Plafond salarial 2018 : Toujours plus haut

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Aujourd’hui est tombé une nouvelle qu’attendaient toutes les franchises NFL, la définition chiffrée du plafond salarial pour 2018. Celui-ci est encore en augmentation.

Le plafond salarial (« le salary cap ») est une notion fondamentale à avoir pour appréhender le football américain en NFL. Tous les ans, la NFL fixe le seuil que chaque franchise ne doit pas dépasser pour la totalité des salaires de leur effectif définitif de 53 joueurs. Ce seuil reflète aussi la santé financière de la NFL et celle-ci est bonne, rassurez-vous.

Le plafond salarial autorisé pour chaque franchise NFL a bondi de 10,2 M de $ pour atteindre en 2018 : 177,2 millions de $ !

C’est une augmentation de l’ordre de 6 % mais c’est moins qu’en 2017 où le « salary cap » avait gagné 11,8 M de $ par rapport à 2016, soit +7,6 %. Même si c’est la 5ème année que le salary cap gagne plus de 10 M $ d’une année sur l’autre, c’est néanmoins un ralentissement de l’augmentation. Le début d’un plafond pour la NFL qui voit ses audiences télévisées décroître dans les matchs du lundi soir et du jeudi soir ? Car on le sait, dans le sport moderne, les revenus dépendent énormément des audiences télévisées.

Toujours est-il que pour les Packers, ce nouveau plafond leur donne une marge d’environ 16,5 M de $. Mais à ce montant, il faut retrancher l’enveloppe dévolue à la signature des tours de draft, soit 7 à 9 M de $ environ.

Cela va permettre à GB de prospecter en « free agency » mais cela ne va pas permettre de faire des folies sur le marché des transferts comme vont pouvoir le faire Cleveland Browns, San Francisco 49ers ou Jacksonville Jaguars, aux marges dispendieuses.

Lors de la free agency 2018, les Packers devront donc user de malice pour trouver des joueurs à bons rapport qualité-prix et ne pourront se permettre de ne viser au maximum qu’une seule cible de renom. Comme en 2017 en fait. Et l’année passée, le gros poisson pêché fut.. Martellus Bennett (TE), un poisson qui s’est vite avéré avarié… Ce dernier laisse d’ailleurs une ardoise de 4,2 M de $ sur le « cap », comme restant à payer de son contrat résilié.

4 Comments

  1. The_Chosen_One

    si l’appel contre Bennett abouti, peut on envisager de récupérer la dead cap ?
    d’autre part, on sait qu’on a de la marge avec 3 gros contrats qui font débat (Nelson, Cobb, Matthews), si il devait y avoir restructuration est ce que ça n’aurait pas déjà été fait ?
    D’autre part, on a beaucoup évoqué, la possibilité de couper Bulaga, qui a un gros contrat et qui est plus souvent à l’infirmerie qu’à la protection d’Aaron.
    Peut on espérer quelques big moves avant le 14 mars ?
    autre question un peu conne mais j’ai un doute : le cap doit forcément être dispo pour signer un joueur ? ou doit on etre dans le cap à une date précise ultérieure ?
    par exemple les Eagles sont dans le rouge de 11M, ça veut dire qu’ils doivent couper pour 11M d’ici le 14 ?

  2. Roundeux

    Q1:
    Oui si l’appel aboutit on peut récupérer des sous mais ce sera étalé sur 2018 et 2019 par moitié si je me souviens bien de ce que j’ai lu.

    Q2:
    On a le temps pour restructurer les contrats et ça semblait peu probable avant le combine mais ça pourrait arriver juste avant la FA. Ça permet entre autres de masque nos intentions par rapport aux autres équipes (coupe ou pas).
    Il y a aussi le fait que Rodgers attend clairement le contrat de Cousins pour caler le sien dessus et ça reste le gros morceau pour notre cap futur. Cousins risque de signer assez rapidement dès la FA ouverte (ça fait un moment que des équipes lui font de l’oeil) donc on aura une idée de la place minimum que prendra Rodgers dans le cap et on pourra commencer à lâcher les chevaux.
    Je n’attends pas de gros mouvement avant le 14 sauf coupe particulière comme Wilkerson.

    Q5:
    Oui, c’est ça, PHi doit dégraisser de 10 millions et des poussières avant le 14 mars 🙂 .

    Q4:
    Donc oui, une équipe doit théoriquement être sous le cap avant le 14 pour l’année en cours.
    (on calcule le cap d’une année NFL à l’autre donc du 14 mars au 13 mars suivant)
    A noter qu’un contrat ou échange conclu après la saison mais avant le 14 compte normalement pour la saison suivante car la NFL ne les valide officiellement qu’à partir du 14.
    Toutefois, il est possible de « contourner » un peu la règle en acceptant certaines pénalités (report du cap excédentaire sur l’année suivante, gel des contrats jusqu’à repasser sous le cap, perte de choix de draft ou réduction supplémentaire du cap et amendes dans les cas graves comme des contrats bidonnés) ou dans des circonstances particulières.

    Ex:
    En 2010 il y a eu une année sans cap (les proprios avaient abandonné le CBA, accord collectif, en 2008) et certaines équipes en ont profité pour faire des folies. DAL et WSH se sont pris 10 et 36 millions de pénalité en 2012 (à répartir sur les 2 années suivantes) suite à ces excès et les autres équipes ont récupéré l’équivalent (46 millions) divisé également entre elles en PLUS sur leur propre salary cap…

    Après, les règles du cap c’est compliqué et il y a de nombreuses possibilités pour « l’arranger » d’une année sur l’autre entre restructurations (dead money, argent garanti, primes à la signature…), augmentation globale, rollover cap, etc. Tu as par exemple une règle particulière qui permet de répartir le « dead money » d’un joueur sur 2 ans s’il est libéré après le 1er juin.

    * (pour simplifier à mort, le dead money, c’est l’argent garanti qu’il reste à payer sur le contrat d’un joueur qu’on coupe, le mec a 20 millions sur 4 ans à 5 millions, avec un contrat 100% garanti, s’il est viré la dernière année, ça fait 5 millions de dead money qui compteront contre le salary cap de l’équipe qui l’a viré sur l’année suivante où il aurait dû jouer).

    * Pour te donner une idée, le plus gros cap hit dû au dead money en 2014 c’était Matt Schaub chez les Texans pour 10,5 millions, ouch !

    * En général un contrat n’est jamais garanti à 100% (objectifs de performance ou de poids etc., n’est-ce pas Lacy :p) donc le dead money reste assez faible sauf si on coupe un mec avec un gros (et long) contrat dans sa première ou deuxième année. C’est aussi pour ça que les équipes claquent des bonus à la signature élevés, ça se déduit tout de suite du montant garanti donc ça ne comptera pas pour le dead money = moins de risque à l’avenir.

    La question c’est donc de savoir si le dead money est supérieur ou pas à ce que tu allais payer le joueur que tu coupes, la différence c’est l’économie de salary cap que tu peux faire. En fin de contrat, le montant garanti est en général faible voire nul si ça a été bien géré ce qui permet de couper les mecs sans se poser de question. Russ Ball s’est pas mal démerdé pour GB à ce niveau :p .

    Ça va, t’es toujours vivant 😀 ?

  3. greenbaypackersfrance

    Merci Roundeux pour cette réponse rapide et complète !
    Niveau dead money, les Texans (tiens, tiens, encore eux) avaient pas fait encore plus fort avec Osweiler ? Genre 17 M $ ?!

  4. Roundeux

    @ GBPF: de rien, pour Osweiller j’ai revérifié mais c’est un peu différent parce que les Browns s’étaient montrés créatifs 😀 .

    Normalement, le dead money pour 2017 était de 25 millions mais CLE a accepté de reprendre le contrat avec le salaire de base soit 16 millions pour 2017 du coup il ne restait que 9 millions de dead money. (bonus garanti à la signature étalé sur les 3 années de contrat restantes soit 3×3 millions)

    Au final, HOU a « sauvé » 16 millions en cash et 10 millions en cap (mais ils ont dû filer ce fameux second tour).

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