Si vous vouliez une preuve de plus du changement d’époque des Green Bay Packers (je l’ai pas déjà dit ça ?), un nouvel évènement de plus vient apporter de l’eau à ce moulin. Jordy Nelson, après 10 saisons NFL, dont 9 au sein de la franchise du Wisconsin où il forma avec Aaron Rodgers un des tandems qui restera dans l’histoire de la NFL, prend sa retraite.
FIN DE CARRIÈRE EN DEMI-TEINTE
Résilié par les Oakland Raiders dès le début du marché des transferts malgré son contrat de 2 ans signé l’année passée, Jordy Nelson était sans équipe depuis deux semaines. Le marché s’étant sérieusement calmé, notre n°87 préféré a décidé de prendre sa retraite à 33 ans. Il récupérera tout de même 5,2 M de $ sur les 7,1 M de $ promis dans son contrat initial.
Mais cela reste une triste fin, cette dernière saison chez les Oakland Raiders fut sans saveur malgré des chiffres pas si mauvais : 739 yards à la passe en 63 réceptions mais seulement 3 TD. Tout cela laissant planer la question de sa dépendance à Aaron Rodgers, malgré son âge avancé.
Cette fin de carrière à l’image du bateau pirate des Raiders coulant lentement en 2018 ressemble à la fin de carrière de Jordy Nelson chez les Packers. Il y eut un goût amer sur la saison 2017 de Nelson où il a payé le fait d’avoir eu Brett Hundley en QB. Car avant la blessure à la clavicule d’Aaron Rodgers, Jordy Nelson était encore parti pour des statistiques de Pro Bowler. Avec 6 TD en 5 matchs, il était même le leader NFL des receveurs dans cette catégorie statistique avant la blessure du n°12. Puis, ce fut la disparition. Regardez ces statistiques de la saison 2017 :
- Avec Rodgers en 5 matchs : 20 réceptions, 240 yards, 6 TD, + longue réception : 58 yards
- Avec Hundley en 10 matchs : 33 réceptions, 242 yards, 0 TD, + longue réception : 17 yards
Indéniablement, Jordy Nelson a pâti d’avoir Hundley en distributeur de ballon concentré sur Davante Adams pour ses quelques passes réussies. Au final, la saison 2017 de Nelson à 482 yards a été ridicule comparée à 2016 où il rapporta 1257 yards et 14 TD à GB, une année après s’être déchiré les ligaments croisés du genou à l’aube de la saison 2015. Ces statistiques 2016 lui avaient valu le titre de « Comeback player of the year » cette même année.
Au final, Jordy Nelson aura joué 151 matchs pour 613 réceptions et 8587 yards, et inscrivant 72 touchdowns.
UN PACKER HISTORIQUE
Mais ce qu’on retiendra, nous les « cheeseheads », c’est sa carrière chez les Packers.
Avec 136 matchs sous le maillot vert et or des Packers, Nelson aura cumulé :
- 550 réceptions (n°3 dans l’histoire des Packers)
- 7848 yards à la réception (n°5 dans l’histoire des Packers)
- 69 TD (n°2 dans l’histoire des Packers)
- 25 matchs à + de 100 yards à la réception (n°3 dans l’histoire des Packers)
- Record de la franchise pour le nombre de yards à la réception dans une saison : 1519 yards en 2014
- Avec Sterling Sharpe (1992-1993-1994), il aura été le seul Packer à avoir 3 saisons à + de 13 TD (2011, 2014, 2016)
En NFL, avec 3 saisons à + de 1250 yards et + de 13 TD, il est le 4ème joueur de l’histoire de la NFL au nombre de saisons qui ont atteint ces marques statistiques, derrière, excusez du peu, Jerry Rice (6 saisons), Randy Moss (5 saisons) et Terrell Owens (4 saisons).
Après Clay Matthews parti chez les Los Angeles Rams, voilà un deuxième joueur qui est destiné à rejoindre le panthéon des joueurs qui ont oeuvré pour les Packers.
Retrouvez ici les meilleurs actions de la carrière de Nelson chez les Packers
LA CONNEXION RODGERS-NELSON
Comme dit en préambule, Jordy Nelson, drafté au second tour 2008, est à jamais lié à son partenaire Aaron Rodgers. Ils se sont révélés au grand public tous les deux lors de la conquête du Super Bowl 2010, Super Bowl où Nelson posta 140 yards à la passe et 1 TD.
Ils ont surtout établi une connexion à nulle autre pareille avec leur marque de fabrique : la « backshoulder pass » (la passe derrière l’épaule), une technique qui fut à certains moments injouable pour les adversaires, spécifiquement en « zone rouge » (20 derniers yards). Une connexion symbolisée par leurs joies post-TD et leurs concours de toupies avec le ballon avant les matchs. Aaron Rodgers avait exprimé sa « profonde tristesse » de voir son ami licencié en mars 2018, une résiliation qui n’avait pas aidé Aaron Rodgers à se sentir bien dans ses baskets la saison dernière malgré son professionnalisme.
C’est un nouveau cycle pour les Packers et pour Aaron Rodgers. Le vieux maître Jedi saura t-il s’accommoder de tous ses jeunes padawans ? Tom Brady a su le faire des années durant chez les New England Patriots, Rodgers doit pouvoir le faire, savoir être le guide de tous ses jeunes coéquipiers avec qui il doit être plus un professeur qu’un ami.
RETOUR À LA FERME
Nelson est un homme qui a les pieds sur terre, originaire du Kansas, cet état agricole un peu paumé en plein centre des Grandes Plaines du centre des Etats-Unis. Fils de fermiers, Nelson est propriétaire terrien et fermier à ses heures perdues. D’ailleurs, tous les mois de juillet, Nelson les passait à préparer et récolter les moissons quand d’autres avaient des vacances beaucoup plus bling-bling.
Avec 57 M de $ cumulés au cours de sa carrière, Nelson a de quoi faire vivre son exploitation pour plusieurs générations. Même s’il n’aura pas vraiment profité de l’inflation galopante des salaires NFL. Les Packers viennent ainsi de recruter le pass-rusher Zadarius Smith pour 4 ans et 66 M de $….
Merci pour tout Jordy ! Tes performances et ton humilité faisaient de toi, en plus d’un joueur exceptionnel, un gentleman prêt désormais à regagner ses grandes plaines du Kansas.
Jordy le fermier du Kansas.
À défaut de gagner du blé, il va pouvoir en faire pousser pour les 30 prochaine années, ses gains NFL le mettant à l’abri du besoin.
Et comme il a bon goût, Jordy cultivera la terre en chevauchant des chevaux mécaniques John Deere, aux belles couleurs vert et or, histoire de ne pas oublier sa belle et glorieuse histoire avec les Packers de Green Bay!
Il était mon chouchou, certainement numéro 4 dans la belle liste des WR super stars des Packers, après James Lofton, Sterling Sharpe, et Donald Driver !
Son Super Bowl 45 était fantastique, et lui, un joueur racé, fluide, avec une intelligence dans le jeu, doublé d’un mec souriant et aimé de tous.
L’histoire aurait été parfaite si on lui avait laissé le choix de finir sa carrière sur la toundra, n’est ce pas monsieur Gute👎
Bonne labour à Riley monsieur Nelson, à coup sûr on vous reverra de temps en temps au Lambeau Field au cours des décennies a venir, avec les coéquipiers des années 2010, les vainqueur du 45, et avec d’autres anciennes gloires du passé.
Salut tout le monde,
Un de mes joueurs préférés comme pour beaucoup j’imagine.
Sa doublette avec Rodgers était juste un régal à voir jouer.
Comme beaucoup de fan des Packers, moi aussi je regrette la façon dont il a été remercié. Un petit contrat pour finir en vert et or la tête haute aurait été tellement plus classe, et surtout il le méritait.
En tout cas je lui souhaite une bonne retraite sur son John Deere.
Mon receveur préféré !
trop sous côté dans la ligue malgré ses performances et son intelligence de jeu. Il aura rapidement sa place au HoF des Packers
Il aurait mérité une meilleure sortie que d’être coupé par Gruden et Mayock.
Son débarquement l’an dernier est LA fausse note de Gutekunst qu’il traine comme un boulet depuis malgré une bonne gestion globale. On a tous eu du mal à l’accepter.
Je garde un secret espoir de le voir faire une petite pige en cours de saison pour aller cherche le SB53 avec ARod 🤫
Ou alors au moins le prendre quelques temps comme assistant coach WR pour aider nos jeunes à développer leur jeu et leur placement.
Bon vent Jordy et surtout merci !
Juste une phrase « merci Jordy, tu seras la légende des receveurs de l’ère Rodgers » (avec Driver).
Jordy a déclaré très récemment que si Aaron l’appelait pour revenir, ça serait difficile de dire non.
Bon on sait ce qui reste à faire.