Divergence

Aaron Rodgers n’est plus en couple avec Shailene Woodley depuis plus d’un an mais le voici dans le rôle qui a fait le succès de son ex-compagne : en opposition avec l’ordre établi et à la conquête d’une nouvelle terre.

Car oui, derrière cette métaphore cinéphile introductive, se cache une situation inédite chez les Packers : Aaron Rodgers n’a jamais été aussi près de quitter la franchise qui l’a choisi à la draft 2005 !

Aaron Rodgers avait affirmé qu’il était fort probable qu’il termine sa carrière en vert et or après son extension mirobolante de l’année dernière.

Puis à la fin de cette piteuse saison 2022, il laissait planer le doute sur son avenir. Mais promis, juré, il ne ferait pas languir la franchise et les fans. Avec une deadline juste après le Super Bowl, puis une autre après son egotrip souterrain pour personnes fortunées en février.

Mais finalement, nous voici à une semaine de la free agency 2023 qui marque également le début de la saison 2023, sans que Rodgers n’ait encore pipé mot sur son avenir.

À cette date du 15 mars 2023, toutes les franchises doivent respecter le plafond salarial fixé à 224,8 M$. Si les Packers ont commencé à anticiper cela avec des restructurations de contrats pour leurs joueurs majeurs (j’y reviendrai dans d’autres articles), rien ne peut être figé tant que le contrat majeur de la franchise n’est pas entériné.

Et comme l’a révélé le manager général Brian Gutekunst lors de la semaine des tests physiques des joueurs universitaires (« Combine »), le contrat de Rodgers devra être restructuré, tant celui-ci est aggravant avec le temps.

DES PACKERS PLUS AUSSI CHAUDS SUR LE VÉTÉRAN

Mais surtout, depuis quelques jours, les rumeurs enflent et commencent à être convergentes envers l’être divergent : les Packers ne seraient en fait plus si ravis d’un éventuel retour de Rodgers pour 2024.

On peut les comprendre puisque la solution de rechange draftée en 2020 est bien là en la personne de Jordan Love.

Si Love est là depuis 3 ans, il était jusque-là difficile d’envisager se passer d’un double MVP en titre. Mais la saison 2022 est passée par là avec un Rodgers bien en deçà de ses standards passés.

Alors oui, il a eu cette blessure au pouce dont on ne sait la réelle influence, mais qui ne l’a pas forcé à quitter son poste de QB 1, ne serait-ce que pour reposer une semaine son doigt endolori. Oui, le casting de receveurs n’était aussi pas à la hauteur des temps anciens.

Mais sa technique et sa tactique ont subi un sérieux coup de canif en 2022, le tout dans une collaboration avec le head coach Matt LaFleur qui a tout du caïd de la cour de récréation qui terrorise le premier de la classe (je vous laisse facilement deviner les rôles de chacun).

De plus, cela fait quelques années que Rodgers n’est plus aussi « corporate ». De ses épanchements médiatiques (partout sauf au Lambeau Field) aux entraînements volontaires de printemps oubliés alors qu’il n’en avait jamais manqué avant 2021, Rodgers apparait de plus en plus comme une personne autodidacte peu encline aux compromis.

Bref, les rumeurs relatées par de nombreux supports sur la non volonté des Packers pour un retour de Rodgers n’ont jamais été aussi crédibles.

Il est vrai que Gutekunst est à la croisée des chemins par rapport au choix qui va déterminer l’évaluation de son bail en tant que GM. Car un choix aussi fort que celui de Jordan Love à la draft 2020 doit être assumé tôt ou tard.

Et cette fois, alors que GB était en mission all-in depuis 2 ans, Gutekunst ne peut plus reculer s’il veut encore être respecté pour la fonction qu’il emploie et s’il veut avoir des réponses sur l’énorme pari qu’il a tenté il y a 3 ans.

UN AVENIR AILLEURS ?

Mais alors, si l’avenir de Rodgers n’est plus dans le Wisconsin. Où va le n°12 ? En retraite ?

Si cette option pouvait poindre lors de la conférence de presse mélancolique suivant le match de semaine 18, elle s’est évanouie peu à peu au fil des interventions médiatiques de Rodgers. Il a confié ainsi pouvoir remporter un nouveau titre MVP dans le bon contexte sportif, preuve que l’esprit du compétiteur résonne encore en lui et que son égo lui permet de penser qu’il a les moyens d’être encore le meilleur.

C’est ainsi que l’hypothèse d’un trade de Rodgers n’est, là aussi, jamais parue aussi forte.

J’avais déjà évoqué les deux destinations chaudes pour cette éventualité : les Las Vegas Raiders et les New York Jets.

Avec Davante Adams dans leurs rangs et en ayant résilié leur QB 1 Derek Carr, les Raiders pouvaient tenir la corde. Mais ils ont récemment démenti considérer l’option Rodgers. À voir.

Par contre, s’il y a une équipe qui fantasme notre n°12, ce sont bien les New York Jets. Bien qu’ayant reçu en entrevue Derek Carr, ils l’ont laissé filer aux New Orleans Saints. Dès lors, bien qu’un Lamar Jackson soit en conflit direct avec sa franchise des Baltimore Ravens, les Jets semblent avoir jeté leur dévolu sur Rodgers. Là encore, ces informations sont corroborées par de nombreux medias sportifs américains.

Et pas plus tard qu’à l’heure où j’écris ces lignes, l’ensemble du front office et du coaching staff des Jets serait en vol vers la Californie pour rencontrer Rodgers, selon le média de référence ESPN.

L’ironie de l’histoire fait qu’une situation quasi similaire s’est déroulée il y a 15 ans avec Brett Favre échangé aux New York Jets en 2008 contre un 3eme tour de draft. La monnaie d’échange pour Rodgers devrait cette fois être beaucoup plus clinquante.

Il reste encore beaucoup de détails à finaliser pour l’éventualité d’un départ de Rodgers pour une autre franchise que celle qu’il connaît depuis 18 ans. Et cela dépendra d’abord de la volonté du premier concerné.

Mais les cheeseheads n’auront jamais été aussi près de voir évoluer leur QB chéri depuis 15 ans évoluer sous d’autres couleurs…

GreenBayPackersFrance

3 Comments

  1. DavidBrillac

    Je crois que absolument tout les nombreux fans des Packers à travers les États-Unis et le monde sont convaincus que l’histoire d’amour je t’aime moi non plus depuis 2005 entre Rodgers et les Packers qui ne rêvait que des 49ers et benché pendant trois saisons touche à sa fin.
    Et vu les circonstances le plus vite sera le mieux pour les trois parties, Packers, Jets, et Rodgers lui-même !

    Je n’ai pas l’habitude de m’immiscer dans la vie privée des gens, mais l’ami Rodgers est quand même devenu au fil du temps un personnage nébuleux, loin du photobomb rigolo de ses débuts.
    Passons sur ses échecs sentimentaux successifs avec trois charmantes vedettes, qui font de lui à 40 ans un célibataire endurci sans enfants, de sa brouille familiale et fratricide, de ses nombreux ex coéquipiers à l’avoir critiquer, de ses mensonges pendant la pandémie, de son côté limite complotiste, retenons au niveau du terrain que malgré le plus pur talent de tout les temps et son bras droit canon façon le manga cobra, ses quatre échecs en finale NFC et une baisse de niveau nette en playoff resteront une énigme !

  2. Guile

    Effectivement, plus les jours passent plus je pense qu’on doit se faire une raison.
    Sauf retournement improbable (que je souhaite), Aaron Rodgers ne sera plus un Packer la saison prochaine et il ne sera pas resté fidèle au Pack toute sa carrière.

    Je le regrette profondément. Je sais que ce n’est qu’un business mais parfois j’aimerais bien que certaines histoires entre une franchise et un joueur qui l’a porté tant d’année durant sorte du cadre du business.

    Je lis régulièrement :  » Love est prêt », « On sait que Love est prêt », « On a confiance dans le fait que Love puisse être un starter NFL »…
    Pardonnez-moi mais la question n’est pas de savoir s’il est prêt à être titulaire en S1. J’espère bien qu’il est prêt et que son objectif de carrière quand il a commencé le foot US n’était pas d’être un fidèle QB2 pendant 12 ans. Le mec, ça fait 3 ans qu’il s’assoit sur le banc et qu’il n’a rien d’autres à faire que de bouffer le cahier de jeu et de regarder un quadruple MVP, j’espère bien qu’il est prêt.
    La question est plutôt : est-ce qu’il sera bon ou est-ce qu’on draftera quelqu’un d’autre dans 2 ans parce qu’on aura un choix du top 5 ? Aujourd’hui difficile à dire tant ces matchs de pré-saison ont été moyennasses (pour ne pas dire pire) et son match des Chiefs de l’année dernière très inquiétant… Au final, j’ai l’impression que tout le monde y croit à cause de 5-6 bonnes passes contre les Eagles et un TD qui doit énormément à Watson…

    Après pour finir, oui le tempérament actuel de Rodgers est très loin du tempérament marrant de ces premières années et même du R-E-L-A-X. Je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé mais quelque chose semble être abîmé.
    J’ai adoré le joueur et j’ai adoré le mec…

    Fait chier…

  3. BAO team

    Bonjour je vais être poli, ce type que j’ai adoré comme joueur est les 7 plaies d Égypte en tant que personne pour une franchise… La c’est même de l irrespect, il prend encore GB et désormais les Jets en otage. Qu’il se casse ou prenne sa retraite, personnellement je ne le supporte plus, ses caprices sont insupportables. On sait pourquoi TB a obtenu plus de titres, sûrement le fait de penser à l’équipe avant lui.

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