avant de se réinventer autour d’un QB qui mangera énormément de « cap ».
Les Packers ont eux un QB qui pèse déjà lourd (12 % du « cap ») mais ce qui est clairement justifié par l’importance du joueur qu’on a malheureusement constaté en 2017 durant son absence pour blessure.
La question primordiale pour les Packers est de savoir entourer son QB d’exception. Les Eagles ont montré que leur QB était entouré par un jeu de course permettant de varier les jeux, un tight-end « Elite » et une top ligne défensive permettant de masquer les carences des lignes secondaires. Tout cela, les Packers peuvent l’avoir tout en ayant la plus-value de leur QB qui, à mon sens, est inégalable en NFL.
Mais pour cela, il faudra peut-être prendre un peu de l’agressivité de l’encadrement sportif et managérial des Eagles et laisser de côté l’excès de prudence, peut-être justifiable durant la première partie de la carrière d’Aaron Rodgers, mais beaucoup moins désormais, maintenant qu’on est plus près de la fin de carrière du n°12 que du début (en 2005 !). 🙁
Excellent article, fouillé et argumenté, et pourtant, le titre me donnait pas envie, j’ai attendu 2 jours pour le lire 🙂
Les Eagles se sont vraiment bati une machine de guerre très complète, ça aurait été costaud même sans Wentz toute la saison. Bon j’attendais pas Foles à ce niv’ non plus c’est vrai. Mais ça prouve que l’audace peut payer.
Ce qui est peut être le pire dans tout ça pour les Packers, c’est vraiment la multiplication des mauvais choix… on a laissé filer des gars comme Hill ou Christian Ringo (sans parler de Micah) pour filer 3 millions à R.Jean-François par exemple (et sans parler de Bennet! ouille!).
Place à l’espoir maintenant.
Ah mince, j’aurais dû trouver un titre et une entame plus accrocheurs alors 🙂
Marrant car j’ai mis également bcp de temps pour … « accoucher » de cet article.
Très bon article. De mon coté, je l’ai lu tout de suite mais j’ai attendu 2 jours pour faire un commentaire… 😀
Effectivement, les Eagles ont choisi une stratégie « agressive » sur ces dernières années pour gagner tout de suite mais elle a fonctionné et je suis d’accord avec toi lorsque tu dis que le fait d’avoir un très bon jeune QB leur a permis de signer de bons joueurs ayant un salaire important. Ils ont encore une petite fenêtre avant que Wentz ne fasse sauter la banque mais de manière générale, un très bon QB est un super argument pour attirer des joueurs en FA donc s’ils ne se sabordent pas sur la stratégie (pas comme les 49ers il y a quelques années), on devrait les voir en playoffs pour plusieurs années.
Pour les Packers, je rejoins complètement ta dernière phrase. Aaron à 34 ans, si on le protège bien, on peut espérer le voir encore 3-4 années au top (et j’espère plus 🙂 ) donc il est temps d’être agressif en FA pour lui offrir une OL protectrice et une défense au minimum dans le TOP 15 NFL avec un recrutement de qualité pour les CB et les pass-rushers.
Faut lâcher les chevaux pour les 2-3 prochaines années. Je ne suis pas loin de dire qu’il faut les poser sur la table et faire un all-in pour viser un back-to-back ces deux prochaines années (oui je m’emballe un peu 😀 ).
Salut GBPF, c’est peut être moi, mais le titre laissait entendre un retour sur le SB plutôt qu’une analyse de la politique/gestion de la saison des Eagles, et comment dire les Eagles, là, j’ai eu ma dose! :-))
Par contre je veux bien te croire que ça t’ait pris du temps, vu le nombre d’infos traité et la reflexion globale. Les sites US peuvent en prendre de la graine, rare de tomber sur une analyse aussi détaillée.
Very good job, chapeau.
Bonjour tout le monde,
Encore une fois, on rejoint ce que je disais pendant la saison, il est temps de faire une opération commando pour monter une equipe qui peut gagner tout de suite. On a un QB de première ordre, et voir Aaron avec une seule bague alors que l’autre en a une pour chaque doigt d’une main ca me rend malade.
Parce que franchement et c est pas le fanboy qui parle, pour moi Aaron est plus fort que Brady.
Comme je le disais plus tot dans al saison, avec Aaron on sait ce qu’on a, mais qu’est ce qu’on aura après c est une grande inconnu, alors autant capitaliser sur notre dieu pendant qu’il peut encore jouer a un très haut niveau.
J’ignore si c est la chance qui fait qu’on a eu 2 QB d’exeption un derrière l’autre mais pas sur qu’il y en aura un 3eme derrière.
Donc Go Packers, mission commando vers le SuperBowl.
Merci pour ce retour. J’ai en effet modifié l’accroche (même s’il est un peu tard) pour que ça corresponde mieux à ce que je voulais exprimer. 🙂
Salut Julien encore un super article !
Petite satisfaction personnelle d’avoir pu entendre parler des Packers pendant la semaine dans les médias et dans les articles sur les Eagles, avant et pendant le Super Bowl !
Grâce à Doug Pederson notre ancien back-up durant sept saisons, et qui a invité son ami Brett Favre à galvanisé les troupes, nan déplaise à l’abruti Lagarette Blount !
Mais aussi grâce à l’un des plus célèbres supporter des Packers, le Show Man de la mi-temps Justin Timberlake !
Timberlake qui a aussi fait le show dans sa conférence d’avant Super Bowl en répondant à une journaliste américaine qui lui demandait, alors Justin, vous êtes plutôt pour les Eagles où pour les Patriots ?
Visiblement pas au courant de quel équipe Timberlake était fan, elle lui fit répété sa réponse !
Vous avez dit Go Pats ? Heu non, j’ai dit Go Pack, Go Pack, Go Pack Go ! Sourire de Timberlake et rire de l’assistance !
À part la petite présence Packers au Super Bowl, je suis aussi content pour Nick Foles !
Ce quaterback dont j’avais débattu en d’autres lieux, à l’intersaison pour dire qu’il était pour moi avec Ryan Fitzpatrick le meilleur quaterback back-up de la NFL !
Je l’avais vu faire une super saison 2013, et découper la défense des Raiders à Oakland avec 7 TD record NFL !
Voilà un mec qui a pour lui trois haut fait d’armes extraordinaire au cours de sa jeune carrière !
Ce match d’anthologie à 7 TD en 2013, le premier quaterback de l’histoire à capter un TD au Super Bowl, et un titre de MVP du Super Bowl, excuser du peu !
Bravo à Pederson, son flair d’ancien quaterback lui aura servi à drafter le bon QB, et d’avoir ramener avec lui dans ses valises Foles de Kansas City !
Et sans Foles point de salut pour les Eagles cette saison !
Puisque Julien c’est aventuré sur la comparaison Bubblegum- Foles, il est évident que Philadelphie avec Hundley n’aurait même pas réussi à obtenir le first sead, aurait de toute façon chuté contre les Falcons, quand a imaginé Hundley MVP de quoi que soit, soit dans une autre galaxie, car même en CFL ou en Arena, c’est une utopie !
En revanche Foles back-up de Rodgers pendant 11 matchs nous menait tranquillement en playoff, Aaron serait resté au chaud, et ne serait revenu que pour le premier match des playoff.
Comme tu le dit le quaterback est le joueur ultime en NFL , sans lui point de salut, c’est aussi valable sur son back-up, et on espère tous ne plus revoir Hundley et sa tête de vieux en 2018 !
super article!trés bien argumenté. attention tout de meme, Philly joue sur du court terme et va galérer dans les prochaines draft. Quel plaisir de voir un coach qui prend des risques et non pas old school… Alors soyons visionnaires pour la FA au contraire de la saison dèrnière et renforçons la Défense!!
Merci pour la réflexion détaillée et quelque part indispensable sur la longue frilosité des Packers à la fois dans le jeu et la gestion de l’effectif 🙂 .
Autant je suis contre les folies dépensières, autant attendre la dernière extrémité pour racler les fonds de tiroir de la FA comme on l’a fait avant la saison 2017 réduit fortement les chances de trouver chaussure à son pied. Brooks et Dial n’ont pas été fantastiques mais sans eux, je pense qu’on piochait dans le top 10 de la draft 2018 !
Sinon, je n’ai rien contre l’esprit « Packers Family » ou même la philosophie « Draft & Develop », bien au contraire, mais quand c’est poussé à l’extrême au point de ne pas tenir les joueurs (ou les coaches, n’est-ce pas ?) responsables de leurs performances, je dis stop !
A l’opposé, on voit aussi les limites du mercenariat façon NE où les joueurs ne sont que des pions qu’on balance dès qu’ils ne produisent pas, ce qui génère une ambiance plutôt tendue qui menace de dégénérer au moindre accroc.
Bref, j’espère vraiment qu’on saura tirer les leçons de cet exemple gagnant « en vert » servi sur un plateau alors qu’on a déjà la pièce la plus importante du puzzle, comme le souligne plusieurs fois GBPF à juste titre !