Green Bay Packers – Tampa Bay Buccaneers : 26 – 20 (après prolongations)
Victoire difficilement obtenue par les Packers devant les Buccaneers. Tampa Bay était pourtant parti à l’abordage du navire de Green Bay avant de se saborder. Car en face, le bateau Packers avait peu de capacités d’attaque mais a résisté assez pour ne pas couler…
TAMPA DÉROULE…
Jameis Winston revenait aux commandes de l’attaque des Buccaneers après 3 matchs d’absence. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne s’est pas franchement vu sur leur 1er drive. Winston obtenait ses deux premiers first downs avec deux passes « checkdown » assez simples (je fais croire à des longues passes et je sers un receveur rapproché complètement seul). Profitant d’un manque de pression du pass-rush Packers, il n’eut aucun mal, sur une 3ème et 6, à trouver en plein centre son tight-end Cameron Brate sur lequel Jermaine Whithehead (S) était trop court. (0-7)
La défense était trop occupée à défendre les deux receveurs stars Mike Evans et Desean Jackson. GB a su museler les 2 WR (57 yards à eux deux). Problème, cela s’est fait au détriment d’autres joueurs (11 receveurs différents ont capté des passes côté Tampa Bay !) voire d’autres zones du terrain, en l’occurrence le centre du terrain, Evans et Jackson étirant les défenseurs sur les côtés et la profondeur.
MAIS JAMAAL DÉBOULE !
Kickoff, retour de Trevor Davis (WR) pour 70 yards !!!… annulé pour un « tenu » (« holding ») de Vince Biegel (OLB) complètement inutile à 10 m de l’action. Pfff ! 60 yards en moins sur le terrain ! Dommage pour Trevor Davis, mais il aura fait une bonne prestation d’ensemble en tant que retourneur de kick (30 yards de moyenne) permettant à Hundley de ne pas sentir trop étouffé dans sa partie du terrain.
Car il aura fallu toute l’énergie de toutes les composantes de l’équipe de GB pour aider un QB en faillite, pourtant face à la plus mauvaise défense à la passe de la NFL ! On ne pouvait pas faire challenge plus facile sur le papier. Son gros problème est le temps qu’il prend pour prendre sa décision de passe. Même quand le joueur est démarqué, la seconde de plus qu’il met pour lancer la balle ramène le défenseur dans le jeu.
Et je ne vous parle pas des lancers imprécis. Cela a été un festival hier. Son premier fut pour viser un TD de Geronimo Allison (WR), le jeu bien créé avait totalement libéré Allison du marquage. La balle finissait largement au-dessus du joueur.
Les Packers durent donc se contenter d’un field goal à 3 pts après un 1er drive de 7 mn 30 (!) où Hundley profitait des largesses des lignes secondaires Bucs pour enchainer quelques petites passes. Il faut dire également qu’il avait tout le temps du monde derrière sa ligne offensive, mais cela ne suffisait pas… Il bénéficiait surtout du bon travail à la course de Jamaal Williams (RB), 34 yards sur ce drive. (3-7)
Tout l’après-midi, Jamaal Williams aura porté l’attaque des Packers sur son dos. Il a montré hier plus de variété avec enfin des vrais « crochets » dans ses courses qui changeaient des courses de 3-4 yards en 8-9 yards. Comme à son habitude, il débordait d’énergie et glanait pas mal de yards sur des seconds efforts une fois plaqué.
Le premier quart-temps s’achevait sur deux « 3 and out » de chaque côté, en raison d’une meilleure pression de la ligne défensive Packers (où on retrouvait l’indispensable, bien qu’à moitié de son potentiel car blessé, Kenny Clark [DT]), et côté TB, bah, ils avaient Hundley en face quoi !
Les Buccaneers repartaient en second quart-temps par une nouvelle réception plein centre d’un autre tight-end (O. Howard). Mais sur une 3ème et 6, Mike Daniels (DT) enfonçait une prise à 2 pour sacker Winston avec Clay Matthews (OLB).
Ni une, ni deux. GB voulut assommer Tampa Bay. Mais on a Hundley là, pas Rodgers. Résultat, passe profonde à la louche, en théorie pour Jordy Nelson (WR), de Hundley interceptée par Justin Evans (SS), et remontée jusqu’en possible field goal pour les Bucs. Pathétique.
À voir Jordy Nelson (WR) errer comme une âme en peine sur le terrain (plus occupé à faire des blocks qu’autre chose) mais aussi le comportement d’autres joueurs dont on sent que les prestations de Hundley les démotivent grandement, il tarde qu’Aaron Rodgers soit de retour. Pour redonner de l’espoir et remettre de l’ordre dans la maison. Heureusement pour GB qu’il y a cette « carotte » car la fin de saison aurait rapidement pu être déliquescente. La simple possibilité du retour du n°12 est pour moi le ciment de cette équipe 2017. Sans cela, qui sait ce qu’il serait advenu dans le Wisconsin (des résultats qui auraient entrainé du remue-ménage souhaité par beaucoup de fans sûrement) ?
Il y a beaucoup d’espoir sur le retour de Rodgers car il a effectué son premier entrainement à huis clos samedi. Mais surtout regardez cette vidéo où il s’amuse avec Nelson avant match. Ce petit concours de ballon-toupie n’est pas si anodin. Il demande une petite rotation de l’épaule. Regardez également la fin de la vidéo où il chahute avec Alex Van Pelt, le coach des QB, le poussant à la fin avec un certain poids… de son bras opéré. Vidéo Rodgers « toupie ». Des signes très encourageants quant à son retour dans deux semaines chez les Carolina Panthers.
Suite à l’interception, une pénalité faisait reculer les Bucs hors de portée d’un coup de pied à 3 pts. Winston tentait de se connecter dans les airs avec Mike Evans (WR), superbement défendu par Davon House (CB). Josh Hawkins (CB) manqua même une interception toute faite. TB dut punter. Mais la ligne des Bucs manquait complètement Kyler Fackrell (OLB) qui déviait le punt. Même si la ballon était récupéré par les Bucs sur l’action, les Packers le récupéraient en milieu de terrain au lieu d’être repoussés dans leurs propres 20 yards.
Galvanisé, GB avançait.. en courant. Volontairement avec Jamaal Williams (RB), avec notamment une course de 25 yards dotée d’un très beau « raffût », et en improvisation avec une course de 14 yards de Hundley (QB).
Jamaal Williams (RB) terminait le travail sur une situation tendue. 3ème et 1 yard pour le TD, situation de course évidente. Toute la défense de Tampa Bay défend la course et bloque Jamaal à 3 yards de l’en-but. Jamaal reste debout et redouble d’efforts avant de recevoir l’appui indispensable d’Aaron Ripkowski (FB) pour franchir de justesse la ligne de touchdown. Ouf ! (10-7)
OH LOWRY !
Les Bucs repartaient de l’avant avec un gros gain de 34 yards sur, devinez quoi, une passe écran. Arf ! Mais l’impensable survint. 3ème et 4 yards alors que les Bucs sont à portée de field goal. Winston patiente, Jake Ryan (ILB) se lance dans le blitz plein centre, ce qui oblige le Centre (et ex-Packer) Smith à se détacher de la prise à deux de Kenny Clark (DT).
Avec un seul adversaire à repousser, Clark déboule sur Winston et le ceinture. Winston (QB) ne veut pas encaisser le sack et tente une passe désespérée, mais c’est trop tard. Quasiment sacké, il lâche le ballon qui vole en l’air et retombe comme par enchantement dans les mains de Dean Lowry, qui, dans un demi-tour, va montrer sa grande pointe de vitesse pour un joueur de son gabarit et filer 70 yards plus loin vers le touchdown. (17-7)
Incroyable » pick-6″. Je disais qu’avec Hundley aux manettes, la victoire n’est envisageable qu’avec un pick-6, eh bien il eut lieu dans ce match. Incroyable retournement. Avant même la fin du match, et si victoire contre les Bucs il y avait, je me suis dit que cette action serait le parfait point de départ d’un « Run the Table » n°2, l’action fondatrice.
Avec 4 mn à jouer en première période, les Bucs cherchaient à se relancer. plutôt bien avec une remontée petit à petit du terrain malgré le gros travail des ILB Ryan et Martinez. Mais les 3ème tentatives étaient une fois de plus réussies. Les Bucs allaient néanmoins buter en « zone rouge » car cette fois les Packers couvraient assez bien le centre du terrain. (17-10 à la mi-temps)
HUNDLEY PATAUGE
GB repartait avec le ballon en seconde période… pour tout de suite l’abandonner sur un « 3 and out » ponctuée de ces fameuses passes ridicules sur le côté pour qu’un Nelson (WR) se retrouve de suite chahuté par des défenseurs. Pauvre Jordy.
Tampa Bay repartait avec d’autres intentions. Elle avait beau être la 3ème attaque à la passe de la NFL avant ce match, c’est à la course, et avec un certain succès, que les Bucs allaient jouer en seconde période, derrière son méconnu coureur Peyton Barber (RB). Il profitait du bon travail de la ligne offensive, notamment du Centre Smith, qui usait néanmoins de moyens pénalisables pour bloquer Clark notamment. Mais cette OL se trouait complètement sur une 3ème tentative à la passe, le RG oubliant complètement Dean Lowry (DE) qui n’avait plus qu’à se ruer sur le pauvre Winston qui reculait de 14 yards.
Le punt de TB emmenait les Packers sur leurs propres 6 yards. Une situation ingérable pour Hundley qui encaissait le sack sur la 3ème tentative. Les Bucs repartaient alors de plus belle avec Barber (RB) en fer de lance, secondé de Jacquizz Rodgers (RB), avec la plupart du temps des courses plein centre. À un moment donné, le Centre Smith était quand même sanctionné pour « tenu » (« holding »), la blessure et le manque d’un des deux arbitres de la ligne de mise en jeu étant sûrement pour beaucoup dans ces « holdings » non sifflés. D’un autre côté, les ILB stoppaient de potentiels gros jeux, Ryan une passe écran, Martinez une course inversée.
Ironie de l’histoire, à 3 yards de l’en-but des Packers, le Centre Smith effectuait une mauvaise mise en jeu causant un fumble mais Winston sauvait l’irréparable et les 3 pts du FG en recouvrant le fumble. (17-13)
DERNIER QUART-TEMPS STÉRILE
Avec 4 pts d’avance à l’entame du dernier quart-temps, GB n’avait plus de marge, d’autant qu’elle redonnait encore le ballon aux Bucs après une nouveau « 3 and out »… Une fois encore, TB allait rejoindre la zone rouge de GB, non pas à la course cette fois mais par des petites passes et notamment une nouvelle passe écran (de 22 yards) pour Charles Sims (RB).
Malgré deux cagades de Winston (QB) sur les 2 premières tentatives pour le touchdown (fumble qu’il recouvre de justesse, touchdown annulé car lancé après la ligne de mise en jeu), la troisième fut malheureusement la bonne avec une passe pour une nouvelle fois le TE Cameron Brate malgré le marquage de Martinez (ILB). (17-20)
6 mn à jouer : ça commençait à sentir le sapin pour GB. C’était à Hundley, et non plus à la défense ou à l’équipe spéciale, qu’incombait la responsabilité de faire gagner GB. Il fut d’abord bien épaulé par Jamaal Williams qui obtint quelques bons gains et un first down. Il comprit aussi que sa meilleure arme était la course (1 run de 14 yards). Une pénalité de 15 yards pour brutalité sur le QB aidait également.
Arrivé en zone rouge, 2 courses de Jamaal amenaient à une 3ème et 1. Là où j’aurais privilégié une autre course pour glaner un petit yard avec un coureur « chaud », c’est le triste choix de la fameuse petite latérale à Jordy Nelson, si improductive et pourtant si utilisée. Les Packers ne tentèrent pas la 4ème et 1 à 5 yards de la ligne, la suite leur donnera raison même si sur le moment j’étais dubitatif. Car certes, GB revenait au score (20-20) mais laissait 2 mn aux Bucs pour achever la saison des Packers.
Et ça commençait bien mal : une nouvelle passe écran pour Charles Sims (RB) gagnait 20 yards… Mais énorme soulagement, une pénalité était sifflée contre encore le Centre Smith pour un bloc illégal loin de l’action et pas du tout décisif pour le coup. Les Bucs reculaient de 30 yards par rapport à leur gain. Ouf !
Cette terrible pénalité avait tué dans l’oeuf les initiatives de Tampa (1 sack mérité pour Kenny Clark). Il n’y eut évidemment pas d’exploit de Hundley sur les 45 secondes restantes et on se dirigeait donc vers les prolongations sous les huées de Lambeau Field, atterré par tant d’inefficacité au poste de QB.
PROLONGATION AU PAS DE COURSE
Les dés étaient jetés : les Packers allaient (déjà) jouer leur saison 2017 sur une prolongation en semaine 13. Comme un signe du destin (il y en eut pas mal déjà dans ce match), les Packers gagnaient le tirage au sort et prenaient la possession, ô combien importante en prolongations.
Enfin, les Packers utilisaient la seule chose qui marchait dans ce match : courir. Alors, on utilisait Jamaal Williams mais c’est bien Brett Hundley qui convertissait une 3ème et 4 ultra-importante à la course, non pas décidée mais improvisée. Quelle bonne décision car s’il avait persisté à vouloir passer, à coup sûr les Bucs auraient récupéré le ballon.
Mc Carthy avait compris : il commandait après une « zone read » qui faisait gagner 18 yards par une course de Hundley ! Une course énorme de volonté de Jamaal Williams (plaqué au bout de 3 yards mais en gagnant 6 de plus en tractant ses adversaires) amenait les Packers à portée de FG. Mais il fallait plus car un FG ne clôturait pas le match, un TD si.
Un nouveau jeu bien appelé permettait une réception de 12 yards de Jamaal Williams (RB) pour arriver sur la ligne des 20 yards de TB. Il était temps de faire souffler Jamaal. Aaron Jones (RB) rentrait pour son 2ème jeu du match et effectuait sa première course, sur la droite, mais un mur de joueurs le bloquait. Là où Jamaal aurait tenté de passer en force, Aaron Jones rebondissait sur son OL.. et repartait en sens opposé ! La défense de TB était prise à contre-pied. Aaron Jones n’avait plus qu’à voler, littéralement, vers le touchdown de la victoire qui finissait le match sans que les Bucs ne puissent répondre. Vidéo Drive Prolongation
DESTINÉE ?
Si on aura appris une chose de ce match, c’est qu’il se pourrait bien que cette équipe ait un destin, car tous les éléments objectifs poussaient à une victoire des Buccaneers dimanche à Lambeau Field. Sans le pick-6 de Lowry, sans les efforts de la défense (7 sacks), sans un fumble de Winston, sans une pénalité cruciale du Centre Bucs sur le dernier drive du temps règlementaire, il n’aurait pas été possible pour GB de gagner. Pas avec un QB qui aligne 84 yards à la passe sur un match.
Avec ce match, il est objectif de dire que la carrière de Hundley ne sera jamais fantastique en NFL et que le poste de QB 2 reste à pourvoir à GB. 84 yards contre la pire défense NFL à la passe et contre un mauvais pass-rush, ce n’est pas concevable. Cela fait plusieurs matchs que Hundley montre qu’il est plus efficace à la course (66 yards dimanche) qu’à la passe et qu’il ne sera rien de plus qu’un QB NCAA amélioré. J’espère que cela fait du chemin dans la tête du staff car les performances du QB commencent à déteindre salement sur le moral de l’équipe où on était à 2 doigts du craquage mental. Il n’y a qu’à voir les commentaires enthousiastes d’après match qui soulignaient que « la victoire n’était pas jolie à voir, mais que c’était une victoire ».
L’improbable suite d’évènements de ce match maintient les Packers en vie. Nous verrons dans l’article des classements que la plupart des autres résultats ont en plus été favorables aux Packers, à l’exception de la victoire des Seattle Seahawks. Il ne reste à Hundley qu’à faire le boulot contre les Cleveland Browns la semaine prochaine et laisser un bilan de 3 victoires (toutes contre des équipes au bilan négatif) et 5 défaites ainsi que, on l’espère, les clés du camion vert et or au n°12.
En tout cas, si cette série sans Aaron Rodgers n’a pas permis de découvrir un autre QB de talent, elle aura permis de révéler deux jeunes coureurs plein d’avenir. Le duo Jones-Williams est talentueux et très complémentaire entre Aaron l’explosif et Jamaal le perce-muraille.
GB a en fait gagné contre Tampa Bay son premier match de ses play-offs 2017. Chaque victoire sera indispensable mais comme en 2016, si Aaron Rodgers revient en jeu, tout redeviendra possible.
LES STATS
Green Bay :
- Brett Hundley (QB) : 13/22 à la passe, 84 yards, 1 INT ; 66 yards à la course
- Jamaal Williams (RB) : 21 courses, 113 yards, 5.4 yards par portée, 1 TD ; 2 réceptions, 10 yards
- Davante Adams (WR) : 4 réceptions, 42 yards
- Jordy Nelson (WR) : 5 réceptions, 17 yards !
- Clay Matthews (OLB) : 6 plaquages, 1 plaquages assistés, 2.5 sacks
- Kenny Clark (DT) : 4 plaquages, 2 plaquages assistés, 1 fumble forcé
- 7 sacks pour la défense
- 7 pénalités pour 47 yards
- Trevor Davis (WR) : 4 retours de kickoff, 121 yards, soit 30.2 yards par retour
- Efficacité en 3ème tentative : 41 % (5 sur 12)
- Efficacité en zone rouge : 33 % (1 sur 3)
- 27 mn de possession de balle (mais 23 mn seulement à la fin du temps règlementaire)
Tampa Bay :
- Jameis Winston (QB) : 21/32 à la passe, 270 yards, 2 TD, 1 fumble perdu, 2 fumbles recouverts
- Peyton Barber (RB) : 23 courses, 102 yards, 4.45 yards par portée ; 4 réceptions, 41 yards
- Cameron Brate (TE) : 2 réceptions, 39 yards, 2 TD
- Justin Evans (SS) : 4 plaquages, 2 plaquages assistés, 1 INT
- 8 pénalités pour 74 yards concédés
- Efficacité en 3ème tentative : 56 % (9 sur 16)
- Efficacité en zone rouge : 33 % (1 sur 3)
- 37 mn de possession (avant prolongations !)
Merci d’appuyer là où ça fait mal…
C’était vraiment hideux (84y à la passe contre la 31° D aérienne de NFL, si c’est pas un motif de licenciement pour faute grave, je ne sais pas ce que c’est) et le contraste entre les snaps où Hundley gardait le ballon sans qu’on espère une seconde qu’il en fasse quelque chose et ceux ou Williams nous redonnait espoir à chaque touche était absolument terrible. TB aurait dû gagner ce match 100 fois sur les stats, le visuel et la force intrinsèque malgré son catalogue de bévues digne d’une liste de cadeaux envoyée à Papa Noël.
Parce que le Père Winston nous a bien gâtés en ballons foirés avec son C de secours et sa bande de lutins farceurs qui ont sauvé GB de la noyade plus d’une fois. Je retiendrai quand même cette séquence ridicule dans la RZ de GB où TB fait tout pour nous rendre le ballon avec la fameuse « illegal forward pass » de Jameis mais finit tout de même par marquer contre une D totalement paumée (et épuisée) à ce moment. Si on enlève le drive de l’OT et celui du FG pour égaliser en fin de match, TB a 2 fois plus de temps de possession, de jeux, de 1st downs (16 à 5 à la passe)… de tout, sauf de points !
Comme GBPF le souligne, l’incapacité de Hundley à prendre une décision de jeu rapidement enterre complètement cette attaque, surtout qu’il a fallu 4 QT à McCrappy pour admettre qu’il fallait abandonner la passe. Je me dis vraiment qu’on aurait dû garder Taysom Hill qui semblait bien plus volontaire dans ses choix en PS…
Très heureux de voir Williams jouer au potentiel qu’on lui décelait sur les vidéos pré-draft où on avait déjà vu ces cuts qui rendaient sa puissance nettement plus difficile à gérer pour l’adversaire. Il lui aura fallu quelques matches pour prendre ses marques en profitant de blessures dans l’effectif mais il a parfaitement su saisir sa chance en exploitant le très bon travail de l’OL sur les courses.
D’ailleurs, j’ai lu pas mal de critiques sur le niveau de Jordy ou Kendricks mais que peuvent-ils faire avec un lanceur de cet acabit ? Par contre, ils se sacrifient sans hésiter sur les blocks, on voit que les mecs croient en leurs RBs et se donnent à fond pour eux. Heureusement qu’ils sont là pour galvaniser les troupes parce que sans eux, c’était l’effondrement moral (point également relevé par GBPF). Il suffisait de voir la tronche de certains joueurs au 3QT pour comprendre que c’était pas la mine d’enterrement de McCrappy qui allait les regonfler…
Biegel me déçoit un peu mais son arrivée tardive dans une équipe à la limite de la perdition lui donne plus qu’un joker à mes yeux. Très content pour Lowry qui méritait un petit cadeau pour tous ses efforts dans le marasme actuel, surtout qu’il fallait les faire tous ces yards pour le pick 6 !
Martinez était encore au four et au moulin et je me dis qu’on a tout de même de bons joueurs que notre staff semble incapable d’exploiter en tant qu’équipe pour un effort collectif.
Je pense qu’on a déjà tout dit sur notre HC parfaitement capable d’appeler de bons jeux quand il se contente de faire simple avec ce qui marche mais on a retrouvé ces fameuses séquences « run run pass » atroces tellement elles sont prévisibles et qui donnent 3&out 9 fois sur 10. Mais un tel aveuglement dépasse l’entendement. J’avoue même avoir rigolé comme un con quand sur le « pass » d’un de ces funestes drives, Hundley a échappé par miracle au sack en cherchant une passe inutile pour finalement prendre le 1st down à la course en essayant de sauver sa peau.
La décision de FG en fin de match peut sembler juste avec le recul mais elle est tout simplement indéfendable (comme le FG contre les Steelers) avec une D qui a passé près de 40 minutes sur le terrain. D’autant plus que que ce « choix » n’aurait jamais dû être possible s’il avait continué au sol au lieu de vouloir faire passer Hundley pour 1 foutu yard ! Sans une nouvelle foirade des Bucs, on prenait un FG avant l’OT et c’était game over. Quant aux 45 secondes ridicules de notre dernier drive où on a avalé nos couilles sans même tenter quoi que ce soit de vaguement réaliste, on a vu la réaction du Lambeau…
La principale faute du Crappy aura été (encore une fois) de forcer son plan « Rodgers 2 » sur les épaules d’un Hundley bien plus adapté à la read option universitaire. Je pensais que c’était de l’entêtement mais je commence à croire que c’est juste de l’arrogance mal placée (« highly successful coach » mon c…).
Notre seul espoir contre CLE c’est que les Browns sont les Browns et qu’on joue à l’extérieur alors que Hundley est d’une nullité record à domicile mais j’hésite même à dire que c’est du 50/50 malgré leur bilan de 0-12… En fait, une part obscure de moi souhaite un plantage historique, seul choc assez puissant pour (peut-être) justifier qu’on dégage enfin ce staff complètement dépassé.
Et effectivement, on ne remercie pas les Eagles qui se sont chiés au plus mauvais moment pour nous en perdant contre les Hawks alors qu’un W nous donnait un perfect pour les résultats du soir.
A bientôt pour l’article classements et ses comptes d’apothicaire ^^ .
Très bon résumé ! Un match qu’on aurait dû plier (au vu des 2 TDs quasiment coup sur coup dont le pick-6) dès le 3e QT si on avait eu un QB mais à priori on a préféré jouer avec un RB qui essayait de temps en temps de faire des passes.
Je crois qu’en début de 4e QT, j’ai vu passé une stat qui indiquait qu’Hundley avait fait 4 yards à la passe lors du 3e QT, c’est juste… lamentable…
Heureusement que la défense à fait le job (notamment Clark, Matthews, Ryan & Martinez) parce que c’est pas avec le nombre de passe que nos receveurs ont vu passé au-dessus de leur tête ou échouer à 2 mètres d’eux qu’ils allaient pouvoir faire quelque chose. Williams nous a tenu tout le match en attaque et Jones a fait la course qu’il fallait en OT. L’émergence de nos 2 RBs rookies est clairement le point positif de l’année sur le plan offensif.
Un petit mot sur Jordy. Honnêtement, je ne comprends pas la stratégie qui consiste à faire une passe latérale minable pour qu’il essaie de faire la différence en force sur son défenseur.
Ce n’est pas le jeu de Jordy ça ! Jordy, il a besoin de faire défiler le terrain avec de grandes foulées pour réceptionner des passes de qualité (pas du genre de celle où il est obligé de refaire 2 mètres en arrière n’est-ce pas Hundley) et se lancer dans une chevauchée fantastique. Jordy c’est plus un Bronco qu’un Bison.
On est revenu à 6-6 et j’espère qu’on sera à 7-6 la semaine prochaine. Il va encore falloir que l’équipe se serre les coudes pour pallier notre absence de QB. L’affront ultime serait de perdre contre les Browns, là je pense qu’Hundley hypothèquerait ses chances de faire une petite carrière de QB2.
Effectivement GBPF, le seul vrai point négatif des autres résultats est la victoire des Seahawks (on peut toujours ajouter celle des Vikings pour ceux qui entretenait le mince espoir de gagner la Division). Il faut espérer qu’ils perdent 2 fois sur les 3 prochains matchs (Jaguars, Rams et Cowboys) ou il faudra rattraper Carolina en les battant et en espérant une autre défaite de leur part sur les 3 autres matchs (Vikings, Buccs & Falcons).
Mais bon, on a gagné, on est toujours en vie. Go Pack Go !
Je vais être honnête, je n’étais pas fan de Williams pour son coté BOOM et c est tout. Depuis quelques matchs il montre un peu autre chose, et je j’aime deja beaucoup plus. Entre lui et Jones en RB en plus d’un retour de Godgers on est armé comme jamais en attaque, sans être totalement ridicule en défense, y a peut être un coup a jouer.
Pourvu que Hundley ne fasse pas de la merde contre les BROWNS pour nous maintenir en vie.
Jordy me fait de la peine, j’addore ce joueur mais la il traine son desespoire sur le terrain et ca fait mal au coeur.
Hundley est toujours aussi mauvais, et c’est la que je me demande comment on a fait pour accrocher les Steelers avec un tel QB.
J’avoue j’avais tellement pas confiance en Hundley (justifié tout de meme) que j’étais partie sur un souhait de tanking très tot dans la saison, mais un alignement d’étoile en a décidé autrement et avec Rodgers dans 2 semaines je me dis que c est possible.
Go Pack GO
« La principale faute du Crappy aura été (encore une fois) de forcer son plan « Rodgers 2 » sur les épaules d’un Hundley bien plus adapté à la read option universitaire. Je pensais que c’était de l’entêtement mais je commence à croire que c’est juste de l’arrogance mal placée »
Je pense en effet qu’il y a de ça. Mc Carthy, la fabrique de QB, c’est son dada. Avec Hundley, il joue son prestige et sa capacité de QB master. Et là, faut qu’il se résigne à se dire qu’il n’en fera pas un passeur hors pair malgré tout le travail fourni depuis 2 ans et demi. Et que dans l’immédiat, Hundley doit jouer comme un Russell Wilson du pauvre pour apporter le + possible aux Packers. Et tant pis pour ton ego, Mickey, tu t’es planté sur ce gars, ce sont des choses qui arrivent..
Je me souviens bien, qu’à la draft de Lawry tu étais enthousiaste et confiant sur son potentiel, et effectivement, c’est un joueur qui fait sérieusement son boulot, et sur ce match, c’est lui qui nous le fait tourner en nôtre faveur !
Bon inutile de revenir sur le niveau abyssalement faible de Bubblegum, tout à été dit sur notre pauvre backup, je me rappelle que les jeunes backup de Favre, que les Packers ont drafté dans les années 90, ont tous fait une belle carrière ailleurs comme starter.
Mais je me rappelle aussi que ma première saison en 1987, le QB était Randy Wright un tocards aussi faible voir pire que Hundley .
On ne lui demande maintenant de sortir la tête haute en n’étant pas ridicule contre les terrifiant Browns de Cleveland et leur chenil !
La soirée était parfaite avec les revers des Falcons, Panthers, et Lions, les Eagles nous ont un peu gâché la nuit !
Mentions spéciales sur ce match à Lawry pour le tournant du match, à Fackrell sur le punt, à Matthews le meilleur sackeur de l’histoire des Packers, et ça ce n’est pas rien, et à nos deux jeunes rookies running back plein d’avenir !
Encore un match à souffrir avant le retour du maestro contre Newton, pour la suite du Run the Table n°2.
Tu es trop aimable ^^ . Faut bien avoir un peu de réussite sur quelques mecs à la draft sinon ce serait déprimant… J’espère que ce sera pareil pour Biegel ! Cela dit, vu l’opposition sur ce match, il faut relativiser mais au moins a-t-il su saisir sa chance quand elle s’est présentée.
A l’époque de la draft de R&R j’avais dû me motiver un peu pour y croire après le double pick WTF mais je ne pensais pas que ça tournerait aussi mal. Quoique Randall semble avoir trouvé une nouvelle vie à l’intérieur plutôt que sur l’extérieur. Je me souviens d’ailleurs que beaucoup de fans US demandaient à ce qu’on le teste sur ce poste au lieu de s’obstiner à vouloir en faire une star des sidelines avec son petit gabarit… Une pierre de plus dans le jardin du staff.
Bienvenue au club « FREE JORDY » 😀 c’est criminel de sacrifier un WR comme ça sur l’autel de l’obstination mal placée. Quand je pense que certains se lâchent sur Cobb, Kendricks ou RRodgers dans les forums US, qu’est-ce qu’ils y peuvent si leur QB est pas foutu de faire 100y à la passe sur un match ? Je parle même pas de Janis ou Allison (ce lancer en endzone aaaargh) qui ont le profil pour la read option ou le jeu improvisé et qui sont quasiment ignorés par le staff.
Un petit article sympa de 2008 sur le « backup club » 😉 :
http://www.nytimes.com/2008/10/10/sports/football/10favre.html
Majkowski, Brunell, Bono, Hasselbeck, Clemens, Rodgers, Mirer, McMahon, Pederson… et j’en oublie (18 en tout). Liste complète:
http://ezinearticles.com/?Brett-Favres-Backups—Through-The-Years&id=819049
On a même failli avoir Kurt Warner !
Si on compare avec Flynn, Tolzien, Wallace, Hundley, Callahan pour Rodgers, la pseudo-réputation de QB guru de McParty en prend un sacré coup.
Sympa comme article 🙂
Je me souviens surtout de Matt Hasselbeck, backup puis QB des Seahawks qu’il a emmené au Super Bowl avec Mike Holmgren notre head coach des Super Bowl 31 et 32.
Pour l’instant, je laisserais le bénéfice du doute à Callahan que nous n’avons pas encore vu en action hormis en pré-saison. D’ailleurs, on aurait pu le tenter après le match des Ravens vu le niveau abyssal d’Hundley mais bon, je suis assez d’accord avec ce qui a été dis plus haut : McCarthy s’entête avec Hundley pour prouver qu’il a raison.
😁 Je savait que le sujet t’intéresserait !
Je rajouterai le minuscule Ty Detmer qui arrivait auréolé de son trophée Heisman !
Et aussi Brooks le cousin de Michael Vick, qui a fait une belle petite carrière chez les Saints.
L’année de la victoire de Favre au Super Bowl dans le Super Dome, j’étais content que son backup soit le fantasque Bears, Jim McMahon, petit clin d’œil de l’histoire après l’attentat du DE des Packers Martin, pendant un Packers-Bears en 1986 qui lui vaut encore des séquelles auditifs.
Et le plus fou avec cette liste assez prestigieuse des backup de Favre, c’est que aucun d’entre eux n’aura eu la chance de débuté un seul match pour les Packers !
Un peu comme le notaire qui pensait avoir fait le coup du siècle en achetant la maison de Jeanne Calment en viager 😁 !
Alors évidemment après ça, Aaron Rodgers mériterai un vrai backup digne de ce nom !