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Deuxième match de suite contre un inhabituel adversaire, cette fois pensionnaire de l’AFC West, les Los Angeles Chargers, éternel outsider pour les play-offs AFC et éternelle déception, que ce soit sous la férule de l’historique Philip Rivers (2006-2019) que sous la baguette du jeune prometteur Justin Herbert depuis 2020 que les Packers vont donc affronter pour la 1ère fois.

Green Bay Packers – Los Angeles Chargers

UN BON ADVERSAIRE POUR LA DÉFENSE PACKERS ?

Est-ce que les Chargers seront l’équipe qui rechargera les batteries de Packers qui ne cessent de laisser filer des matchs captables ? À l’image du dernier déplacement à Pittsburgh où GB ne marqua aucun point sur 4 possessions au 4ème quart-temps pour une défaite de seulement 4 points.

Pourquoi pas ? Les Chargers ont un bilan peu flatteur de 4 défaites et 5 défaites. Mais attention, le bilan de leur calendrier jusque-là est de 47 victoires – 37 défaites, soit un calendrier difficile. De plus, 4 de ces 5 défaites l’ont été par 3 pts ou moins.

De la même manière que les Packers qui ont 4 défaites par moins de 4 pts, les fins de match des Chargers auraient pu largement faire basculer inversement le bilan. Cependant, le bilan des adversaires de GB jusque-là est moins flatteur.

D’abord, une équipe de Los Angeles qui se déplace à partir de novembre au Lambeau Field arrive toujours avec un handicap. Dimanche, la température de passera pas les 6°C mais le soleil généreux devrait donner un ressenti plus chaleureux.

De plus, le match contre les Steelers l’a confirmé : les Packers n’ont toujours pas compris comment arrêter un jeu de course décent. Cela tombe bien, les Chargers arrivent avec un jeu de course encore plus faiblard (26ème NFL en yards par course) que celui des Packers (15ème NFL dans la même catégorie).

Austin Ekeler, le RB 1 (+ efficace en « screen pass » et Joshua Kelley, le RB 2 ont des gabarits trapus mais petits pour les standards NFL et nécessitent un bon travail de l’OL. Or, celle-ci est dans le dernier tiers NFL en run block.

Ce match pourrait bien être le match-couperet pour Joe Barry (pas pour une décision de suite mais pour un limogeage en fin de saison). Les Chargers n’ayant dépassé qu’à deux reprises les 100 yards au sol en match (contre les Dolphins en week 1, pour presque 200 yards néanmoins, et en week 7 contre les Chiefs), une bonne performance au sol de LAC au Lambeau Field serait du plus mauvais effet.

S’ils semblent peu offensifs au sol, les Chargers restent explosifs dans les airs. Ce n’est malgré tout pas aussi impressionnant qu’en 2021 et 2022 mais cela reste leur force principale. D’ailleurs, malgré ces saisons offensives remarquables, les Chargers ont préféré virer leur coordinateur offensif Joe Lombardi à l’inter-saison pour enrôler alors celui des Cowboys.

Mais cela n’a pas spécialement amélioré les choses pour une attaque aérienne 10ème NFL actuellement au nombre de yards par passe. Il faut dire que leur QB Herbert doit évoluer avec un doigt cassé depuis 1 mois et demi. C’est certes sur la main non lanceuse mais le handicap semble non négligeable sur la mise en jeu, la tenue du ballon et face aux chocs.

De plus, l’attaque de LAC compte des blessés. Si Ekeler (RB) est de retour après avoir manqué 3 matchs en début de saison, les WR Mike Williams (depuis le week 4) et Joshua Palmer (depuis le week 9) manquent à l’appel tout comme le Centre Pro Bowler Corey Linsley, écarté depuis la semaine 4 pour un problème cardiaque. Son remplaçant Will Clapp est clairement un « downgrade » par rapport à Linsley.

À GB, on se rappelle de Linsley, drafté en 2014, et qui atteignit un niveau Elite à la fin de son bail avec les Packers en 2020 après un début de carrière moins glorieux. Les Packers laissèrent libre Linsley en 2021 pour ne pas lui payer un gros contrat et prirent à la draft son remplaçant issu de la même université d’Ohio State, Josh Myers. Ce dernier, tout aussi brouillon dans son début de carrière, corrigera t-il sa trajectoire de carrière comme Linsley ?

Résultat, l’attaque des Chargers tourne actuellement essentiellement autour de la connexion Herbert-Allen. Keenan Allen est le même WR qui a le + de réceptions en NFL en étant n°4 NFL en yards (895) et n°5 NFL en TD (6).

Avec le schéma de Joe Barry très préventif contre la passe et avec le retour d’Alexander (CB), les Packers ont les moyens de stopper cette attaque aérienne, alors que l’attaque au sol de LAC n’est pas terrible sur le papier.

Même si l’OL des Chargers est bonne en pass protection (0 sack contre les Lions en week 10), chacun de ses membres est un challenge abordable, à l’exception notable du LT Rashawn Slater. Rashan Gary (OLB), très légèrement blessé au dernier entraînement, sera aligné face au RT et on attend de lui encore plus d’actions décisives que sur des derniers matchs un peu discrets.

UNE ATTAQUE ENFIN PRODUCTIVE ?

Jordan Love améliore ses prestations match après match et sort d’une prestation convaincante contre les Steelers mais gâché par deux interceptions évitables. Mais les Packers restent sur 7 matchs à – de 21 points offensifs.

Cependant, vu que Love un des QB qui aime le plus attaquer la profondeur (pour un succès très relatif : des longues réceptions mais aussi des interceptions et un faible taux de complétion), la défense des Chargers semble tout adaptée puisque c’est celle qui autorise le + « d’explosive plays » en NFL, c’est-à-dire des réceptions de + de 40 yards. Elle laisse aussi beaucoup de passes complétées adverses (25ème NFL). Du coup, les moyennes aériennes des adversaires des Chargers sont importantes (31ème NFL).

Bref, une défense qui a tout pour faire briller l’attaque Packers pas avare de longues réceptions où le rookie Jayden Reed s’impose en étant le 2ème WR à avoir le + de réceptions de + de 30 yards en NFL (à égalité derrière le n°1 Tyreek Hill des Dolphins).

Puisque l’OL Packers est faible en run block, la passe devra ouvrir le jeu de course, et c’est fort possible face à cette défense aérienne. La défense contre la course des Chargers est meilleure mais reste moyenne (16ème NFL) à l’image de sa DL.

La clé sera dans la protection de Jordan Love qui pour l’instant sait bien évoluer dans une poche « propre » (c’est plus compliqué sous pression). Alors attention au pass-rush 3ème NFL au niveau des sacks avec un duo ronflant Joey Bosa – Khalil Mack. Les jeunes Walker (LT) et Tom (RT) auront fort à faire et ce sera un vrai test pour ces joueurs en début de carrière.

Mais peut-être bien qu’ils réussiront leur mission car le nombre important de sacks des Chargers est un chiffre en trompe-l’oeil quand on sait que 26 % de ces sacks ont eu lieu sur 1 seul match contre la piteuse OL des Jets. Encore + trompeur quand LAC est classé 26ème NFL en % de pressions. Certes, le pass-rush Chargers est un challenge, mais que GB peut relever.

REGAIN OU CRISE ?

Ce qui est assez incroyable, c’est que la saison 2023 des Packers de Jordan Love offre un mimétisme troublant dans son bilan avec la saison 2022 des Packers d’Aaron Rodgers.

À ce même stade des deux saisons, GB a un bilan de 3-6. En 2022, GB créait ensuite la surprise contre les Cowboys (31-28 en prolongations) avant de faire deux de chute contre des équipes au fort bilan (Titans et Eagles) puis d’espérer en enchaînant 4 victoires de suite puis enfin de perdre en week 18 contre un adversaire de NFC North (Lions) alors que GB avait son destin en main pour les play-offs.

Les Packers 2023 de Jordan Love continueront t-il ce mimétisme ? Cela commence par une victoire à domicile dimanche contre les Chargers où les Packers évolueront avec leur joli 3ème uniforme « all-green and gold ».

LES COMPOSITIONS PROBABLES

GREEN BAY PACKERS

Attaque :

Love (QB) – A. Jones (RB) – R. Walker (LT) – E. Jenkins (LG) – Myers (C) – Runyan Jr (RG) – Tom (RT) – Musgrave (TE) – Watson (WR) – Doubs (WR) – Reed (WR)

Défense :

Clark (DT) – T.J. Slaton (DE) – Wyatt (DE) – Gary (OLB) – Campbell (ILB) – Q. Walker (ILB) – P. Smith (OLB) – Valentine (CB) – Alexander (CB) – A. Johnson (FS) – Owens (SS)

LOS ANGELES CHARGERS

Attaque :

Herbert (QB) – Ekeler (RB) – Slater (LT) – Z. Johnson (LG) – Clapp (C) – Salyer (RG) – Pipkins (RT) – Parham Jr (TE) – Allen (WR) – Q. Johnson (WR) – Guyton (WR)

Défense :

N. Williams (DE) – Joseph-Day (NT) – A. Johnson (DE) – J. Bosa (OLB) – Kendricks (ILB) – K. Murray (ILB) – Mack (OLB) – Samuel Jr (CB) – M. Davis (CB) – Gilman (FS) – D. James (SS)

Coup d’envoi dimanche 19 novembre 2023 à 12h00, heure locale, 19h00, heure de Paris.

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