GREEN BAY PACKERS – CHICAGO BEARS : 26-10
Des chiffres records, des yards offensifs à la pelle, une victoire aisée.. Les Packers sont de retour ! Non. Je préfère doucher toute euphorie mais cette victoire est avant tout due à la faiblesse d’un adversaire décimé par les blessures. Chicago ressemblait beaucoup plus à une équipe de présaison qu’à une équipe visant les play-offs.
DES OURS BOÎTEUX
Dans l’article de présentation du match , je vous avais dit que les pauvres Bears (« les Ours ») n’étaient quasiment plus qu’une équipe bis avant de se présenter à Green Bay. Et la situation a encore empiré !
Si Chicago enregistrait le retour de son rookie de 1er tour Leonard Floyd (OLB) pour lequel elle avait effectué un « trade-up » en avril dernier, les Bears voyaient leur ligne offensive se démanteler. La paire de Guards Pro-Bowlers Josh Sitton- Kyle Long était tout simplement inactive. L’ancien Packer était en survêtement en raison d’une blessure à la cheville alors que Long se blessait rapidement à l’avant-bras en début de match (une fracture est suspectée).
En parlant d’avant-bras, sur une pression de Peppers au second quart-temps, le valeureux QB2 de Chicago Brian Hoyer était soulevé et retombait lourdement sur son avant-bras. Bilan : fracture du radius !
Déjà qu’avec Hoyer, les Bears avançaient peu, alors une fois l’entrée en jeu du QB3 Matt Barkley, l’attaque de Chicago devenait inoffensive. Pourtant, l’entrée de Barkley correspondait au meilleur drive de Chicago du match. Mais cela était dû à plusieurs courses bien senties, dont une de 24 yards de K. Carey, grâce à quelques belles brèches. Les Bears empochaient ainsi un field goal… et leurs premiers points à 2 mn de la mi-temps ! (3-3).
DINK AND DUNK PARTY !!!
Ce fut un match fermé en première mi-temps. Car les Packers ne convertissaient pas leurs drives en points et pourtant faisaient s’écouler le chronomètre. Comment ? Par un jeu clairement orienté vers un jeu typé « West Coast Offense » ou qu’on qualifie aussi de « dink and dunk ».
Qu’est-ce cela signifie ? Eh bien, le plan de jeu de GB jeudi soir était clair. Compte tenu de la situation au poste de running back, l’accent allait être mis sur la passe. Mais pour avancer, le plus sûr est d’effectuer des courtes passes (« dink ») avec toujours la menace de la passe profonde (« dunk »). Cela fait avancer lentement mais sûrement et cela donne des statistiques emphatiques. Aaron Rodgers battra ainsi le record de la franchise (tenu par Brett Favre) de passes complétées (39).
L’accent a donc été clairement mis sur la passe. On aboutissait à une balance complètement déséquilibrée de 80 % des jeux à la passe et 20 % à la course. La course était en plus assumée principalement par… le WR Montgomery qui effectua notamment une course de 30 yards sur un un « QB draw ». Le rookie Don Jackson (sorti la veille du practice squad) rentrait en jeu.. et se blessait à la main après sa première course…
Mais en face, Chicago pliait et encaissait les yards. Mais Chicago ne rompait pas. Il faut dire que Chicago appliquait désormais la tactique classique face à GB (et encore plus face à ce GB « dink and dunk »), envoyer au maximum 4 (voire 5) joueurs (dont un Willie Young qui aura malmené Bulaga toute la soirée) vers le QB adverse et blinder la couverture. Les Packers durent se contenter de 2 petits fields goals miséreux à la mi-temps. (6-3)
Si Green Bay marquait peu de points en première mi-temps, c’est aussi parce que GB tentait un coup de poker (justifié pour moi) en tentant une 4ème tentative et 1 yard à parcourir en étant à 1 yard de la zone d’en-but des Bears. Mais Montgomery échouait sur sa course à 0,5 yard du touchdown. Le score restait alors à 3-0. Mais les Bears devaient repartir sur leurs 0,5 yard. Et dès la première course, Clay Matthews mettait la main sur le coureur pour un safety… mais il laissait échapper sa proie ! D’un 5-0 potentiel avec la balle en main, les Packers virent les Bears se sortir de la zone rouge..
Pas grave, GB repartait avec la balle en seconde période pour mettre les Bears à plus d’une possession. Mais patatras ! Après deux passes non complétées, Rodgers était sacké par L. Floyd, relâchait le ballon que Floyd lui-même recouvrait en zone d’en-but aux dépens de Bulaga. (6-10)
Un début de deuxième mi-temps calamiteux et qui laissait augurer un sombre avenir. Comment rebondir ? GB allait-il s’enfoncer ? Heureusement, un QB draw lançait Montgomery pour une course de 30 yards. Puis Rodgers enchaînait ses courtes passes sur Montgomery, Adams ou Cobb qui prenaient l’avantage sur des jeunes cornerbacks inexpérimentés, inexpérience criante sur le touchdown d’Adams qui arrache le ballon des mains de son défenseur sur un lancer mal orienté de Rodgers. (13-10)
Alors que Barkley et l’attaque des Bears ne pouvaient que punter sur le drive suivant grâce à un sack de Nick Perry, validé par un challenge bien senti du coach Mc Carthy, GB reprenait les mêmes recettes (passes courtes, TD Adams, cornerbacks des Bears abusés) pour prendre le large à l’entame du 4ème quart. (20-10)
Le 4ème quart continuait sur la même trame, et après un drive de 8 mn 30 (!), GB asseyait sa domination sur des Bears dépassés. (26-10). Martinez et Perry se gavaient ensuite avec chacun une interception. Bémol de fin de match : Crosby manquait à la fois une transformation de touchdown et son premier field goal de l’année bloqué par le défenseur Akeem Hicks.
LES STATS
Green Bay :
- Aaron Rodgers : 39/56, 326 yards, 3 TD, 1 fumble perdu
- Davante Adams : 13 réceptions (!), 132 yards, 2 TD
- Ty Montgomery : 9 courses, 60 yards ; 10 réceptions, 66 yards, 2 fumbles
- Nick Perry : 3 plaquages, 1 plaquages assistés, 1 INT, 1 sack
- 32 first downs !
- Efficacité en 3ème tentative : 56 % (9 sur 16)
- Efficacité avec zone d’essai en vue (« Goal to go ») : 75 % (3 sur 4)
- 39 mn 30 de possession
Chicago :
- Matt Barkley : 6/15 à la passe, 81 yards, 2 INT
- Ka’deem Carey : 10 courses, 48 yards ; 4,8 yards par portée
- Alshon Jeffery : 3 réceptions, 33 yards
- Jerell Freeman : 10 plaquages , 3 plaquages assistés
- 5 punts de 45 yards de moyenne
- Efficacité en 3ème tentative : 25 % (2 sur 8)
- 10 pénalités pour 108 yards concédés !
- Efficacité avec zone d’essai en vue (« Goal to go ») : 0 % (0 sur 0)
Dans ce match qui ne marquera pas les annales, Aaron Rodgers a donc battu avec 39 passes le record de franchise de passes complétées de Brett Favre (36). De même, avec sa soirée faste, Davante Adams signe la 2ème marque de la franchise pour le nombre de réceptions avec 13 « catchs », le record de la franchise (14) étant de 1942 (!) et détenu par la légende Don Hutson. Enfin, c’est la 2ème fois dans l’histoire de la NFL que 3 receveurs d’une même équipe (Adams, Montgomery, Cobb) attrapent au moins 10 passes (la première fois c’était les New England Patriots en 1994).
Point classement lundi. Avec ce match du jeudi, c’est donc un « mini-bye » de 10 jours qui attend Green Bay avant le prochain de déplacement chez les Falcons d’Atlanta.
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