DETROIT LIONS – GREEN BAY PACKERS : 24-31
Ce fut le clap de fin sur la saison régulière 2016 en ce premier jour de l’année 2017. Lions-Packers était le dernier match de la journée. Avec la défaite des Washington Redskins plus tôt dans la journée, Lions et Packers savaient qu’ils étaient tous deux qualifiés pour les play-offs et pouvaient jouer le coeur plus léger.
Logiquement, les Packers ont une fois de plus dompté les Lions toujours parfaits dans le rôle de victimes de Green Bay. En battant les Lions, les Packers ont remporté le titre de la NFC North, le récupérant après l’avoir cédé l’année passée aux Minnesota Vikings.
UN PREMIER QUART-TEMPS DE PRÉCHAUFFAGE
Dans ce que j’annonçais comme un match à haut score, le premier quart-temps fut… vierge de points !
Les Packers peinaient à retrouver leur rythme de passe des matchs précédents. La ligne offensive se faisait bousculer et les receveurs n’exécutaient pas finement leurs tracés. La course n’était pas assez favorisée alors qu’Aaron Ripkowski, placé en coureur n°1 sur la première mi-temps, fit du bon travail.
En face, pour Detroit, le constat était le même, mais les raisons différentes. La ligne offensive contenait bien le pass-rush Packers. Elle alignait pourtant un Centre rookie n’étant rentré que sur 2 matchs cette année. Malgré une bonne protection, Matt Stafford (QB) trouvait peu ses receveurs avec des lancers imprécis, forcément causés pour partie par sa blessure au majeur droit (sur sa main lanceuse). Stafford manquait notamment un Golden Tate (WR) qui avait semé Rollins (CB) et Brice (SS), pour un probable touchdown. Zenner (RB) s’avérait une assez bonne soupape de sécurité à la course saisissant sa chance en tant que joueur de seconde année, mais pas encore suffisamment pour faire avancer les Lions.
Après que Detroit ait manqué un field goal de 39 yards sur son 3ème drive, GB récupérait le ballon et allait enfin enclencher la seconde… au second quart-temps. Auparavant, la bataille de punts aura permis de voir côté Packers, à la fois un Micah Hyde (CB) qui s’affirme de plus en plus virevoltant dans son rôle de retourneur de punt, et un Makinton Dorleant (CB) excellent en couverture de punt, empêchant par sa vitesse tout retour.
RIPKOWSKI EN VUE
La recette du premier touchdown Packers allait être simple : du Ripkowski (FB) efficace (3 courses, 14 yards sur ce drive), du Jared Cook (TE) à la passe (2 réceptions, 36 yards sur ce drive) ; avec la mobilité de Rodgers qui le faisait s’échapper d’un blitz tonitruant de Ansah (DE) ayant mystifié Linsley (C). C’est donc tout naturellement Ripkowski qui allait marquer le touchdown… sur une passe de 7 yards plein centre de Rodgers. (7-0)
Comme souvent, le premier TD débloquait les choses, et Detroit répondit. D’abord par un Zenner toujours virevoltant (5 courses, 30 yards sur ce drive) qui profitait du bon travail du RG Warford. Et surtout par une action d’éclat de Stafford qui sur une 3ème et 15 (!) trouvait son WR 4 T.J. Jones qui avait pris l’avantage sur Rollins (encore une fois Rollins..) pour 35 yards. Zenner terminait le travail sur un touchdown de 1 yard à la course. (7-7)
Des pénalités pour retenue illégale (« holding ») tuaient dans l’oeuf le drive suivant de GB et les Lions reprenaient la balle à 2 mn 30 de la mi-temps. Clay Matthews (OLB) appliquant une « zone blitz » manquait l’immanquable en ne captant pas une passe de Stafford arrivée.. sur sa poitrine. Incroyable occasion manquée ! vidéo INT Clay manquée
Stafford usait et abusait de Zenner (RB), à la course comme à la passe, avec une pincée de Boldin (WR) qui captait 2 réceptions, puis à 3 yards de l’en-but, il trouvait Golden Tate (WR) sur un tracé « slant » et libéré du marquage de Randall (CB) par un block d’école de Boldin (WR). (14-7)
Une fois de plus, les Packers encaissaient un touchdown en toute fin de première mi-temps. Et à 23 secondes de cette fin de période, tout espoir était vain. Pas pour Aaron Rodgers qui trouvait sur sa première passe Geronimo Allison (WR) complètement oublié sur la droite du terrain. Ce gain de 39 yards ajouté à une passe de 6 yards pour Cook (TE) mettaient Crosby (K) en position pour un field goal de 53 yards… réussi. Ce petit coup de génie rendait la pilule moins amère, d’autant plus que GB repartait avec le ballon au 3ème quart-temps. (14-10 à la mi-temps)
GERONIMOOOO !
Pour reprendre le contrôle du match, Rodgers usait de toute sa palette de receveurs, via des petites passes rapides, et de sa capacité à courir quand personne n’est démarqué. Davante Adams (WR) marquait le touchdown sur exactement la même action que le TD des Lions précédent. Adams exécutait le tracé « slant » et bénéficiait, non pas d’un block, mais de la course croisée de Nelson qui faisait hésiter les CB adverses. (14-17) Vidéo TD Adams
Detroit délaissait Zenner et Stafford ne trouvait pas ses cibles : les Lions n’avançaient plus. GB n’en profitait pas de suite. Mais Rodgers attaquait le 4ème quart-temps avec le feu sacré. Volontaire sur ses courses, il avançait tête en avant. Il distribuait sa partition à la passe (4 receveurs différents) même quand Linsley (C) lui envoie le ballon avant le moment prévu. Enfin, il marquait le touchdown en dansant 8 secondes derrière sa ligne offensive impeccable avant de trouver dans le chas d’une aiguille Geronimo Allison pour une réception compliquée au ras du sol. Ce même Allison avait quelques jeux plus tôt réceptionné en l’ait une passe de 39 yards. De bonnes mains et de bons tracés, ce Geronimo a de l’avenir, lui qui a été récupéré en tant que rookie non drafté en mai dernier. (14-23)
Même s’il trouvait plein centre pour 22 yards Marvin Jones (WR) [taclé durement et correctement par Brice (S )], Stafford n’arrivait plus à compléter ses passes. Et pourtant, les lignes secondaires étaient dépeuplées puisque une fois de plus, l’inoxydable Gunter (CB) redevenait CB1 après les sorties sur blessures de Randall et Rollins (ajoutées à celle de Dorleant également!). Prater convertissait un FG de 54 yards. (17-23)
Avec le même esprit, Rodgers reprenait le cuir à 7 mn 42 de la fin du match. Par une course volontairement décidé avant le jeu (run-option) et une petite passe pour Montgomery, le n°12 convertissait 2 troisièmes tentatives cruciales. Et sur une merveille de passe lobée, il se connectait avec Adams, placé en un contre un dans le coin gauche du terrain. En convertissant à 2 pts ce drive de 5 mn, les Packers pliaient le match à moins de 3 mn de la fin. (17-31)
Stafford tentait bien de réagir face à la défense préventive des Packers, mais c’était pour se faire mieux intercepter par Hyde dans l’en-but. Un dernier touchdown à 22 secondes de la fin sur une Hail Mary captée par Boldin sera anecdotique mais résonnera comme un clin d’oeil à la Hail Mary beaucoup plus décisive de Rodgers sur ce même terrain en 2015.
RODGERS RENFORCE SA CANDIDATURE
Avec une nouvelle prestation de choix, Aaron Rodgers renforce son cas pour le titre de meilleur joueur de l’année (MVP). Il cumule les chiffres affolants.
Sur les 6 derniers matchs conclus par 6 victoires, Aaron Rodgers a complété 142 passes sur 200 passes tentées, soit 71 % de taux de réussite pour 1.667 yards, 15 touchdowns et zéro interception. Cela donne une évaluation (rating) de 121.0 sur cet intervalle.
Mais plus encore, au final, il mène la NFL au nombre de touchdowns (40) devançant Matt Ryan (38) et Drew Brees (37) ; Tom Brady, ayant manqué 4 matchs, n’en a que 28 à son compteur.
De plus, en 2016, il a battu beaucoup de ses records personnels, et quand on sait qu’il a été déjà MVP en 2011 et 2014… Rodgers a battu son record de passes tentées (610) et surtout de passes complétées (401) ; soit 65,7 % sur la saison. Avec la valse des blessures ayant touché les coureurs de GB, il a également battu son nombre de yards à la course sur une saison (369 yards). Enfin, il est en train de mener sa série la plus longue de sa carrière sans interception (actuellement 254 passes sans interception).
Que veut dire MVP ? Most Valuable Player : celui qui apporte le plus de valeur à l’équipe. La définition est après soumise à l’appréciation du jury mais s’il y a bien un joueur qui a porté plus son équipe sur les épaules que les autres prétendants, cela semble bien être Aaron Rodgers.
Contrairement à Rodgers, Matt Ryan et Tom Brady ont pu s’appuyer sur des très bons jeux de course. Ainsi, Legarette Blount (Patriots) termine la saison avec 1.161 yards et 18 TD ; Devonta Freeman (Falcons) affiche 1.079 yards et 11 TD. Cependant, on peut craindre que le jury cherche à donner le graal à Matt Ryan, qui porte les Atlanta Falcons depuis 8 saisons (et souvent en play-offs) mais sans réelle reconnaissance. Enfin Ezekiel Elliott, running back des Dallas Cowboys, effectue une saison rookie exceptionnelle avec 1.631 yards au compteur. À son détriment, il bénéficie d’une ligne offensive exceptionnelle qui a déjà montré sa qualité avant son arrivée, et il existe déjà un titre de rookie offensif de l’année, titre qui lui est déjà promis..
MANGER LA GROSSE POMME
Nous le verrons prochainement dans l’article classements de la semaine, en étant champions de la NFC North, les Packers glanent le 4ème rang NFC. Green Bay doit donc affronter le 5ème NFC qui est la meilleure équipe NFC non championne de division.
Les « heureux élus » sont les NY Giants qui se déplaceront à Lambeau Field dimanche prochain. Les Packers avaient déjà battu les Giants 23 à 16 en saison régulière lors de la semaine 5. Mais ce match de wild-card, nous le verrons dans la présentation de fin de semaine, sera un tout autre match.
LES STATS
Green Bay :
- Aaron Rodgers : 27/39, 300 yards, 4 TD, 42 yards à la course
- Aaron Ripkowski : 9 courses, 61 yards ; 6,8 yards de moyenne
- Geronimo Allison : 4 réceptions, 91 yards, 1 TD
- Ha-Ha Clinton-Dix : 5 plaquages, 1 plaquage assisté
- Efficacité en 3ème tentative : 53 % (7 sur 13)
- Efficacité en zone rouge : 100 % (4 sur 4)
- 10 pénalités pour 75 yards concédés !
- 34 mn de possession de balle
Detroit :
- Matt Stafford : 26/41, 347 yards, 2 TD, 1 INT
- Zach Zenner : 20 courses, 69 yards ; 3,5 yards de moyenne
- Golden Tate : 6 réceptions, 77 yards, 1 TD
- Tavon Wilson : 5 plaquages, 2 plaquages assistés, 1 sack
- Efficacité en 3ème tentative : 41 % (5 sur 12)
- Efficacité en zone rouge : 66 % (2 sur 3)
- 4 punts : 50 yards de moyenne !
Le résumé vidéo du match : Packers@Lions
À tous les lecteurs de GBPF , UNE BONNE ANNÉE 2017 À TOUS !!
Bonne année 2017 !
Ils l’ont fait, les packers remportent la NFC North !
Après un mois de novembre marqué par les défaites, un mois de décembre marqué uniquement par des victoires. Cette saison régulière, nous aura donné notre dose de suspense et d’émotions; mais au final l’équipe arrive en playoff sur une bonne dynamique et en reprenant le titre de la division. Packers vs les Giants d’Eli en playoff, souvenir, souvenir … Mais laissons le passé derrière nous, cette semaine les choses sérieuses commencent !