GREEN BAY PACKERS (GB) – SEATTLE SEAHAWKS (SEA)
Vaincre ou mourir ! Telle est la phrase que devront se dire les Packers dimanche car une défaite à domicile serait à la fois une très mauvaise affaire comptable et un arrêt sur le plan moral. Au contraire, une victoire contre l’actuel second de la NFC ouvrirait le champ des possibles…
UN MATCH DE PLAY-OFF AVANT L’HEURE
Ambiance de feu prévue demain à Lambeau Field pour la réception de l’équipe rivale des Packers (hors NFC North) au vu de l’histoire récente entre les deux clubs. À 4 journées de la fin, l’enjeu sera crucial pour les Packers qui ont l’absolu besoin de la victoire dans leur course aux play-offs. Celle-ci boosterait le moral de Green Bay car obtenue contre un adversaire habitué aux play-offs depuis 4 ans. Seattle a moins la nécessité de victoire mais outre la rivalité entre les deux équipes, toute victoire les rapprocherait de matchs à domicile en play-offs où les Seahawks sont difficilement battables.
Pour ajouter du sel à cette rencontre, de nouvelles chutes de neige sont attendues à GB tout au long du dimanche, ce qui donnera un spectacle visuel et riche en suspense.
UNE DÉFENSE DES SEAHAWKS INTRAITABLE
On connait la Legion of Boom, surnom pompeux déposé par les lignes secondaires de Seattle, emmenée par son « shutdown » CB charismatique Richard Sherman.
Mais cette défense est tout aussi forte dans son front-7 qui arrive à mettre une bonne pression sur le QB adverse avec notamment sur la ligne les DE Michael Bennett et Cliff Avril et chez les linebackers K.J. Wright et Bobby Wagner. Ce front-7 a déjà provoqué 31 sacks, soit le 4ème total ex-aequo de la NFL. Il faudra tout le talent de la ligne offensive Packers, qui devrait enregistrer le retour de TJ Lang en RG, pour contenir les assauts Seahawks. Elle a le talent pour le faire. Profootballfocus.com, organisme statistique de référence pour le football américain, vient d’ailleurs de classer 3 Packers dans ce qu’ils estiment être les 25 meilleurs membres de ligne offensive en NFL . On y retrouve Bakhtiari (3ème LT), Bulaga (3ème RT) et TJ Lang justement (4ème RG). Ils ont les moyens de donner du temps à Rodgers malgré cette pression défensive.
Ce front-7 est aussi très efficace contre la course : 3,6 yards par portée accordés, 3ème NFL. Cela sera difficile pour les coureurs Packers d’engranger les yards. Mais s’il y a un homme qui peut le faire, c’est bien C. Michael, encore Seahawks le mois dernier, qui connaît bien ses anciens partenaires et devrait occuper cette semaine le poste de RB n°1. De multiples schémas de course avec Montgomery et Ripkowski devraient aussi voir le jour pour assister Michael.
La ligne offensive devra donner du temps mais le jeu de passe a la possibilité de s’établir : les Seahawks, malgré l’aura de la Legion of Boom, sont 9ème NFL pour le nombre de yards encaissés à la passe. Les multiples receveurs Packers auront de quoi se satisfaire, et en général spécialement celui couvert par le CB opposé à Sherman (CB), demain Deshauwn Shead. Mais un dernier évènement a encore changé la donne : la blessure la semaine passée de Earl Thomas (FS) qui donnera à n’en pas douter la possibilité à Rodgers de tester des passes longues, pour un Davante Adams, par exemple, friand de ces situations.
Si les Packers devront donner le change au niveau de la course, ils pourront user de la passe où la défense des Seahawks peut offrir quelques faiblesses. Mais attention, si les Seahawks peuvent abandonner des yards, ils abandonnent difficilement des points (meilleure équipe NFL). Ils sont intraitables en zone rouge. Ils plient mais ne rompent pas. Même si Rodgers est le meilleur QB à la passe en zone rouge (avec son arme favorite J. Nelson), il faut espérer quelques schémas innovants et de la course productive dans cette partie du terrain si particulière, si les Packers ne veulent pas échanger les TD contre des fields goals.
CONTENIR LA COURSE… ET WILSON
L’attaque n’est pas le point fort des Seahawks et marque en moyenne 20 pts par match cette saison (20ème NFL). De plus, elle se base d’abord sur le jeu de course auquel la ligne offensive est rodée. Les Packers devront stopper le RB1 Thomas Rawls, feu follet qui a besoin d’avoir une brèche ou de contourner la ligne, en jouant sur la puissance des DT Guion et Daniels et la vision des ILB Ryan et Martinez (normalement de retour). Avec ses deux RB remplaçants blessés, on peut penser que Rawls pourrait se fatiguer au fil du match s’il multipliait les snaps.
Mais la course ne se limite pas aux coureurs Seahawks. Russell Wilson (QB) est le meilleur exemple d’un QB coureur et beaucoup de jeux sont désignés pour une course du QB en première intention (read-option). Wilson est vif mais petit et peu puissant. Les Packers devront absolument fermer les extérieurs pour ne pas offrir des champs libres à Wilson. Le travail de la ligne défensive et des rushers sera primordiale pour refermer la poche sur lui.
Et les Packers peuvent le faire car si la ligne offensive Seahawks est correcte à la course, elle a le bonnet d’âne pour la protection de son QB (avec un côté gauche très mauvais). Limiter le temps de Wilson pour lancer sera la meilleure arme pour stopper les Seahawks. Malheureusement, les Packers viennent de perdre, au moins pour la saison régulière, leur meilleur rusher 2016 en la personne de Nick Perry (OLB), qui a eu des doigts fracturés nécessitant une opération. Clay Matthews (OLB) devra reprendre le flambeau en espérant que sa blessure à l’épaule sera moins handicapante qu’avant, comme il semble l’affirmer cette semaine. Julius Peppers (OLB) monte en puissance et accumule les matchs où il sacke le QB adverse, devenant le 5ème sackeur de tous les temps (142,5 sacks en carrière). Ces deux joueurs seront la clé pour ralentir l’attaque aérienne adverse à la source.
Car Wilson a deux armes non négligeagles, le TE Graham et le WR Baldwin. Les cornerbacks et Clinton-Dix surveilleront ce dernier alors que Graham posera un sacré challenge à une défense toujours en souffrance contre ce type de grand TE mobile. Morgan Burnett, qui bénéficie lui aussi du retour de Randall (CB), est en feu ces dernières semaines et devrait s’atteler à la tâche, avec Jake Ryan (ILB).
Comme face aux Texans qui avaient une bonne défense, il faudra aux Packers prendre le leadership du match pour mieux contrôler les Seahawks. Si ceux-ci prennent le contrôle, ils fermeront les écoutilles en défense et useront encore plus de read-option et du TE Graham pour faire tourner en bourrique la défense Packers. Équipe défensive, Seattle a du mal à faire face à de bonnes défenses. Aux Packers de les faire déjouer et à Aaron Rodgers d’utiliser tout le terrain à la passe sur une surface glissante qui avantagera les feintes des WR dans leurs tracés.
Enfin, conditions neigeuses obligent, la protection du ballon sera primordiale, les fumbles pouvant décider du sort du match…
LES COMPOSITIONS PROBABLES
Attaque :
Rodgers (QB) – Michael (RB) – Bakhtiari (LT) – Taylor (LG) – Linsley (C) – TJ Lang (RG) – Bulaga (RT) – Cook (TE) – Nelson (WR) – Cobb (WR) – Adams (WR)
Défense :
Guion (DT) – Daniels (DT) – Matthews (OLB) – Ryan (ILB) – Martinez (ILB) – Peppers (OLB) – Randall (CB) – Gunter (CB) – Rollins (CB) – Burnett (SS) – Clinton-Dix (FS)
Coup d’envoi dimanche à 15 h 25, heure locale, 22 h 25, heure française.
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